Classe Danton

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Classe Danton
Image illustrative de l'article Classe Danton
Blindage et armement des cuirassés de la classe Danton en 1910.
Caractéristiques techniques
Type Cuirassé
Longueur 146,60 mètres
Maître-bau 25,80 m
Tirant d'eau 8,70 m
Déplacement 18 300 tonnes standard
19 760 tonnes à pleine charge
Propulsion 4 groupes de turbines Parsons à vapeur à prise directe, 4 hélices
Puissance 22 500 ch
Vitesse 19 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture : de 255 à 200 mm
ponts : 75 mm
barbettes : 280 mm maximum
tourelles secondaires : 225 mm
Armement 2 × 2 canons de 305 mm
6 × 2 canons de 240 mm
0016 canons de 75 mm
0010 canons de 47 mm
0002 TLT de 450 mm
Autres caractéristiques
Équipage 920 hommes
Histoire
Constructeurs Arsenal de Brest
A servi dans  Marine nationale
Période de service 1911-1942
Navires construits 6
Navires prévus 6
Navires annulés 0
Navires en activité 0
Navires perdus 1
Navires désarmés 5
Navires préservés 0
Le Vergniaud en rade de Toulon, en mai 1914.

La Classe Danton fut la 1re classe de cuirassé conçue dans le cadre d'un vaste programme d'armement naval qui ne fut jamais réalisé, à la suite du déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Le plan 1905 de la Marine nationale prévoyait un ambitieux programme qui aurait éventuellement produit, en 1920, 38 cuirassés, 20 croiseurs-cuirassés, 279 escorteurs et torpilleurs et 131 sous-marins.

Noms des navires[modifier | modifier le code]

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les navires de cette classe étaient techniquement dépassés au moment de leur mise en service alors que le HMS Dreadnought, avec une artillerie principale qui pouvait tirer de chaque bord avec deux fois plus de pièces avait été mis en service trois ans avant le début de leur construction et devint le standard des cuirassés modernes .

Le Danton qui donna son nom à cette classe fut mis en chantier en 1909, neuf mois seulement après la mise en service des cuirassés pré-Dreadnought Lord Nelson britanniques. Bien que très différents de ces derniers, les Danton avaient avec eux une certaine ressemblance par leur artillerie secondaire sur tourelle qui était d'un plus gros calibre et d'un seul type de canon.

D'une longueur et d'une largeur supérieures, les bâtiments français embarquaient 3 tourelles secondaires de chaque bord.

Ils furent les premiers navires français à être équipés de turbines Parsons, qui entraînaient quatre arbres d'hélice. La puissance était de 30 % supérieure à celle des navires de la classe Liberté qui les avaient précédés. La fumée de leur vingt-six chaudières à charbon s’échappait par cinq cheminées qui se présentaient en deux groupes.

D’une conception plus sobre que les premiers cuirassés français, les Danton gardaient l’étroite ceinture cuirassée renforcée par un compartimentage très serré.

Le Diderot en 1911.

Historique[modifier | modifier le code]

Cette dernière caractéristique fit la preuve de son utilité quand le Danton fut sérieusement endommagé par les torpilles du U-64 le  ; 800 membres de l’équipage purent être évacués avant qu'il ne coule au large du sud de la Sardaigne[1]. L'épave a été retrouvée en février 2009 lors d'études sur le tracé d'un gazoduc[2],[3] aux coordonnées géographiques suivante 38° 45,3511′ N, 8° 03,3043′ E à environ 1 000 mètres de profondeur.

Le Voltaire fut aussi touché par une torpille et endommagé par l'explosion prématurée d'une autre, lancées par le UB-48 mais il parvint à regagner Bizerte.

Le Condorcet, le Diderot et le Voltaire connurent de nombreuses années de service. Le Voltaire servit de navire cible à partir de 1937, avant d'être démoli après guerre. Le Diderot fut mis à la ferraille à la fin des années 1930 et le Condorcet, retiré du service depuis 1935 puis désarmé en 1939, servit de navire-caserne et navire-école à Toulon. Sans valeur militaire, il ne fut pas sabordé par la Marine française en novembre 1942 lors du passage des troupes allemandes en zone libre.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, éditions Ouest-France, , 427 p. (ISBN 2-7373-1129-2)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]