Couvent des Filles de Saint-Michel

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Couvent des Filles de Saint-Michel de Paris supprimé en 1790
Couvent des Filles de Saint-Michel en 1737 sur plan de Turgot
Couvent des Filles de Saint-Michel en 1737 sur plan de Turgot
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Ordre de Notre-Dame de Charité
Fin des travaux 1724
Date de désacralisation 1790
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville 5e arrondissement de Paris

Le couvent des Filles de Saint-Michel ou couvent des religieuses de Notre-Dame de Charité était un couvent parisien, également prison pour femmes fermé à la Révolution situé à l’emplacement de l’actuelle rue Lhomond.

Le couvent sous l'Ancien Régime

Les Filles de Saint-Michel ou religieuses de Notre-Dame de la Charité faisaient partie de l’Ordre de Notre-Dame de Charité fondé à Caen en 1641 par Jean Eudes pour les filles repenties c'est-à-dire des femmes désireuses de quitter le libertinage ou la prostitution.

Habits des religieuses de l'ordre de Notre-Dame-de-Charité.

Les sœurs suivaient la règle de Saint-Augustin et devaient faire vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Un quatrième vœu, spécifique à cet ordre, enjoignait aux sœurs de Notre-Dame de Charité de s’appliquer à la conversion des filles et femmes tombées dans l’impureté. L’archevêque de Paris Monseigneur de Noailles installa en 1724 quelques religieuses de cet ordre dans une maison qu’il acheta rue des Postes actuelle rue Lhomond à l’emplacement des numéros 48 à 54. Ce couvent recevait également des dames du monde qui s’y retiraient volontairement et des prisonnières de justice enfermées dans un bâtiment distinct des religieuses et des recluses volontaires. Celles-ci étaient autorisées à sortir accompagnées d’une religieuse.

Le couvent fermé en 1790 est vendu comme bien national en 1801. Le collège Sainte-Barbe qui prend le nom de collège Rollin en 1830 s’installe à son emplacement en 1821 jusqu’à son transfert avenue Trudaine en 1876[1]. Le collège Rollin est rebaptisé lycée Jacques-Decour en 1944.

L'établissement de la rue Saint-Jacques après la Révolution

Les religieuses de Saint-Michel achètent en 1806 le domaine de l’ancien couvent de la Visitation s’étendant de la rue Saint-Jacques à la rue d'Ulm et au 6 rue Lhomond comprenant un parc de 3 hectares pour y établir une nouvelle maison de correction pour jeunes filles de mauvaises mœurs[2]. L’établissement ferme en 1887 et les religieuses quittent en 1903 l’ancien couvent rasé pour construire l’institut de géographie et l’institut océanographique. La rue Pierre-et-Marie-Curie est ouverte en 1909 sur ce domaine.

Références

  1. Jacques Hillairet, Gibets, piloris et cachots du Vieux Paris, Paris, éditions de Minuit, , 338 p., p. 316 et 317
  2. Alexandre Gady, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier Latin, Hoëbeke, 1998, (ISBN 9782842300678), p. 273