Déficit immunitaire combiné sévère par déficit en adénosine désaminase

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Déficit immunitaire combiné sévère par déficit en adénosine désaminase
Référence MIM 102700
Transmission Récessive
Chromosome 20q13.11
Gène ADA
Empreinte parentale Non
Mutation Ponctuelle
Nombre d'allèles pathologiques Plus de 70
Incidence 1 sur 200 000 à 1 000 000 de naissance
Maladie génétiquement liée Aucune
Diagnostic prénatal Possible
Liste des maladies génétiques à gène identifié

Le déficit en adénosine désaminase 1 est un trouble du métabolisme des purines qui affecte principalement le développement et le fonctionnement des lymphocytes.

Manifestations[modifier | modifier le code]

Les manifestations de ce déficit comprennent :

Dans le déficit immunitaire combiné sévère se manifestant avant un an, les enfants ont des troubles de la croissance et des infections opportunistes avec lymphopénie marquée et une absence d'immunité humorale et cellulaire. En l'absence de traitement, ils survivent rarement au-delà de deux ans.

Le déficit immunitaire combiné de manifestation tardive se manifeste par des otites, des sinusites et des infections pulmonaires récidivantes. Des phénomènes auto-immunitaires sont fréquents et le taux d'immunoglobine E s'élève.

Dépistage néonatal[modifier | modifier le code]

En France, depuis 2022, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande le dépistage néonatal des déficits immunitaires combinés sévères, dont celui lié au déficit en adénosine désaminase [1].

Diagnostic[modifier | modifier le code]

Le diagnostic se fait sur la clinique et les signes biologiques. La numération formule sanguine montre une lymphopénie à moins de 500 touchant toutes les lignées lymphocytaires. L'activité de l'adénosine désaminase cellulaire est inférieure à 1 % en l'absence de transfusion. Le séquençage permet de détecter la plupart des mutations.

Traitement[modifier | modifier le code]

Le traitement des déficits sévères repose soit sur la transplantation de moelle[2], soit sur une greffe de leurs cellules souches génétiquement modifiées ou par prise d'adénosine désaminase bovine (Adagen®) en injection intra-musculaire à la dose de 15-60 U/kg par semaine en une à deux injections[3]. Une thérapie génique par introduction, dans les cellules de la moelle osseuse de l'enfant atteint, du gène de l'adénosine déaminase, permet une quasi restauration de l'immunité, qui est durable, au moins à moyen terme[4].

Autres[modifier | modifier le code]

Le déficit en adénosine désaminase 2 donne un autre tableau clinique, avec des accidents vasculaires cérébraux précoces et une vasculite.

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Michael Hershfield, Adenosine Deaminase Deficiency in GeneTests: Medical Genetics Information Resource (database online). Copyright, University of Washington, Seattle. 1993-2006 [1]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « La HAS propose l’extension du dépistage néonatal au déficit immunitaire combiné sévère (DICS) », (consulté le )
  2. Buckley RH, Schiff SE, Schiff RI et als. Hematopoietic stem-cell transplantation for the treatment of severe combined immunodeficiency, N Engl J Med, 1999;340:508-516
  3. Hershfield MS, Buckley RH, Greenberg ML et als. Treatment of adenosine deaminase deficiency with polyethylene glycol-modified adenosine deaminase, N Engl J Med, 1987;316:589-596
  4. Aiuti A, Cattaneo F, Galimberti S, Gene therapy for immunodeficiency due to adenosine deaminase deficiency, N Eng J Med, 2009;360:447-458