Discussion:Folie Beaujon

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La chapelle Saint-Nicolas-du-Roule[modifier le code]

Beaujon fit construire, attenante à la folie, la chapelle Saint-Nicolas-du-Roule , annexe de Saint-Philippe-du-Roule, et qui devait recevoir sa sépulture. L'entrée de la chapelle se trouvait située n° 59 rue du Faubourg-du-Roule, à peu près à l'angle de la rue Balzac et de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.

La chapelle était pourvue d'une courte nef, surmontée d'une voûte à caissons éclairée par une lanterne carrée, ornée de deux rangées de colonnes isolées formant galeries latérales dont les murs étaient garnis de niches au-dessus d'un stylobate. Elle comportait un chœur circulaire couvert d'une coupole à caissons et orné d'un péristyle décoré d'un ordre corinthien. L'autel, également de forme circulaire, était placé au centre du chœur. Une tribune faisait communiquer les appartements du financier avec la chapelle[1] qui s'ouvrait sur le faubourg du Roule par un portail à colonnes sommé d'un large fronton.

« Le curé de Saint-Philippe-du-Roule avait permis que le cercueil d'Honoré de Balzac fût exposé pendant deux jours dans la chapelle Beaujon. Le service funèbre fut célébré le .[2] »

L'hospice Beaujon[modifier le code]

En face de la chapelle, mais en dehors de la propriété, Beaujon fit également bâtir, toujours par Girardin, un orphelinat destiné à recevoir vingt-quatre pauvres de la paroisse qui a subsisté n° 208 rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Les jardins[modifier le code]

En 1784, peu avant sa mort, Beaujon agrandit son domaine en louant à vie des terrains allant jusqu'aux Champs-Élysées. Il y fit construire par l'architecte Pierre-Adrien Pâris une célèbre fabrique de jardin, le « Moulin-Joli », achevé en 1786. C'était un véritable moulin, au fût en tour gothique, situé sur une éminence, dont les ailes entraînaient une pompe à eau alimentant des cascades. Il se situait à peu près au carrefour actuel de la rue Balzac et de la rue Beaujon.

Le lotissement et la destruction de la Folie Beaujon[modifier le code]

Après la mort de Beaujon en 1786, la propriété fut acquise aux enchères le 19 septembre 1787 par Pierre-Jacques Bergeret (1742-1807), receveur général des finances de Montauban, pour la somme de 166 960 livres. Il obtint la pleine propriété du terrain d'assiette du Moulin-Joli. Il vendit son domaine de Cassan à L'Isle-Adam et s'installa à la Folie Beaujon où il accueillit son ami intime, le peintre Jean-Honoré Fragonard.

Sous la Révolution française, l'État songea à acquérir le domaine pour le transformer en jardin public où aurait été édifié un Temple de la Liberté, mais le projet n'eut pas de suite. En 1797, Bergeret vendit la propriété meublée à Ignace Vanlerberghe, enrichi comme fournisseur aux armées. Inquiété en 1800, celui-ci mit le domaine au nom de sa femme, qui fit agrandir et décorer à neuf la chartreuse par l’architecte Coffinet. C'est sans doute lui qui construisit les deux pavillons circulaires en forme de tours qui flanquaient la façade. J.C Krafft et N. Ransonnette illustrèrent la maison et les décors, notamment un boudoir gothique dès 1801. Mme Vanlerberghe, puis son fils, conservèrent la maison jusqu'en 1837. Après eux, elle appartint au baron Gudin, peintre de la marine.

En 1801, la partie du parc comprise entre l'actuelle avenue de Friedland et l'avenue des Champs-Élysées fut transformée en un parc d'attraction sous la direction de l'aîné des frères Ruggieri, qui conserva le Moulin-Joli comme élément de décor. On y construisit des « montagnes françaises », ancêtre des montagnes russes. En 1825, le Jardin Beaujon appartient à Michel Moreau, entrepreneur de l'éclairage au gaz des rues de Paris, qui l'avait lui-même acquis de Vanlerberghe. En mars 1825, celui-ci le vend pour 500 000 francs à une Société du quartier de la Chartreuse Beaujon constituée entre trois associés : M. Rougevin, architecte ; M. Cottin, ancien notaire ; et Mme Fortunée Hamelin. Ceux-ci entreprennent de lotir le jardin et procèdent au percement des rues Chateaubriand et Lord-Byron et de l'avenue Fortunée, aujourd'hui rue Balzac, en détruisant les montagnes françaises.

Suppression d'un passage[modifier le code]

@Thekeuponsauvage

Vous venez de vandaliser une page à laquelle j'avais ajouté des références importantes que . Veuillez vous justifier. Merci.--82.123.252.63 (d) 24 septembre 2009 à 15:24 (CEST)[répondre]

PS. je replace ci dessous la version que vous avez effacée.

« C'était un vaste ensemble appelé « chartreuse Beaujon » bâti sur les plans de l'architecte Nicolas-Claude Girardin à peu près au croisement des actuelles rue Beaujon et rue Balzac. Le coût de construction s'éleva à 85 000 livres[réf. nécessaire].

Là, sous le règne de Louis XVI, Nicolas Beaujon, libertin et philantrope, avait fait construire une Folie et un mausolée à coupole. Il y avait ajouté une petite maison destinée aux fêtes galantes, et dans la chapelle, il avait fait préparer la sépulture où il fut inhumé [3].

La façade de la Folie Beaujon en brique de style hollandais était garnie de statues et de niches et le comble comportait de nombreuses brisures censées lui donner un aspect rustique. La décoration intérieure réalisée en partie par Le Barbier, Boquet etc., fut considérée par les contemporains comme extraordinaire. Au rez-de-chaussée, on trouvait un billard, un salon de compagnie, une salle à manger et une chambre entièrement tendue de soie jaune. Au premier étage, la plus grande fantaisie régnait dans les appartements du maître de maison : on y trouvait, dit-on, une corbeille de fleurs qu'un ingénieux mécanisme faisait sortir du sol et transformait en lit tandis que, dans une pièce voisine, le financier pouvait se balancer dans une barcelonnette poussée par « deux charmantes berceuses en costume de nymphe à l'état de chrysalide[réf. nécessaire] ».

En 1783, le propriétaire recevait le comte et la comtesse de Provence. Selon Madame d'Oberkirch : « La chartreuse est une vraie campagne, avec une ménagerie, une laiterie, et même une chapelle... La maison est meublée magnifiquement, de meubles anciens surtout et des vernis Martin admirables... Je ne dis rien des statues, des tableaux, des objets curieux qu'on trouve à chaque pas ; il faudrait un catalogue...[réf. nécessaire] »

C'est dans cette dépendance de la chartreuse Beaujon, achetée le , qu'Honoré de Balzac fit aménager son dernier palais rue Fortunée, au 22 de l'actuelle rue Balzac[4]. »

Évaluation[modifier le code]

Je pense que cet article pourrait aisément être considéré comme d'un avancement B, voire même A. Que lui manque-t-il ? Qu'en pensez-vous ? Zeugma fr (d) 19 novembre 2011 à 16:54 (CET)[répondre]

Je suis de cet avis et penserai même à le proposer en Bon Article après une relecture attentive (sur la forme, pas sur le fond, je n'ai pas les compétences). - Siren - (discuter) 10 avril 2013 à 16:35 (CEST)[répondre]

Notes et références[modifier le code]

  1. Il convient de noter que la dépendance habitée par Balzac comportait une communication directe avec la tribune de la chapelle, mentionnée dans l'acte de vente et par l'écrivain dans sa correspondance.[source insuffisante]
  2. Maurois, p. 598
  3. André Maurois, « Prométhée ou la vie de Balzac »,Hachette, 1965, p.515
  4. André Maurois, « Prométhée ou la vie de Balzac »,Hachette, 1965, p.515-516