Deux mille ans sous la mer

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Deux mille ans sous la mer
Auteur Léon Groc
Pays Drapeau de la France France
Genre Nouvelle
Science-fiction
Lieu de parution Paris (France)
Date de parution 1924
Illustrateur André Vallet

Deux mille ans sous la mer est une longue nouvelle française de science-fiction écrite par Léon Groc et publiée en 1924.

Ce récit d'une expédition dans une gigantesque grotte sous la mer Méditerranée s'inscrit dans la continuité des romans d'aventures écrits par Jules Verne et renvoie à des théories scientifiques popularisées au début du XXe siècle comme le darwinisme.

Résumé[modifier | modifier le code]

En inspectant les travaux d’un tunnel en cours de construction depuis la Côte d'Azur en direction de la Corse, un groupe de sept personnes, dont une jeune femme, est arrêté par un mystérieux mur construit de la main de l'homme. Après un éboulement qui provoque la mort du chauffeur Étienne, le groupe se retrouve prisonnier d’une grande caverne souterraine. Cette caverne est habitée par une civilisation de descendants d’antiques Chaldéens qui se sont adaptés à ce milieu spécial — ils n'ont plus d'yeux —.

Les six héros parviennent à s'échapper et s'embarquent sur un gigantesque lac mais leur barque chavire. Le journaliste René Persan est le seul survivant, il est retrouvé sur la côte italienne.

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

  • René Persan, journaliste au Grand Quotidien ;
  • Jérôme-Napoléon Riccardi, milliardaire ;
  • Paulette Riccardi, fille de Riccardi ;
  • Martin-Dupont, philologue, ami de Riccardi ;
  • Pierre Fortis, ingénieur ;
  • Grandier, sous-directeur des travaux ;
  • Étienne, chauffeur.

Thèmes et contexte scientifique[modifier | modifier le code]

La nouvelle de Léon Groc exploite un thème classique — la découverte d'une civilisation inconnue — dans un roman scientifique héritier de l'œuvre de Jules Verne, le titre original lui-même étant une référence claire[1]. Se retrouve également dans ce livre l'argument du Voyage au centre de la Terre (Jules Verne) avec le périple sur un grand lac[2].

Les hommes sans yeux sont, d'après l'explication donnée dans la nouvelle par le savant Martin-Dupont, l'aboutissement d'une évolution darwinienne[3], théorie introduite dans les œuvres de science-fiction de la fin du XIXe et du début du XXe siècle[4].

Publications[modifier | modifier le code]

La nouvelle est publiée sous forme de feuilleton illustré par André Vallet dans Sciences et Voyages (numéros 239 à 247) en 1924.

La nouvelle est rééditée, avec un texte augmenté, en 1925-1926 en feuilleton dans Le Petit Inventeur sous le titre Les Habitants de la grande caverne[5], puis à nouveau en 1926 sous le titre La Cité des Ténèbres[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Serge Lehman, « La Cité des ténèbres et autres voyages excentriques", de Léon Groc : les enfants du capitaine Verne », Le Monde des livres,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Boyer 1991, p. 77-78.
  3. Boyer 1991, p. 71.
  4. Clermont 2011, p. 21.
  5. Les Habitants de la grande caverne sur Gallica
  6. Léon Groc, La Cité des Ténèbres, Jules Tallandier, coll. « Grandes aventures et voyages excentriques », (réimpr. 1952), 254 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Clermont, Darwinisme et littérature de science-fiction, Paris, L'Harmattan, , 311 p. (ISBN 978-2-296-56551-7, lire en ligne).
  • Alain-Michel Boyer (dir.), Mondes perdus, Université de Nantes, , 172 p. (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]