Croix (héraldique)

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La croix florencée de sable, vidée du champ, de la famille de Villegas.

En héraldique, les croix constituent des pièces ou des meubles.

Croix[modifier | modifier le code]

La croix peut être fleuronnée, alésée, potencée (voir la croix de Jérusalem), fichée, recroisettée… Le pied de la croix peut être fiché comme dans l’exemple ci-après : D’argent à la croix pattée au pied fiché de gueules.

Croix de calvaire[modifier | modifier le code]

Tableau formé par trois croix alésées et haussées, celle du milieu plus grande que les deux autres qui l’accostent.

Croix de Jérusalem[modifier | modifier le code]

Croix potencée cantonnée de quatre croisettes. D’argent à la croix potencée d’or cantonnée de quatre croisettes de même, qui est de Jérusalem.

La croix potencée est une croix dont les branches sont en forme de T majuscule ou, plus exactement, de potences. Le blanc représente l’argent et le jaune représente l’or, il est interdit d’utiliser les deux représentants du même émail dans un même blason. Cependant, lors de certains événements majeurs, il est arrivé que, pour marquer ce fait, on ait sciemment fait un écart à cette règle. Lorsqu’on rencontrait de telles erreurs, il fallait s’enquérir du problème car il s’agissait soit d’une véritable erreur à corriger, soit d’une raison très importante pour les avoir créées. Le plus souvent, un fait d’armes notable. De ce fait, de telles armes sont dites « à l’enquerre ».

Les armes à l’enquerre les plus réputées sont celles du roi de Jérusalem (en fait « avoué du Saint-Sépulcre »), Godefroy de Bouillon dont les armes étaient une croix d’or sur fond d’argent[1].

Croix de Lorraine[modifier | modifier le code]

Croix à double traverse, ou croix archiépiscopale, ou croix patriarcale, signe distinctif d’un archevêque en héraldique et iconographie traditionnelle, elle fut d’abord, plus spécifiquement, appelée croix d’Anjou[2].

Croix de saint André[modifier | modifier le code]

La croix de saint André, ou sautoir, est formée de deux bandes diagonales traversant eux-mêmes. De gueules à la croix de Saint-André d'argent, qui est de la famille anglaise Neville.

Croix orthodoxe[modifier | modifier le code]

La croix orthodoxe (ou « croix à huit pointes ») est formée d’un pal alésé chargé de trois traverses, la première et la troisième plus étroites, et la troisième versant à sénestre. De sinople à une croix orthodoxe d’or, qui est de Roumélie.

La branche du milieu, la plus longue, est réservée aux bras étendus du Christ crucifié. Sur la branche supérieure figure l’inscription que Pilate avait ordonné de clouer sur la croix pour rendre public le motif de la peine, selon la coutume romaine. La branche inférieure de la croix sert d’appui aux pieds du Crucifié qui contrairement à la tradition catholique, ne sont pas cloués ensemble ; l’une de ses extrémités est surélevée, montrant le Ciel qui attend les repentis, l’autre indiquant l’Enfer.

(hachette)

Croix russe[modifier | modifier le code]

La croix russe est formée d’un pal alésé chargé de deux traverses, celle du bas versant à sénestre. D’azur à une croix russe d’argent, accompagnée de trois couronnes impériales d’or, qui est du Jesidan.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hervé, « Les règles de l'héraldique », sur blasons.free.fr (consulté le ).
  2. Henri Moranvillé, « Il n' y a pas de “croix de Lorraine” », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 62, no 1,‎ , p. 618-621 (DOI 10.3406/bec.1901.448080, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]