Delfina Potocka

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Delfina Potocka, vers 1830

Delfina Potocka née Komar ( - )[1], comtesse polonaise, fut la muse et l'amie des artistes polonais émigrés en France Frédéric Chopin et Zygmunt Krasiński[2].

Vie

Delfina Komar est née à Kuryłowce Murowane (pl) (Podolie) en mars 1807. Elle était la fille de Stanisław Komar et Honorata Orłowska. En 1825 elle épousa le comte Mieczysław Potocki (pl) (devenant ainsi comtesse Potocka), avec qui elle eut deux filles, mortes en bas âge. Malheureuse pendant son mariage, elle obtint l’annulation du mariage en 1843 tout en conservant son nom et une pension de son ex-mari[2].

Delfina Potocka, vers 1820
Delphine Potocka en Madonne par Paul Delaroche, 1844

Delphine Potocka fut remarquée pour sa beauté, son intelligence ainsi que ses dons artistiques[2]. Elle fut dans sa jeunesse l'élève du pianiste et compositeur polonais Frédéric Chopin.

Après sa séparation avec son mari, elle part à l'étranger, où elle maintient des contacts étroits avec Chopin et avec le poète polonais romantique Zygmunt Krasiński[2].

Delfina Potocka chantant auprès de Chopin mourant, 1885

Elle rencontre Krasiński à Naples (Italie) le , et devient rapidement sa confidente, à qui il révèle ses pensées les plus intimes, et pour qui il écrit Sen Cezary (le Rêve de César publié en 1840) et le poème messianique Przedświt (Naissance de l'Aube publié en 1843)[3]. Delfina Potocka a été le grand amour de Krasiński. Leur romance dura jusqu'en 1846, après quoi elle resta son amie et sa muse (en juillet 1843, Krasiński avait épousé la comtesse Eliza Branicka (pl)). Krasiński lui conseilla en 1843 d'acquérir une villa à Nice au bas de Cimiez à Carabacel (actuel Institut Stanislas) à quelques mètres de la sienne (actuel musée Chagall). Ils pouvaient ainsi continuer à se voir l'hiver à Nice. Delfina Potocka invita Chopin à la fin de sa vie à venir à Nice. Mais celui-ci, trop malade, ne put quitter Paris. C'est elle qui se rendit à Paris et le veilla à sa mort.

Son amitié avec Chopin et Krasiński est immortalisée dans leur correspondance, Listy do Delfiny Potockiej (Lettres à Delphine Potocka, 3 vol., publiée en 1930–38, réimprimée depuis) et dans de nombreuses œuvres que les deux artistes créèrent en son honneur, comme des poèmes de Krasiński et la valse en ré bémol majeur, opus 64, nº 1, la fameuse Valse minute[2].

Delphine meurt à Paris le  ; elle est enterrée dans le carré des Polonais au cimetière des Champeaux de Montmorency.

Tombe de Delphine Potocka à Montmorency

Des vers de Krasiński sont gravés sur sa tombe.

Voir aussi

Notes

  1. ↑ souvent appelée Delphine Potocka en français
  2. ↑ a b c d et e Encyklopedia Polski. Encyklopedia powszechna PWN.
  3. ↑ Encyklopedia Polski. Encyklopedia powszechna PWN.

Références

  • Potocka Delfina z Komarów, Encyklopedia Polski, p. 534.
  • Potocka Delfina, z Komarów, Encyklopedia powszechna PWN (PWN Universal Encyclopedia), Varsovie, Państwowe Wydawnictwo Naukowe, vol. 3, 1975, pp. 661-62.
  • Une Polka à Nice (Jean-Pierre Fouchy. Les Éditions Incognito juin 2011)


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