Cran-Gevrier se trouve en France dans le département de la Haute-Savoie, à l'ouest d'Annecy. La commune se situe au sein des Alpes.
Une partie de la ville se trouve sur une colline (colline de Gevrier). Le hameau de Cran se trouvait au niveau du Thiou.
la rivière Le Thiou, longue de 3,5 km, est la plus petite rivière de France, elle permet au lac d'Annecy de se déverser dans le Fier ;
le ruisseau des Trois fontaines (ou Isernon), affluent du Thiou qui fait 7,7 km ;
le ruisseau de l'Herbe, long de 2,9 km.
Le torrent le Fier délimite le territoire de la commune de Cran-Gevrier de ceux de Meythet et Poisy.
Le résultat des analyses du contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine effectué par le ministère chargé de la santé juge l'eau d'alimentation conforme aux exigences de qualité en vigueur pour l'ensemble des paramètres mesurés (19 mai 2014).
Cran-Gevrier est traversée par plusieurs voies importantes au niveau communal et départemental :
L'A41 (autoroute Grenoble-Genève) et l'échangeur sud d'Annecy (1987) sont présents sur la commune. Cet échangeur qui enregistre les plus gros trafics des échangeurs autoroutiers d'Annecy (environ 17 000 véhicules par jour) est directement relié à la voie rapide de Poisy. Longueur de 4,5 km entre la sortie Annecy-Centre vers Seynod et la sortie Metz Tessy aéroport. Elle est à 1/4 en 2 × 2 voies et 2 × 3 voies et aux 3/4 en 2 × 1 voies. Elle permet de relier la RD 1201 de Chambéry à la RD 1508 de Bourg-en-Bresse en proposant un accès à l'A41 dans sa partie urbaine.
Boulevard Ouest : appelé aussi rocade d'Annecy, elle relie la voie rapide de Poisy au centre d'Annecy. D'une longueur d'environ 1,2 km, elle est en bonne partie configurée en route à 2 × 3 voies.
Les lignes de la SIBRA (Société intercommunale des bus de la région annécienne) desservent la commune. Il s'agit des lignes principales 1, 3, 5, 6 et 8 et des lignes d'extension 13 et 16. On trouve aussi le Noctibus M en soirée, et les Dim'bus I et L les dimanches et jours fériés.
Le plan local d'urbanisme passe aujourd'hui aux travaux pratiques, avec la définition, quartier par quartier, des futures règles d'urbanisme.
Engagé depuis deux ans, ce projet a permis de dresser un diagnostic de la commune, d'élaborer ensuite un projet d'aménagement et de développement durable. Il présente les grands secteurs à projets : le site des Papeteries, les quartiers du Vallon et du Pont neuf promis à la rénovation urbaine et la zone des Iles. Il propose aussi des évolutions pour les autres quartiers, et c'est l'ensemble de ces choix qu'il faut maintenant traduire en règles d'urbanisme, tout en concertant les habitants.
Cran-Gevrier est une mosaïque de quartiers différents ayant leur propre identité et leur propre histoire.
En effet, même si le quartier n'est pas très grand (environ 480 hectares), les voies de communications ont créé des différences de fonctionnement et de développement entre les quartiers. Les quartiers sont les suivants :
Chorus/Le centre-ville : c'est le cœur de la ville. Il regroupe la mairie, une école élémentaire et maternelle et des commerces. En 1989, le site n'était encore qu'une friche industrielle. Aujourd'hui (en 2008), le quartier « Chorus » est entièrement neuf et de nouveaux dispositifs y ont vu le jour, comme la médiathèque intercommunale.
Le Vernay : juxtaposant le quartier Chorus, c'est un quartier surtout résidentiel mélangeant les maisons individuelles au grand ensemble du Vernay. Dans le quartier, nous retrouvons aussi le grand complexe sportif et une école primaire/maternelle.
Beauregard : c'est le premier quartier que l'on rencontre lorsque l'on quitte Chorus et donc la plaine de Cran. En montant sur la colline de Gevrier, on passe à côté des grands ensembles, appelés communément « Tours de Cran » pour arriver au Collège Beauregard, collège de la ville et de l'agglomération. Le quartier est donc surtout représenté par ses logements HLM (plus grand quartier avec le Jourdil) et par ses logements plus maisons individuelles.
Le Vallon : le quartier du Vallon est le quartier encore plus haut lorsque l'on monte la colline et que l'on a traversé Beauregard. La particularité du Vallon est de regrouper dans un même lieu des logements type appartement, une école élémentaire/maternelle et beaucoup de commerces sur la place de l'Étale.
Le Jourdil : c'est le deuxième grand ensemble de la ville après les tours de Beauregard. Construit en 1973/1974 pour faire face aux besoins croissants d'habitation, le quartier est surtout représenté par ses barres et ses tours. C'est essentiellement un quartier résidentiel.
Renoir : le quartier Renoir a vu le jour beaucoup plus tard, entre 1985 et 1995. C'est un quartier résidentiel et commercial accueillant aussi la salle de spectacle Renoir. Après les grands ensembles des années 1970/1980, c'est un quartier qui fait la part belle à la verdure tout en essayant au maximum de juxtaposer les types de logement (maisons individuelles, immeubles, HLM).
Carillons/Verts prés : le quartier des Carillons et des Prés Verts est situé de l'autre côté de la voie rapide de contournement. Ce quartier est très proche et touche la ville voisine de Seynod. C'est un quartier essentiellement résidentiel pour les Prés Verts et plutôt commercial pour les Carillons avec des bureaux de tabac, cafés et une boulangerie. Le quartier étant très excentré du centre-ville de Cran, les populations se sentent beaucoup plus proches de Seynod ou d'Annecy (centres-villes à 2 km) plutôt que de Cran-Gevrier (centre-ville à 3/4 km).
Sous Aléry : c'est le quartier le plus ancien puisque ses maisons datent des années 1940/50. C'est un quartier résidentiel très calme avec quelques commerces (boulangerie, boucherie, pharmacie). Comme le quartier des Carillons/Prés Verts, les habitants vivent surtout avec Annecy toute proche (même pas 1 km) qu'avec Cran-Gevrier (la mairie étant à 2,5 km /3 km).
Le nom de la ville devient officiellement Cran-Gevrier le [4]. Le toponyme est composé des noms du centre de la paroisse, Gevrier, et du hameau de Cran[5].
Le toponyme Cran est un mot du français régional, qui veut dire « entaille ». Ce nom vient du gaulois crena (« échancrure, entaille »), d'où les mots français « cran » et « créneau »[6]. Il semble désigner « une combe allongée ou resserrée »[7]. Ici, il pourrait s'agir d'une entaille de la rivière du Thiou dans un sol composé de molasse[8]. Ce passage aurait permis l'établissement d'une route entre Boutæ (Annecy) et Aquæ (Aix-les-Bains), ou entre deux eaux (entre le Thiou et le Fier)[réf. nécessaire].
Les Romains furent les premiers à s'installer sur la colline. Une villa romaine sur le domaine d'un probable Gabriacus[10]. Les historiens du XIXe siècle pensaient trouver un théâtre mais aucune trace n'en fut trouvée[10].
En 1828, construction d'une nouvelle usine de tissage à Cran-Gevrier due à la nécessité de mécaniser les métiers à tisser des filatures d'Annecy à la suite de la crise financière du début du XIXe siècle. L'édifice situé sur le site de La Thuile qui bénéficie d'une chute de 4 mètres du Thiou. Le bâtiment principal faisait 75 mètres de long sur 3 étages et abritait 150 métiers à tisser[12].
En 1844, 410 métiers à tisser ont produit 2,5 M de mètres sur l'année.
Après l'annexion de 1860, la concurrence de l'industrie française conduit à la ruine du tissage de Cran et de la filature d'Annecy, 2 000 ouvriers se retrouvent au chômage.
En 1866, le tissage de Cran redémarre avec 560 ouvriers.
En 1890, un nouvel atelier de tissage, rassemble 300 métiers à tisser toujours actionnés par la force hydraulique du Thiou et une turbine Kaplan[12].
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Politiquement, Cran-Gevrier est une ville qui vote à droite aux élections nationales mais qui vote à gauche lors des scrutins locaux comme aux dernières municipales en 2008.
Le conseil municipal de Cran-Gevrier est composé d'un maire et de 33 conseillers municipaux. Parmi ces conseillers municipaux, on dénombre 9 maires-adjoints.
Cran-Gevrier a été l'une des premières villes de France à se doter, en 1989, d'un conseil municipal des jeunes (CMJ).
Cran-Gevrier est jumelé avec Piossasco, ville du Piémont située à quelques kilomètres au sud-ouest de Turin (Italie). Ce jumelage existe depuis le 5-6 mai 1991[16].
Cran-Gevrier a des relations de coopération privilégiées avec la ville de Trenčín en Slovaquie depuis 1993. Un festival du cinéma slovaque (à Cran-Gevrier) et français (à Trenčín) est organisé dans chacune des deux villes chaque année.
En mars 2010, le jumelage avec la ville de Bathgate, en Écosse a été signé[17]. Cette ville, de taille similaire, est située à environ 20 minutes en voiture à l'ouest de l'aéroport d'Edimbourg dans le sud du pays.
Ses habitants sont appelés les Gévriens et Gévriennes. Ils sont également appelés les Cran-gevriens et Cran-gevriennes[4].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[18],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 17 257 habitants[Note 2], en évolution de +5,24 % par rapport à 2008 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Évolution de la pyramide des âges de la ville de Cran-Gevrier, comparaison entre l'année 1999 et 1982[21] :
Pyramide des âges en 1999 en nbre d'individus.
Hommes
Classe d’âge
Femmes
248
75 à plus
487
841
60 à 74
1 009
2 138
40 à 59
2 332
2 656
20 à 39
2 517
2 140
0 à 19
2 074
Pyramide des âges en 1982 en nbre d'individus.
Hommes
Classe d’âge
Femmes
149
75 à plus
298
418
60 à 74
556
1 497
40 à 59
1 437
2 527
20 à 39
2 646
2 458
0 à 19
2 366
Le nombre total de ménages à Cran-Gevrier est de 6 829. Ces ménages ne sont pas tous égaux en nombre d'individus. Certains de ces ménages comportent une personne, d'autres deux, trois, quatre, cinq voire plus de six personnes. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.
La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS Radio… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement, l'émission La Place du village expose la vie locale du bassin annécien. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.
Le taux de chômage, en 1999, pour la commune s'élève à 11 %[25], avec un nombre total de 948 chômeurs. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans s'établit à 87 % ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui est de 82,2 %. On comptait 52,2 % d'actifs contre 13,9 % de retraités dont le nombre est inférieur à la moyenne nationale (18,2 %). Il y avait 23,9 % de jeunes scolarisés et 10 % de personnes sans activité[25].
Le nombre d'entreprises et d'établissements total est de 854. Cran-Gevrier a atteint un nombre de 108 créations d'entreprises pour l'année 2004. Elle se situe ainsi au 435e rang national. On peut dénombrer principalement treize types d'établissements[27]. Les établissements de l'industrie agricole et alimentaire représentent 2,5 % du nombre total d'entreprises avec un nombre de vingt et un établissements, les industries des biens de consommation représentent 3,4 % avec vingt-neuf établissements, les industries des biens d'équipement une part de 3,7 % avec trente deux entreprises, l'industrie des biens intermédiaires comporte trente deux entreprises soit 3,7 %, l'énergie s'élève à 0,4 % avec ses trois entreprises, la construction avec ses cent quarante sept entreprises représente 17,2 %, le commerce représente pas moins de 24,9 % du nombre total d'entreprises avec deux cent treize établissements, le transport comprend vingt et un établissements soit 2,5 %, les activités immobilières totalisent vingt cinq entreprises soit 2,9 %, les services aux entreprises représentent 19,3 % avec cent soixante-cinq établissements, les services aux particuliers comprennent quatre-vingt-quatorze entreprises soit 11 % et enfin pour ce qui touche au dernier type d'établissement à savoir l'éducation, la santé et l'action sociale on dénombre soixante et onze entreprises soit 8,3 % du nombre d'établissements total[27].
La papeterie Aussedat a été longtemps la plus grosse entreprise de la commune. Elle a fermé en 2006. On note aussi l'entreprise Ceccon frères.
Depuis début 2014, la rénovation de la micro-centrale du cercle de l'eau, qui avait été abandonnée dans les années 1950, permet de produire annuellement environ 850 000 kWh.
Chapelle de Gevrier. Originellement construite sur les ruines d'une église romane du XIe siècle, c'est le plus ancien monument religieux du bassin annécien. À la suite de la rénovation de 1933, elle fut dédiée à « Notre-Dame de la Salette ». La nef fut déconstruite en 1961. Désaffectée en 1974, elle a été rénovée en 2010.
Église Saint-Étienne du Pont-Neuf, construite en 1936 par Du Bois de la Villerabel, près de l'emplacement de l'ancienne chapelle de Saint-Étienne de Gevrier. Les vitraux sont en verre américain irisé.
La cloche de l'Église de l'AnnonciationÉglise de l'Annonciation au Vallon, construite en art néo-gothique, dans les années 1990. Sa cloche fondue par la fonderie Paccard en 1911 vient de l'ancienne église des Forges.
Statue de Saint-Joseph sur un piédestal dominant le quartier de Sous-Aléry. Elle y a été installée le sur une petite butte. Elle avait été financée par une souscription privée lancée par deux chanoines (Charvillon et Delemières).
Grotte de Notre-Dame-de-Lourdes, près du collège Beauregard, construite car le quartier avait été protégé lors du bombardement du qui avait fait 11 morts dans le quartier d'à côté.
La Turbine est un espace culturel réunissant dans un même lieu une médiathèque, un cinéma classé art et essai ainsi que le CCSTI de la Haute-Savoie. Il est situé au centre de la ville de Cran-Gevrier et a ouvert ses portes en décembre 2004. Le CCSTI est un espace ludique et interactif de 1 000 m2.
Famille de Crans, famille noble (XIVe – XVIIIe siècle) (Foras, vol.2)
Paul Cabaud (1817-1895), peintre, lithographe, élève de Prosper Dunant, demeura au Pont-neuf rue de l'Isernon à Cran-Gevrier, est né à Cran-Gevrier.
Ernest Dusaugey (1871-1951, natif), ingénieur civil, major de l'école des Mines. Il a travaillé sur la réalisation du barrage du lac du Sautet, il a installé les première lignes électriques triphasées à 15 000 V, et fut le premier à installer des lignes électriques en câbles aluminium-acier (il délaissera le cuivre).
Georges Volland (1908-1972, natif), maire d'Annecy de 1947 à 1953.
Jean-Jacques Grünenwald (1911-1982, natif), architecte, organiste à Saint-Sulpice (Paris), compositeur.
Claude Maupuy (1932-2005), culturiste, no 3 Mister Univers 1962, Mister Apollon 1963.
Parti ; au premier de gueules aux trois losanges d'argent posées et rangées en bande,au chef du même chargé de deux barres de sable, au second d'argent à la roue dentée de huit pièces et de quatre rais posés en sautoir, soutenue d'une tierce ondée, le tout de sable, au chef de gueules chargé d'une croix du champ.
On peut reconnaitre une symbolique à certains éléments du blason de Cran : la roue dentée et la tierce ondée pour les activités industrielles sur le Thiou comme les forges ou la papeterie ; la croix d'argent sur gueules, armes de la Savoie.
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0)..
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2017, millésimée 2014, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2016, date de référence statistique : 1er janvier 2014.
↑Le palmares des Villes Internet (1999 à aujourd'hui) sur le site officiel de l’association « Ville Internet » indique pour Cran-Gevrier[24] :
↑ a et bD'après Henry Suter, « Gevrier », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
↑Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 12.
↑ a et bCatherine Bigaut Magnin, « Le tissage, fleuron de l'économie... », L'Essor savoyard, , p. 21