Cyanure de cobalt(II)

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Cyanure de cobalt(II)
Identification
Nom UICPA Cyanure de cobalt(II)
Synonymes

cyanure cobalteux

No CAS 542-84-7
No ECHA 100.008.028
PubChem 68336
SMILES
InChI
Apparence poudre bleu foncé, hygroscopique (anhydre)

poudre brun rougeâtre (dihydrate)

Propriétés chimiques
Formule C2CoN2Co(CN)2
Masse molaire[1] 110,968 ± 0,002 g/mol
C 21,65 %, Co 53,11 %, N 25,24 %, (anhydre)

147,00 g/mol (dihydrate) 165,02 g/mol (trihydrate)

Susceptibilité magnétique +3 825 × 10−6 cm3/mol[réf. souhaitée]
Propriétés physiques
fusion 280 °C (anhydre)[réf. souhaitée]
Solubilité insoluble dans l'eau[réf. souhaitée]
Masse volumique 1,872 g cm−3 (anhydre)[réf. souhaitée]
Composés apparentés
Autres cations Cyanure de zinc
Cyanure de calcium
Cyanure de magnésium

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le cyanure de cobalt(II) est le composé inorganique de formule Co(CN)2. C'est un polymère de coordination (en) qui fait l'objet de recherches depuis de nombreuses années dans le domaine de la synthèse inorganique et de la catalyse homogène.

Utilisations[modifier | modifier le code]

Le cyanure de cobalt(II) a été utilisé comme précurseur de l'octacarbonyle de dicobalt[2].

Préparation et structure[modifier | modifier le code]

Le sel trihydraté est obtenu sous forme de précipité brun rougeâtre en ajoutant du cyanure de potassium à une solution de sel de cobalt[3] :

CoCl2(H2O)6 + 2 KCN → Co(CN)2 + 2 KCl + 6 H2O.

Le Co(CN)2 hydraté se dissout en présence d'un excès de cyanure de potassium, formant une solution rouge de KnCo(CN)2+n bien que l'on ne soit pas sûr si n = 3 ou 4[4]. Ce matériau s'oxyde ensuite en hexacyanocobaltate(III) jaune, qui peut être isolé sous forme de sel K3Co(CN)6.

Le solide est un polymère de coordination constitué d'atomes de cobalt liés par des unités de cyanure dans un arrangement cubique, chacun de ces atomes de cobalt ayant une géométrie octaédrique et un atome de cobalt supplémentaire dans la moitié des cavités cubiques[5], c'est-à-dire que la structure est en fait Co[Co(CN)3]2 dans une structure de type zéolithe. Il forme des hydrates et d'autres complexes d'inclusion en diffusant des substances dans les cavités qui ne contiennent pas d'atomes de cobalt[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Heinz W. Sternberg, Irving Wender, Milton Orchin, M. A. Lynch Jr. et Sesny, Inorganic Syntheses, vol. 5, coll. « Inorganic Syntheses », , 192–195 p. (ISBN 9780470132364, DOI 10.1002/9780470132364.ch55), « Cobalt Tetracarbonyl Hydride ».
  3. John H. Bigelow et John C. Bailar Jr., Inorganic Syntheses, vol. 2, coll. « Inorganic Syntheses », , 225–227 p. (ISBN 9780470132333, DOI 10.1002/9780470132333.ch72), « Potassium Hexacyanocobaltate(III) ».
  4. Arthur W. Adamson, « Exchange Studies with Complex Ions. III. The Nature of the Complex Formed between Cobalt(II) and Potassium Cyanide, and its Exchange with Radiocyanide Ion in Aqueous Solution », J. Am. Chem. Soc., vol. 73, no 12,‎ , p. 5710–5713 (DOI 10.1021/ja01156a063).
  5. a et b Armin Weiss et W. Rothenstein, « Cobalt(II) Cyanide, its Three-Demensional Frame-work Structure and Zeolitic Compounds », Angewandte Chemie International Edition, vol. 2, no 7,‎ , p. 396 (DOI 10.1002/anie.196303962).