Del Na'od

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Del Na'od
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Fonction
Roi d'Aksoum
Biographie
Activité
Père
Fratrie

Del Na'od est le dernier négus du Royaume d'Aksoum avant la dynastie des Zagwés .

Histoire et légendes[modifier | modifier le code]

Del Naod aurait vécu au IXe ou Xe siècle. Il est réputé être le fils cadet de Ged'a Jan (ou Degna Djan), et avoir succédé à son frère 'Anbasa Wedem comme négus[1].

A l'extrême fin du Xe siècle, le roi légitime d'Aksoum envoie une supplique au roi Georges II de Makurie. Il lui décrit les ravages causés par l'invasion d'une reine voisine[N 1], et lui demande d'intervenir auprès du patriarche d'Alexandrie Philothée (979-1003), afin qu'il envoie un nouveau métropolite en Éthiopie. Ce souverain attribue en effet à la longue vacance du siège métropolite les malheurs qui accablent son pays. Lorsque le nouvel Abouna s'installe, la reine est vaincue mais le royaume d'Aksoum disparaît[2].

Selon Ernest Alfred Thompson Wallis Budge, « Le règne de Delna'ad fut court peut-être d'environ une dizaine d'années »[3]. Cependant James Bruce a relevé une tradition selon laquelle Dil Na'od était un enfant lorsque la reine Judith massacre les princes ses parents emprisonnés à Debre Damo, et oblige les nobles à l'expulser de son royaume afin de lui sauver la vie[4].

Selon une autre tradition Del Na'od mène deux campagnes dans les hautes terres d'Éthiopie au sud d'Aksoum, et envoie des missionnaires dans ces régions. Avec l'Abouna Salama Ier, il serait le bâtisseur de l'église de Debre Igziabher surplombant le Lac Haïk[5]. D'après une dernière tradition il est défait par Mara Takla Haymanot, un prince de la province du Lasta, qui épouse sa fille Masaba Warq. Selon cette même tradition un fils de Del Na'od se réfugie dans l'Amhara, où il sa lignée demeure jusqu'à ce qu'un de ses descendants renverse la dynastie des Zagwés et rétablisse la Dynastie salomonide au XIIIe siècle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cette souveraine est une reine du Sémien qualifiée de « juive » et nommée Judith en tigrigna ou Erato en amharique.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Taddesse Tamrat, Church and State in Ethiopia (Oxford: Clarendon Press, 1972), p. 55 n.3.
  2. Sous la direction d'Hubert Deschamps Histoire de l'Afrique Noire Presses universitaires de France, Paris 1970 p.179-180.
  3. (en) Ernest Alfred Thompson Wallis Budge, A History of Ethiopia: Nubia and Abyssinia, 1928 (Oosterhout, the Netherlands: Anthropological Publications, 1970), p. 276.
  4. (en) Bruce, Travels to Discover the Source of the Nile (1805), vol. 2 p. 451–53
  5. (en) Paul B. Henze, Layers of Time (New York: Palgrave, 2000), p.  47f.

Source[modifier | modifier le code]

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dil Na'od » (voir la liste des auteurs), édition du .