Daniel Labaronne

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Daniel Labaronne
Illustration.
Daniel Labaronne en juin 2017.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 9 mois et 26 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 2e d'Indre-et-Loire
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique LREM (2017-2022)
RE (depuis 2022)
Prédécesseur Claude Greff
Maire de Bléré

(3 ans, 3 mois et 7 jours)
Élection 30 mars 2014
Prédécesseur Georges Fortier
Successeur Lionel Chanteloup
Biographie
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique DVG (2014-2017)
LREM/RE (depuis 2017)
Diplômé de Université François-Rabelais
Profession Maître de conférences en économie

Daniel Labaronne, né le à Paris, est un homme politique français.

Économiste, il est maire de la commune de Bléré de 2014 à 2017. Membre de La République en marche, il est élu député dans la deuxième circonscription d'Indre-et-Loire lors des élections législatives françaises de 2017, puis réélu lors des législatives de 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

Titulaire d'un doctorat en économie de l'université François-Rabelais (1988)[1], Daniel Labaronne est issu d'une famille d'agriculteurs[2].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il est maître de conférences dans cette discipline à l'université de Bordeaux et consultant sur les questions économiques pour les entreprises[2]. Ses thèmes de recherche portent sur la gouvernance publique, le gouvernement d’entreprises publiques, la responsabilité sociale des entreprises et des banques publiques, et la privatisation des entreprises publiques industrielles. Il publie en 2014 une tribune dans le quotidien Le Monde sur le clanisme du capitalisme tunisien[3].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Après une défaite à l'élection municipale de Courçay en 2008, il est élu maire de Bléré en 2014. Il reverse chaque mois une partie de ses indemnités d'élu au Centre communal d'action sociale[4].

Il essuie une défaite aux élections départementales de 2015[2]. Il a auparavant occupé diverses fonctions dans la vie politique locale, comme celle de conseiller municipal de la ville de Tours au milieu des années 1980, dans l'opposition de gauche au maire Jean Royer[2].

Il est présent lors du lancement du mouvement En Marche en juillet 2016 à Paris, soutenant la candidature d'Emmanuel Macron à la présidence de la République[2].

Il remporte l'élection législatives de 2017 sous l'étiquette La République en Marche, opposé au second tour à la députée Les Républicains sortante Claude Greff[5].

Mandat de député[modifier | modifier le code]

Membre de la commission des finances, il est rapporteur spécial de la mission budgétaire Conseil et contrôle de l’État et représente l'Assemblée nationale au sein du comité consultatif du secteur financier.

Après avoir retiré un amendement en 2017 contre l’engagement du gouvernement d’étudier un changement de la doctrine fiscale concernant les entreprises de logistique, il travaille sur le sujet avec quelques élus LREM et MoDem, Bercy et les représentants des collectivités locales : à l'issue de cette négociation, quatre amendements sont adoptés en novembre 2018[6]. Daniel Labaronne indique avoir « reçu une lettre de remerciement du Medef »[6].

Il se mobilise fin 2018-début 2019 pour la reconnaissance du Grand Est Touraine comme Territoire d'industrie[7].

Il est nommé en mars 2019 député en mission par le Premier ministre pour formuler des propositions en faveur des territoires ruraux[8]. Son rapport de mission (co-écrit) Ruralités, une ambition à partager. 200 propositions pour un Agenda rural est remis à Jacqueline Gourault le 26 juillet 2019. Le plan d'action gouvernemental pour les territoires ruraux (Agenda rural) présenté par le Premier ministre le 20 septembre 2019 reprend 173 des 200 propositions du rapport.

Le , il est élu vice-président de la commission des Finances. Il est nommé au poste de coordinateur ("whip") du groupe LREM de la commission, après la démission d'Émilie Cariou, en juin 2020[9].

Lors des débats autour de la proposition de loi relative à la lutte contre la maltraitance animale en 2021, il se distingue par son opposition à l’interdiction des cétacés – dauphins et orques – dans les parcs aquatique, allant jusqu’à qualifier ses collègues rapporteurs du texte d’« extrémistes »[10].

Lors des législatives de 2022, il est réélu député en obtenant 54,71 % des voix au second tour face à Christelle Gobert, candidate de la NUPES[11].

Après sa réélection, il est identifié parmi « un noyau dur » d’une dizaine de députés « portés sur les questions économiques », sur lesquels Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, compte s’appuyer[12]. Ce dernier annonce en août 2022 la constitution d’une « task force » sur les dépenses publiques chapeautée par Daniel Labaronne, en collaboration avec son collègue Charles Sitzenstuhl[13].

Lui-même chasseur, il est président du groupe d’étude Chasse et pêche à l’Assemblée nationale[14].

Controverse[modifier | modifier le code]

En 2022, Daniel Labaronne apporte son soutien au projet Da Vinci Labs, un incubateur de startups de 1 250 m2 (4 000 m2 sur trois étages) destiné à la recherche en intelligence artificielle, mécanique quantique et leurs applications environnementales[15]. Ce projet serait selon Le Canard enchaîné à l'origine du limogeage par Gérald Darmanin de la préfète d'Indre-et-Loire, Marie Lajus, qui aurait émis des réserves sur le projet. Daniel Labaronne dément avoir influencé le limogeage de Marie Lajus, indiquant notamment que le dossier n'avait pas encore été déposé pour validation[16]. D'autres médias pointent du doigt le sectarisme politique de Marie Lajus[17] comme raison principale de son éviction. Gérald Darmanin confirme que le départ de Marie Lajus « n’a rien à voir avec un projet immobilier »[18],[19].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La Transition de l'économie roumaine vers l'économie de marché, en co-signature avec G. Zaman, Éditions Expert, Bucarest, 1995, 194 pages.
  • Économie générale, t. 1, Éditions du Seuil, collection "Mémo", Paris, 1998, 95 pages. Économie générale, t. 2, Éditions du Seuil, collection "Mémo", Paris, 1998, 95 pages.
  • Macroéconomie, t. 3 : Croissance, cycles et fluctuations, Éditions du Seuil, collection "Mémo", Paris, 1999, 65 pages.
  • Macroéconomie, t. 2 : Équilibres, Éditions du Seuil, collection "Mémo", Paris, 1999, 95 pages.
  • Macroéconomie, t. 1 : Les Fonctions économiques, Éditions du Seuil, collection "Mémo", Paris, 1999, 65 pages.
  • Les Privatisations à l'Est, Éditions Management et Société, Caen, 1999, 128 pages.
  • La nouvelle comptabilité nationale, Éditions du Seuil, collection "Points-Économie", Paris, 2001, 190 pages.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Recherche sur les relations entre la productivité du travail et la compétitivité-prix des économies industrialisées / Daniel Labaronne  ; sous la dir. de Roger Prouteau,... - Sudoc », sur sudoc.fr (consulté le ).
  2. a b c d et e « Législatives : qui est Daniel Labaronne, le nouveau député En Marche ! de la 2e circonscription d'Indre-et-Loire ? », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Fahmi Ben Abdelkader et Daniel Labaronne, « La Tunisie piégée par le capitalisme clanique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. I.Roullet, « Daniel Labaronne : équité et transparence », sur La Nouvelle République (consulté le )
  5. « Tous les députés sortants ont été battus en Indre-et-Loire : la synthèse des résultats définitifs des législatives », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b Samuel Le Goff, « S’ils veulent influencer le budget, les députés LRM doivent s’y prendre longtemps à l’avance », sur contexte.com, (consulté le ).
  7. Solène Davesne, « Comment l'Est de la Touraine a été repêché comme Territoire d’industrie », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Pascal Denis, « Un médiateur pour la ruralité », sur La Nouvelle République (consulté le )
  9. Manon Malhère, « Daniel Labaronne, nouveau "whip" consensuel de la commission des finances », sur lefigaro.fr,
  10. « Cirques, delphinariums, animaleries…, l’Assemblée nationale adopte une série de mesures pour améliorer la condition animale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  11. https://www.lanouvellerepublique.fr/amboise/legislatives-en-indre-et-loire-daniel-labaronne-reelu-dans-la-2e-circonscription
  12. Matthieu Deprieck et Raphaël Legendre, « Bruno Le Maire creuse son sillon présidentiel à l’Assemblée », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  13. Jade Grandin de l'Eprevier, « La «task force» dépenses publiques de Bruno Le Maire essuie un refus des Républicains », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  14. « Pour les riches, 200 000 animaux sauvages tués et empaillés chaque année », sur Reporterre,
  15. « Da Vinci Labs va créer un incubateur dédié aux deeptechs en Touraine », sur Les Echos, (consulté le )
  16. « Dimanche en politique - Centre-Val de Loire Émission du dimanche 8 janvier 2023 », (consulté le )
  17. « «Elle a échoué» : cette autre raison qui a causé le limogeage de la préfète Marie Lajus d'Indre-et-Loire », sur Europe 1 (consulté le )
  18. « Limogeage de la préfère d'Indre-et-Loire: Gérald Darmanin dénonce "les mensonges" qui sont dits autour du départ de Marie Lajus » (consulté le )
  19. « “Un préfet doit être inattaquable et respectable”: la charge de Gérald Darmanin envers Marie Lajus », sur CharenteLibre.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]