Crypte archéologique de l'île de la Cité

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Crypte archéologique de l'île de la Cité
Informations générales
Nom local
Crypte archéologique du parvis Notre-DameVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Ouverture
Surface
2 200 m2
Visiteurs par an
150 852 ()
Site web
Collections
Collections
Vestiges archéologiques du Ier siècle au XIXe siècle
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
Coordonnées
Carte

La crypte archéologique de l'île de la Cité, anciennement crypte archéologique du parvis Notre-Dame, est un musée de la Ville de Paris, situé juste sous le parvis de la cathédrale Notre-Dame, dans le quartier Notre-Dame du 4e arrondissement. Le site présente des vestiges archéologiques de l'Antiquité au XIXe siècle, découverts lors des fouilles réalisées dans les années , avant la construction d'un parking souterrain.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au début des années , l'idée de réagencer le parvis Notre-Dame est arrêtée. En , le conseil municipal de Paris décide d'y aménager un parking en sous-sol. Deux ans plus tard, des fouilles préventives sous l'autorité de l'archéologue Michel Fleury sont menées afin d'exhumer de potentiels vestiges. Elles durent jusqu'en et sont fructueuses : « apparurent les restes de bains publics gallo-romains, une portion du mur d'enceinte du IVe siècle, des fondations de maisons médiévales, de bâtiments du XVIIIe jusqu'aux égouts haussmanniens ». Leur importance conduit en à adopter le principe de préserver ces ruines sous forme d'une crypte muséale mais les hésitations quant à l'avenir du parvis en lui-même conduisent à laisser le site en chantier durant plusieurs années, au grand dam des élus parisiens. Le site de l'entrée du parking est décidé en , à l'ouest du parvis, près de l'accès à la future crypte, d'un style contemporain discret. En , Michel Fleury plaide pour l'étendre encore plus à l'ouest sur le parvis, là où se trouvent enterrés les vestiges de la cathédrale Saint-Étienne. L'ouverture au public de la crypte se fait attendre, au point que Sites et Monuments se demande : « Sera-telle à ranger dans la catégorie des mythes ou des serpents de mer ? ». Elle est finalement inaugurée en mais des fouilles souterraines se poursuivent jusqu'en , l'archéologue Venceslas Kruta exhumant ainsi les restes d'un quai du port de Lutèce[1].

À partir de , la crypte présente des reproductions 3D de Paris à travers les époques[2]. En , alors que la mairie de Paris lance un concours pour redynamiser l'aménagement de l'île de la Cité, l'architecte urbaniste Dominique Perrault propose de remplacer le parvis de Notre-Dame par une dalle en verre géante afin de révéler la présence de la crypte à la vue de tous les passants[3], idée finalement refusée par Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo. Cependant, un réaménagement global des abords de la cathédrale reste programmé pour les années , où la question d'une meilleure intégration de la crypte avec les monuments qui la bordent demeure d'actualité[1].

À la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris, la crypte est fermée et n'ouvre pas pour la nuit des musées le mois suivant[2]. Sa réouverture, retardée par la pandémie de Covid-19, a lieu en [4]. En , Bas Smets remporte le concours pour réaménager les abords de Notre-Dame après l'incendie[5]. Le projet prévoit notamment l'aménagement de l'ancien parking avec une nouvelle entrée de la crypte archéologique de l'île de la Cité ; les travaux sont prévus pour la période [6].

Présentation du site[modifier | modifier le code]

La crypte présente de nombreux vestiges présents au sud de l'île de la Cité, cœur historique de Paris. On peut y observer plusieurs éléments allant de l'époque gallo-romaine au XIXe siècle.

De l'époque gallo-romaine, sont conservés :

Du Moyen Âge, subsistent :

Du XVIIIe siècle, il reste :

Du XIXe siècle, il subsiste :

Vestiges du système de chauffage par hypocauste des thermes gallo-romains.

Gestion du site[modifier | modifier le code]

De à fin , la crypte est gérée par le musée Carnavalet. Depuis le , c'est un des quatorze musées de la ville de Paris gérés par Paris Musées, l'établissement public administratif créé à cette date.

La crypte est ouverte du mardi au dimanche inclus. Sauf pour certaines personnes sur présentation d'un justificatif en cours de validité, son entrée est payante (avec réduction éventuelle), contrairement à la majorité des musées de la Ville de Paris dont l'accès (hormis les expositions temporaires) est gratuit depuis . Elle est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Expositions[modifier | modifier le code]

  •  : Opéras : le Châtelet, Opéra-comique, Palais Garnier ( – )
  •  : Le parvis de Notre-Dame : Archéologie et histoire, ( – )
  •  : Autour de Notre-Dame ( – )
  •  : Le boire et le manger à Lutèce ( –  et  – )
  •  : Construire à Lutèce ( – )
  •  : Les grands monuments de Lutèce : Premier projet urbain de Paris ( – )
  •  : Et Lutèce devint Paris : Métamorphoses d'une cité au IVe siècle ( – )
  •  : Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo à Eugène Viollet-le-Duc ( – )

Fréquentation[modifier | modifier le code]

La fréquentation du site est relativement stable et essentiellement spontanée, l'entrée étant mal signalée à l'extérieur[7].

Chiffres de fréquentation [7],[8],[9]
172 773 129 890 113 399 119 733 89 510[10] 108 484 112 819 142 424 150 852
Chiffres de fréquentation [11]
Année Entrées gratuites Entrées payantes Total
125 334 58 838 184 172
121 780 44 395 166 175
154 737 68 662 223 399
144 829 53 211 198 040
0 165 628 165 628
127 623 51 296 178 919
0 171 190 171 190

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Bernard Hasquenoph, « Les métamorphoses du parvis Notre-Dame de Paris », sur louvrepourtous.fr, (consulté le ).
  2. a et b Élodie D., « Nuit des Musées dans la crypte archéologique de Paris », sur Sortir à Paris, (version du sur Internet Archive).
  3. Sébastien Chabas, « Dominique Perrault sollicité par l'État pour réveiller l'Île de la Cité », sur Bati Actu, .
  4. Marie-Amélie Marchal, « Réouverture de la crypte archéologique de l'île de la Cité, sous Notre-Dame de Paris », sur actu.fr, (consulté le ).
  5. Béatrice de Rochebouët, « Qui est Bas Smets, l'architecte du parvis de Notre-Dame de Paris? », Le Figaro, (consulté le ).
  6. « Notre-Dame : découvrez à quoi ressemblera le nouveau parvis », sur paris.fr, Mairie de Paris, (consulté le ).
  7. a et b [PDF] Ville de Paris - Rapport d'audit du musée Carnavalet, p. 58.
  8. [PDF] Office du tourisme et des congrès de Paris - Fréquentation des sites culturels parisiens en 2008, p. 21/38.
  9. [PDF] Office du tourisme et des congrès de Paris - Fréquentation des sites culturels parisiens en 2009, p. 17/36.
  10. Fermeture du au pour travaux.
  11. « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]