Dans les prisons de Nantes

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Dans les prisons de Nantes est une chanson présentant un récit entre un prisonnier et la fille du geôlier qui l’aide à s’évader d'une prison de Nantes.

Elle est populaire en France et à l'étranger comme au Canada. Des artistes francophones l’ont mise à leur répertoire comme Édith Piaf, Édith Butler, Aristide Bruant, Les Compagnons de la chanson, Nana Mouskouri, Colette Renard, Louise Forestier et Dorothée[1],[2], le groupe nantais Tri Yann, le chanteur breton Claude Besson, Nolwenn Leroy[3] ou encore le group folk-rock allemand "Die Streuner" [4].

Histoire[modifier | modifier le code]

« Dans les prisons de Nantes » est une chanson traditionnelle française dont les origines se perdent dans le temps[5]. On la retrouve un peu partout dans le monde francophone grâce aux mariniers remontant la Loire ou aux exilés arrivés en Nouvelle-France. Celle-ci acquiert alors, suivant les lieux, de nombreuses variantes : la Loire devient la mer, les prisons de Nantes deviennent les prisons de Londres[6]

Contexte[modifier | modifier le code]

Connues par la chanson, les prisons de Nantes étaient nombreuses sous l'Ancien Régime et surtout pendant la Révolution : en 1793, la plus terrible était la Prison de l'Entrepôt des cafés située près du port de Nantes, créée par Jean-Baptiste Carrier, dans laquelle périrent, dans des conditions inhumaines, des milliers de personnes.

Au XVe siècle, si le château et quelques tours (tour du Connétable, tour Saint-Nicolas, etc.) faisant partie des fortifications entourant Nantes ont également servi de prison, le véritable centre de détention reste la prison du Bouffay, aménagée en 1467 dans le Château du Bouffay et le restera pendant près de quatre siècles.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Yvonne George chante sa version en 1928 sous le titre Les Cloches de Nantes. Dans les années 1940, elle est reprise par le Trio de la Claire Fontaine.

C'est la version de Tri Yann, sortie sur le 45 tours « Johnny Monfarleau / Les Prisons de Nantes » en 1972 qui va la faire connaître à un plus grand nombre[7].

Elle est aussi reprise par Dorothée dans Le Jardin des Chansons au début des années 1980. Nolwenn Leroy la fait redécouvrir à la nouvelle génération dans les années 2010.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ernest Gagnon, Chansons populaires du Canada, Bureaux du « Foyer canadien », 1865, 375 p. lire en ligne, p. 26-30
  • Jacques Migozzi, De l'écrit à l'écran: Littératures populaires : mutations génériques, mutations médiatiques, Presses Universitaires de Limoges, janv. 2000, 870 p., p. 223
  • Parades (Bernard de), « Dans les prisons de Nantes », dans 2 degrés ouest, revue de la métropole Nantes-Saint-Nazaire, 1976
  • Alfred Lallié, Les prisons de Nantes pendant la Révolution, Éd. du Chotelais, 1988, 238 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. "Dorothée", Le Jardin des chansons, "N°8", "volume 3", 1983
  2. (en) « - YouTube », sur YouTube (consulté le ).
  3. Paroles sur linternaute.com.
  4. https://www.youtube.com/watch?v=EToO6080cFs&list=OLAK5uy_naiURIsojkneBXLfjdYVvTzjMVp1sg3c0&index=38
  5. « Info-Nantes: DANS LES PRISONS DE NANTES », sur Info-nantes.fr
  6. Chansons populaires du Canada, p. 26.
  7. « Tri Yann An Naoned* - Johnny Monfarleau ● Les Prisons De Nantes », sur Discogs (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]