Chemin-Coteau

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Chemin-Coteau
Chemin-Coteau
Usine de La Mousse acadienne
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule acadienne
Subdivision régionale Gloucester
Statut municipal District de services locaux
Constitution 1984
Démographie
Population 449 hab. (2011 en diminution)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 01″ nord, 64° 31′ 54″ ouest
Superficie 1 470 ha = 14,70 km2
Divers
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 130133
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Chemin-Coteau

Chemin-Coteau[1], aussi appelé Le Coteau[2], Coteau Road[1],[2],[3],[4],[5] ou Coteau[6], est un village de la Péninsule acadienne, dans le comté de Gloucester, au nord-est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le village a le statut de DSL sous le nom légal de Chemin Coteau en français[7] et de Coteau Road en anglais[8].

Géographie[modifier | modifier le code]

Chemin-Coteau est situé au nord de l'île de Lamèque, dans les terres.

Chemin-Coteau est généralement considéré comme faisant partie de l'Acadie[9].

Géologie[modifier | modifier le code]

Le sous-sol de Chemin-Coteau est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[10].

Climat[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Chemin-Coteau est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[11].

Colonisation européenne[modifier | modifier le code]

Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la Péninsule acadienne est visitée par des pêcheurs normands et bretons dès la fin du XIIIe siècle[12]. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536[13]. Les Basques chassent la baleine en Europe à partir du XIIe siècle ou plus tôt mais, à la suite de l'effondrement de la population de ces cétacés, commencent à les chasser au sud du Labrador au XVIe siècle, en plus de pêcher la morue[13]. Ces pêcheurs viennent surtout du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[13]. Ils sont déjà bien installés vers 1540. Contrairement à une idée répandue, ils n'ont pas chassé la baleine de plus en plus loin jusqu'à atteindre l'Amérique mais s'y sont rendus directement[13]. Vers 1632, les pêcheurs de morue basques se déplacent dans des endroits plus reculés, dont Caraquet, Paspébiac et Shippagan, notamment pour éviter les attaques des Inuits et des pirates anglais ou danois, mais aussi à cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pêche au Svalbard[13]. La pêche basque dans la région dure sans encombre jusque vers la fin du XVIIe siècle[13].

De la fondation à nos jours[modifier | modifier le code]

Le bureau de poste est fondé en 1915 mais ferme ses portes en 1965[2]. La tourbière La Mousse acadienne commence sa production la même année[14]. Chemin-Coteau est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009.

Démographie[modifier | modifier le code]

Le village comptait 471 habitants en 2006, comparativement à 517 en 2001, soit une baisse de 8,9 %. Il y avait 196 logements privés, dont 190 occupés par des résidents habituels[15].

Évolution démographique
2011 2016
449410
Sources : Statistiques Canada 2016[16]

Chronologie municipale[modifier | modifier le code]

1786 : la paroisse d'Alnwick est érigée dans le comté de Northumberland [17].

1814 : la paroisse de Saumarez est créée à partir de portions de la paroisse d'Alnwick et d'un territoire non organisé[17].

1826 : le comté de Gloucester est créé à partir des paroisses de Saumarez et de Beresford, du comté de Northumberland[17].

1831 : la paroisse de Caraquet est créée à partir d'une portion de la paroisse de Saumarez[17].

1851 : la paroisse de Shippagan est créée à partir d'une portion de la paroisse de Caraquet[17].

1851 : la paroisse d'Inkerman est créée à partir de portions des paroisses de Caraquet et de Shippagan[17].

1867 : Confédération canadienne.

Années 1870 : le comté de Gloucester est constitué en municipalité.

1947 : Shippagan est constitué en municipalité dans le territoire de la paroisse.

1958 : le village de Shippagan obtient le statut de ville.

1966 : la municipalité du comté de Gloucester est dissoute. La paroisse de Shippagan devient un District de services locaux. Des portions de la paroisse sont détachées pour former le village de Lamèque ainsi que les DSL de Le Goulet, de Sainte-Marie-sur-Mer et de Saint-Raphaël-sur-Mer.

1968 : le DSL de Pointe-Brûlée est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.

1974 : le DSL de Pointe-Sauvage est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.

1984 : les DSL de Baie-du-Petit-Pokemouche, Chemin-Coteau, de Chiasson-Savoy, de Cap-Bateau, de Haut-Lamèque, de Haut-Shippagan, de Miscou, de Petite-Lamèque, de Pointe-Alexandre, de Pointe-Canot, de Pigeon Hill, du Portage de Shippagan et de Sainte-Cécile sont créés à partir de portions de la paroisse de Shippagan.

Administration[modifier | modifier le code]

Comité consultatif[modifier | modifier le code]

En tant que district de services locaux, Chemin-Coteau est en théorie administré directement par le Ministère des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, secondé par un comité consultatif élu composé de cinq membres dont un président. Il n'y a actuellement aucun comité consultatif.

Budget et fiscalité[modifier | modifier le code]

Commission de services régionaux[modifier | modifier le code]

Chemin-Coteau fait partie de la Région 4[18], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [19]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[20]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[20]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[21].

Représentation[modifier | modifier le code]

Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick : Chemin-Coteau fait partie de la circonscription de Lamèque-Shippagan-Miscou, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Paul Robichaud, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 1999 puis réélu depuis ce temps.

Drapeau du Canada Canada : Chemin-Coteau fait partie de la circonscription fédérale d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[22].

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[23].

L'économie des îles de Lamèque et Miscou est dominée par la pêche, l'exploitation de la tourbe, la culture de petits fruits, le tourisme et les services[23]. Des efforts de diversification économique sont pourtant en cours, notamment dans le secteur de l'énergie éolienne[23]. En fait, le développement économique de la région est centré principalement sur la ville de Lamèque, même s'il y a quelques développements résidentiels au village[23].

Infrastructures et services[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Les élèves francophones bénéficient d'écoles à Lamèque et à Shippagan. La ville de Shippagan possède également le CCNB-Péninsule acadienne et un campus de l'Université de Moncton.

Les anglophones bénéficient d'une école à Brantville accueillant les élèves de la maternelle à la huitième année. Ils doivent ensuite poursuivre leurs études à Miramichi. Les établissements d'enseignement supérieurs anglophones les plus proches sont à Fredericton ou Miramichi.

Il y a une bibliothèque publique à Lamèque.

Autres services publics[modifier | modifier le code]

Le village est desservi par les routes 113 et 310. Le bureau de poste et le détachement de la Gendarmerie royale du Canada les plus proches sont situés à Lamèque. Le poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et l'hôpital les plus proches sont aussi à Lamèque.

Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège social à Caraquet. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.

Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux du quotidien Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Canada, Nouveau-Brunswick. « Règlement du Nouveau-Brunswick 84-168 », art. 9 [lire en ligne (page consultée le 10 août 2012)]
  2. a b et c « Noms de lieux du Nouveau-Brunswick - Coteau Road », sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  3. « Profils des communautés de 2011 - Coteau Road », sur Statistique Canada (consulté le ).
  4. « Coteau Road », sur Base de données toponymiques du Canada, Ressources naturelles Canada (consulté le )
  5. « Coteau Road - Saisie de drogue et de boisson », L'Acadie Nouvelle,‎ (lire en ligne)
  6. « Panneau routier de Coteau », sur Google Street View (consulté le )
  7. « Districts de services locaux », sur gnb.ca (consulté le ).
  8. « Local Service Districts », sur gnb.ca (consulté le ).
  9. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
  10. (en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le )
  11. (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
  12. (fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
  13. a b c d e et f (en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4,‎ , p. 515-519 (lire en ligne, consulté le )
  14. « Cinq tourbières en fonction aux îles de Lamèque », L'Évangéline, vol. 95, no 141,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  15. (fr) Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, et localités désignées, recensements de 2006 et 2001 - Données intégralesStatistique Canada
  16. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Chemin-Coteau » (consulté le )
  17. a b c d e et f (en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
  18. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  19. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  20. a et b « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  21. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  22. (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
  23. a b c et d « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,