Daniel Carleton Gajdusek

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Daniel Carleton Gajdusek, né le à Yonkers et mort le à Tromsø en Norvège[1] est un médecin pédiatre américain, d'origine slovaque par son père et hongroise par sa mère.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dans les années 1950, il est confronté au kuru, une maladie neurologique qui atteint les Fore, un peuple des montagnes de Nouvelle-Guinée[2]. Avec l'aide d'autres chercheurs dont Michael Philip Alpers, il démontre que la maladie se transmet aux femmes et aux enfants qui ingèrent des broyats de cerveaux humains à l'occasion de pratiques cannibales[3]. Il obtient en 1976 pour ces découvertes le prix Nobel de médecine qu'il partage avec Baruch Samuel Blumberg.

À l'époque, on considère que l'agent infectieux est un virus lent. La théorie actuellement admise rend responsable un prion.

En 1996, la réputation de Gajdusek sera entachée par des dénonciations pour abus sexuel sur mineur commis en 1987. On apprend alors que le docteur Gajdusek avait, vers la fin des années 1980, ramené aux États-Unis et adopté une cinquantaine d'enfants originaires de Micronésie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée[4]. Il plaidera coupable et sera condamné à 19 mois de prison[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « D. Carleton Gajdusek, Who Won Nobel for Work on Brain Disease, Is Dead at 85 », The New York Times, 15 décembre 2008.
  2. (en)Colm A. Kelleher, Brain Trust: The Hidden Connection Between Mad Cow and Misdiagnosed Alzheimer's Disease, Simon and Schuster, (ISBN 9781416507567, lire en ligne), p. 53
  3. (fr) La Recherche, numéro spécial Nobel, octobre 2008, p. 80.
  4. (en) « The fall of a family man », The Independent, 5 August 1996.
  5. « Daniel Carleton Gajdusek », Le Monde, Jean-Yves Nau, 22.12.2008.

Liens externes[modifier | modifier le code]