Couvent des Grands-Augustins

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Couvent des Grands-Augustins
Image illustrative de l’article Couvent des Grands-Augustins
Le couvent des Grands-Augustins.
Présentation
Type Couvent
Rattachement Augustins
Début de la construction v. 1263
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Commune 6e arrondissement de Paris
Coordonnées 48° 51′ 24″ nord, 2° 20′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Couvent des Grands-Augustins
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Couvent des Grands-Augustins

Le couvent des Grands-Augustins est un ancien couvent parisien, détruit pendant la Révolution.

Historique

Les Augustins de l'ancienne observance viennent s'établir à Paris sous le règne de saint Louis, d'abord au-delà de la porte Saint-Eustache, où leur arrivée est attestée en 1259[1]. La construction du monastère des augustins, dits « francs-sacs », débute vers 1263 à l'initiative de saint Louis. Le , ils prennent possession du couvent des Frères Sachets sur le bord de la Seine, dans le territoire de Saint-Germain-des-Prés.

Ces moines se réclament de la règle établie par saint Augustin, Père de l'Église (354-430). L'édifice est construit entre 1368 et 1453, date de la dédicace de l'église sous le règne de Charles VII. Cette église abrite la sépulture de quelques personnages célèbres, tels Philippe de Commynes et des poètes de la Pléiade.

Le couvent des Augustins (clocher près de la Seine) sur le plan de Truschet et Hoyau (1550).

Ce couvent ne relevait que de Rome, et se situait sur l'emplacement de l'actuelle rue Dauphine, en front de Seine.

On sait que fourbisseurs et couteliers y avaient leur confrérie[2].

C'est dans ce couvent qu'Henri III fonda l'ordre des Chevaliers du Saint-Esprit (ordre du Saint-Esprit), le 1er janvier 1579. C'est également en ce lieu que Louis XIII fut intronisé le soir même de l'assassinat de son père Henri IV, tandis que sa mère Marie de Médicis était nommée régente.

Le couvent prend une grande importance, et ses vastes salles au cœur de Paris devinrent des lieux d'assemblée pour le Parlement, la Chambre des Comptes, les États généraux de 1614, les assemblées générales du clergé de France à partir de 1615.

Une partie des dépendances du couvent est achetée par Louis IV de Gonzague-Nevers qui y fait construire son hôtel particulier (emplacement actuel de l'hôtel de la Monnaie).

Le reste du couvent fut détruit durant les premières années de la Révolution française.

Il n'en reste aujourd'hui qu'un cadran solaire au fond d'un jardin, et deux pierres tombales[3].

Grands et petits augustins

Il y avait à Paris d'autres lieux appelés « augustins » :

Les « Petits Augustins », originellement « couvent des Petits-Augustins déchaussés », puis « réformés », et dont l'histoire est liée à la reine Marguerite de Valois, qui en 1613 leur offre une terrain issu de son hôtel particulier avec promesse de faire construire un monastère. Ce bâtiment, protégée par la jeune Anne d'Autriche, fut construit à partir de 1619. La rue qui longe le monastère fut baptisée « rue des Petits-Augustins » (future rue Bonaparte). Le couvent est occupé par les moines jusqu'à la Révolution française, avant d'être vendu comme bien national et en partie détruit après la suppression des ordres religieux. C'est là que fut inauguré le musée des Monuments français en 1795, bâtiment octrayé ensuite à l'École nationale des beaux-arts en 1816[4], dont le prieuré de la Saint-Trinité[5].

Des « augustins déchaussés » quittèrent en 1629 cette communauté pour s'en aller s'établir rive droite sur l'actuelle place des Petits-Pères, près de la rue Notre-Dame-des-Victoires. Leur lieu est appelé « couvent des Petits-Pères ». Ils y font construire une église en 1656, aujourd'hui disparue. La mairie de l'ancien 3e arrondissement de Paris occupaît ce qui resta du couvent après la Révolution. L'ensemble fut totalement détruit à partir de 1849.

Notes et références

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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