Discussion:Édouard de Castelnau

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L’excellente biographie d’Edouard de Castelnau écrite par Yves Gras (Castelnau, ou l’art du commander, ISBN : 2207236730) fait justice des critiques les plus courantes à l’encontre du général. Castelnau ne peut en aucun cas être considéré comme un des principaux partisans de la philosophie de « l’attaque à outrance ». Ce n’était pas un théoricien encore moins un exalté à la pensée désincarnée. Il faut lire les analyses que fait le général Gras des offensives de Lorraine et de Champagne pour apprécier le discernement de Castelnau... Quat à son surnom de «capucin botté », rappelons qu’il le tient de Clemenceau , une bonne âme prodigue en compliments. A ma connaissance il s’est bien gardé de prendre position lors de l'affaire Dreyfus, moins par lâcheté que par dégoût des récupérations passionnelles qui affaiblissaient l’armée et divisaient le pays.

Quelques remarques

  • l'intro n'était pas neutre, elle a été revue
  • de façon plus générale, plusieurs infos figurant sur l'article (affaire Dreyfus, offensive à outrance) semblent provenir du site "trenches on the web", qui a l'air pour le moins assez simplificateur
  • je n'ai pas attribué l'expression "capucin botté" à Clémenceau, faute de sources : est-ce que Yves Gras en parle ?
  • pour avoir lu il y a quelque temps la biographie du général Gras, je pense qu'elle ressemble parfois à une hagiographie (en caricaturant, elle persifle quelque peu sur Joffre pour encenser Castelnau). Mais j'ignore s'il y a des analyses récentes plus critiques. Peps 15 janvier 2007 à 10:03 (CET)[répondre]

Le passage indiquant Castelnau comme partisan de l'offensive a outrance doit absolument être référencé, car il semble s'agir d'une lourde contre-verite. Tout ce que j'ai pu lire au suujet de ses prises de position publiques semblent prouver exactement le contraire: qu'il fut un des premiers et des seuls (avec Petain) a la critiquer, et a reconnaitre les merites du progres technique et de l'artillerie (le feu vs la maneuvre) : intervention au cours du Conseil supérieur de la Guerre du 3 mars 1913, discours a l'Ecole de Guerre, etc. Lordelicht (d) 17 juillet 2011 à 18:29 (CEST)[répondre]

Castelnau et l'affaire Dreyfus[modifier le code]

L'article cite des positions de Castelnau sur l'affaire Dreyfus. Quelles sont-elles? Quelqu'un aurait-il des sources a consulter ? Merci.Lordelicht (d) 19 janvier 2012 à 20:40 (CET)[répondre]

Texte déplacé depuis Discussion:Faculté libre de droit, d'économie et de gestion/Suppression -- Lomita (discuter) 23 novembre 2018 à 10:03 (CET)[répondre]

Bonjour, La modification proposée par Dépêche toi à la fiche Edouard de Curières de Castelnau parait très polémique :

Durant l'entre-deux-guerres, il a été l'un des éditorialistes du quotidien parisien L'Écho de Paris, qui s'adresse à une bourgeoisie catholique attachée à l'ordre social, à l'armée et au patriotisme, à Dieu et à la Patrie. Il y polémique fermement contre ses adversaires. Contre les gauches anticléricales. Ainsi, il vitupère en août 1936 le Frente popular (Front populaire espagnol), qu'il qualifie de « Frente crapular », dans le contexte de la Guerre d'Espagne et des exactions contre des religieux espagnols, et par anticommunisme34. Contre aussi une fraction du monde catholique, la fraction démocrate-chrétienne notamment, hostile au nationalisme et partisane de la politique étrangère d'Aristide Briand, ce qui pour Castelnau revient à prôner un pacifisme défaitiste face au danger allemand. Il s'en prend ainsi à Louis-Alfred Pagès de L'Ouest-Éclair en 192835, aux dirigeants de l'Association catholique de la jeunesse française en 193236, à Pierre-Henri Simon en 193637. Il polémique contre Francisque Gay de La Vie catholique et L'Aube38, contre aussi Emmanuel Mounier de la revue Esprit. Mounier, hostile à la « paix armée » comme les démocrates-chrétiens, est l'auteur en avril 1935 de l'apostrophe suivante : « Général, trois fils, n'est-ce pas assez ? »39. Selon Castelnau, ses adversaires catholiques lui « en veulent surtout d'avoir, au sein des milieux catholiques, essayé de porter haut et ferme, dans la fidélité à la foi et aux traditions ancestrales, le fier drapeau de l'idéal national », d'avoir « dénoncé leur infirmité et leur veulerie »40.

L'historienne Corinne Bonafoux qui fait autorité en ce qui concerne les mouvements catholiques de l'entre-deux-guerres et qui a notamment étudié le personnage du général de Castelnau présente ces mêmes éléments de manière beaucoup plus nuancée. Les très nombreuses pièces historiques sur lesquelles repose son analyse indiquent : - L'Echo de Paris est certes un journal de droite mais n'est certainement pas proche des "croix de feu" ou des ligues d'extrême droite. Les mots Patrie, Dieu, catholique, armée, patriotisme sont utilisés par Dépêche toi pour catégoriser de manière un peu exécive cet organe de presse. - Les mots vitupère, polémique fortement, s'en prend, sont également trop fort pour qualifier la manière dont Castelnau intervient dans un débat interne au catholicisme qui a été longuement décrit et analysé par Corinne Bonafoux (cf. A la droite de Dieu, Fayard, 2004, p. 332-383). Elle indique clairement que c'est lui qui est pris à parti par les personnages mentionnés par Dépêche toi. Elle indique que ces personnages vont se livrer à une campagne très virulente à base d'attaques personnelles et polémique. Elle mentionne également que les positions de Castelnau à propos du militarisme allemand, loin d'être excessives, sont visionnaires et qu'elles finiront par s'imposer dans l'univers catholiques. Enfin, Depeche toi mélange deux époques celle de la fin des années 20 avec Aristide Briand et le contexte des années 31-35 qui n'ont rien à voir.

Je pense donc que ce texte est biaisé et historiquement imparfait. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par Gueche (discuter).

Hé bien, améliorez le ! Mon ajout se veut factuel, et non polémique. Tous les historiens qui ont travaillé sur le monde catholique en France ont montré la diversité de ce milieu, et ont signalé les polémiques et les inimitiés. Mont ajout ne fait que synthétiser les démonstrations d'un René Rémond, qui remontent à 1960 (Les catholiques, le communisme et tes crises. 1929-1939, Paris, A. Colin, 1960 : cf. par exemple ce compte-rendu : Lire en ligne), et citer des sources (de presse) primaires, désormais accessibles à tous grâce au numérique. Mes mots traduisent le ton acerbe des polémiques, que soulignent les historiens. La simple lecture des articles que je cite le prouve. Je les conseille aux lecteurs friands de polémiques fielleuses, vives, souvent féroces, et bien écrites. En outre, le mot vitupérer concerne l'article de Castelnau hostile au Front populaire espagnol, et non ses polémiques avec ses adversaires catholiques. Que certains catholiques comme Mounier aient attaqué Castelnau en premier (Mais pas tous, ainsi pour L-A Pages à ma connaissance), je ne le nie pas et il n'est pas interdit d'améliorer mon texte en le mentionnant. L'historien Michel Winock, dans son livre sur Mounier ("Esprit". Des intellectuels dans la cité), évoque l'apostrophe de ce-dernier, que je cite, écrivant qu'il répond à « un des articles bellicistes » de Castelnau. Je n'ai pas repris ce dernier adjectif, qui me semble inexact. Les positions de Castelnau sont visionnaires ? Peut-être, je le pense aussi en partie en ce qui concerne l'aveuglement de certains pacifistes face à Hitler à partir de 1932, mais ce n'est pas la question : au lecteur de se faire sa propre opinion. Il le peut grâce à la lecture des articles; c'est aussi l'intérêt des sources primaires. Le contexte change entre 1928 et 1936 ? Sans aucun doute. Et alors ? Je n'ai pas inventé les dates de ces polémiques qui tournent toutes autour de la question du nationalisme, du patriotisme et du pacifisme. Quant à l'Echo de Paris, il est alors évidemment proche des Jeunesses patriotes et des Croix de feu (notamment en 1935-1036), appuyés d'ailleurs par Henri de Kérillis, mais pas de l'AF (condamnation pontificale oblige) ou de la Solidarité française. Là-encore, il suffit de lire ce journal, en ligne sur gallica, pour s'en convaincre...--Depechetoi (discuter) 23 novembre 2018 à 22:49 (CET)[répondre]