Courchons

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Courchons
Courchons
Façade de l’église, en ruines
Blason de Courchons
[[Blason|Blason]]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane
Commune Saint-André-les-Alpes
Statut Ancienne commune
Code commune 04064
Démographie
Population hab. (1954)
Densité 0,54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 55′ 41″ nord, 6° 30′ 37″ est
Superficie 11,03 km2
Élections
Départementales Castellane
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Saint-André-les-Alpes
Localisation
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Courchons
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Courchons
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Courchons

Courchons est une localité de Saint-André-les-Alpes et une ancienne commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Elle est rattachée à Saint-André-les-Alpes en 1966.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située à 1 280 mètres d'altitude, l'ancienne commune occupe un plateau montagneux qui domine le lac de Castillon. On trouve encore plusieurs bastides occupées régulièrement. L'accès se fait par une route qui a été bitumée mais aujourd'hui sans entretien, offrant de beaux panoramas. En revanche le "village historique" où l'on trouve l'église est totalement ruiné. Une association des habitants œuvre depuis 2003 à la préservation du site (restauration du lavoir et du four)[1]. La commune avait une superficie de 11,03 km2[1]

On trouve également une ferme toujours en activité.

Toponymie[modifier | modifier le code]

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1035 (de Curbone)[2]. On trouve Corchono au XIIIe siècle.

Le nom pourrait venir de l’occitan courchoun, « quignon de pain », en référence à la forme de la montagne où la localité est établie[3]. Selon le couple Fénié, il s’agit d’un nom de domaine, formé sur le nom romain Corvus, avec un diminutif[2].

Albert Dauzat et Charles Rostaing, dans leur Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France (1978), avancent une autre explication basée sur une racine oronymique[4] : Courchons pourrait provenir de la racine pré-indo-européenne *kor-t- désignant un sommet rocheux.

Histoire[modifier | modifier le code]

Extrait de l'Armorial des communes de Provence (1866) par de Bresc : « Courchons que l'on écrivait anciennement Courches en latin Corcio en provençal Courchoun était du diocèse de Senez et de la viguerie de Castellane. C'est pour ce motif peut être que ce village porta un château dans ses armes à moins que ce soit en souvenir des Castellane qui seigneurs des terres voisines ont pu aussi posséder cette terre avant qu'elle tombât dans le domaine du roi ».

Courchons, qui apparaît pour la première fois dans les chartes en 1226 sous le nom de Corchono, relevait directement des comtes de Provence[5]. Cette communauté compte 25 feux en 1315 et 4 en 1471. Sa population est de 189 habitants en 1765[5]. En altitude, possédant un terroir uniquement fait de montagnes, froide et peu peuplée, aucune église ni chapelle n’y est fondée avant le XVIIe siècle[6].

Vers 1900, la classe unique de l’école compte encore une quinzaine d’élèves. Dans les années 1930, bien que la population adulte se limite à une vingtaine de personnes, la communauté réalise des travaux collectifs, comme l’adduction d’eau de la source du Teï vers la fontaine communale (achevée en 1932). C’est à cette période que le développement de la culture de la lavande permet de dégager des revenus supplémentaires[7].

Par arrêté préfectoral du , la commune de Courchons est rattaché, le , à la commune de Saint-André-les-Alpes[8].

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs de Courchons
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         

Démographie[modifier | modifier le code]

L’histoire démographique de Courchons est marquée par la saignée due à la crise des XIVe et XVe siècles.

Au XIXe siècle, Courchons connaît une courte période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1821 à 1841. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1901, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836[9]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt ensuite plus, jusqu’aux années 1950 et la fusion avec Saint-André-de-Méouilles.

Évolution démographique
1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836
24 feux4189175154132136142160
1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881
1591321201081111201109496
1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
888782788780563924
1936 1946 1954 1962 - - - - -
14146------
À partir de 1962 : Population sans doubles comptes.
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[5] et Ldh/EHESS/Cassini[10].)

Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

En allant vers la crête, on rencontre le four banal et le lavoir entièrement restaurés (pierres inscrites avec les chronogrammes 1578 et 1619) puis en suivant le chemin on arrive à l'agglomération ancienne, en ruines. L’église Saints Jacques et Christophe (1699) conserve ses murs en élévations, et plusieurs bâtiments assez bien conservés (maisons, caves, citernes en contrebas).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ministère de l'Intérieur, « La situation financière des communes de France et d'Algérie en 1923 », (consulté le ), p. 29.
  2. a et b Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 54.
  3. Ernest Nègre, Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne), n° 22185.
  4. « hauteprovence.merveilles-du-va… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  5. a b et c Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 194
  6. Daniel Thiery, « Saint-André-les-Alpes », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 13 août 2012
  7. G. Garin, Courchons de 1925 à 1966, Reflets, 2010, p. 37
  8. INSEE : date de fusion avec Courchons
  9. Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle. », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, p. 287.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Courchons », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]