Daniel Renders

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Daniel Renders
Image illustrative de l’article Daniel Renders
Daniel Renders à l'entraînement.
Situation actuelle
Équipe RSC Anderlecht (scouting)
Biographie
Nationalité Belge
Naissance (68 ans)
Bruxelles
Poste Entraîneur
Parcours junior
Années Club
1963-1973 Daring Club de Bruxelles Bruxelles
1973-1977 RWD Molenbeek
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1977-1978 FC Ganshoren
1978-1979 KCS Machelen
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1978-1982 Scup Jette (jeunes)
1982-1983 RWD Molenbeek (jeunes)
1983-1985 Racing Jet de Bruxelles (jeunes)
1985-1986 Racing Jet de Bruxelles (adjoint)
1986-1988 Racing Jet de Bruxelles
1988-1989 Racing Jet de Wavre
1989-1990 K. Diegem Sport
1990-1993 K. Standaard Wetteren
1993-1995 R. Union St-Gilloise
1995-1996 KV Malines (jeunes)
1996-1996 RAEC Mons
1996-1997 RWD Molenbeek (réserve)
1997-1998 RWD Molenbeek
1998-2000 RWD Molenbeek (réserve)
2000-2003 RSC Anderlecht (réserve)
2003-2012 RSC Anderlecht (adjoint)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.

Daniel Renders est un entraîneur de football belge. Il est l'un des seuls à avoir entraîné les trois plus grands clubs bruxellois : le RWDM, l'Union St-Gilloise et le RSC Anderlecht. Il marque l'histoire du football professionnel belge en devenant le plus jeune entraîneur à avoir exercé en division 1.

Biographie[modifier | modifier le code]

Daniel Renders est né le à Molenbeek-St-Jean. Fils de Georges Renders[1], Daniel revêt également la vareuse rouge et noir, couleurs historiques du club bruxellois[2]. Il effectue toutes ses classes de jeunes sous le maillot molenbeekois[3].

Plus tard, après la fusion, il rejoint le Racing White Daring de Molenbeek où il joue jusqu'en réserve. Il s'engage alors, pour la saison 1975-1976, au FC Ganshoren, où il ne reste qu'un an. La saison suivante, en 1976-1977, c'est au KCS Machelen que Daniel décide de poursuivre sa jeune carrière de footballeur jusqu'à ce qu'une blessure au genou ne vienne anéantir ses rêves, ce qu'il le pousse à débuter, assez rapidement, sa carrière d'entraîneur.

Scup Jette et Racing White Daring de Molenbeek (1978 à 1983)[modifier | modifier le code]

Ses premières expériences en tant qu'entraîneur débutent lors de la saison 1978-1979, au sein de l'école de jeunes du Scup Jette où il entraine durant 2 ans les minimes (U12) et 2 ans les juniors (U18). Il y obtient de très bons résultats, dont notamment un titre champion du Brabant en 1981-1982.

En 1982-1983, il suit son père, et retourne également dans son ex-club, le RWDM, afin de s'occuper des scolaires nationaux (U17).

Racing Jet de Bruxelles et Racing Jet de Wavre (1983 à 1989)[modifier | modifier le code]

En 1983-1984, après une année passé à Molenbeek, Daniel Renders prend la direction du Racing Jet de Bruxelles[4] afin de se charger des cadets nationaux (U15). La saison suivante, en 1984-1985, il entraîne à nouveau une catégorie supérieure puisqu'il entraîne les scolaires nationaux (U17).

C'est au cours de la saison 1985-1986 que la carrière de Renders va réellement décoller. Puisqu'en plus d'être l'ntraîneur de l'équipe réserve, il est désigné comme adjoint du T1 hongrois de l'époque: László Fazekas. La saison démarre bien pour les bruxellois puisqu'ils remportent la première tranche du championnat de D2 ce qui leur assure de participer au tour final de fin de saison.

La saison bat son plein et les résultats se dégradent et, à deux matchs de la fin du championnat, Daniel est promu T1 en lieu et place de László Fazekas. Malgré un faible bilan d'un point sur quatre[5], l'équipe aborde le tour final par une victoire et enchaîne les bons résultats. Le Racing Jet termine en tête grâce à un impressionnant 11 sur 12[6] et s'ouvre à nouveau les portes de l'élite nationale.

L'année suivante, en 1986-1987, la direction du RJB réitère sa confiance en Renders. Il devient dès lors, à seulement 30 ans, le plus jeune entraîneur de l'histoire du football professionnel belge. Record qu'il tient toujours aujourd'hui devant Yannick Ferrara.

Le Racing Jet propose à Raymond Goethals le poste de manager afin d'aider Renders à maintenir le club en division 1[7]. Le club se renforce avec des joueurs confirmés tels que Jozef Barmoš ou Michel Ngonge et obtient, fin de saison, une confortable 12e place.

Début de saison 1987-1988, Goethals obtient la signature de László Bölöni[8]. C'est le dernier gros coup du manager bruxellois puisqu'il devient l'entraîneur du RSC Anderlecht peu de temps après. Cependant, malgré un recrutement de qualité et une équipe compétitive, le matricule 4549 doit faire face à de nombreuses blessures et termine bon dernier. Le Racing Jet retrouve donc la division 2 deux ans après l'avoir quittée.

En 1988-1989, après la fusion avec Wavre Sport, le club déménage à Wavre dans le Brabant wallon. Cette région, qui n'a jamais connu de club dans le football national belge, doit attirer un potentiel public et drainer les intérêts régionaux. Le matricule 4549 change de nom et devient alors le Racing Jet de Wavre.

L'équipe termine à 1 point du Germinal Ekeren et loupe de peu la première tranche. Les résultats ne suivent plus, le nombre de spectateurs diminue et le club doit faire attention à ses finances. Peu après, la direction décide de se séparer des joueurs aux gros contrats ainsi que de Daniel Renders.

Diegem Sport (1989 à 1990)[modifier | modifier le code]

En 1989-1990, après ses années de succès au Racing Jet, Renders s'en va du côté du Brabant Flamand et rejoint Diegem Sport, qui évolue alors en promotion. Pour sa première expérience en Flandres, Daniel termine 6e et rate de peu une participation au tour final[9],[10].

Standaard Wetteren (1990 à 1993)[modifier | modifier le code]

Lors de la saison 1990-1991, Daniel Renders décide de chercher un club ailleurs que Bruxelles et sa périphérie et rejoint la formation flandrienne du Standaard Wetteren, championne de promotion. Il ne fera jamais mieux qu'une place dans le ventre mou de la division 3 puisqu'il termine deux fois 7e, en 1990-1991 et en 1991-1992.

Sa 3e saison à Wetteren, en 1992-1993, est la plus compliquée puisque occupant une dangereuse 13e place, le président et Daniel décident, d'un commun accord, de mettre un terme à leur collaboration[10],[11].

Royale Union Saint-Gilloise (1993 à 1995)[modifier | modifier le code]

Quelques semaines plus tard, Daniel trouve à un accord avec le club bruxellois de l'Union Saint-Gilloise, un club chargé d'histoire mais qui évolue à ce moment en Division 3. Il reprend l'équipe première qui, à l'approche de la fin de saison 1992-1993, est bonne dernière et arrive à la sauver in-extremis.

En 1993-1994, Daniel Renders a pour mission de maintenir l'équipe en division 3, ce qu'il réussit sans trop de difficultés puisque pour sa première saison pleine au sein du club saint-gillois, il termine à une honorable 8e place[12].

La saison suivante, l'équipe continue sur sa lancée et, fin de saison 1994-1995, elle termine 5e et participe au tour final afin d'accéder à la Division 2 où elle échoue en finale contre le FC Turnhout: 1-0[12]. À la suite de cet échec, il décide de quitter le navire unioniste[10].

KV Malines (aout 1995 à janvier 1996)[modifier | modifier le code]

Sans club, Renders accepte la proposition de son ami d'enfance Franky Vercauteren, qui l'invite à reprendre les juniors UEFA du club malinois[10].

Royal Albert Elisabeth Club de Mons (janvier 1996 à juin 1996)[modifier | modifier le code]

Quelques mois plus tard, au cours de la saison 1996-1997, Renders signe dans le club hennuyer du RAEC Mons. À son arrivée, le club occupe le bas du classement et frôle la descente en promotion[10]. Il arrive à enchaîner les bons résultats et à maintenir le club en Division 3 en se classant 7e[13]. Cela ne l'empêche pas de quitter l'Albert en fin de saison pour revenir, à nouveau, à ses premiers amours au Stade Machtens[14].

Racing White Daring de Molenbeek (1996 à 2000)[modifier | modifier le code]

En 1996-1997, Daniel Renders revient au RWDM et entraîne l'équipe réserve. Saison suivante, en 1997-1998, il est nommé T1 en lieu et place de René Vandereycken[15]. Les débuts de Renders à la tête de l'équipe première molenbeekoise sont compliqués, puisqu'un déplacement au stade Constant Vanden Stock est programmé lors de la première journée de championnat.

Dans un derby bouillant, le RWDM prend la mesure des anderlechtois : 0-2. Mais, Renders, dans l'euphorie de fin de match et avec la complicité passive de l'arbitre et de son adjoint de l'époque Edy De Bolle, effectue un 4e changement[16]. Si quatre permutations sont effectivement autorisées dans les équipes d'âge et les réserves, il n'en est évidemment pas de même en équipe première où seuls trois changements sont permis, gardien compris. A. Haydock, M. Rasquin et D. Rosez ayant déjà quitté la pelouse, le remplacement de M. Sabbadini par F. Vanderbiest s’avère donc illicite. Les mauves et blancs décident donc d'aller en appel afin de récupérer les trois points perdus sur le terrain[17]. Mais, quelques jours plus tard et après de longues discussions, le RSC Anderlecht décide de retirer sa plainte et laisse la victoire aux molenbeekois. Ce sera d'ailleurs la dernière victoire du RWDM sur le terrain de ses rivaux historiques[18].

La saison se poursuit, et le matricule 47 est au bord de la faillite et de la division 2. N'ayant aucune grosse pointure au sein de son noyau, Daniel n'a pas d'autres choix que d'aller se servir dans le noyau B du club, où il déniche un certain Wesley Sonck qu'il lance alors en D1 à seulement 18 ans[19]. Mais, les mauvais résultats s'enchaînent et Renders se fait limoger. C'est Guy Vandersmissen en tant qu'entraineur-joueur qui reprend les rênes du groupe mais il ne peut empêcher la descente en D2.

En 1998-1999, Renders reste au club et entraîne alors l'équipe réserve jusqu'à ce qu'en décembre 1998, la direction du club et Herman Van Holsbeeck refont à nouveau appel à lui afin d'assurer l'intérim jusqu'à l'arrivée d'Ariël Jacobs.

La saison suivante, malgré les gros problèmes d'argent que connait le club, Daniel décide tout de même de poursuivre son aventure au Stade Edmond Machtens et reprend à nouveau l'équipe réserve avec laquelle il remporte le titre de champion de Belgique ainsi que la Caje Cup. Mais les problèmes financiers du club s'accumulent et Daniel décide de quitter son club de cœur.

Royal Sporting Club Anderlecht (2000 à aujourd'hui)[modifier | modifier le code]

En 2000-2001, sous l'impulsion de Jean Dockx, Renders rejoint le RSC Anderlecht[3]. Dans un premier temps, il est l'entraîneur de l'équipe réserve où il a sous ses ordres des joueurs tels que Vincent Kompany, Dries Mertens, Anthony Vanden Borre, Sven Kums, Vadis Odjidja, Jonathan Legear, Samir Ujkani, Omar El Kaddouri, Roland Lamah, Cheick Tioté et Romelu Lukaku pour ne citer qu'eux. En 2007, Il se hisse jusqu'en demi-finale du célèbre tournoi de Viareggio[20].

À partir de la saison 2003-2004, il devient l'entraîneur adjoint de l'équipe première et intègre le staff pendant plus de 10 ans. Durant cette période, Il est le bras droit d'entraîneurs de renoms : Aimé Anthuenis, Hugo Broos, Franky Vercauteren[21] et Ariël Jacobs[22].

En janvier 2012, Renders est hospitalisé à la suite d'une thrombose. Peu après son retour et malgré de nombreuses offres pour redevenir T1, aussi bien en Belgique qu'à l'étranger[23], Daniel décide de terminer sa saison et d'arrêter d'entraîner[24]. Depuis 2013, il est employé dans la cellule scouting du Royal Sporting Club d'Anderlecht.

Juillet 2017, à l'occasion du fanday du RSCA, un match de gala est organisé entre les anciens du RSC Anderlecht et du RWD Molenbeek. Daniel, qui est choisi afin d'entraîner les légendes mauves et blanches, s'impose dans ce derby sur le score 3 buts à 0 grâce à un triplé de Nicolas Frutos[25]. On y note la présence de joueurs de renom, dont notamment Gilles de Bilde, Mark De Man, Alin Stoica, Oleg Iachtchouk & Davy Schollen côté anderlechtois. Ainsi que celle de Patrick Thairet, Thierry Dailly, Daniel Camus, Frederik Vanderbiest & Jacques Teugels, qui officie comme T1, côté molenbeekois[26].

Racing White Daring Molenbeek (2017 à aujourd'hui)[modifier | modifier le code]

À l'entame de la saison 2017-2018, le RWD Molenbeek et le RSC Anderlecht se mettent d'accord sur une collaboration afin de tenter de conserver un maximum de jeunes talents à Bruxelles et de leur offrir un encadrement de qualité. Les deux clubs voisins vont développer un programme afin de découvrir les talents de demain, les former et les conserver[27].

C'est en tant que bruxellois et connaisseur des deux clubs que Daniel Renders est désigné responsable du projet tout en continuant son travail de scouting au RSCA.

Début de saison 2020-2021, il prend en charge la post-formation au RWDM, à la demande de monsieur Dailly, et s’occupera de faire le lien entre l’académie des jeunes et l’équipe première molenbeekoise.

Palmarès[modifier | modifier le code]

RSC Anderlecht

RWD Molenbeek

Racing Jet de Bruxelles

Scup Jette

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ancien joueur et entraîneur du Daring Club de Bruxelles et coordinateur des jeunes du RWDM.
  2. « Amis depuis un match Daring-RSCA de 1966 », sur DHnet.be/archive, (consulté le )
  3. a et b David De Myttenaere, « Daniel Renders: Molenbeekois mais supporter d'Anderlecht? », sur DHnet/sports/football, (consulté le )
  4. Qui deviendra plus tard le Racing Jet de Wavre.
  5. La victoire à l'époque ne rapportait alors que 2 points.
  6. La victoire à l'époque ne rapportait encore que 2 points.
  7. (nl) « De geschiedenis van de Heizel in tien momenten (L'histoire du Heizel en dix moments) », sur Nieuw.VTM.be, (consulté le )
  8. Qui, à 34 ans, venait de remporter la ligue des champions avec le Steaua Bucarest.
  9. (nl) « K. Diegem Sport - Geschiedenis », sur KDiegemsport.be, (consulté le )
  10. a b c d et e « Daniel Renders revient sur les lieux du crime », sur LeSoir.be/archive, (consulté le )
  11. KS Wetteren - Classement
  12. a et b Union Saint-Gilloise (NL)
  13. RAEC Mons - Resultats (NL)
  14. Pat le Rouche, « RAEC Mons - 100 ans d'histoire », sur RAECMons.be, (consulté le )
  15. Qui rejoint les rivaux bruxellois du RSC Anderlecht.
  16. Ce qui est interdit dans le règlement
  17. Jean-Louis Donnay, Frédéric Larsimont , Alexandre Charlier et Sylvain Piraux, « Anderlecht plus fort sur le tapis vert? Le Derby bruxellois à qui perd gagne? », sur LeSoir.be/archive, (consulté le )
  18. « RWDM (Saison 1997-1998) », sur RWDM.net, (consulté le )
  19. « RWDM - Wesley Sonck », sur RWDM-FCBrussels.be, (consulté le )
  20. a et b Torneo di Viareggio 2007 (it)
  21. Yves Taildeman, « Franky n'abandonnera jamais! », sur DHnet.be, (consulté le )
  22. Pascal Guerman, « Frankie exigeant, Ariel psychologue. », sur DHnet.be, (consulté le )
  23. Boluspor en D2 Turc.
  24. « Daniel Renders hospitalisé », sur RTBF.be, (consulté le )
  25. « Anderlecht bat le RWDM avec un triplé de Frutos dans le derby des légendes », sur RTBF.be/sport/football, (consulté le )
  26. « Derby des légendes au Fanday », sur RSCA.be/fr, (consulté le )
  27. « Anderlecht et le RWDM vont collaborer pour former les jeunes talents. », sur LeSoir.be, (consulté le )
  28. a b c et d « Palmares - RSCA », sur RSCA.be, (consulté le )
  29. V.S., « La Caje Cup au RWDM », sur LaLibre.be/sports/football, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]