Georges Couthon

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Georges Couthon
Illustration.
Portrait présumé de Georges Couthon, par François Bonneville, musée Carnavalet.
Fonctions
Membre du Comité de salut public

(1 an et 18 jours)
Groupe politique Montagne
Député du Puy-de-Dôme

(2 ans, 10 mois et 1 jour)
Législature Assemblée nationale législative
Convention nationale
Groupe politique Montagne
Successeur Gilbert-Amable Jourde
Président de la Convention nationale

(15 jours)
Groupe politique Montagne
Prédécesseur Jean-Henri Voulland
Successeur Jacques Louis David
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Orcet, royaume de France
Date de décès (à 38 ans)
Lieu de décès Paris, France
Nature du décès Guillotiné
Nationalité Française
Parti politique Montagnard
Conjoint Marie Brunel en 1787
Enfants Antoine-François-Xavier Couthon
Jean-Pierre-François-Hippolyte Couthon
Profession Avocat, magistrat

Signature de Georges Couthon

Georges Auguste Couthon, également connu sous le nom d’Aristide Couthon[1], est un avocat, homme politique et révolutionnaire français, né le à Orcet, guillotiné le , place de la Révolution, à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Un notable auvergnat[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille de notaires royaux originaire de Saint-Sauves-d'Auvergne (village de Beauberty), Georges Couthon est le fils de Joseph Couthon, un notaire né à Orcet le , mort au même endroit le , et de Marie Lafond (née le ), fille de Georges Lafond, un marchand de bestiaux clermontois. Marié le , le couple a huit enfants, dont quatre morts en bas âge[n 1]. Georges est le quatrième enfant du couple et le second fils survivant. Son frère aîné Pierre devant hériter de l'office de notaire de leur père, il se destine au métier d'avocat.

Après avoir étudié le droit auprès d'un procureur royal de Riom, il se rend en à Reims, où il séjourne quelques mois, afin d'y achever ses études à l'université. Muni de son titre, il emménage à Paris le , dans un appartement, au troisième étage, rue Sainte-Avoye, près du Châtelet, et s'inscrit comme avocat au Parlement de Paris. Toutefois, y étant peu connu, il semble avoir eu des difficultés à se trouver une clientèle et quitte son logement en , avant de rentrer à Clermont-Ferrand. Inscrit au nombre des avocats stagiaires le au barreau de la ville, il s'installe dans un appartement du 18 rue Ballainvilliers[2]. Reçu avocat en 1785 au barreau de Clermont-Ferrand, il se fait remarquer « par la douceur et la politesse de ses manières, son caractère bienveillant et serviable », ainsi que son langage clair, précis et persuasif. Par ailleurs, il donne des consultations gratuites aux pauvres et favorise les intérêts des institutions charitables (il est commissaire du bureau de charité de la paroisse de Saint-Genès en [3]). Grâce à sa bonne réputation, il est, avec Jean-François Gaultier de Biauzat, l'un des trois avocats désignés pour former le conseil judiciaire adjoint à l'assemblée du tiers état, à l'assemblée provinciale, le [4]. En , il adhère à la Société littéraire de Clermont-Ferrand.

Par ailleurs, le , il est initié franc-maçon, à la loge Saint-Maurice (la plus huppée)[5], à l'Orient de Clermont[6],[7], soit à une date assez tardive ; mais il est reçu maître dès le , puis élu orateur six jours plus tard. Surnommé l'avocat des pauvres, il a pu être attiré, selon Pierre-Yves Beaurepaire, par le but philanthropique de la maçonnerie. Par ailleurs, son déisme et son attachement à la vertu et à la pureté lui semblent en adéquation parfaite avec les Constitutions d'Anderson[8].

Souffrant de douleurs articulaires depuis l'enfance (à dix ans, par exemple, un voyage dans le froid et l'humidité, assis dans un char à découvert, provoque un torticolis), il perd progressivement l'usage de ses jambes à partir de 1782[n 2], malgré divers traitements, notamment des bains d'eaux ou de boues. Ainsi, en 1782, il se rend à Néris-les-Bains, près de Montluçon, réputée pour ses eaux sulfureuses[9]. En dépit de ce handicap, il se marie, le avec Marie Brunel, fille du notaire-greffier et lieutenant du bailliage d'Orcet Antoine Brunel âgée de 22 ans[10],[11], avec laquelle il a deux enfants, Antoine-François-Xavier[n 3], né le à Clermont-Ferrand, mort le à Orcet, et Jean-Pierre-François-Hippolyte, né le à Clermont-Ferrand[n 4].

L'engagement révolutionnaire[modifier | modifier le code]

Georges Couthon,
Paris, BnF, département des estampes et de la photographie, 1792.

Député aux États généraux[modifier | modifier le code]

Partisan de la Révolution, il est choisi pour représenter sa paroisse d'Orcet pour les élections aux états généraux[3]. Membre du conseil municipal permanent de Clermont-Ferrand le , il est élu troisième officier municipal de Clermont-Ferrand dès le premier tour de scrutin le  ; Jean-François Gaultier de Biauzat[12], le maire, représentant le département aux états généraux, il préside souvent le conseil municipal.

Fondateur du club des Jacobins de Clermont[modifier | modifier le code]

En , il est l'un des initiateurs de la « Société populaire des Amis de la Constitution », affiliée au club des Jacobins[13]. Le 8 novembre suivant, il devient juge président du tribunal du district de Clermont-Ferrand.

En 1791, il fait paraître sans nom d'auteur une comédie en deux actes intitulée L'Aristocrate converti[14].

Député à l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Le , il est élu député du Puy-de-Dôme à l'Assemblée législative, le 8e sur 12 avec 283 voix sur 433 votants. Quittant Clermont-Ferrand, il part pour Paris, où il s'installe au no 366 (devenu 398 par la suite) de la rue Saint-Honoré, dans la maison du menuisier Maurice Duplay, où demeure Maximilien de Robespierre[15].

À l'Assemblée, il se distingue dès les premiers jours par son éloquence et ses idées démocratiques ; lors de la discussion concernant le cérémonial à observer lors de la venue du Roi, il propose et fait adopter que les députés le recevraient debout et découverts, mais qu'ils pourraient s'asseoir et se couvrir dès qu'il serait arrivé à la tribune, où il prendrait place dans le fauteuil du président, qu'on l'appellerait désormais « roi des Français »[3], mais ni « sire » ni « majesté ». Le , il prononce un long discours dans lequel il demande l'abrogation totale des droits féodaux. Le , il attaque directement la Cour, qu'il accuse d'être le « foyer de toutes les conspirations contre le peuple ».

S'il marche encore, en s'appuyant sur une canne, en , l'hiver, très précoce, lui est funeste[16]. Pendant l'été, il quitte Paris pour prendre les eaux à Saint-Amand-les-Eaux, en Flandre, dans l'espoir de rétablir sa santé. C'est là qu'il apprend la chute de la royauté, qu'il applaudit.

En revanche, il blâme publiquement les massacres de Septembre.

Député à la Convention[modifier | modifier le code]

Le , il est réélu député du Puy-de-Dôme à la Convention nationale, le 1er sur 11 « à la pluralité des voix », sur 695 votants.

Il refuse d'abord de s'engager dans la lutte qui oppose Girondins et Montagnards, mais, lié d'amitié avec Robespierre[17], il prend position en sa faveur quand il est attaqué, par Barbaroux en octobre et Louvet en novembre, et finit par rejoindre les bancs de la Montagne devant les attaques répétées de la Gironde contre la Commune de Paris et les menaces fédéralistes[3]. Il indique à la tribune des Jacobins que la prépondérance des Girondins au sein des institutions, et en particulier au sein du Comité de Constitution, lui a « dessillé les yeux »[18]. Lors du procès de Louis XVI, il vote la peine de mort sans appel ni sursis[3].

Représentant en mission dans le département du Loiret[modifier | modifier le code]

Le , il est envoyé en mission dans le Loiret pour y rétablir l'ordre et la circulation des grains. Le 2 et le , la Convention le charge par décret, avec Goupilleau de Montaigu et Michel, d'organiser la réunion à la France de la principauté de Salm, intégrée dans le département des Vosges. Rappelés le 30 avril suivant, les trois députés sont de retour à Paris au plus tard le 1er mai[19],[3].

Le , il contribue à la chute des Girondins mais demande que l'on use de modération à l'égard des vaincus et se propose comme otage pour tranquilliser Bordeaux sur le sort de ses députés. Il est également l'un des rédacteurs de la Constitution de l'an I.

Membre du Comité de salut public[modifier | modifier le code]

Mandat d'arrêt de Danton et de ses amis, signé par les membres du Comité de Salut public et du Comité de Sûreté générale le (Archives nationales, Paris).
Couthon à la Convention nationale en 1793, dessin de Vivant Denon, Metropolitan Museum of Art.

Adjoint au Comité de salut public le 31 mai et chargé de la correspondance générale, il est nommé membre du comité lors du renouvellement du 10 juillet. Le lendemain, il présente un rapport sur la révolte de Lyon dans lequel il réclame des mesures énergiques mais s'oppose à ce que la ville soit déclarée « en état de rébellion », ne voulant pas qu'on confonde les bons citoyens avec les mauvais. Défenseur des paysans, il fait voter, via le décret du 17 juillet 1793, comme il l'avait demandé en à l'assemblée législative, l'abolition complète,inconditionnelle sans indemnité ni recours possible de la part des seigneurs, des droits féodaux et le brûlement des titres féodaux. Ce texte radicalisait le décret précédent du 25 août 1792, qui reconnaissait dans certains cas le droit aux seigneurs de contester devant un tribunal cette dépossession inconditionnelle de leurs titres féodaux. De même, le 20 août, Couthon prend un arrêté contre les anciens privilèges prévoyant notamment, dans son premier article, la destruction de « tous les châteaux-forts, donjons, tours et autres monuments de la féodalité », ainsi que le comblement des « fossés qui les environnent », des citernes et des « souterrains pratiqués auprès », dans son département[3].

Représentant en mission, siège de Lyon, et massacres[modifier | modifier le code]

Le 21 août, il est envoyé en mission à l'armée des Alpes et dans le Rhône-et-Loire avec Châteauneuf-Randon et Maignet, afin de faire rentrer Lyon dans le rang. Le 1er septembre, sa mission est élargie à la Lozère, mais il ne s'y rend pas[19]. Après s'être assuré du Puy-de-Dôme, où il lève des troupes, il prend la tête d'une armée de 10 000 hommes et fait le siège de Lyon, dont les autorités ont passé outre les tentatives de conciliation en faisant guillotiner Chalier. Entré dans la ville le 9 octobre, il mène une répression modérée : n'appliquant qu'en partie le décret de la Convention qui prescrit sa destruction, il ne fait abattre que quelques maisons. Il est rappelé à Paris le 9 brumaire an II ()[19] ; la répression deviendra extrêmement violente avec la désignation de Collot d’Herbois et de Fouché[20]. À son arrivée, il reçoit les félicitations de l'Assemblée.

Couthon.

Reprenant ses travaux au Comité de salut public, il est élu président de la Convention le , intervient fréquemment sur les questions militaires, fait décréter d'accusation le général Westermann et contribue à la chute des Hébertistes et des Dantonistes[3].

Membre du comité de législation civile[modifier | modifier le code]

Fauteuil de Georges Couthon.

À partir de février ou , il utilise un fauteuil « à trémoussoir ou élastique » emprunté au Mobilier national, qui avait appartenu à la comtesse d'Artois et se trouvait à Versailles ; celui-ci est conservé au musée Carnavalet[21].

Le 27 germinal an II (), la Convention décide, par décret, de nommer une commission parlementaire « chargée de rédiger en un code succinct et complet les lois qui ont été rendues jusqu'à ce jour, en supprimant celles qui sont devenues confuses ».

Couthon est élu le 3 floréal an II (), avec Cambacérès et Merlin de Douai, tous deux députés de la Plaine et membres du Comité de législation.

Membre du comité de législation morale[modifier | modifier le code]

Une autre commission étant, quant à elle, « chargée de rédiger un corps d'instruction civile propre à conserver les mœurs et l'esprit de la liberté », il fait adopter le principe qu'elle sera choisie par le Comité de salut public, indiquant qu'« un membre du comité », en l'occurrence Saint-Just, « s'est déjà occupé du travail[22] ».

Le 18 floréal an II (), il défend le décret présenté par Robespierre d'après lequel la République française reconnaît l'Être suprême et propose que son discours soit traduit dans toutes les langues et diffusé dans tout l'univers.

Création du Tribunal révolutionnaire[modifier | modifier le code]

Rapporteur de la loi du 22 prairial () corédigée avec Robert Lindet, loi dite de « Grande Terreur » qui réorganise le Tribunal révolutionnaire, il déclare devant la Convention : « Le délai pour punir les ennemis de la patrie ne doit être que le temps de les reconnaître ; il s’agit moins de les punir que de les anéantir… Il n’est pas question de donner quelques exemples, mais d’exterminer les implacables satellites de la tyrannie ou de périr avec la République[23]. » Toutefois, selon plusieurs historiens[24],[25], cette loi – qui reprend de nombreux éléments introduits par le Comité de salut public lors de la création de la commission populaire d'Orange[26] – limite les causes d’exclusion politique et remet en cause la systématicité de la répression en rapport avec la faute reprochée ; elle offre une définition plus précise des motifs d’accusation (article 6), ce qui réduit l’arbitraire ; enfin, les articles 10, 11 et 18 stipulent que les Comités de salut public et de sûreté générale doivent pouvoir contrôler les poursuites engagées devant le Tribunal révolutionnaire[n 5]. Pour Albert Mathiez, Jacques Godechot, Jean-Clément Martin ou Olivier Blanc, la Grande Terreur vient de ce que la loi a été sabotée par les adversaires de Robespierre, afin de le discréditer[n 6],[27].

Le 15 et le 19 messidor (3 et ), le Comité de salut public l'envoie par arrêté en mission aux armées du Midi, lui délivrant le 19 un passeport « pour aller en mission dans l'intérieur de la République et près les armées du Midi » en compagnie de sa famille, mais il reste à Paris[19].

Le 9 thermidor et la postérité[modifier | modifier le code]

La Nuit du 9 au 10 thermidor an II. Arrestation de Robespierre (détail), estampe de Jean Harriet Fulchran et Jean Joseph François Tassaert, XIXe siècle (musée Carnavalet, Paris).

Accusé le 9 thermidor avec Robespierre et Saint-Just de former un « triumvirat » aspirant à la dictature, il est mis en accusation avec ses collègues, ainsi que Augustin Robespierre (surnommé Robespierre le Jeune) et Le Bas. Enfermé à la prison de la Bourbe, il en est extrait dans la nuit, une heure après minuit, par les membres de la Commune insurrectionnelle, qui lui remettent ce mot signé de Robespierre le jeune, Saint-Just et Robespierre l'ainé : « Couthon, tous les patriotes sont proscrits, le peuple tout entier est levé ; ce serait le trahir que de ne pas te rendre avec nous à la Commune, où nous sommes actuellement[28],[29]. » Puis ils le conduisent à la Maison commune.

Caricature de Couthon mené à la guillotine le (10 thermidor an II), dessin de Vivant Denon, Metropolitan Museum of Art.
Exécution de Robespierre et de ses complices, 10 thermidor an II, . Couthon sur l'échafaud, Robespierre dans la charrette. Gravure, Bibliothèque nationale de France.

Là, il est arrêté peu après par les troupes fidèles à la Convention ; laissé au bord de l'escalier, il tombe et se blesse à la tête. Porté vers cinq heures à l'hospice de l'Humanité, il est pansé par le docteur Desault, qui le fait ensuite coucher dans le lit no 15 de la salle des opérations. Interrogé par Jean-Antoine Bucquet, juge de paix de la section de la Cité, envoyé par Léonard Bourdon pour s'assurer de son état, il déclare : « On m'accuse d'être un conspirateur, je voudrais bien qu'on lise dans le fond de mon âme ». De leur côté, Barras et Delmas ordonnent à la section de la Cité d'établir un poste à l'hospice, en rendant le commandant de ce poste responsable sur sa tête de la personne de Couthon. Peu après, le juge de paix Bucquet reçoit l'ordre de le conduire, avec l'officier municipal Gobeau, au Comité de salut public[30], où il retrouve Robespierre à neuf heures. Transféré à la Conciergerie à dix heures et demie, il est exécuté le premier, le 10 thermidor an II (), vers dix-sept heures, demeurant jusqu’à la mort fidèle à la politique et à l'amitié de Robespierre. Puis il est inhumé avec les autres robespierristes au cimetière des Errancis.

Parmi les adresses envoyées à la Convention à la suite du 9-thermidor, celle des administrateurs du département du Puy-de-Dôme demande pardon d'avoir donné naissance à « l'infâme Couthon »[31]. À Orcet, le fils aîné de Couthon, âgé de six ans et demi, est renommé, le 30 thermidor, « Antoine Brunel » à la demande de son grand-père maternel, Antoine Brunel, maire de la commune, en séance publique de la municipalité, tandis que son frère Pierre prend le nom de sa mère, Lafond[32],[33].

Le 9 ventôse an III (), la veuve de Couthon obtient 238 francs pour un mois et neuf jours d'indemnité de représentant. De même, le 10 germinal (), les scellés sont levés, et les biens de Couthon sont remis le 4 floréal () à sa veuve et à son père, Antoine Brunel[33]. Fidèle à la mémoire de son mari, celle-ci retourne à Orcet, où elle se remarie le 20 floréal an IX () avec Louis Charreyre, un officier de santé originaire de Vic-le-Comte, avec lequel elle a deux filles. Après la mort de son second époux, elle meurt, oubliée, 4, rue Saint-Jacques à Clermont-Ferrand le [34], à l'âge de 78 ans, et est inhumée au cimetière des Carmes[35].

On a donné le nom de Georges Couthon à une avenue de Clermont-Ferrand ; à un boulevard de Romagnat ; à une place de Carvin ; à une rue d'Aulnoy-lez-Valenciennes, Avion, Chamalières, Gerzat, Guyancourt, La Rochelle, Les Martres-de-Veyre, Longueau, Orcet, Poitiers et Saint-Germain-Lembron ; à une allée d'Amiens, Martigues et Saint-Herblain. Une loge parisienne du Grand Orient de France porte également son nom, ainsi qu'une loge du Grand Orient de France à l'Orient de Clermont-Ferrand, créée en 1961 et intitulée « Les Frères de Georges Couthon[36],[37]. Une plaque a été apposée par le Conseil municipal d'Orcet sur la maison natale de Couthon lors du colloque de 1981, et son tablier de maître maçon est conservé au musée d'Orcet[36] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sur l'origine de ce prénom, voir Louis Paris et Ulysse Robert, Le Cabinet historique, vol. 2, Paris, Au Bureau du Cabinet historique, (lire en ligne), p. 101-104, première partie, document XX.
  2. [[#Braconnier|Martine Braconnier, Georges Couthon, conventionnel auvergnat, ou Les métamorphoses de la Raison : 22 décembre 1755-10 thermidor an II, Saint-Julien-Chapteuil, Éditions du Roure, , 287 p., 22 cm (ISBN 978-2-90627-817-2, OCLC 41879988, présentation en ligne, lire en ligne)]], p. 33-34.
  3. a b c d e f g et h Martine Braconnier (2005), p. 309-311.
  4. Pierre-Yves Beaurepaire (1991), p. 246.
  5. Fondée le , reconstituée par la Grande Loge le , la loge Saint-Maurice comptait, en 1786, dix officiers nobles, dont le comte de Clermont-Tonnerre. Voir Charles Du Bus, Stanislas de Clermont-Tonnerre et l'échec de la révolution monarchique (1757-1792), Paris, F. Alcan, , xix-524 pages, p. 44 ; Daniel Martin, L'identité de l'Auvergne, mythe ou réalité historique : essai sur une histoire, Nonette, Éditions Créer, , 717 p. (ISBN 2-909797-70-8), p. 542 ; André-Georges Manry, Histoire de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Éditions Volcans, , 450 p. (ISBN 2-85260-035-8), p. 305 ; Georges Desdevises du Dezert, L'Église et l'État en France, Paris, Société française d'imprimerie et de librairie, 1907, p. 209.
  6. Sur l'Orient de Clermont, voir Pierre-Yves Beaurepaire (1991).
  7. Selon Élisabeth Liris (2006), p. 108, il est initié le , élevé à la maîtrise le , orateur en 1788 et devient premier surveillant le .
  8. Pierre-Yves Beaurepaire (1991), p. 93-96.
  9. Martine Braconnier (1996), p. 58.
  10. « Nouvelles des provinces », L'Ami de la religion, vol. 118, no 3807,‎ , p. 606 (lire en ligne).
  11. Il semble que Marie Brunel soit née le , même si certains avis la font naître le . Voir le René Bouscayrol, « L'infirmité et la mort de Couthon », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, vol. 93, nos 692-693,‎ , p. 325-342.
  12. Couthon a commencé sa carrière d'avocat dans le cabinet de Biauzat. Voir Philippe Bourdin, « Révolution et engagement militant à l'aune des biographies », Siècles, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal-Clermont-Ferrand II, no 11 « Engagements politiques »,‎ premier semestre 2000, p. 12.
  13. Martine Braconnier (1996), p. 41.
  14. Élisabeth Liris (2006), p. 108.
  15. Martine Braconnier (1996), p. 73.
  16. Gérard Walter, Maximilien de Robespierre, Gallimard, , p. 710.
  17. On conserve une lettre de Robespierre à Couthon datée du où il l'appelle « mon ami ». Voir Ernest Hamel, Histoire de Robespierre d'après des papiers de famille : les sources originales et des documents entièrement inédits, vol. 2, A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, (lire en ligne), p. 333.
  18. « Voyez les places, elles coulent toutes de cette faction [les Girondins] ; voyez la composition du Comité de Constitution, c'est cela surtout ce qui m'a dessillé les yeux. C'est sur cette faction, qui ne veut la liberté que pour elle, qu'il faut tomber à bras raccourcis ». Cité dans Albert Mathiez, La Révolution française, t. 2, Paris, Denoël, , p. 112.
  19. a b c et d Michel Biard (2002), p. 484.
  20. Sur la modération de la répression menée par Couthon, voir la lettre du lyonnais Cadillot à Robespierre, sans date, no CVI des pièces justificatives à la suite du rapport Courtois, Papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just, Payan, etc., sur Google Livres, citée par Ernest Hamel, Histoire de Robespierre d'après des papiers de famille : les sources originales et des documents entièrement inédits, vol. 3, Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, (lire en ligne), p. 186 ; Louis Blanc, Histoire de la Révolution française, vol. IX, (lire en ligne), p. 162 ; Aimé Guillon de Montléon, Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Lyon pendant la révolution, vol. III, Baudouin frères, (lire en ligne), p. 136. « Ah ! si le vertueux Couthon fût resté à Commune-affranchie, que d'injustices de moins ! Six mille individus, et non seize cents (comme l'ont dit la commission et les représentans) n'auraient pas tous péri. Le coupable seul eût été puni ; mais Collot… ! »
  21. Martine Braconnier (1989), p. 57.
  22. Françoise Brunel (1989), p. 64.
  23. Nicolas-Toussaint Des Essarts, Procès fameux : extraits de l'Essai sur l'histoire générale des tribunaux des peuples tant anciens que modernes, t. xiii, Paris, chez l’auteur, (lire en ligne), p. 75.
  24. Jean-Clément Martin (2006), p. 221-233.
  25. Olivier Blanc et Michel Vovelle (dir.), L'État de la France pendant le Révolution, , « La Terreur »
  26. Philippe Le Bas, Annales de l'Histoire de France, p. 377.
  27. Olivier Blanc, Les Hommes de Londres, Paris, Albin Michel, .
  28. Françoise Brunel (1989), p. 103.
  29. Plusieurs versions existent. Jean-Philippe Domecq, Robespierre, derniers temps, Le Seuil, , 303 p., p. 261, signale : « il semble que Couthon ait longtemps refusé de sortir de La Bourbe ; et qu'une fois libéré, il se soit rendu chez lui. D'où le message pressant que rédige Augustin Robespierre et que signent Maximilien et Saint-Just ». Élisabeth Liris (2006), p. 113, indique qu'il refuse de rester chez lui, déclarant : « Tous les patriotes sont frères et amis. Pour moi, je veux partager les poignards dirigés contre Robespierre ».
  30. Ernest Hamel, Histoire de Robespierre, vol. 3, , p. 794-795.
  31. Françoise Brunel (1989), p. 122.
  32. André-Georges Manry et Jean Ehrard (dir.), Gilbert Romme (1750-1795) et son temps (actes du colloque tenu à Riom et Clermont-Ferrand les 10 et 11 juin 1965), Presses universitaires de France, , 224 p. (lire en ligne), « L'opinion publique après le 9 thermidor », p. 158-159.
  33. a et b Pascal Cédan (1983), p. 236.
  34. René Bouscayrol (2002), p. 264.
  35. René Bouscayrol, « Couthon d'Orcet : ange ou démon », Revue d'Auvergne, Société des amis de l'Université de Clermont, G. Mont-Louis, vol. 115, nos 560-561,‎ , p. 264.
  36. a et b Élisabeth Liris (2006), p. 114, note 35.
  37. Martine Braconnier (1996), p. 48.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voir (nl) « la généalogie des Couthon », où six enfants sont recensés : Pierre Couthon, né le à Orcet, mort le au même lieu, notaire, marié à Marie Milsent, avec laquelle il a un fils, Louis (né en 1800, marié à Rose Catherine Chevrier) ; Françoise, née le à Orcet, morte le au même lieu ; Marie, née le à Orcet, morte le au même lieu ; Georges Auguste ; Gilberte, née le à Orcet, mariée le au même lieu, morte le au même lieu ; Jacques, né le , mort le au même lieu.
  2. Selon une version erronée, son mal serait la suite d’une nuit passée dans un tonneau rempli d’eau glaciale pour ne pas compromettre l'honneur d’une femme qu’il aimait.
  3. Sur la vie d'Antoine Couthon, voir Georges-Léonard Hémeret (1990), p. 69-70 et Jean-Claude Lebrun, « En quête des racines », L'Humanité,‎ (lire en ligne). Conscrit en 1806, sergent dans la Grande Armée jusqu'en 1813, il survit à la bataille de la Bérézina et s'installe comme fabricant de papier. Marié le à Champeix avec Élise-Antoinette Besson, fille de Jacques-François Besson, notaire royal, il a un fils, Jacques-François Couthon, né le à Champeix, mort le à Santa Margherita Ligure lors d'une épidémie – peut-être le choléra –, et occupe les fonctions de vice-consul à Milan de 1854 à 1859. Marié le à Santa Margherita Ligure, Jacques a trois enfants : Élisa-Antoinette, née le à Santa Margherita Ligure, Georges-Joseph, né le à Santa Margherita Ligure, et Marie-Sophie, née le à Santa Margherita Ligure. Voir René Bouscayrol, « La famille de Couthon », Revue d'Auvergne, Société des amis de l'Université de Clermont, G. Mont-Louis, vol. 97, no 3,‎ , p. 168. Selon (nl) « la généalogie des Couthon », Élisa meurt le à Clermont-Ferrand, Georges en 1870 à Santa Margherita Ligure, Marie le à Clermont-Ferrand.
  4. Il serait mort le 29 pluviôse an III () à Paris selon (nl) « la généalogie des Couthon ». Toutefois, Martine Braconnier (1996), p. 27, parle d'une disparition « à 4 ans et demi en juin ou par fugue ou par enlèvement ». De son côté, G. Lenotre, Vieilles maisons, vieux papiers, vol. 1, Perrin, , p. 280, situe sa disparition « à l'époque du 9 Thermidor ». Au contraire, pour Albert Savine, François Bournand, Le 9 thermidor : d'après les documents d'archives et les mémoires, Paris, L. Michaud, , 191 p., p. 63, Hippolyte « expira, en l'an II, d'un mal mystérieux qui était évidemment une transformation de la maladie paternelle ». Auguste Mège (1872), p. 4, considère lui aussi qu'il est « mort à Paris à l'âge de 4 ou 5 ans ». Selon Pascal Cédan (1983), p. 235, sa mort à Paris est située en 1792 ou 1793.
  5. Billaud-Varenne, Collot d'Herbois, Amar, Voulland et Vadier protestent contre l'article 10, qui, « mettant fin au dévergondage des comités révolutionnaires, borne le champ de la Terreur et leur semble un acheminement vers la fin de cette époque d'anarchie ». Voir Philippe Le Bas, Annales de l'Histoire de France, p. 377.
  6. Ainsi, le 17 juin quand Fouquier-Tinville envoie un groupe hétéroclite de 54 condamnés (dont Henri Admirat et Cécile Renault) à l’échafaud, revêtus des chemises rouges de « parricides » (laissant ainsi sous-entendre que Robespierre serait le « roi de France »). Jean-Clément Martin (2006), p. 226-233.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Georges Couthon.

Études et documents[modifier | modifier le code]

  • Pierre-Yves Beaurepaire, Les Francs-maçons à l'Orient de Clermont-Ferrand au XVIIIe siècle, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal-Clermont II, , 365 p. (ISBN 2-87741-057-9, lire en ligne)
  • Michel Biard (préf. Jean-Clément Martin), Missionnaires de la République : les représentants du peuple en mission, 1793-1795, Paris, CTHS, coll. « CTHS-histoire » (no 8), , 623 p. (présentation en ligne)
  • René Bouscayrol, Georges Couthon, ange ou démon, Riom, l'Atelier neuf, , 287 p., 24 cm (OCLC 492538628)
  • René Bouscayrol, Sur Couthon avant 89 et Couthon à Riom, Aubière, .
  • Martine Braconnier, Georges Couthon, conventionnel auvergnat, ou Les métamorphoses de la Raison : 22 décembre 1755-10 thermidor an II, Saint-Julien-Chapteuil, Éditions du Roure, , 287 p. (ISBN 2-906278-17-3, présentation en ligne).
  • Françoise Brunel, Thermidor : la chute de Robespierre, 1794, Paris, Éditions Complexe, , 155 p. (ISBN 2-87027-275-8, présentation en ligne)
  • Georges-Léonard Hémeret, Connaissez-vous ces Auvergnats célèbres ? : 1750-1850, Nonette, Éditions Créer, , 158 p. (ISBN 2-902894-70-8, lire en ligne), p. 62-70
  • Ferdinand Hoefer (dir.), Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 11, Paris, Firmin Didot frères, (lire en ligne), p. 279-281
  • Jean-Clément Martin, Violence et Révolution. Essai sur la naissance d’un mythe national, Le Seuil,
  • Francisque Mège, Documents inédits sur la Révolution française. Correspondance de Georges Couthon député du Puy-de-Dôme à l'Assemblée législative et à la Convention nationale 1791-1794 suivi de l'Aristocrate converti. Comédie en deux actes de Couthon, Paris, A. Aubry, .
  • Francisque Mège, Le Puy-de-Dôme en 1793 et le Proconsulat de Couthon, Paris, A. Aubry, .
  • Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, vol. 2, Paris, Edgar Bourloton, (lire en ligne), p. 211-212
  • Georges Couthon, 22 décembre 1755-28 juillet 1794 (actes du colloque de Clermont-Ferrand et Orcet, 5-6 décembre 1981), Paris, Société des études robespierristes, .

Articles[modifier | modifier le code]

Buste de Georges Couthon par David d'Angers (1844).
  • Josette Bore, « Georges Couthon, un ami de Robespierre peu connu », Bulletin de l'AMRID, no 8,‎ (lire en ligne).
  • Josette Bore, « Georges Couthon, Franc-Maçon », Bulletin de l'AMRID, no 15,‎ (lire en ligne).
  • Josette Bore, « La révolte de Lyon et la mission de Couthon en 1793 (1) », Bulletin de l'AMRID, no 34,‎ (lire en ligne).
  • Josette Bore, « La révolte de Lyon et la mission de Couthon en 1793 (2) », Bulletin de l'AMRID, no 35,‎ (lire en ligne).
  • Martine Braconnier, « Robespierre et Couthon : De la raison à l'Être suprême : deux itinéraires », dans Jean-Pierre Jessenne, Gilles Deregnaucourt, Jean-Pierre Hirsch, Hervé Leuwers (dir.), Robespierre. De la nation artésienne à la République et aux nations : actes du colloque, Arras, 1-2-3 avril 1993 / [organisé par le] Centre d'histoire de la région du Nord et de l'Europe du Nord-Ouest, Villeneuve-d'Ascq, Centre d'histoire de la région du Nord et de l'Europe du Nord-Ouest, coll. « Histoire et littérature régionales » (no 11), , 458 p. (ISBN 2-905637-22-6, lire en ligne), p. 183-190.
  • Martine Braconnier et Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, coll. « Quadrige », , « Couthon Georges Auguste », p. 309-311
  • Pascal Cédan, « Orcet à la veille de la Révolution et la famille de Georges Couthon », Annales historiques de la Révolution française, no 252,‎ , p. 228-237 (lire en ligne)
    (colloque Georges Couthon, Orcet, 1981.)
  • Michel Eude, « La loi de Prairial », Annales historiques de la Révolution française, no 254,‎ , p. 544-559 (lire en ligne).
  • Jean-Paul Fanget, « Georges Couthon et la disparition du régime féodal dans le Puy-de-Dôme (1789-an II) », Annales historiques de la Révolution française, no 252,‎ , p. 239-273 (lire en ligne)
    (colloque Georges Couthon, Orcet, 1981.)
  • Pierre Lagueunière, « Forme ancienne et idées nouvelles, analyse de l'Aristocrate converti », Annales historiques de la Révolution française, no 252,‎ , p. 340-347 (lire en ligne)
    (colloque Georges Couthon, Orcet, 1981.)
  • Élisabeth Liris, « Couthon, déisme ou Raison », Annales historiques de la Révolution française, no 252,‎ , p. 275-291 (lire en ligne)
    (colloque Georges Couthon, Orcet, 1981.)
  • Élisabeth Liris et Cécile Révauger (dir.), « Franc-maçonnerie entre symbolisme et régénération sociale et culturelle pendant la Révolution française », Lumières, Presses universitaires de Bordeaux, no 7 : « Franc-maçonnerie et politique au siècle des Lumières : Europe-Amériques »,‎ (ISBN 2867814081, lire en ligne).
  • Michel Morineau, « Mort d'un terroriste... Prolégomènes à l'étude d'un juste : « Aristide » (ci-devant Georges) Couthon, précédé d'un coup d'œil sur ses bibliothèques », Annales historiques de la Révolution française, no 252,‎ , p. 292-339 (lire en ligne)
    (colloque Georges Couthon, Orcet, 1981.)
  • Michel Morineau, « Documents sur Couthon », Annales historiques de la Révolution française, no 253,‎ , p. 466-493 (lire en ligne).
  • Marie-Madeleine Sève, « Sur la pratique jacobine : la mission de Couthon à Lyon », Annales historiques de la Révolution française, no 254,‎ , p. 510-543 (lire en ligne)
    (colloque Georges Couthon, Orcet, 1981.)
  • Henri Soanen, « Les Thiernois et le conventionnel Couthon », Annales historiques de la Révolution française, no 50,‎ , p. 148-156 (lire en ligne).
  • Albert Soboul, « Georges Couthon », Annales historiques de la Révolution française, no 252,‎ , p. 204-207 (lire en ligne)
    (colloque Georges Couthon, Orcet, 1981.)

Littérature[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]