Discussion:Théorème de Proth

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La condition "a non résidu de p"[modifier le code]

Je ne suis pas un spécialiste des tests de primalité, donc la réponse à ma question se trouve peut-être dans la littérature. Je suis intrigué par la condition "a non résidu de p" ajoutée par Proth à son théorème III. Effectivement, si on trouve un a tel que , alors, d'après le théorème de Proth, p sera premier, donc a ne sera pas congru à un carré modulo p. On dirait donc que le raisonnement de Proth est le suivant : si on trouve un bon a, il ne sera pas congru à un carré modulo p, donc il ne faut pas perdre son temps à essayer les a qui sont congrus à des carrés modulo p. Le problème, me semble-t-il, c'est que, tant qu'on ne sait pas si p est premier, il n'est pas si vite fait de savoir si un nombre a donné est congru à un carré modulo p. Il me semble cependant qu'on peut améliorer l'idée. Si on trouve un bon a, p sera premier, donc le symbole de Jacobi , défini même si p n'est pas premier, sera égal à - 1. Donc il ne faut pas perdre son temps à essayer les a pour lesquels . Ceci est peut-être bien intéressant, car le symbole de Jacobi se calcule assez vite grâce à la loi de réciprocité quadratique de Jacobi (sans qu'il soit nécessaire de connaître la décomposition de p en facteurs premiers). Je me demande donc si Proth, quand il parlait d'un a non résidu de p n'entendait pas un a tel que le symbole de Jacobi soit égal à -1. Il serait intéressant de savoir si, à l'époque, il était habituel de s'exprimer ainsi. Marvoir (discuter) 18 janvier 2016 à 10:02 (CET)[répondre]

Au risque d'être agaçant, je reviens sur cette question. Il y a deux bonnes raisons de se limiter aux nombres a tels que le symbole de Jacobi soit égal à -1. Tout d'abord, comme dit dans l'article, il est plus facile de tester la condition que la condition « a n'est pas congru à un carré modulo p ». Il y a une seconde bonne raison, c'est que si , même si a n'est pas congru à un carré modulo p, on sait d'avance que
En effet, si on avait alors, d'après le théorème de Proth, p serait premier, donc la relation entraînerait , contradiction.
Par exemple, supposons qu'on cherche à savoir si 33 est premier. (C'est un nombre de Proth.) Le nombre a = 2 n'est pas congru à un carré modulo 33 (c'est clair si on connaît la décomposition de 33, puisque 2 n'est pas congru à un carré modulo 3), mais il ne sert à rien de l'essayer, car , ce qui résulte immédiatement du fait que si n est un nombre naturel (premier ou non) congru à 1 modulo 8, alors .
J'ai l'impression que Proth, quand il disait « a non résidu de p », voulait dire que le symbole de Jacobi est égal à -1, mais cela demanderait une petite enquête. Marvoir (discuter) 19 janvier 2016 à 12:50 (CET)[répondre]
À mon avis, la meilleure façon d'énoncer le théorème serait celle-ci (en deux assertions) :
« Soit p un nombre de Proth. Pour que p soit premier, (il faut et) il suffit qu'il existe un entier a tel que a (p–1)/2 ≡ –1 (mod p). Un nombre a tel que le symbole de Jacobi soit égal à 1 ne satisfait pas à cette congruence (et ne doit donc pas être essayé). »
La seconde assertion ne me semble pas triviale, puisqu'elle se déduit de la première. Marvoir (discuter) 19 janvier 2016 à 14:44 (CET)[répondre]

Un drôle de théorème de Proth[modifier le code]

Dans le tome 83 (1876) des Comptes rendus de l'Académie des Sciences (voir Gallica), p. 1288, il y a une note de F. Proth intitulée « Enoncés de divers théorèmes sur les nombres », où on lit : « Si P est premier, le nombre (2P - 2) est divisible par P; mais non par P2, ni P3 ». Il y a peut-être quelque chose qui m'échappe, mais après avoir démontré qu'un nombre n'est pas divisible par P2, je ne m'inquiéterais pas de savoir s'il est divisible par P3. Et si par (2P - 2), Proth entend 2P - 2, son énoncé est faux, puisqu'il existe bien des nombres premiers de Wieferich... Marvoir (discuter) 19 janvier 2016 à 16:41 (CET)[répondre]