Discussion:Effet multiplicateur du crédit

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Markadet ∇∆∇∆ 2 août 2007 à 13:15 (CEST)[répondre]

Ne faudrait-il pas parler des "fuites"?[modifier le code]

Ne faudrait-il pas, dans cet article, parler des "fuites" de monnaie fiduciaire qui sont, plus que les réserves obligatoires, le motif principal de la limitation de l'effet multiplicateur du crédit ? - Ajh (d) 8 décembre 2007 à 12:17 (CET)[répondre]

Chapitre "Exemple pratique"[modifier le code]

Je relis le chapitre "Exemple pratique " ... toute la démonstration est fausse. Si la BC prête 1000 € (monnaie centrale) à une première banque de second rang, celle ci va pouvoir offrir 5000 € de crédit si les "fuites" sont de 20%, et 10000 € si les fuites sont de 10%... (voir André Chaîneau "mécanismes et politiques monétaires" et, plus vulgarisé, Denis Clerc "déchiffrer l'économie" p.162 et suite). Cette monnaie créée par le crédit peut se retrouver dans une autre banque, en DAV, mais ne servira absolument pas à permettre de nouveaux crédits si cette banque ne dispose pas de suffisament de monnaie centrale lui permettant d'assurer ses fuites.

Si : en échange de l'augmentation de ses réserves obligatoires, elle obtient de la monnaie banque centrale. –MACROECO [oui ?] 18 décembre 2007 à 00:09 (CET)[répondre]
Tu écris "On part d'une augmentation de crédit de 1 000 euros accordée par la banque centrale à un établissement de crédit, une banque par exemple : la banque centrale crée 1 000 euros, qu'elle prête à la banque privée. L'établissement de crédit peut ensuite accorder un crédit à un emprunteur A, de 800 euros par exemple (les 200 euros supplémentaires étant utilisés comme réserves par la banque)."
Je crois qu'il faut l'expliquer ainsi: "On part d'une augmentation de crédit de 1 000 euros de monnaie centrale accordée par la banque centrale à un établissement de crédit, une banque par exemple. Les réserves obligatoires sont de 2% dans la zone euro, c'est donc 980 euros que la banque commerciale va pouvoir créer (tout en gardant les 1000 euros sur son compte auprès de la banque centrale). Mais la banque commerciale aura également besoin d'assurer les demandes de ses client en monnaie fiduciaire (laquelle est une monnaie centrale): ces "fuites" sont généralement estimées à 15% de la création de crédit, mais dépends en particulier du type de clientèle et du réseau de la banque émettrice de crédit. Il ne restera donc à la banque que 850 euros sur son compte à la Banque Centrale. Le client bénéfiaire du crédit va garder une faible partie sur son compte dans la banque émettrice et pour une grande partie va payer ses fournisseurs. Ce solde ira dans d'autres banques leur permettant d'augmenter leurs actifs, donc la possibilité de se fournir en monnaie centrale afin d'assurer ses réserves obligatoires et fournir de nouveaux crédits."
Dans la pratique c'est le rapport M3 / M0 qui donne le coefficient multiplicateur de crédit au sein d'une zone monétaire
Puis je te suggèrer de lire un article sur Agoravox [1]?
C'est ma toute dernière intervention sur WP (sauf d'éventuelles notes de lecture ue je pourrais rajouter). D'une part c'est trop prenant de débattre sans arret sur (souvent) des bricoles (i.e. "hyperlibéralisme") et je dois terminer mon prochain livre qui doit être édité au printemps, d'autre part je suis un peu "écoeuré" de l'appropriation libérale que se font certains de WP ( i.e; : mise en place d'un bandeau "admissibilité" sur la page François Plassard)
Mais, MaCroEco, j'ai quand même apprécié nos échanges ;-) ... good luck.
Ajh (d) 18 décembre 2007 à 09:00 (CET) (avec une petite correction tardive du chiffre 998 => 980)[répondre]
Merci. Pour l'exemple, je vais essayer (un jour si j'ai le temps) de reprendre un exemple sourcé...
Pour François Plassard, il me semble que c'est l'aspect de l'article qui ressemble plus à un CV qu'à un article encyclopédique, qui pose problème... –MACROECO [oui ?] 18 décembre 2007 à 22:27 (CET)[répondre]

Désaccord de pertinence[modifier le code]

Bonjour, J'ai placé ce bandeau car le mécanisme de création monétaire tel qu'il est décrit ici ne me parait pas pertinent, il laisse penser que les banques créent de la monnaie sans contrepartie, ce qui est faux. Dans l'article, il est écrit comme justification « Toute création de monnaie trouve cependant son origine dans une augmentation de la base monétaire de la banque centrale, décidée par elle unilatéralement ». Je pense que la vraie justification du système est surtout que lorsqu'un épargnant dépose de l'argent à la banque, la banque prête cet argent. Les dépôts font les crédits et les crédits font les dépôts. Cette monnaie n'est pas créée à partir de rien, elle provient de l'épargne et du crédit.

J'ai trouvé un article qui explique bien ce principe: http://www.m-lasserre.com/educpop/dossiermonnaie/5lacreationmonetaire.htm

Je pense que cette référence explique mal le processus. Cet article explique que les dépositaires ne peuvent pas tous retirer en même temps leur argent de la banque, l'argent ne serait pas disponible. Il le formule ainsi (en Anglais):

« (les dépositaires) sont convaincus que leur argent est en sécurité à l'intérieur de la banque, prêt à être retiré n'importe quand. Ils pensent que leur compte de dépôt est équivalent à un contrat de dépôt. S'ils déposent une chaise dans un entrepôt avant de partir en voyage, ils s'attendent à récupérer cette chaise lorsqu'ils présentent leur reçu. Malheureusement, les dépositaires sont systématiquement trompés. L'argent n'y est pas. »

L'article parle ensuite d'argent créé « à partir de rien ».

« On redonne de la dignité à cette sorte de fraude ou contrefaçon en l'appelant Effet multiplicateur du crédit. »

En introduisant cette notion, l'article parle de création monétaire « par magie ».

Il est vrai que les épargnants ne peuvent pas tous retirer leur argent en même temps, mais de là à parler de faux-monnayage, c'est une mauvaise compréhension du système.

Quand au jugement de Maurice Allais, l'article fait référence à son livre, je ne l'ai pas lu, mais vu sa citation parlant de « faux-monnayeurs », je pense que les arguments sont à peu près les mêmes que dans cet article. Ce n'est pas pertinent non plus.

Je pense aussi que la rubrique Les condamnations écologiques de l'article Monnaie n'est pas pertinente: sans croissance, un emprunteur peut très bien rembourser un crédit avec ses intérêts. Pi.R 13 et 18 avril 2009

Le fait de comparer la création monétaire par les banques à du faux monnayage est une méconnaissance du système. Sur econoclaste.org.free.fr, l'article fait référence au film L'Argent Dette et le réfute. On peut lire notamment que l'extinction d'une dette détruit de la monnaie, et aussi

« lorsque j'emprunte de l'argent, je dépense un pouvoir d'achat que je n'ai pas. Je dois donc trouver quelqu'un qui va accepter de réduire sa consommation présente, en contrepartie de quoi je réduirai ma consommation future (et la sienne sera plus forte). Sans négliger que les phénomènes monétaires ont de l'importance, il serait bon de rappeler que les transactions monétaires sont avant tout le voile d'échanges réels, et que ce sont ceux-là qui comptent. »

Monnaie scripturale[modifier le code]

Il ne faut pas confondre la monnaie qui est un stock et le PIB qui est un flux.

La création de richesse est représentée par le PIB. Par mon travail, je crée des richesses, et je dépense mon salaire pour consommer des biens et des services dont la valeur est équivalente aux biens ou services que j'ai créés. L'échange des richesses que je crée contre des richesses dont j'ai besoin est un flux. La quantité de monnaie nécessaire à cet échange est très faible: le salaire mensuel que je reçois est le douzième de mon revenu annuel, et cette quantité de monnaie suffit pour représenter le flux du PIB. Le PIB est la production annuelle de richesses, mais cela ne nécessite pas un stock important de monnaie.

Mais imaginons que je décide de ne pas tout dépenser, mais d'en garder une partie en réserve. J'ai pourtant créé des richesses et il faut qu'elles soient utilisées. En contrepartie de mon épargne, je permet à quelqu'un de dépenser plus que ses revenus, grâce à une créance. Cette monnaie créée est un stock, positif pour moi et négatif pour l'emprunteur. En contrepartie, l'emprunteur devra plus tard limiter sa consommation pour rembourser son crédit et les intérêts. Lors de ce remboursement, la monnaie créée précédemment est détruite. (Et je peux consommer l'argent qu'on me rembourse, augmentant mes dépenses. Mais si laisse l'argent en banque et qu'il est prêté à quelqu'un d'autre, la monnaie n'est pas détruite, une nouvelle créance est créée pour remplacer la créance remboursée).

Au lieu d'épargner, je peux aussi choisir d'emprunter, la contrepartie est que quelqu'un d'autre accepte de dépenser moins pour que je dépense plus, puis plus tard je devrai à mon tour dépenser moins pour rembourser.

Pour résumer, la monnaie scripturale est un stock de monnaie qui correspond à de l'épargne pour certains et de la dette pour d'autres.

Illustration de la création monétaire par les banques: un exemple[modifier le code]

Dans cet exemple, on pose comme règle que les banques peuvent prêter jusqu'à 20 fois leurs fonds propres, et que les réserves obligatoires à déposer à la banque centrale sont de 10%.

Un investisseur décide de créer une banque. Avec quelques associés, il investit 100 000 euros dans son capital. La banque possède alors 100 000 euros de fonds propres. Elle peut prêter 2 000 000 euros. Elle a des clients qui déposent leur argent, pour un montant d'épargne total de 2 100 000. Elle rémunère les épargnants en moyenne à 2% par an. Son passif est alors de 2 200 000, puisqu'on compte les fonds propres. La banque doit placer 10% des dépôts dans la banque centrale, soit 210 000 euros, au taux d'intérêt en vigueur de 0,25%. Elle accorde aussi 1 990 000 euros de crédits à différent clients, à un taux d'intérêt moyen de 4%.

Pour résumer, son bilan est le suivant:

Actif Passif
Réserve banque centrale: 210 000
Créances clients: 1 990 000
Fonds propres: 100 000
Dépôts clients: 2 100 000

Au bout d'un an, les crédits rapportent moins de 4% car certains crédits font défaut, la performance des crédits n'a été que de 3,5%, ce qui fait 69 650 euros. On a donc le résultat suivant:
Intérêts des créances client: + 69 650
Intérêts de la banque centrale: + 525
Intérêts pour les clients: - 42 000
Rajoutons des salaires et d'autres charges: - 15 000
Total (bénéfices): 13 175 euros

Les actionnaires décident de se verser un dividende de 5175 euros, et de réinvestir le reste (8 000) dans leurs fonds propres. La banque peut alors prêter 2 160 000 euros à des clients. De nouveaux épargnants déposant de l'argent. On a par exemple le bilan suivant:

Actif Passif
Réserve banque centrale: 226 000
Créances clients: 2 142 000
Fonds propres: 108 000
Dépôts clients: 2 260 000

Imaginons que la banques a accordé quelques prêts immobilier à des clients à risque d'insolvabilité élevé, et qu'elle se soit basé sur l'hypothèque du bien immobilier comme "garantie" du crédit (l'immobilier ça baisse jamais, c'est bien connu). Et cette année là, une quantité plus élevée de crédits font défaut, les créances client ne rapportent alors que 1% en moyenne. On a alors le résultat suivant:
Intérêts des créances client: + 21 420
Intérêts de la banque centrale: + 565
Intérêts pour les clients: - 45 200
Salaires et autres charges: - 15 000
Total (pertes): - 38 215 euros

Les fonds propres diminuent en conséquence, passant à 69 785 euros. Comme elle ne peut alors prêter que 1 395 700 euros, elle vend une partie des créances à d'autres établissements bancaires, sauf si la banque centrale change les règles et lui permet de prêter une proportion plus importante de ses fonds propres.

Cet exemple montre qu'avec peu de fonds propres, les banques peuvent réaliser des bénéfices importants mais aussi des pertes importantes. Mais cette création monétaire n'est en aucun cas du faux-monnayage. Pi.R 18 avril 2009

Pas d'accord.[modifier le code]

Pour que tu dises vrai il faudrait que toute la monnaie créée vienne de l'épargne. Or, en général, ce sont les crédits qui font les dépôts et pas l'inverse.

Comme c'est écrit sur m-lasserre.com, les dépôts font les crédits et les crédits font les dépôts. Je crois même que ce sont les dépôts qui font les crédits, car une banque peut refuser un prêt, mais un épargnant a toujours le choix de placer son argent. Il peut alors acheter des titres de créances, des obligations... ou placer son argent en banque, créant dans tous les cas du crédit, directement ou indirectement. Mais je crois qu'il n'y a pas de consensus des économistes sur ce point précis. Pi.R 17 avril 2009
J'ai rajouté le bandeau sur la section que je remet en cause, pour que d'autres wikipédiens donnent leur avis. Je ne vais pas modifier l'article de manière unilatérale. Pi.R 18 avril 2009

Avis sur "Illustration de la création monétaire par les banques: un exemple"[modifier le code]

Je pense que ce que vous avancez est exact et le plus important est en effet qu' "à partir de fonds propres faibles, une banque peut faire de gros bénéfices ou de grosses pertes".

Par contre, si votre raisonnement est tout à fait exact dans une conception microfinancière (ici une seule banque), à l'échelle macrofinancière (le système financier), on ne peut pas totalement nier que de l'argent peut être créé en quantités illimitées. Ce qui importe aux créanciers, c'est la qualité de l'actif (e.g. hypothèque) et c'est avant tout cela qui limite l'argent en circulation. Cette notion est cependant variable au cours du temps et il est clair qu'en fonction des règles au niveau des réserves et des fonds propres, un abaissement de la qualité des créances mène globalement à des cessions d'actifs à perte.

Au niveau de la masse monétaire en excluant l'influence de la qualité des créances (i devient infini), la vraie question est de savoir si la suite suivante converge: M = sum {i=1 to inf} (i*f_i) où M est une unité monétaire f_i est la fraction "prêtable" par le créancier i

Il est évident que f_i est une fonction décroissante de i car une partie des dépôts ne peut pas être prêtée. Cela étant, cela n'est pas une condition suffisante pour assurer une valeur de M finie. En fait il faudrait f_i soit proportionnel à i^m avec m strictement inférieur à -1.

L'ensemble de cet article est parfaitement pertinent[modifier le code]

Je suis en total désaccord avec la personne qui a proposé la suppression d'une partie de cet article très intéressant. Le système de création monétaire est un sujet très controversé et aucun utilisateur ne devrait s'approprier le droit de décider ce qui est pertinent ou non selon ses convictions politiques personnelles. Cette personne n'a qu'à créer une autre section bien documentée contredisant celle qu'elle voulait voir supprimée, ainsi, tout le monde sera content et bien informé du pour et du contre. C'est ça la démocratie !

--Alain Poitras (d) 13 mai 2013 à 05:31 (CEST)[répondre]