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Dani Kouyaté

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Dani Kouyaté
Description de cette image, également commentée ci-après
Dani Kouyaté à la Cinémathèque française lors de l'avant-première française du film Ouaga saga.
Naissance (64 ans)
Bobo-Dioulasso
Nationalité Burkinabè
Profession Réalisateur
Films notables Katanga, la danse des scorpions
Sia, le rêve du python
Keïta ! L'Héritage du griot
Ouaga saga

Dani Kouyaté est un griot et un réalisateur burkinabè, né le à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Il est couronné Étalon d’or de Yennenga lors de la 29e édition du FESPACO avec son films Katanga, la danse des scorpions.

Jeunesse et famille

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Né dans une famille de griots, fils de l'acteur Sotigui Kouyaté, frère du conteur Hassane Kassi Kouyaté et de l'acteur Mabô Kouyaté.

Il grandit entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Dans les années 1970, il passe ses vacances scolaires chez ses grands-parents dans la ville de Bobo-Dioulasso, où il retrouve ses camarades. Cette période est marquée par des activités créatives telles que la fabrication artisanale de jouets, la chasse d’insectes et de petits animaux, ainsi que des moments festifs autour des tourne-disques et des vinyles, notamment sur le morceau Kaful Mayay de Tabu Ley Rochereau, tube de l’époque. En parallèle à ses activités, Dani Kouyaté est enseignant à l’Université d’Uppsala, en Suède, au département d’Anthropologie culturelle et d’Ethnologie, ainsi qu’au Wiks Folkhögskola, où il dispense des cours de cinéma et de théâtre[1].

Dani Kouyaté fait des études de cinéma d’abord à Ouagadougou à l'Institut africain d'études cinématographiques puis à Paris où il obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) en cinéma à l’Université Paris 8. Il est également diplômé de l'École internationale d'anthropologie de Paris.

En 1989, il réalise avec Issa Traoré de Brahima son premier film Bilakoro, avant de tourner avec Philippe Baqué Tobbere Kossam en 1991, suivi l’année suivante du court métrage Les Larmes sacrées du crocodile.

En 1992, il s'associe avec Issa Traoré de Brahima et Sékou Traoré pour fonder la maison de production Sahélis.

En 1995, il réalise son premier long-métrage, Keïta ! L'Héritage du griot, s’appuyant sur l’épopée de Soundiata. Après avoir travaillé pour la télévision, Dani Kouyaté sort son second long-métrage en 2001 Sia, le rêve du python qui est une adaptation de la pièce de théâtre du mauritanien Moussa Diagana La Légende du Wagadu vue par Sia Yatabéré.

En 2003, il réalise son premier film en numérique haute définition avec des adolescents de Ouagadougou Ouaga saga et en 2004 son premier documentaire avec l’historien Joseph Ki-Zerbo.

En 2015, il réalise en Suède Tant qu’on vit, qui aborde les questions d’identité dans un contexte globalisé[2].

Dans ses films, Dani Kouyaté s’appuie régulièrement sur les mythes et légendes africaines. Pour Keïta ! L'Héritage du griot, il retrace la vie du fondateur de l’Empire du Mali. Dans Sia, le rêve du python, il s’inspire de la légende soninkée du serpent Bida remontant au VIIe siècle.

En 2025, il signe son retour au Fespaco, avec Katanga, la danse des scorpions. Ce long métrage est une adaptation à l'écran de la tragédie de Macbeth de William Shakespeare[3]. Ce film remporte l'Etalon d'or de Yennenga du FESPACO 2025, le prix le plus important du festival[4] ainsi que le prix Paulin Soumanou Vieyra de la critique africaine[5].

Filmographie

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Prix et Distinction

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  • 2025 : Etalon d'or de yennenga au FESPACO 2025 avec Katanga , la danse des scorpions[8]
  • 2025 : Prix du public avec une moyenne 9,18 / 10.Katanga , la danse des scorpions
  • 2025 : Prix Sembène Ousmane de la Fondation Ecobank, Katanga , la danse des scorpions
  • 2025 : Prix spécial FDCT (Fonds de Développement Culturel et Touristique), Katanga , la danse des scorpions
  • 2025 : Prix spécial UEMOA du long-métrage fiction, Katanga , la danse des scorpions
  • 2025 : Prix de la critique africaine Paulin Soumanou Vieyra, Katanga , la danse des scorpions
  • 2005 : Prix spécial UEMOA TV/ vidéo professionnelle au 19e du Fespaco avec son documentaire Joseph Ki-Zerbo identités
  • 2005 : Prix Graine de Baobab Wamdé 19e du Fespaco avec ouaga saga
  • 1995 : Prix Oumarou Ganda de la première œuvre avec Keïta ! L'Héritage du griot

Vie privée

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Il est père de trois enfants : deux filles et un garçon, et grand-père depuis deux ans[2].

Notes et références

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  1. L' Express du FASO, « Dani Kouyaté, cinéaste burkinabè : "Bobo n’a pas toujours été une priorité pour les dirigeants politiques" », sur L'EXPRESS DU FASO, (consulté le )
  2. a et b « Cinéma : Dani Kouyaté, l’homme aux talents inépuisables | AIB - Agence d'Information du Burkina », (consulté le )
  3. JK Sidwaya, « FESPACO 2025 : « Katanga, la danse des scorpions » à la conquête de l’Etalon d’or », sur Quotidien Sidwaya, (consulté le )
  4. « Fespaco 2025 : l'Etalon d'or de Yennega pour Katanga, la danse des scorpions de Dani Kouyaté », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  5. « FESPACO 2025 : Quatre prix spéciaux pour « Katanga » de Dani Kouyaté en attendant », sur Vox Sahel, (consulté le )
  6. OUEDRAOGO, « « Katanga, la danse des scorpions » | Le pouvoir, une arme à double tranchant, selon Dani Kouyaté », sur Burkina24.com - Actualité du Burkina Faso 24h/24, (consulté le )
  7. « film-documentaire.fr - Portail du film documentaire », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
  8. « 29e édition du FESPACO : après 28 ans, Dani KOUYATÉ offre l’Étalon d’or de Yennenga au Burkina Faso », sur Présidence du Faso, (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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