Dewoitine D.332 Émeraude

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D.332 Émeraude
Image illustrative de l’article Dewoitine D.332 Émeraude

Rôle Avion de transport de passagers
Constructeur Dewoitine
Équipage 2
Premier vol
Retrait (crash)
Production 1
Dimensions
Image illustrative de l’article Dewoitine D.332 Émeraude
Longueur 18,95 m
Envergure 29 m
Hauteur 5,35 m
Aire alaire 96 m2
Masse et capacité d'emport
Max. au décollage 9,34 t
Passagers 8
Motorisation
Moteurs 3 moteurs Hispano-Suiza 9V
Puissance unitaire 423 kW
(575 ch)
Puissance totale 1 270 kW
(1 725 ch)
Performances
Vitesse de croisière maximale 250 km/h
Vitesse maximale 300 km/h
Distance franchissable 2 000 km
Plafond 6 500 m
Vitesse ascensionnelle 3,8 m/s

Le Dewoitine D.332 Émeraude est un trimoteur de transport pour huit passagers, construit à un seul exemplaire par Émile Dewoitine en 1933. Il réalisa son premier vol le . Sous le numéro 3528, son premier vol commercial est enregistré le . L'immatriculation F-AMMY lui est attribuée. Il établit un record de vitesse entre Paris et Saïgon, le 28 décembre 1933, soit 48 heures et 30 minutes, dans le cadre de la réalisation par la compagnie aérienne Air France du tout premier courrier de l’histoire entre la France et l’Indochine, l'appareil était alors piloté par André Launay[1]. Il s'écrasa lors de son voyage retour sur une colline du Morvan le .

Accident[modifier | modifier le code]

Lors de son voyage retour, après une halte à Marignane, il dut se poser à Lyon après avoir lutté contre un vent violent, à la suite d'un problème d'altimètre. Il redécolla néanmoins pour Le Bourget en début de soirée, le . À 19 h 30, le radio Ferdinand Queyrel envoya un message indiquant que l'avion volait à 1 700 mètres d'altitude et que tout allait bien malgré une tempête de neige. André Launay était aux commandes. Quelques minutes plus tard, L'Émeraude s'écrasait sur une colline du Morvan, sur la commune de Corbigny (Nièvre) et l'épave prit feu. Les dix personnes à bord furent tuées : Maurice Noguès, pionnier de l'aviation et directeur général adjoint de la nouvelle compagnie Air France créée en 1933, Maurice Balazuc, le directeur technique de cette dernière, Emmanuel Chaumié, directeur de l'Aviation civile, son épouse Colette Chaumié, Pierre Pasquier gouverneur général de l'Indochine française, Jean-Jacques Larrieu, chargé de mission au ministère de l'Air, le capitaine Brusseaux, ordonnance du Gouverneur, André Launay, qui pilotait l'appareil, Ferdinand Queyrel, le radio-télégraphiste, Camille Crampel, le mécanicien-navigant.

Des obsèques officielles furent organisées par le gouvernement français quatre jours plus tard.

En 1938, un monument commémorant l'accident fut érigé non loin du lieu de l'accident. Il est constitué de quatre colonnes pointées vers le ciel adossées à une stèle inclinée. Sur celle-ci sont placés dix médaillons rappelant les noms de chacune des dix victimes. La stèle, large de 26 mètres, représente l'envergure de l'appareil[2].

Fin 1999, l'association « L'avion Émeraude » s'est créée pour commémorer le souvenir de l'avion, de son équipage et de ses passagers ainsi que pour participer à la restauration et l'entretien du monument[3]. Après sa restauration totale, le 29 mai 2004, une cérémonie qui a regroupé les descendants des victimes, a célébré son souvenir ainsi que la remise en état du monument[4].

Successeurs[modifier | modifier le code]

Dewoitine D.333 « Cassiopée » F-ANQB, en Algérie, en 1938.

Le Dewoitine D.333 en sera dérivé, dont 3 exemplaires seront construits en 1935 pour Air France. En seront également issues les évolutions suivantes : Dewoitine D.338 (1+30 exemplaires), Dewoitine D.342 (1 exemplaire exploité) et Dewoitine D.620 (exemplaire unique de développement).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • La Tragédie de l'Émeraude : , Saigon - Paris, Michèle Kahn, éditions Le Rocher,

Sources[modifier | modifier le code]