Discussion:Jacques Doriot

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Biographie[modifier le code]

Il existe une excellente biographie de Doriot, celle de Dieter Wolf (1969) ; celle de Brunet est moins fournie. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 80.8.246.124 (discuter)

C'est rajouté. Lucrèce 3 mars 2006 à 19:11 (CET)

Il ne faudrait pas réduire le parcours de Doriot à son passé fasciste. Deux moments de son existence méritent un développement plus large : la guerre et les années 20. Lors de la Première Guerre Mondiale, il se bat courageusement et ramène derrière les lignes françaises un camarade blessé, ce qui lui vaut la croix de guerre avec citation à l'ordre du régiment. Il est l'un des rares survivants de son unité d'infanterie qui a été fortement éprouvée. ::Maintenu sous les drapeaux après l'armistice, il est envoyé dans les Balkans ou il assiste passivement avec son régiment à deux expériences "formatrices " (selon Pierre Milza) :

  • la révolution hongroise de Bela Kun en 1919.
  • l'équipée de Gabriel D'Annuzio à Fiumé.

Démobilisé, adhérant des Jeunesses socialistes depuis 1915, il participe à la transformation des JS en jeunesses communistes quelques mois avant le Congrès de Tours. Comme le montre Dieter Wolf, il fut tout d'abord "l'enfant chéri de la III eme Internationale ". Rare personne à avoir côtoyé Lénine ; Trostky ; Zinoviev ; Staline et... Hitler. Son rôle au sein de la section coloniale du PC et des JC est fondamental; c'est lui qui aurait donné le surnom de Ho chi Minh à Hoc. Avant le guerre du Rif, il soutient l'insurrection des Druzes au Levant sous protectorat français. Lors de la Guerre du Rif, il se déguise en bédouin et entre en contacte avec Abdel Krim semant les policiers chargés de le filer. Activiste, il est souvent condamné pour appel à la désobéissance dans les journaux communistes La Caserne ou Avant Garde (journal des JC), puis libéré en raison de son immunité parlementaire. Une pratique courante du PC consistait à présenter aux élections des militants emprisonnés ou poursuivis, afin de leur faire bénéficier de l'immunité. Homme courageux qui paye de sa personne, il se démarque des autres dirigeants du parti par son implication directe (souvent physique) dans des actions risquées (manifestations etc;). A l'issue d'une bagarre à la suite d'un meeting qui dégénérera après l'intervention de la police, il fut arrêté pour avoir grièvement blessé un agent avec un guéridon de bar. Brunet a bien montré comment cette affaire a été utilisée par la suite par la direction du PC pour discréditer Doriot, l'accusant d'avoir négocié sa libération contre des informations. C'est de cette époque que date la légende d'un Doriot indic de la sureté. Homme de terrain Doriot avait un certain charisme, et inquiétait les cadres intermédiaires du parti.

Je me permets d'ajouter des infos que j'ai oubliées :

Pour comprendre la rupture de Doriot avec le communisme ou plus exactement le bolchevisme "gauchiste" des années 20, il me semble important d'évoquer quelques étapes de sa perte de foi : Responsable de la lutte anticolonialiste, il part avec une délégation du Komintern en Chine en 1927. Il arrive au lendemain de la répression du Kumintang de Tchang kei Tchek contre les communistes chinois à Shangai (insurrection menée par Chou en Lai, représentant alors du communisme ouvrier et urbain, en opposition au communisme rural de Mao) puis de Canton. A cette même époque, les divergences d'appréciations sur ces événements entre Trotsky et Staline font rage. Doriot se rend compte de l'aberration de la politique stalinienne qui a consisté à soutenir Tchang et à sacrifier les militants chinois. On sait que la terrible répression qui s'en suivit mis un terme définitif à l'orientation urbaine et ouvrière du communisme chinois. De retour à Saint-Denis Doriot, aurait commencé à émettre des critiques et des réserves sur la politique stalinienne du Komintern. Deux responsables que Doriot a bien connu sont à cette même époque éliminés des instances du Komintern : Zinoviev et Trotsky. Doriot se replie alors sur un communisme municipal qui accroit sa popularité (colonie de vacances pour les enfants d'ouvriers financées par la municipalité ; distribution de lait gratuite pour les familles de chômeurs ; etc.) et prend ses distances avec la politique "classe contre classe" adoptée en 1928 par l'IC. Au sein du journal du rayon de Saint-Denis L'Emancipation il écrit des articles convenus, assez insipides. Ses rapports avec les autres dirigeants du PC ont été variables. Il a côtoyé Thorez au sein du Comité d'Action contre la Guerre du Rif et ne semble pas s'être opposé à lui dans les années vingts. Un Thorez qui a cette époque est tenté par le troskisme, et se sent prêt à donner sa démission de la direction (cf Roger Martelli). Avec Duclos, les relations sont beaucoup plus tendues et ceci dès le début. On date des années 20 la rivalité entre les deux Jacques. Les deux hommes étaient en rivalité quand aux faveurs espérées de la direction bolchevique. Doriot était en meilleure position et avait noué de nombreuses relations avec les dirigeants du communisme international. La stalinisation favorisa Duclos. Le duel aura lieu en 1936, lorsque Duclos se présentera contre Doriot à la députation, après avoir méthodiquement isolé le rayon de Saint-Denis. Brunet a développé l'idée (qui reste à vérifier) que Staline aurait hésité en 34, entre Doriot et Thorez pour le poste de secrétaire général du PCF. Le fait que Thorez resta une semaine de plus à Moscou que Doriot aurait fait définitivement basculer la balance en faveur de de ce dernier. Rien n'est moins sure, car Staline attendait encore Doriot à Moscou, pour régler les problèmes de direction du parti français, lorsque Doriot las et déjà isolé par Duclos dans l'appareil, refuse de retourner à Moscou se défendre prétextant l'inauguration du théâtre de Saint-Denis. L'ouverture des archives soviétiques devraient pouvoir nous éclairer sur ce qui s'est réellement dit à Moscou entre Doriot et Staline, puis Thorez et Staline. Tout comme de nombreux dirigeants du PC, Doriot était un homme qui a été marqué par la brutalisation de la première guerre mondiale. Son anti-parlementarisme, son goût prononcé pour l'action ne lui sont pas réservés. Jeune et exalté, comme Monatte et l'ensemble des Jc qui réussissent un temps à imposer leur rythme activiste et gauchiste au jeune PCF, Doriot n'est pas une exception. A la Chambre, il prononce de véritables réquisitoires contre le capitalisme, ce qui lui vaut plusieurs expulsions et condamnations. Dans les meetings il harangue les foules et galvanise les militants dans l'espoir d'une révolution imminente. Lors des manifestations communes PC-CGTU, souvent interdites par les autorités il n'hésite pas à faire le coup de poing contre la police, et se fait souvent arrêter. Brunet nous le dépeint en un fanatique, un bolchevik français, un idéaliste, une Homme-idée ; un moine-soldat de la Révolution mondiale. Il est vrai que ce n'est qu'après avoir perdu le fois dans le communisme (que l'on peut dater d'avant son exclusion) qu'il prend de l'embonpoint ! — Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 80.8.246.124 (discuter)

Trois références[modifier le code]

Je voudrais ajouter 3 références sur Doriot:

  • Philippe Burin : "La dérive fasciste. Doriot, Déat, Bergery", éd Seuil, Paris, 1986.
  • L'article de Jean-paul Brunet dans le Maitron (excellent).
  • L'article de S.Berstein et Pierre Milza dans le"Dictionnaire historique des fascismes et du nazisme " ; edition Complexe, Bruxelles 1992 (pas mal).

Les passages (mal transcrits, et je suis sincèrement désolé) sur l'épisode chinois de Doriot sont tirés de l'ouvrage de Dieter Wolf. Jean-Paul Brunet a fait une éclairante mise au point sur les épisodes marocains (légendes, réalité, filatures, déguisement en bédouin) que retranscrivait à l'époque, à la manière d'un roman feuilleton le journal l'Humanité pour ses lecteurs. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 80.8.246.124 (discuter)

Front populaire[modifier le code]

Une formule telle que "pour avoir voulu, deux ans trop tôt, bâtir le Front populaire (ce que refusait Moscou à l'époque)" me semble assez imprécise : l'idée meme de Front Populaire n'existait pas encore : c'est pour avoir crée un Comité antifasciste - en alliance avec des membres de la SFIO et des socialistes indépendants - que Doriot est exclu de la SFIC.

En fait Doriot s'était opposé aux directives du Komintern qui refusait l'union des parti communistes avec la sociale démocratie. Cette politique à été lourde de conséquence, spécialement en allemagne qui avait au début des années trentes le parti communiste le plus fort après celui de l'URSS. Les socialistes étaient considérés comme l'ennemi n°1 avant les fascistes et autres Hitlériens. Il est indéniable que cette erreur tactique de Staline (vrai maître du komintern) a permis l'arrivée au pouvoir des Nazis en 1933.
Zanatany (d) 1 novembre 2009 à 13:18 (CET)

Catégorie[modifier le code]

Si Leslib veut me donner des leçons d'histoire, qu'il me dise dans quel livre il a trouvé que Doriot aurait eu le moindre rôle à Vichy, pour confirmer la catégorie (ajoutée sans commentaire par une ip [1]). Il était collaborationniste, oui, mais pas une "personnalité de Vichy". 84.100.145.135 (d) 28 février 2009 à 18:58 (CET)[répondre]


L'article est rempli d'erreurs grossières.

Un exemple avec un passage :

Après le débarquement allié, il s'exile en Allemagne. Arrivé à Sigmaringen avec toute la nébuleuse collaborationniste...

Doriot ne va pas à Sigmaringen mais à Neustadt an der Weinstrasse puis à Mainau


... Jacques Doriot était alors optimiste, son départ pour l'Allemagne revêtant pour lui un aspect tactique. En effet, selon lui, les « forces françaises » s'étaient exilées en Allemagne afin de se ressourcer devant l'imminence du mauvais coup des communistes qui venaient, toujours selon Doriot, de commencer leur prise de pouvoir en France. Le but de Doriot fut dès lors l'avènement d'un « État populaire français », où il aurait bien évidemment eu un rôle majeur, et exempt des vices de Vichy. Pour Doriot, du résultat de cette entreprise dépendait le retour de la France en tant que puissance européenne à même de discuter d'égale à égale avec l'Allemagne hitlérienne. Doriot, Déat, Bucard et Brinon rencontrèrent le Führer lui-même en décembre 1944 afin de mener à bien ce projet...

L'entretien avec Hitler en Prusse-Orientale n'a pas lieu en décembre mais en septembre 1944. Bucard n'y assiste pas.

...Cependant, toutes ces manœuvres manquaient d'énergie pour un Doriot toujours plus activiste que jamais, malgré la fuite des dirigeants collaborationnistes. Aussi annonça-t-il la création, le 8 janvier 1945, d'un « Comité de libération française », réplique collaborationniste de l'entreprise gaulliste en Angleterre[2]...

Annonce le 6 et non le 8

...Ce Comité devait rassembler le petit groupe des exilés de Sigmaringen et assurer le pouvoir au chef du PPF.

Cependant, deux autres dirigeants collaborateurs se montraient encore réticents : Déat, l'éternel rival, et Bucard, toujours en froid avec Doriot depuis que le PPF était devenu en 1937 l'attributaire officiel de l'aide financière accordée par Mussolini, auparavant bailleur de fonds de l'organisation de Bucard, le parti franciste. Aussi, rendez-vous fut pris avec Déat le 22 février 1945. Le rapprochement entre les deux hommes se profilait...

Ah bon, le rapprochement se profilait ? Des infos exclusives là-dessus ? L'autre grand rival de Doriot n'est pas Bucard mais Darnand qui pèse nettement plus lourd.


...Le 22 février 1945, Doriot, son chauffeur...

Non, un chauffeur allemand

... et une secrétaire du Comité prirent place dans la voiture du conseiller d'ambassade Struve, le véhicule personnel de Doriot étant en panne. À quelques centaines de mètres de Mengen, la voiture fut mitraillée par deux avions...

Non, à une quinzaine de kilomètres de là, sur la commune de Menningen

... Doriot, déjà atteint par une première rafale, tenta de quitter le véhicule, mais pas assez rapidement pour qu'une seconde rafale ne le frappât mortellement cette fois. Prévenus par la secrétaire miraculeusement indemne, Déat et le fidèle lieutenant de Doriot, Marcel Marshall, arrivèrent sur les lieux et ne purent que constater le décès.

J'ai relevé que les plus grossières. Tout le reste est de la même eau...

Doriot en Chine en 1921...?[modifier le code]

Bonjour,

D'où vient l'affirmation que Doriot aurait été envoyé en Chine, en 1921, pour assister au congrès clandestin de fondation du Parti communiste chinois ? Il n'avait que 22 ans et était encore peu expérimenté pour ce genre de mission.

Si cela était vrai, ce serait une sacrée nouvelle...! Mais quelles sont les sources ?

À ma connaissance, les représentants du Komintern étaient : le Néerlandais Sneevliet, alias Maring, qui succédait au Russe Voitinski ; et le Russe Nicolsky. Ils assistèrent tous les deux à cette réunion de douze ou treize délégués représentant 57 membres, le 23 juillet 1921 à Shanghaï.

Jamais entendu parler de Doriot dans cette histoire.

--Bissorte (discuter) 7 septembre 2015 à 00:44 (CEST)[répondre]


L'idée que Doriot a été envoyé en Chine en 1921 a été éliminée depuis longtemps mais la question demeure sans réponse.
Effectivement il n'y a pas grand chose qui indiquerait la présence de Doriot en Chine en 1921. La seule mention explicite que j'ai repéré est dans Chinese Spies de Roger Faligot (2019, la traduction en anglais de fr. Les services secrets chinois 2008, la version numérisé en français m'étant introuvable) :
"It seemed that two young emissaries from the Comintern’s youth organization, bringing subsidies for their Chinese comrades, had been shadowed by Fiori’s agents since their arrival in Shanghai. As far as can be ascertained, they were Henri Lozeray and Jacques Doriot, both from Saint-Denis, a suburb to the north of Paris."
Faligot cite comme sources un dossier indéterminé des archives de la préfecture de police de Paris "carton BA 40," un article dans le journal Histoire pour tous no. 180 (avril 1975) de Jacques de Launay, qui s'intitule "Dossiers de police des socialistes", et le monographe pseudo(?)historique de Hans Heinrich Wetzel, Liu Shao Chi, le moine rouge (1962).
On voit également de manière anecdotique dans les archives de l'Humanité que Doriot est rentré de Moscou vers le 23 septembre 1921 (dans le numéro de cette date, 1v), et qu'en juin de la même année Doriot a été inculpé d'incitation au meurtre et failli être emprisonné (29 juin 1921)... peut-être donc envoyé en Chine pour se débarrasser d'un membre des jeunesses trop violent ?
A noter que Wetzel reçoit du China Quarterly Book Review de 1965(?) l'avis que le texte "Liu Shao Chi: le moine rouge is hardly to be taken seriously as political biography" (v. DOI: https://doi.org/10.1017/S0305741000010018).
Et pourtant personnellement je trouve très peu relatif au premier congrès du Parti communiste chinois en 1921... il faudrait encore consulter l'archive de la préfecture de Paris en plus de l'article de Launey ; je ne saurais trancher définitivement sur ce sujet.

--61.207.86.24 (discuter) 22 août 2020 à 19:08 (CEST)[répondre]

Le Mystère Doriot[modifier le code]

Bonjour à tous,

Il me semblerait que ce passage manque de sources. L'auteur, s'il précise bien en fin de paragraphe que les théories qu'il expose se basent sur de simples rumeurs, devrait peut-être citer la provenance exacte des témoignages et/ou des écrits qui formulent cette hypothèse. Cela permettrait au moins de donner un peu de corps à celle-ci et de vérifier qu'elle n'est pas basée que sur le simple opinion de l'auteur...

VaultIndustries (discuter) 19 septembre 2015 à 22:54 (CEST)[répondre]

Contradiction de date[modifier le code]

Contradiction :

- "... député de Saint-Denis, ville dont il devient le maire en 1930."

- "En 1931, Doriot est élu maire à Saint-Denis"

--Dgreusard (discuter) 12 juillet 2017 à 00:12 (CEST)[répondre]

C'est 1931. Ce site [2] le confirme. Cdlt, Daniel*D, 17 juillet 2017 à 13:06 (CEST)[répondre]

Demande de relecture d'une phrase[modifier le code]

Bonjour. A la suite de l'annulation par Sapin93 (de mon annulation de sa modification), je m'interroge sur l'interprétation de la phrase originelle de la section Divergences avec le Komintern : « Dès 1928, alors que le Komintern impose aux partis communistes la nouvelle ligne, qui non seulement refuse toute coopération avec les partis sociaux-démocrates, mais encore les combat selon la thèse… ».

Telle que je la comprends, « les » représente les « partis sociaux-démocrates » et est le COD du verbe « combat », dont le sujet est « la nouvelle ligne ».

Quelqu'un pour relire ? voire reformuler ? Cordialement. --Ciseleur (discuter) 20 décembre 2020 à 14:29 (CET)[répondre]

Bonjour AviaWiki, pouvez-vous prendre connaissance de ce que j'ai écrit ci-dessus et confirmer votre annulation ? Cordialement. --Ciseleur (discuter) 2 novembre 2021 à 12:39 (CET)[répondre]

Avez-vous des informations à ce sujet ?[modifier le code]

J'ai lu dans un commentaire youtube que Palmiro Togliatti, Silvio Trentin et Carlo Rosselli s'étaient exprimé au sujet de Doriot qu'ils avaient rencontré dans le cadre du mouvement ouvrier.

Avez-vous des informations à ce sujet ?

Je vous remercie. 2A01:CB1C:8028:A000:8D3E:936D:9583:5D13 (discuter) 28 mai 2023 à 16:52 (CEST)[répondre]