Dannemarie-sur-Crète

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Dannemarie-sur-Crète
Dannemarie-sur-Crète
La gare devenue mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Grand Besançon Métropole
Maire
Mandat
Sébastien Perrin
2020-2026
Code postal 25410
Code commune 25195
Démographie
Population
municipale
1 549 hab. (2021 en augmentation de 9,78 % par rapport à 2015)
Densité 382 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 12′ 24″ nord, 5° 51′ 59″ est
Altitude Min. 239 m
Max. 304 m
Superficie 4,06 km2
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Besançon-1
Législatives Première circonscription
Localisation
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Dannemarie-sur-Crète
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Dannemarie-sur-Crète

Dannemarie-sur-Crète est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation de Dannemarie-sur-Crête.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par les lignes 57 et 59 du réseau de transport en commun Ginko.

Elle dispose dispose d'un arrêt SNCF sur la ligne BESANCON-DIJON. https://www.ter.sncf.com/bourgogne-franche-comte/gares/87718312/Dannemarie-Velesme/pratique

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 133 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].

Statistiques 1991-2020 et records DANNEMARIE-SUR- (25) - alt : 267m, lat : 47°12'04"N, lon : 5°52'22"E
Records établis sur la période du 01-01-1985 au 31-12-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,4 −0,3 2,5 5 8,9 12,3 14,1 13,8 10,5 7,3 3 0,4 6,4
Température moyenne (°C) 2,8 3,7 7,5 10,8 14,7 18,3 20,2 20 16,1 12 6,5 3,4 11,3
Température maximale moyenne (°C) 6 7,8 12,5 16,5 20,5 24,3 26,3 26,2 21,7 16,7 10 6,3 16,2
Record de froid (°C)
date du record
−22
09.01.1985
−15
11.02.1986
−14,9
01.03.05
−4,3
08.04.21
−1,4
06.05.19
2,4
03.06.06
6,5
03.07.11
4
31.08.1986
0,5
30.09.1987
−6
31.10.1997
−10
27.11.1985
−19,5
20.12.09
−22
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,8
30.01.02
22,3
24.02.21
25,4
31.03.21
28,1
21.04.18
32,7
25.05.09
36,7
27.06.19
39,9
25.07.19
39,3
12.08.03
34,3
14.09.20
30
07.10.09
23,1
11.11.1995
20,5
16.12.1989
39,9
2019
Précipitations (mm) 77,8 73,4 78,7 80,1 101,8 86,4 80,8 88,2 90,2 107,5 104,3 97,4 1 066,6
Source : « Fiche 25195001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6
−0,4
77,8
 
 
 
7,8
−0,3
73,4
 
 
 
12,5
2,5
78,7
 
 
 
16,5
5
80,1
 
 
 
20,5
8,9
101,8
 
 
 
24,3
12,3
86,4
 
 
 
26,3
14,1
80,8
 
 
 
26,2
13,8
88,2
 
 
 
21,7
10,5
90,2
 
 
 
16,7
7,3
107,5
 
 
 
10
3
104,3
 
 
 
6,3
0,4
97,4
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Dannemarie-sur-Crète est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52 %), zones urbanisées (21,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,4 %), terres arables (7,6 %), prairies (4,7 %), forêts (2,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Domna Maria en 1110 ; Dennemarie en 1268 ; Dompna Maria en 1275 ; Dampnamaria au XVe siècle et au XVIe siècle ; Daimpnemarie en 1590 - Devient Dannemarie-sur-Crête par décret du 2 janvier 1922[13].

Construite sur une crête d'altitude de 303 mètres, son point culminant se situe au bois du Cras à 304 mètres tandis que la cote la plus basse se trouve sur la route nationale au carrefour de celle-ci avec la route Dannemarie-sur-Crète-Velesmes-Essarts.

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous l'ère des ducs de Bourgogne, Dannemarie n'est qu'un petit hameau d'une douzaine de maisons groupées autour d'un prieuré. Les terres étaient rattachées aux seigneurs de Montferrant, Torpes ou Corcondray, dont les finages se rejoignaient près du moulin de Bénusse.

En 1477, la Franche-Comté, et avec elle Dannemarie passe dans la maison de Habsbourg. L'obligation de cuire son pain au four banal disparait dans un acte du 13 décembre 1692, permettant aux habitants de Dannemarie de construire, chacun, un four. L'ancien four banal est d'ailleurs encore aujourd'hui visible dans la cour du château du village. Au cours du XVIIe siècle, et plus particulièrement pendant la guerre de Trente Ans, Dannemarie, comme toutes les communes de l'Est souffrit de déprédations de bandes. Aussi bien ne trouve-t-on plus actuellement dans le village qu'une seule maison de cette époque. Mais, immédiatement après la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV, le village prend un remarquable essor, en même temps que Besançon se couvre de monuments magnifiques. Dannemarie souffre pendant la révolution de nombreuses réquisitions au profit de l'armée du Rhin.

En 1804, les communes de Pouilley-Français, Villers-Buzon et Bénusse sont réunies à la paroisse de Danemarie. L'activité du conseil municipal, au cours de la Restauration et de la monarchie de Juillet est assez restreinte  : la commune se plaint d'être la plus pauvre de toutes ; effectivement elle n'a que des bois insignifiants comme ressource. Pour se procurer des ressources, la paroisse loue les bancs de l'église aux fidèles au prix moyen de 3 francs par an.

La ligne Paris - Dijon - Dole est mise en service en 1855 et l'inauguration du nouveau tronçon de Dole à Besançon a lieu le 7 avril 1856. Le village dispose d'une gare.

Il y eut peu de faits marquants pendant la deuxième République puis sous le Second Empire.

Comme conséquence des défaites françaises de la guerre de 1870, les habitants eurent évidemment à supporter individuellement la contribution de guerre imposée par Bismarck qui s'élevait à 5 milliards d'or. Pendant la période 1871-1902, le conseil municipal eut souvent à débattre de la question scolaire. En effet deux écoles fonctionnaient simultanément : l'école publique mixte et l'école libre de filles qui finalement ferme le 18 décembre 1898.

Le 9 août 1914, est voté un crédit de 500 francs « pour les besoins de plusieurs familles, par suite de départ de leur chef au front  ». Le maire devait : secourir les familles nécessiteuses et les veuves ; porter aide aux femmes et aux vieillards qui assuraient péniblement la marche des cultures en l'absence du mobilisé. Pendant ces tragiques années, le village payait aussi de son sang un tribut comme en font foi les plaques commémoratives apposées dans l'église et sur le monument aux morts : 4 morts pour la France, sans compter de nombreux blessés.

Aucun événement particulier n'est à signaler jusqu'au mois de mai 1940. En juin, l'invasion de la France s'étend jusqu'à la Suisse. Dannemarie est occupée par les Allemands jusqu'en 1941. À l'exception de vols ou de bris de meubles de la commune, la troupe allemande n'exerce pas de graves sévices. Dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944, à minuit, les Américains, précédés de chars, pénètrent sur la place de l'église et poursuivent l'armée en déroute.

La ligne de chemin de fer fut mitraillée à hauteur de la gare et un mécanicien de la SNCF fut tué; son souvenir est rappelé par une plaque apposée sur la mairie (ex gare).

Les combats de la Seconde Guerre mondiale, par bonheur n'ont pas rajouté de noms à la liste des victimes de conflits.

En 1970, les premiers élèves font leur rentrée au lycée Granvelle. http://granvelle.educagri.fr/

L'ancien bâtiment voyageurs de la gare est devenu la mairie de la commune.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 2020 en cours Sébastien Perrin    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

En 2021, la commune comptait 1 549 habitants[Note 4], en augmentation de 9,78 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
263297269222270280268251260
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
220252257240221227215206199
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
191170163151162147162160199
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
2502394446537749381 2711 3171 365
2018 2021 - - - - - - -
1 4971 549-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église de l'Assomption.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Marcelle Mourot (1918-1982), résistante, déportée est née à Dannemarie-sur-Crête

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Dannemarie-sur-Crète » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, Besançon, Cêtre, .
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. BFC-2020-10-09-006 - Décision Label ACR Lycée Perrenot de Granvelle de Dannemarie sur Crête

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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