Damghan
Pays | |
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Province | |
Préfecture iranienne | |
Bakshe |
Central District (en) |
Superficie |
21 km2 |
Altitude |
1 154 m |
Coordonnées |
Population |
59 106 hab. () |
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Densité |
2 814,6 hab./km2 () |
Statut | |
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Patrimonialité |
Liste indicative du patrimoine mondial (d) () |
Indicatif téléphonique |
0232 |
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Site web |
(fa) damghan.ir |
Damghan ou Dâmghân (en persan : دامغان) est une ville du nord de l'Iran de la province du Semnan, qui se trouve être la préfecture du Damghan. Elle comptait 62 807 habitants en 2012.
Géographie
[modifier | modifier le code]Damghan est à 342 km au nord de Téhéran sur la route de Machhad. Elle se trouve à 1 184 m d'altitude.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le nom de Dâmghân provient de Deh (village) et de Moghân (mages), rappelant la présence du culte zoroastrien.
Histoire
[modifier | modifier le code]Les ruines de Tépeh Hissar datant du IVe millénaire av. J.-C. se trouvent à proximité de la ville au sud-est, près des restes d'un palais sassanide. Ils attestent de la présence des premières population aryennes du haut plateau iranien.
La ville était fort importante au Moyen Âge, étant la capitale de la province de Qumis (ou Qoumès), et se trouvant sur l'itinéraire de la route de la soie. Elle est détruite en septembre 1729 par l'incursion afghane (bataille de Damghan). Quelques monuments survivent à la catastrophe comme le temple zoroastrien de Tarikhaneh (پرستشگاه تاریخانه), d'époque sassanide, appelé ensuite mosquée de Tarikhaneh (مسجد تاریخانه), après la conversion de la région à l'islam. Le monument est remarquable par les colonnes massives et ses inscrustations de bois sculpté, ainsi que ses deux minarets du XIe siècle.
Non loin de la ville se trouve le site de l'ancienne ville grecque d'Hécatompyles (Ἑκατόμπυλος / Hekatómpulos, la ville aux cents portes) fondée après l'invasion d'Alexandre le Grand. Damghan est détruite le par un tremblement de terre.
Dans la partie ouest de la ville, on remarque les ruines d'un site de plan quadrilatère, une citadelle avec des petits édifices de couleur blanche portant le nom de Moloud Khaneh, ce qui signifie « Maison de la Naissance ». C'est ici qu'en 1772 naquit Feth Ali Châh de la dynastie des Qadjars. Tarikhaneh est peut-être la mosquée la plus ancienne de l'Iran (IXe siècle). D'autres édifices appartiennent à la période seldjoukide.
Population
[modifier | modifier le code]Selon le recensement de 2006, la ville comptait 57 331 habitants[1] et 15 849 foyers ; ils sont de langue persane et de confession chiite.
- 1986 = 34 057 habitants
- 1991 = 40 954 habitants
- 1996 = 49 204 habitants
- 2006 = 57 331 habitants
- 2012 = 62 807 habitants
Patrimoine
[modifier | modifier le code]- Tépeh Hissar: à quatre kilomètres au sud-est de la ville, site archéologique du IVe millénaire av. J.-C., de l'époque des Mèdes, jusqu'aux Sassanides.
- Tarikhaneh: au sud de la ville, ancien temple zoroastrien, devenu mosquée au IXe siècle
- Remparts sassanides au nord et au sud de la ville
- Divers édifices de l'époque seldjoukide, dont Peer-e Alamdar, Mansourkouh, la tour de l'imamzadeh Djafar, etc.
- Le Tchéhel Dokhtaran (Colonnade des filles), sépulture familiale bien conservée du XIe siècle
- Tchechmeh Ali, source située à 30 kilomètres du nord de la ville
- Divers édifices, sépultures, bazars, anciennes madrassas et hammāms.
Enseignement
[modifier | modifier le code]La ville dispose d'une université, l'université de Damghan[2], ainsi que d'une université islamique[3].
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Feth Ali Châh (1771-1834), chah de Perse
- Le Cheikh de Fer (1943-2023), catcheur
- Manoutchehri, poète du XIe siècle
- Yadollah Royaï (1933-2022), poète
- Hossein Amir Abdollahian (1964-2024), diplomate et homme politique