Département du Petén

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Département du Petén
Departamento del Petén
Département du Petén
Administration
Pays Drapeau du Guatemala Guatemala
Cabecera Flores
Démographie
Population 350 000 hab. (est. 2000)
Densité 9,8 hab./km2
Géographie
Superficie 35 854 km2

Le département du Petén (en espagnol : Departamento del Petén) est l'un des 22 départements du Guatemala. C'est le département le plus au nord du pays et aussi le plus grand, comptant pour près d'un tiers du territoire guatémaltèque avec une superficie de près de 33 566 km2. Il se situe sur une partie de la frontière avec le Mexique et le Bélize. La capitale est Flores, située près de l'ancienne cité de Tikal. La population était en 2007 d'environ 367 000 personnes vivant dans des localités disséminées à travers de vastes étendues de forêt vierge.

Histoire

Le Petén fut un foyer d'architecture rituelle de la civilisation maya autour de 500 avant notre ère. El Mirador est le site le plus important de l'ère maya préclassique; Civall en est un autre exemple. Plus tard, le Petén devint un foyer de la civilisation maya classique (200-900). Autour de 750, on estime la population du Petén à plusieurs millions de personnes, faisant de la région une des plus peuplées à l'époque. Des estimations vont jusqu'à 1 000 hab/km2. L'agriculture était très extensive et on dispose d'indices montrant que la région fut ruinée par une gestion non durable des ressources. La famine qui suivit fut un facteur important de l'effondrement des États mayas de la région. On évalue une diminution de population de 2/3 entre les milieux du IXe et du Xe siècle.

D'importantes traces de la civilisation maya classique subsistent à Tikal, Holmul, Machaquila, Naranjo, Nakum, Piedras Negras, Ceibal, Uaxactun, Yaxha et Naachtun.

Après l'effondrement de la période classique, la population continua à baisser, surtout après l'introduction de la variole par les explorateurs européens. Cette maladie arriva autour de 1519-1520, quelques années avant l'arrivée des premiers européens. Hernán Cortés dirigeait la première expédition à traverser le Petén en 1524-1525 et rapporta que la région était surtout composée de petits hameaux isolés par d'épaisses forêts. Tayasal était la seule grande ville.

Le Petén ne reçut plus de visite après l'expédition de Cortés jusqu'à ce qu'une expédition partie du Yucatán réussisse à conquérir Tayasal, le dernier État maya indépendant à la fin du XVIIe siècle.

La ville espagnole de Flores fut fondée sur le site de Tayasal, mais elle resta très isolée durant la période coloniale et après l'indépendance du Mexique et de l'Amérique centrale. Lorsque, dans les années 1840, le président du Guatemala Rafael Carrera envoya une petite force militaire à Flores pour réclamer la souveraineté sur la région, le gouvernement du Mexique et du Yucatan décidèrent que la région ne valait pas la peine de contester.

Dans les années 1960, le gouvernement du Guatemala offrit des terres du Petén à tous les citoyens désireux de s'établir et de payer une redevance de $25. Une route non pavée vers Flores fut tracée et le trajet de 500 km jusque Flores prenait jusque 24 heures. Des petits aéroports furent construits à Flores et Tikal, amenant des touristes vers la région. Au début des années 1970, une route fut construite entre Tikal et Belize.

La première rue pavée du Petén fut construite en 1982.

En 1982, sous le régime du général putchiste Efrain Rios Montt, des troupes gouvernementales massacrent 201 paysans dans un village du département[1].

Depuis les années 1990, de nombreux colons sont venus s'installer dans la région, causant un important phénomène de déforestation.

Municipalités

Le Petén comprend les municipalités suivantes, avec leur population en 2000 :

  1. Dolores – 26 269
  2. Flores – 22 594
  3. La Libertad – 79 416
  4. Melchor de Mencos – 23 813
  5. Poptún – 30 386
  6. San Andrés – 15 103
  7. San Benito – 23 752
  8. San Francisco – 8 066
  9. San José – 3 602
  10. San Luis – 44 903
  11. Santa Ana – 7 792
  12. Sayaxché – 47 693

Article connexe

Références

  1. « Un Guatémaltèque condamné à 5.160 ans de prison pour un massacre », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes