Discussion:Bruno Gollnisch/VersionA

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Conférence de presse du 11 octobre 2004, répercussions médiatiques et judiciaires (première version, approfondissement de la neutralité en cours)[modifier le code]

Chronologie des faits[modifier le code]

Le 11 octobre 2004, Bruno Gollnisch organisait un petit déjeuner de presse concernant 5 sujets politiques:

La constitution européenne
L'adhésion de la Turquie
L'affaire des otages en Irak
La rentrée politique et économique
Le rapport Rousso sur l'Université lyonnaise remis le 6 octobre à François Fillon, ministre de l'Éducation nationale, par l'historien Henry Rousso, président de la commission qui en était chargée.

Bruno Gollnisch a commencé ses commentaires sur le rapport Rousso par un hommage à la neutralité dont avait fait preuve M. Rousso : « M. Rousso, historien estimable d’origine juive, directeur de l‘Institut d’Histoire du Temps Présent, adversaire déclaré des révisionnistes dont on disait - à tort – que l’université lyonnaise était truffée, aurait pu être considéré comme un historien engagé contre ce qu’il avait pour mission d’étudier. Et cependant, il semble que son rapport soit, sinon la montagne qui accouche d’une souris, du moins une douche froide pour les persécuteurs de la liberté de pensée ».

Après cet exposé qui a duré environ une heure au total pour les cinq points, il a répondu aux questions insistantes de certains journalistes sur le "négationnisme" à l'Université Lyon III :

« N’étant moi-même spécialiste que de l’histoire du Japon, je ne peux, s’agissant de la deuxième guerre mondiale, prendre position à titre académique que sur le théatre Asie-Pacifique. »
« Je reconnais les millions de morts du drame de la déportation et de l’univers concentrationnaire. »
« S’agissant toutefois, au cas par cas, des modalités et de l’étendue de ce drame, je m’en remets au jugement des historiens spécialistes, dont les discussions devraient être libres, et non sous la menace d’une loi d’inspiration communiste, la loi dite loi Gayssot, dont le but était de faire oublier les crimes soviétiques. »
« En effet, s’agissant du massacre de 11.000 officiers polonais à Katyn, assassinés d’une balle dans la nuque, il n’y a plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux actes du procès de Nuremberg depuis que l’on sait que ce crime, mis sur le compte des Allemands, était à mettre sur celui des Soviétiques. Disant cela, je ne cherche pas à minimiser les crimes du régime national-socialiste, pour lequel je n’ai jamais eu la moindre sympathie ». Ce qui est devenu dans le journal Le Monde: « Il n’y a plus aucun historien sérieux qui adhère aux actes de Nuremberg » et dans la dépêche de l'agence Reuters, sur laquelle se sont basés la plupart des autres journaux: : « Il n’y a plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux conclusions de Nuremberg ». Le propos est déformé et le contexte supprimé. Le journal Libération a pallié ce manque de contexte en accompagnant le texte d'une photo de l'entrée du camp d'Auschwitz.

La discussion a porté un peu plus tard sur le rappel de l’incident qui a opposé M. Michel Noir à M. Claude Lanzmann, réalisateur du film « Shoah », sur l’antenne d’Europe 1, après la soutenance de la thèse de Nantes. M. Noir y avait exprimé en direct à l’antenne que son père, ancien déporté à Mauthausen, avait attesté auprès de lui de l'existence de chambres à gaz. M. Lanzmann et les autres participants l’ont alors assuré qu’il n’y en avait pas eu dans ce camp-là. Bruno Gollnisch a alors déclaré à ce sujet :

« Je suis tout-à-fait incapable quant à moi de porter un jugement sur ce point. C’est entre historiens spécialistes que ce débat doit avoir lieu. »

Et un peu plus tard il a ajouté:

« Qu’il soit bien clair, en ce qui me concerne, que je nie pas l’existence des chambres à gaz homicides. »

Le 12 octobre, le journal Libération affirmait qu'il aurait dit: « Je ne remets pas en cause l’existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l’existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer », ce qui est en contradiction avec les propos précédents.

La lecture de la retranscription de ces propos dans les journaux ayant entraîné diverses réactions négatives, dont celle du ministère français de l'Éducation nationale, les jugeant « scandaleux » et affirmant étudier « les suites à y donner », tandis que d'autres, dans la presse, y voyaient des propos « négationnistes », Bruno Gollnisch a estimé nécessaire d'intervenir le lendemain sur l'antenne de LCI, déclarant notamment :

« J'ai dit que je n'étais pas compétent sur le sujet. (...) Je ne juge pas de ces questions-là, je ne suis pas spécialiste. (...) Je pense que le débat devrait être libre entre historiens puisque les historiens ne sont pas d'accord ». Il a ensuite revendiqué « la liberté de l'appréciation de l'Histoire » qui « n'a rien à voir avec l'antisémitisme ».

Dans l'entretien accordé à tf1.fr le 13/10/2004' il ajoute:

« Le débat sur les chambres à gaz appartient aux historiens. Cinquante ans après, il me semble que ce débat pourrait être libre. Il pourrait y avoir une confrontation, autrement que par tribunaux interposés ou procès d’intentions de part et d’autre ».

NouvelObs.com cite, le 12/10/2004:

« Il y a des tas de camps de concentration [...] où des historiens officiels disent qu’il n’y a pas eu finalement de chambres à gaz ».

L'hebdomadaire lyonnais Vox a publié intégralement le texte de la conférence de presse du 11 octobre 2004, à laquelle était présent son directeur de la publication, Florent Dessus. Ce dernier, ancien président du Parti radical et un des plus anciens adversaires politiques de Bruno Gollnisch (encore son concurrent lors des précédentes élections), a écrit dans ce journal:

« Toutes ces réactions, tout ce tollé auraient été parfaitement concevables, si M. Gollnisch avait effectivement nié l'existence des chambres à gaz, ce qui n'est pas le cas. S'il avait tenu les propos qu'on lui prête, nous aurions été les premiers à les dénoncer, mais il se trouve qu'on ne peut pas lui faire dire le contraire de ce qu'il a dit ».

Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, après avoir lu l'article du journal Le Monde, a reproché le 18 octobre à Bruno Gollnisch de « nourrir la suspicion » d'antisémitisme qui pèse sur le Front national, et « désapprouve sans ambiguïté et sincèrement » les propos qu'il aurait tenus le 11 octobre sur les chambres à gaz. Après vérification des faits, le bureau politique du Front national (qui inclut Marine Le Pen) a apporté son soutien à Bruno Gollnisch.

Plusieurs dizaines de militants de l’Unef et de membres de l’UEJF ont empêché Bruno Gollnisch de tenir son cours de droit international le vendredi 15 octobre après-midi, à la suite de quoi le président de l’université de Lyon III, Guy Lavorel, l'a suspendu de cours pendant un mois, arguant de « divers risques de désordres ». De son côté, le Recteur Morvan a décidé de le traduire devant une commission disciplinaire. Bruno Gollnisch a fait remarquer que le Recteur n'a légalement aucun pouvoir disciplinaire à l’égard des professeurs d’université.

Bruno Gollnisch a déposé plusieurs plaintes pour diffamation, notamment contre Olivier Duhamel, ex député européen socialiste, Jean-Jack Queyranne, président socialiste du Conseil régional de Rhône-Alpes, et Jean-Louis Touraine, premier adjoint PS de Lyon.

Le 29 novembre, le procureur de la République de Lyon M.Richaud a conclu, au vu de l'enquête préliminaire, que Bruno Gollnisch ne pouvait pas être poursuivi dans cette affaire. Le même jour, le procureur général près la cour d’appel, M. Viout, publiait un communiqué annonçant que, « sur instruction du Garde des sceaux, ministre de la Justice » Dominique Perben, il ordonnait à M.Richaud de poursuivre M.Gollnisch, lequel prétend que l'affrontement prévu lors des prochaines élections municipales à Lyon entre M.Perben et lui-même n'est peut-être pas étranger à cette instruction.

Le 11 décembre, le journal Paris-Match, qui avait refusé de publier le droit de réponse que Bruno Gollnisch lui avait adressé, a été condamné à le publier, avec une astreinte de 5000€ par numéro de retard, et à verser 3000€ à Bruno Gollnisch à titre de dommages et intérêts.

Le 14 janvier, le Conseil d'État a annulé la suspension de cours infligée à Bruno Gollnish, estimant que « la décision administrative contestée préjudicie de manière suffisamment grave et immédiate à un intérêt public, à la situation du requérant, aux intérêts qu’il entend défendre ». L’université a été en outre condamnée à lui verser 750€. Cependant le Conseil d'État ne s'est pas prononcé sur la procédure disciplinaire. Le président de Lyon a confirmé qu' « aucune nouvelle suspension de Bruno Gollnisch n’est possible », tandis que le Recteur Alain Morvan déclarait: « Que cet homme qui n’a prononcé aucune parole de regret, trouve au bout du compte son juste châtiment, soit chassé de la fonction publique d’Etat et interdit d’enseignement, voici ce à quoi je m’emploie, non sans difficulté ».

Le 3 février, Bruno Gollnisch a repris ses cours malgré l'opposition de quelques personnes qui essayaient, sans succês, d'empêcher ses étudiants de rejoindre la salle de cours. Des heurts s'étant produits entre manifestants et contre-manifestants, chaque groupe accuse l'autre d'en être responsable. Le 4, le ministre de l'éducation François Fillon l'a suspendu de ses fonctions d'enseignant « dans l’intérêt du service ».

La veille, l'ancien Premier ministre Raymond Barre avait déclaré sur la Chaîne parlementaire et France-Info que Bruno Gollnisch est « un homme sympathique. Il est parfois emporté par un langage outrancier. Mais c'est quelqu'un de bien ». « Il a des propos... mais je vous dirais que cela lui échappe. Et dans le fond, je ne crois pas qu'il y croit. Seulement, c'est la politique, et en France, on fait de la politique avec n'importe quoi ». Le 5, Dominique Sopo, au nom de SOS racisme, répondait: « On ne badine pas avec la haine et M. Barre, par l’émotion qu’il a immanquablement soulevée, doit présenter ses excuses aux personnes qui se sont senties blessées par la réduction de propos négationnistes à une simple outrance verbale ».

Le 5 février, Bruno Gollnisch a annoncé qu’il portait plainte contre le recteur Morvan, « pour diffamation, atteinte à la présomption d’innocence, pour pression sur une instance juridictionnelle » et qu’il l’assignait au civil. Le 23 février, lors de l'audience du tribunal civil de Lyon, le ministre de l'éducation, par la voix du préfet, a déclaré que le tribunal civil n'est pas compétent pour statuer dans cette affaire mettant en cause un de ses agents. Une plainte pour diffamation et injure, quant à elle, suit son cours.

Le 3 mars, Bruno Gollnisch comparaissait devant la Commission de discipline de l'Université Lyon III. Le lendemain, le verdict était annoncé: 5 ans d'exclusion.

Le 11 mars, Bruno Gollnisch faisait savoir qu'il allait faire appel devant le Conseil de l'enseignement supérieur et de recherche (CNESER)

Le 14 mars, le juge des référés du Conseil d'État a rendu son ordonnance sur la plainte de Bruno Gollnisch contre le Recteur Morvan. Acceptant la défense présentée par le ministère de l'Éducation nationale sur les deux points suivants:

  • Le principe général d'égalité devant la justice ne fait pas partie des droits fondamentaux que l'article L. 521-2 du code de justice administrative a pour objet de protéger.
  • Une partie des propos tenus par le Recteur Morvan sont couverts contre toute action par le délai de prescription de trois mois applicable en la matière. Toutefois, cela n'empêche pas le juge des référés de les prendre en compte en tant qu'éléments de fait pour constater qu'une atteinte à la présomption d'innocence à été commise.

Le juge a décidé:

  • Article 1er : Il est enjoint aux autorités administratives ayant à connaître de l'action disciplinaire qui a été engagée à l'encontre de M. Bruno GOLLNISCH, en raison des propos qu'il a tenus le 11 octobre 2004, de s'abstenir de prendre des positions publiques, tant à son sujet qu'en ce qui concerne les poursuites pénales diligentées du fait de ces mêmes propos, dans des conditions qui seraient contraires au principe de la présomption d'innocence.
  • Article 2 : L'État versera à M. Bruno GOLLNISCH la somme de 2 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

Cette décision, la première rendue par le Conseil d'État sur la notion de présomption d'innoncence, devrait faire jurisprudence pour déterminer le champ d'application du « référé-liberté ».

Les accusations, et l'autre point de vue[modifier le code]

La plupart des accusations qui suivent figurent sur cette page. L'autre point de vue est présenté ici.

A propos de M.Rousso[modifier le code]

Propos contestés: « M. Rousso, historien estimable d’origine juive, directeur de l‘Institut d’Histoire du Temps Présent, adversaire déclaré des révisionnistes dont on disait - à tort – que l’université lyonnaise était truffée, aurait pu être considéré comme un historien engagé contre ce qu’il avait pour mission d’étudier. Et cependant, il semble que son rapport soit, sinon la montagne qui accouche d’une souris, du moins une douche froide pour les persécuteurs de la liberté de pensée ».

  • Comme certaines personnes, malgré la forme conditionnelle et le "cependant", s'insurgeaient contre ce qu'elles considéraient comme une attaque contre l'intégrité de M. Rousso, Bruno Gollnisch leur a répondu les jours suivants :
« Henry Rousso est un historien engagé, c’est une personnalité juive, une personnalité estimable, mais sa neutralité n'est pas assurée », cité dans Le Figaro du 13/10/2004.
« Monsieur Rousso est un adversaire de ceux qui contestent la vérité officielle en matière de seconde guerre mondiale. Il était juge et partie. C’est une personnalité juive. C’est un fait. Cela pouvait laisser craindre que le rapport ne soit pas tout à fait objectif », 13 octobre sur le site tf1.fr
  • Cette dernière appréciation fait alors réagir plusieurs associations qui estiment que Bruno Gollnisch émet un jugement sur une personne sur le simple fait d'une origine juive attribuée, état de judéité qui biaiserait nécessairement l'appréciation de cette personne, ce que ces associations dénoncent comme poncif antisémite. Leurs contradicteurs font remarquer que pourtant, « le pouvait laisser craindre que » indique une possiblité, non une "nécessité", et que le contexte indique clairement que Bruno Gollnisch estime que cette possibilité ne s'est pas réalisée. Ils font aussi remarquer que cette possibilité était selon Bruno Gollnisch liée au sujet particulier du rapport, auquel les personnes d'origine juive sont habituellement, et pour de légitimes raisons, spécialement sensibles, et non à l'origine juive de Monsieur Rousso en tant que telle. Bruno Gollnisch a utilisé ici une figure de style classique utilisant le contraste avec ce qui aurait pu être mais n'a pas été (la partialité) pour faire ressortir l'autre proposition (M. Rousso a été impartial).
  • L'utilisation des termes tels que "ceux qui contestent la vérité officielle" est également reprochée, permettant à Bruno Gollnisch, selon certains observateurs, de faire passer une réalité qui recueille un consensus des historiens comme une représentation tendancieuse dont certains briseraient les tabous. Pour d'autres, lorsque la loi dit quelle est la vérité et condamne ceux qui la contestent, c'est une vérité officielle.

Sur Katyn[modifier le code]

Propos contestés: « En effet, s’agissant du massacre de 11.000 officiers polonais à Katyn, assassinés d’une balle dans la nuque, il n’y a plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux actes du procès de Nuremberg depuis que l’on sait que ce crime, mis sur le compte des Allemands, était à mettre sur celui des Soviétiques. Disant cela, je ne cherche pas à minimiser les crimes du régime national-socialiste, pour lequel je n’ai jamais eu la moindre sympathie ».

  • Des observateurs dénoncent la formulation de Bruno Gollnisch, estimant qu'elle laisse croire que les procès de Nuremberg ont attribué aux nazis le massacre de Katyn, alors que le procès de Nuremberg aurait attribué cette responsabilité aux troupes soviétiques. Des historiens font à ce propos remarquer que les troupes soviétiques n'ont pas assassiné à Katyn 11 000 officiers polonais, mais environ 4 500.
L'acte d'accusation (voir Procès des grands criminels de guerre devant le Tribunal Militaire International, Nuremberg, 14 novembre 1945-1er octobre 1946, édité à Nuremberg, 1947-1949. Volume 1, page 57) indique:
En septembre 1941, 11 000 officiers polonais, prisonniers de guerre, furent tués dans la forêt de Katyn près de Smolensk.
La commission spéciale soviétique présente le document URSS-54 à titre de preuve, recevable grâce à l'article 21 du statut du tribunal:
Le Tribunal n'exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis. Il considérera également comme preuves authentiques les documents et rapports officiels des Gouvernements des Nations Unies, y compris ceux dressés par les Commissions établies dans les divers pays alliés pour les enquêtes sur les crimes de guerre ainsi que les procès-verbaux des audiences et les décisions des tribunaux militaires ou autres tribunaux de l'une quelconque des Nations Unies.
Le Président du Tribunal restant cependant libre de ses conclusions, il n'a pas repris dans celles-ci cette accusation. Katyn y est passé sous silence. Si le Tribunal n'a pas attribué aux nazis ce massacre, il ne l'a pas non plus attribué aux soviétiques. Comme de nombreux crimes allemands sont cités dans les conclusions seulement de manière générale (on n'y trouve les noms que de 3 camps de concentration), certains considèrent que le Tribunal a laissé planer le doute. Formellement, Katyn est attribué aux allemands dans les Actes du Tribunal de Nuremberg mais pas dans ses Conclusions.

Chambres à gaz homicides[modifier le code]

Propos contestés: « Qu’il soit bien clair, en ce qui me concerne, que je nie pas l’existence des chambres à gaz homicides. »

  • Des observateurs font remarquer que le vocabulaire inhabituel de "chambres à gaz homicides" n'est pratiquement utilisé que par des auteurs négationnistes. Il est aussi possible de considérer que Bruno Gollnisch, un juriste, utilise des termes précis, justement pour éviter l'accusation de négationnisme. Des chambres à gaz de désinfection ont existé dans la plupart des camps. De petite taille et analogues dans leur conception aux chambres à gaz homicides américaines, elles servaient à gazer les vêtements infestés de poux et autres vermines qui propageaient les épidémies. Ce n'étaient pas des chambres à gaz homicides, contrairement à celles qui sont évoquées dans ce débat. Albert Rousset, un conseiller régional (FN) de Rhône-Alpes, assis aux côtés de Bruno Gollnisch, a d'ailleurs fait une brève allusion à ces chambres à gaz non-homicides en déclarant: « Il faut faire la différence entre la mémoire vécue et la mémoire rapportée. Moi, j'ai vu des chambres à gaz, je les ai même utilisées. Elles ont servi à désinfecter des milliers de prisonniers, pouilleux ou atteints du typhus ».

L’existence des chambres à gaz[modifier le code]

  • Se basant sur l'article de Libération du 12 octobre, certains reprochent à Bruno Gollnisch d'entretenir la confusion avec l'usage du conditionnel ("pourraient en discuter"). Ces propos sur un débat sur l'existence des chambres à gaz sont également dénoncés comme appuyant le négationnisme puisqu'ils pourraient inciter l'auditeur à penser que cette existence ne serait pas parfaitement établie, ou qu’il n’y aurait pas de consensus entre historiens sur ce point. En fait, une telle attitude pourrait être qualifiée de révisionniste, mais n'est pas du négationnisme, puisque Bruno Gollnisch précise qu'il ne nie pas l’existence des chambres à gaz homicides.

Des camps de concentration sans chambres à gaz[modifier le code]

Propos contestés: « Il y a des tas de camps de concentration [...] où des historiens officiels disent qu’il n’y a pas eu finalement de chambres à gaz ».

  • Par ces derniêres déclarations, certains observateurs dénoncent un appui supposé de Bruno Gollnisch aux thèses négationnistes. Outre le vocabulaire qui attribuerait selon certains à la société occidentale ou française des méthodes dictatoriales ("historiens officiels"), ils reprochent à Bruno Gollnisch de travestir la réalité. Ils lui attribuent en effet des sous-entendus supposant que le discours des historiens aurait évolué d’une position qui consiste à dire que tous les camps de concentration étaient dotés de chambres à gaz, à une position qui reconnaîtrait au final que "des tas" n'en étaient pas dotés. Or les historiens ont accepté depuis longtemps la thèse présentée au début des années 1960 selon laquelle il n'y aurait eu des chambres à gaz que dans 7 camps de concentration, ces 7 camps étant qualifiés de camps d'extermination. Ici aussi, si on admet l'existence de tels sous-entendus, ils pourraient être qualifiés de révisionnistes, mais pas de négationnistes

Persécutions et mensonges[modifier le code]

Un extrait tiré de [1] et cité ainsi: « Les Français en général, et les Lyonnais en particulier sont peu informés de la réalité des persécutions et des mensonges. [...] Que M. Roques, auteur de la fameuse thèse de Nantes, était considéré publiquement comme le meilleur spécialiste de la question par le célèbre historien Alain Decaux, académicien, et ancien Ministre socialiste » permet à ses adversaires de reprocher à Bruno Gollnisch de ne pas expliciter ce qu'il entend par "mensonges", et de tenter de donner des cautions d'honorabilité à Henri Roques, décrit comme un ingénieur qui adhéra durant la Seconde Guerre Mondiale au Rassemblement national populaire de Marcel Déat et milita au sein de la Phalange française, organisation des années 1950 accusée par ce site d'être nazie et d'être l'ancêtre du MPF.

Or le passage concernant Henri Roques n'est que le troisième, et seul cité, des quatre exemples donnés par Bruno Gollnisch (les points de suspension remplacent 8 lignes). Et Bruno Gollnisch n'a évoqué que les compétences d'historien de Henri Roques vues par Alain Decaux, et non sa personnalité ou les diverses activités ou opinions qu'il a pu avoir.

Le sujet même de la conférence de presse indique que les persécutions et mensonges évoqués par Bruno Gollnisch concernent les accusations dont faisait l'objet son université, et qui étaient le sujet du rapport remis par M.Rousso. Cette accusation de persécutions et de mensonges est la conclusion de l'argumentation précédemment présentée par Bruno Gollnisch, et qui n'est pas citée par le site en question.