Deuxième période de taïfas

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La deuxième période de taïfas est une période de l'histoire d'al-Andalus située entre la domination almoravide et la conquête almohade.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1080, à la fin de la première période de taïfas, sous la pression de la reconquête chrétienne, les musulmans avaient fait appel aux Almoravides. Mais la défense face aux royaumes chrétiens demandait des moyens pour financer les fortifications et les armées : les impôts canoniques (levés sur les non musulmans) n'y suffisant pas, ils durent se résoudre à lever de nouveaux impôts auprès de la population musulmane, qui en fut rapidement mécontente. À ces impôts s'ajoutaient l'inefficacité militaire, le banditisme et la corruption des fonctionnaires, ainsi qu'une intolérance religieuse.

En 1121, la population de Cordoue se révolta, et un combat de rues s'engagea contre l'armée almoravide. Seule l'intervention des faqîhs évita le bain de sang. D'autres révoltes suivirent à Séville, Grenade et Almérie. À partir de 1125, les Almoravides commençaient à perdre du terrain au Maroc face aux Almohades. Un sufi, Ibn Kasi, prit la tête d'un mouvement religieux anti-almoravide et se constitua une principauté vers 1145 dans la région d'Evora, de Beja et d'Huelva. D'autres principautés se créèrent à Valence, Jaen, Badajoz, Séville et Arcos. Les populations d'al-Andalus, victimes de la tyrannie de leurs dirigeants et des guerres entre taïfas, commencèrent à faire appel aux Almohades.

En 1147, une armée almohade commandée par Abd al-Mumin débarque en Espagne et conquiert une grande partie du sud de l'Espagne, notamment les villes de Cadix, Malaga et Séville. En 1163, son fils Abu Yaqub Yusuf achève la conquête d'al-Andalus en prenant Valence et en mettant fin au dernier taïfa de cette période.

Liste des taïfas[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]