Dmitri Pokrass

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Dmitri Pokrass
Nom de naissance Дмитрий Яковлевич Покрасс
Naissance
Kiev, Gouvernement de Kiev
Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Décès (à 79 ans)
Moscou, RSFSR
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Activité principale compositeur
Activités annexes pianiste, chef d'orchestre
Éditeurs Muzgiz
Formation Conservatoire Rimski-Korsakov de Saint-Pétersbourg

Dmitri Iakovlevitch Pokrass (en russe : Дмитрий Яковлевич Покрасс), né à Kiev le et mort à Moscou le , est un compositeur soviétique, pianiste et chef d'orchestre. Il a travaillé régulièrement avec son frère, Daniil.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Kiev, Dmitri Pokrass se produit dès l'âge de huit ans comme chansonnier dans les villages et villes alentour. Après avoir fait les études du piano au Conservatoire Rimski-Korsakov de Saint-Pétersbourg en 1914-1917, sous la direction de Mikhaïl Guelever (Михаил Иванович Гелевер), il rentre à Kiev et travaille comme accompagnateur. En 1919, à Rostov-sur-le-Don, il se produit dans la salle de spectacle Krivoï Jimmy et écrit la même année, à la demande d'Anton Tourkoul, une nouvelle version du Chant des partisans de l'Amour connue sous le titre Marche du régiment Drozdovski («Марш Дроздовского полка»)[1]. Enrôlé dans la 1re armée de cavalerie rouge en 1919-1921, il compose à l'occasion de la prise de Rostov la musique de la Marche de Boudienny (ru) («Марш Будённого»)[2] dont les paroles sont écrites par Anatoli D'Actyle (ru)[3]. D'autres morceaux de cette époque reflètent également son expérience militaire, comme Hei, hei sedlaï konei («Гей-гей, седлай коней»), sur des paroles de Demian Bedny, la cantate Vperiod («Вперёд») et la chanson Krasnye kavaleristy («Красные кавалеристы»), les deux sur des paroles de Sergueï Minine (ru).

En 1923-1926, installé à Moscou, il devient chef d'orchestre des théâtres Palas et Ermitage. En 1926-1935, il est chef d'orchestre et responsable du département musical du Music-hall de Moscou. De 1936 à 1972, il est directeur artistique de l'orchestre de la Maison de la culture des cheminots située Place Komsomolskaïa (Moscou). Il collabore avec les paroliers Alekseï Sourkov, Vassili Lebedev-Koumatch (Si demain la guerre éclate, 1938)[4],[5], Mikhaïl Issakovski, Boris Laskine (ru) (Tri tankista pour le film Les Tractoristes, 1939)[6], Mikhaïl Svetlov. Le poème Zog Nit Keynmol écrit par Hirsch Glick, un résistant détenu au ghetto de Vilnius, est également chanté sur un air composé par Pokrasse[7].

Il a été nommé artiste du peuple de l'URSS en 1975.

Mort à Moscou, Dmitri Pokrass est enterré au cimetière de Novodevitchi.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en)Amy Nelson, Music for the Revolution: Musicians and Power in Early Soviet Russia, Penn State Press, (ISBN 9780271046198, lire en ligne), p. 98
  2. (en)Pauline Fairclough, Shostakovich Studies 2, Volume 2, Cambridge University Press, (ISBN 9780521111188, lire en ligne), p. 115
  3. Déborah Lévy-Bertherat, « Cavalerie rouge d’Isaac Babel, version dissidente de la légende populaire ? », sur revue-silene.com (consulté le )
  4. Corine DEFRANCE, Catherine HOREL, François-Xavier NERARD, Vaincus ! : Histoires de défaites : Europe, XIXe-Xxe siècles, Paris, Nouveau Monde éditions, , 335 p. (ISBN 978-2-36942-465-9, lire en ligne)
  5. (en)James Von Geldern, Richard Stites, Mass Culture in Soviet Russia: Tales, Poems, Songs, Movies, Plays, and Folklore, 1917–1953, ndiana University Press, (ISBN 9780253013392, lire en ligne), p. 317
  6. (en)Maxim D. Shrayer, An Anthology of Jewish-Russian Literature: Two Centuries of Dual Identity in Prose and Poetry, Routledge, (ISBN 9781317476962, lire en ligne), p. 548
  7. Françoise Taliano-des Garets, Villes et culture sous l'Occupation : Expériences françaises et perspectives comparées, Armand Colin, , 384 p. (ISBN 978-2-200-28181-6, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]