Dhouaouda

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Les Dhouaouda[1], ou Dwawida (Dawawida), forment une confédération arabe d’Algérie issue des Banu Hilal qui vivent entre le sud-ouest de Tunisie[2],[3], le nord Constantinois[4] et Biskra.

Origine[modifier | modifier le code]

Tribu Djouad[5], c'est-à-dire de la classe guerrière, la Dhouaouda, remonte ses origines aux Riyah qui est l'une des familles des Banu Hilal. En effet, la tribu tire son nom de Dawwad ibn Mirdas ibn Riyah[1] qui occupaient à l'époque d'Ibn Khaldoun les régions des Zibans et des Aurès sous la gouvernance de l'émir Abou Serhan Messaoud ibn Sultan (Ibn Zimam ibn Roudaini ibn Mirdas ibn Riyah[1]).

Familles notables[modifier | modifier le code]

La confédération des Douaoudas comporte les familles suivantes :

  • Les Ben Jellab : Ils ont contrôlé et dirigé la région de Touggourt durant des siècles. Salman Benjellab avait quitté Touggourt en 1854 pour Tunis puis au Maroc où il meurt à Tanger.Son enfant Ali était maréchal des logis constantinois en 1887 et une descendante de ces derniers vivait encore à Tunis en 1933.
  • Les Jellabi : Ils ont comme cousins les Benjellab et vivaient dans un des villages voisins de Touggourt. Le cheikh du village, Abdallah meurt puis c'est son épouse qui dirigea le village en attendant que son enfant ait sa majorité. Ces descendants se donnent le nom de Jellabi en 1932 par suite de la présence des Français en Algérie. Les enfants du caïd Ali étaient : Ahmed, Sghir, Abdelmajid. Ils étaient alliés à la zaouïa Tijaniyya.
  • Bou Akkaz : Concurrents des Ben Gana, ils appartenaient à l'élite des Douaouda. Partie intégrante du Makhzen du Bey de Constantine[6],[7], Ahmed Bey, vivaient dans le nord-est saharien depuis le sud de Batna à Ouargla. Les Benjellab, les Jellabi et les Bou Akkaz ont connu énormément de mariages entre eux ce qui naturellement contribua à des mélanges entre les clans.
  • Les Ben Gana : Plusieurs d'entre eux détenaient le titre de Cheikh al-Arab, le dernier étant Si Bouaziz ben Mohamed Ben Gana.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Ibn Khaldūn, Histoire des berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, Imprimerie du gouvernement, (lire en ligne), p. 71.
  2. Ch Monchicourt, La région du Haut Tell en Tunisie (le Kef, Téboursouk, Mactar, Thala) : Essai de monographie géographique..., Librairie Armand Colin, (lire en ligne), p. 265.
  3. Henri Duveyrier, Journal de route, Sahara algérien et tunisien, A. Challamel, (lire en ligne), p. 134.
  4. Gabriel Colin et Gustave Mercier, Corpus des inscriptions arabes et turques de l'Algérie, E. Leroux, (lire en ligne), p. 16.
  5. Rozet (M , Claude Antoine), Algérie, Firmin Didot frères, (lire en ligne), p. 117
  6. كراسات التونسية, Faculté des lettres et sciences humaines de Tunis.,‎ (lire en ligne), p. 69
  7. Julien Poinssot, Revue de l'Afrique française: (ancien bulletin des antiquités africaines), (lire en ligne), p. 338