Détachement spécial d'intervention

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Détachement spécial d'intervention (DSI)
Création 1989
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Allégeance Forces armées algériennes
Branche Gendarmerie nationale algérienne
Type Forces spéciales
Rôle Contre-terrorisme
libération d'otages
protection rapprochée.
Garnison Alger
Couleurs Vert
Devise Neutraliser et non pas tuer[1]
Mascotte Aigle
Guerres Guerre civile algérienne
Batailles Prise d'otages de Tiguentourine
Commandant général Abdallah Djebari

Le Détachement spécial d'intervention (DSI) est une unité d'intervention d'élite de la Gendarmerie nationale algérienne. Il est spécialisé dans la lutte antiterroriste, la libération d'otages et la protection rapprochée des hautes personnalités[2]. En 2013, il participe à la libération de plusieurs personnes pendant la prise d'otages d'In Amenas[3].

Historique[modifier | modifier le code]

Le DSI est née le par un décret présidentiel et placé sous le commandement de la gendarmerie nationale cette unité est l'équivalent algérien du GIGN français, le DSI est l'unité d'élite de la gendarmerie algérienne.

Formation[modifier | modifier le code]

Recrutement[modifier | modifier le code]

Le DSI recrute ses futurs opérateurs directement au sein des écoles supérieures de la gendarmerie nationale pour les officiers (ces derniers sont sélectionnés avant leur sortie de promotion) et au niveau des écoles de sous officiers de la gendarmerie nationale de Sétif et de Sidi Bel Abbès pour les sous-officiers[4].

Formations d'intégration[modifier | modifier le code]

Les élèves désirant rejoindre l'unité sont dans un premier temps évalués, si ces derniers passent cette phase d'évaluation, ils seront admis au programme d'intégration qui comporte 4 phases[4],[5] :

  • Le programme de préparation physique : (Instruction militaire, instruction au sport de combat comme le karaté, la boxe, le combat à mains nues, combat à main armée, aux arts martiaux en général). Ils sont supervisés par des instructeurs professionnels issus de la cellule sports de combat.
  • Le stage bloqué de préparation : (Instruction physique, psychologique, et de combat) cette phase est l'une des plus difficiles car le stagiaire est mis à rude épreuve (exercice de jour comme de nuit, conditions climatiques défavorables, etc.) et il se termine avec le fameux parcours du combattant psychologique.
  • Le saut de parachute de qualification : Ils passent par l'École de formation commando et d'initiation au parachutisme (EFCIP) de Boghar afin de passer leur brevet de parachutiste, mais également pour s'initier aux techniques commando et de parachutisme.
  • Le brevet professionnel spécial d'intervention (BPSI) : Il s'agit de la formation finale afin d'être opérationnel au sein de l'unité, les stagiaires recevront des cours de plongée, des gestes de secours au combat, des stages pour les maîtres chiens, mais aussi de tir, d'usage d'explosifs, de protection rapprochée, et des techniques d'escalade d'immeubles et de reliefs, d'intervention en milieu clos, ouvert, etc.), sont au menu de ces sessions quotidiennes. La formation s'effectue en 2 étapes, la première est la phase d'instruction pédagogique, et la seconde est la phase de restitution et d'évaluation des stagiaires, ils doivent réussir le test final s'ils veulent intégrer l'unité.

Si ces derniers réussissent cet examen, ils se verront remettre le pin's ainsi que le patch du DSI, ils seront donc admis en unités opérationnelles et deviendront des opérateurs à part entiers de l'unité.

La durée de formation au sein du DSI est de 6 mois, et les stagiaires reçoivent l'équivalent de 1400 heures de formation avancées.

Formation continue[modifier | modifier le code]

Un groupe d'assaut du DSI lors d'un entraînement.

Néanmoins les opérateurs sont en formation presque permanente et chaque membre suit un entrainement quotidien.

L'entrainement de tir est quotidien, chaque élément peut se rendre quand il le désire au stand de tir. Des tests de tir comprenant des épreuves chronométrées, de tir sélectif, de précision, à longue distance, sont évalués par les instructeurs de la cellule d'entrainement. Les opérations d'entrainement de différents scénarios, toujours à balles réelles, sont revues et débriefées pour corriger chaque action et essayer d'améliorer sa technicité.

Ils s'entraînent également souvent de nuit sous jumelles de vision nocturne sur tous types de situations dans les 13 sites qui leur sont réservés. des exercices à partir d'un hélicoptère avec des techniques de rappel mais également sur la conduite rapide et des techniques de base dans le domaine des négociations et de la prise d'otages[4],[5].

Le DSI fait régulièrement des échanges à l'étranger, ou, ont réalisé des échanges par le passé avec plusieurs homologues étrangers comme le GIGN français par exemple[6].

Ces derniers ont aussi fait des formations à l'USSOCOM aux États-Unis[6].

Le DSI a également fourni à de nombreuses promotions de pays africains une formation à l'intervention et à la protection rapprochée.

Missions[modifier | modifier le code]

Les missions principales du DSI sont :

  • la lutte anti-terroriste
  • la libération d'otages
  • la neutralisation de forcenés ou de malfaiteurs dangereux
  • la participation à des opérations de police judiciaire
  • l'escorte et du transfert de détenus dangereux
  • la protection rapprochée et l’escorte de hautes personnalités.
  • Mission d'assistance civile

Organisation[modifier | modifier le code]

Des membres du DSI lors d'un entraînement.

Le DSI se subdivise en plusieurs unités, ayant chacune sa propre fonction, selon la mission, elles peuvent travailler communément dans une opération aussi bien séparément chacune de leur côté.

Le DSI est composé de[5] :

  • Unités d'intervention : composés de groupes d'assaut, groupes d'appui, tireurs de précision
  • Unités d'appui opérationnel : reconnaissance, observation, écoute, brouillage
  • Unités de nageurs de combat : assauts amphibies, sabotage, reconnaissance, sauvetage, recherche
  • Unités de protection rapprochée et d'escorte : protection, sécurisation, escorte de VIP
  • Unités d'artificiers et de démineurs : déminage, effraction, assistance technique
  • Unités cynophiles : composés de groupes cryotechnique, de groupes de recrutement et éducation des chiens, de groupe de recherche de drogues ou d'explosifs.
  • Unité d'instruction : composé d'une cellule de formation et d'instruction, d'un bureau des sports d'une cellule sport de combat

Principales opérations[modifier | modifier le code]

Le DSI a mené des centaines d'opérations depuis sa création, aussi bien la libération d'otages que l'interpellation de forcenés (« neutralisation » dans le jargon de l'unité). Parmi les opérations les plus connues:

  • Prise d'otages massive d'In Amenas (Tiguentourine): Le , une colonne de quatre véhicules tout-terrains, transportant une trentaine de terroristes puissamment armés, traverse la frontière algéro-libyenne, s’empare du complexe gazier de Tiguentourine, situé à 40 km d'In Amenas, et prend en otages les 800 travailleurs, dont 130 étrangers, qui s'y trouvent. Les forces spéciales donnaient l'assaut qui se solde par l'élimination de 27 membres du commando terroriste, l'arrestation de trois autres et la mort de 37 otages[7].

Équipements[modifier | modifier le code]

Tireurs d'élite du DSI équipés d'un Remington MSR (à gauche) et d'un G22A2 (à droite) lors d'un entraînement.

Les opérateurs du DSI comme toutes les unités de forces spéciales policières au monde ont des équipements spécifiques pour chaque type d'intervention (casques, gilets tactiques, gilet pare-balles).

Il en est de même pour l'armement.

Armes de poing[modifier | modifier le code]

Le glock 17/18 est l'arme de poing visiblement la plus utilisée, utilisée par le groupe de plongeurs en raison de sa haute résistance à l'eau. Il est fréquemment équipé d'une lampe tactique Insight Technology M3 LED ou M6 avec laser intégré. Version modifiée en l'absence de loquet de sécurité.

Ces derniers peuvent également recevoir un kit RONI, qui sont généralement utilisé pour les missions de combat en milieu clos ou pour les missions de protection rapproché.

Fusils d'assaut[modifier | modifier le code]

Pistolet mitrailleur[modifier | modifier le code]

Fusils mitrailleur[modifier | modifier le code]

Fusils de précision[modifier | modifier le code]

Fusil à pompe[modifier | modifier le code]

Autres armes[modifier | modifier le code]

Équipement individuel[modifier | modifier le code]

  • Casque FAST ops core, casque à visière pare-balles
  • Combinaison tactique verte, Ghillie (Sections d'appuis et TELD)
  • Gilet porte-plaques
  • Casque de communication
  • Gants kevlar
  • Appareil de vision nocturne
  • Cagoule
  • Garniture genoux; coudes
  • Holster
  • Lunettes de protection

Moyens d'intervention[modifier | modifier le code]

Terrestre[modifier | modifier le code]

  • Véhicule tout-terrain Ford F-150 avec Mobile Adjustable Ramp System (MARS)
  • Véhicule tout-terrain Nissan Patrol de la Gendarmerie nationale
  • Véhicule tout-terrain Toyota Land Cruiser de la Gendarmerie nationale
  • Véhicules banalisés

Aérien[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « ForcesDZ - Page d’accueil », sur www.forcesdz.com
  2. « ForcesDZ - Page d’accueil », sur www.forcesdz.com
  3. http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/01/20/article.php?sid=144185&cid=2
  4. a b et c Mimouna Bahet, Ait Amirat Malika et Moussa R, « Détachement d'intervention de la gendarmerie nationale perfectionnisme et professionnalisme », Mensuelle, el Djeich numéro 667,‎
  5. a b et c « D.S.I : Le Détachement Spécial d'Intervention [G.N] - ForcesDZ », sur forcesdz.com (consulté le )
  6. a b c d e et f Emmanuel Vivenot, « Prise d'otages massive au sahara », Mensuel, rAIDS numéro 322,‎ , p. 54,55,56,57,58,59
  7. « Les détails sur l'assaut sur le complexe de Tiguentourine », sur MENADEFENSE, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]