Corbie

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Corbie
Corbie
La porte d'honneur de l'ancienne abbaye (1750).
Blason de Corbie
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes du Val de Somme
(siège)
Maire
Mandat
Alain Babaut
2014-2020
Code postal 80800
Code commune 80212
Démographie
Gentilé Corbéens
Population
municipale
6 177 hab. (2021 en diminution de 1,84 % par rapport à 2015)
Densité 380 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 35″ nord, 2° 30′ 29″ est
Altitude Min. 26 m
Max. 108 m
Superficie 16,25 km2
Élections
Départementales Corbie
Localisation
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Corbie
Liens
Site web mairie-corbie.fr

Corbie est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Les habitants se nomment les Corbéens. Corbie est le siège de la communauté de communes du Val de Somme.

Géographie

Localisation

Corbie est une petite ville, chef-lieu de canton, située à 15 km, à l'est et en amont d'Amiens, dans la vallée de la Somme, traversée par le canal de la Somme. La ville occupe un site de confluence, un bras de l'Ancre, la Boulangerie conflue avec la Somme canalisée entre Corbie et Fouilloy juste en aval de l'écluse de Corbie.

Corbie à la confluence de l'Ancre dans le bassin de la Somme.

Géographie physique

Nature du sol et du sous-sol

Le sous-sol de la commune est le plus souvent crayeux avec bancs de silex. Il est recouvert de dépôts meubles - le limon des plateaux de l'ère tertiaire - ou d'alluvions argilo-sableuses dans les vallées de l'Ancre et de la Somme. Ces alluvions se sont transformées en tourbe herbacée, compacte, fibreuse et coquillière. Cette tourbe a été exploitée au moyen d'entailles qui ont donné naissance aux étangs que nous connaissons aujourd'hui qui sont donc une création humaine[1].

Relief, végétation et paysage

Corbie est une commune de l'Amiénois, plaine qui entoure Amiens. L'altitude passe assez brusquement de 25 à 89 mètres au niveau des Falaises à proximité de l'intersection des routes de Bonnay et de Bray-sur-Somme. Là, un point de vue aménagé offre une perspective sur la vallée de la Somme, les étangs, les villages, les champs et les bois. Le point culminant de la commune est 108 m[1].

Entre Corbie et Vaux-sur-Somme, les étangs de La Barette propriété du Conseil départemental de la Somme forment un espace protégé où on peut observer la faune et la flore des marais avec une particularité, les « Fontaines bleues », sources situées au fond d'un cours d'eau, résurgences de la nappe de la craie, formant un puits profond et donnant à l'eau, localement, une coloration bleutée.

Hydrographie

La commune est traversée par la Somme qui est canalisée ainsi que par l'Ancre dont un bras, la Boulangerie, conflue dans la Somme à l'entrée ouest de la ville.

Climat

Le climat est tempéré océanique avec vents d'ouest et sud-ouest dominants.

Géographie humaine

Corbie est devenue une commune de la péri-urbanisation amiénoise. La proximité d'Amiens (17 km) la commodité d'accès par la route comme par le rail, ses équipements : scolaires, sportifs, culturels ou commerciaux l'ont rendue attractive pour une population cherchant, à moindre coût, un habitat individuel proche du lieu de travail. Aussi la population est-elle passée de 4 500 habitants au début des années 1960 à près de 6 500 aujourd'hui.

Urbanisme et aménagement du territoire

La ville de Corbie avec sa voisine Fouilloy forme un seul et même ensemble urbain, le bâti étant continu. L'urbanisation, à Corbie, s'est développé surtout à partir des années 1960 par la construction de lotissements dans les quartiers d'Étampes, de La Logette-Les Longues Vignes et de La Neuville. Le centre ville est difficile à cerner car les boutiques sont disséminées pratiquement de la gare jusqu'à l'écluse du canal de la Somme formant une sorte d'arc de cercle sur plus d'un kilomètre et demi. Seul, le secteur qui va de l'abbatiale à la mairie a un tissu commercial plus dense. L'Enclos (espace contenu par le mur d'enceinte de l'ancienne abbaye) a été mité par la construction d'équipements scolaires, sportifs, culturel ou administratif; l'aspect paysager de ce vaste espace vert a été ainsi passablement délaissé. Des équipements sportifs et culturels ont été reconstruits ou réaménagés ces dernières années (piscine, centre Adalhard-théâtre « Les Docks », médiathèque). La municipalité a également entrepris une rénovation du centre ville notamment de la place de la République dont la physionomie a été bouleversée. Cette rénovation s'est poursuivi par le réaménagement du jardin public de la mairie et de ses abords. Le patrimoine architectural, historique et mémoriel est assez peu mis en valeur hormis l'ancienne porte d'honneur de l'abbaye ; on cherche en vain un indice, dans l'espace urbain, qui rappellerait le siège de 1636.

Voies de communications et transports

  • Transports en commun routiers : la localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France (ligne no 37)[2].

Sur le plan routier, Corbie est située à l'écart des grands axes de circulation, sur la route départementale 1 qui relie Amiens à Péronne.

Activités économiques et services

Ce serait aller vite en besogne que de considérer Corbie comme une cité-dortoir, même si elle a connu un sévère déclin de son activité industrielle (disparition quasi totale de la bonneterie, de la brosserie, de la métallurgie et de la chimie), quelques établissements industriels subsistent (lingerie, bijoux...). L'essentiel de l'activité économique corbéenne est constitué par les services de santé (hôpital, centre de rééducation fonctionnelle et cardiaque, maisons de retraite…), les établissements scolaires publics et privés de la maternelle à la 3e avec une formation bac et postbac en biotechnologie, le commerce, l'assurance, la banque et l'artisanat. Le commerce de détail s'est considérablement réduit au profit de la grande distribution et le centre ville peine à être attractif (exceptés les mercredi et vendredi matins, jours de marché). La fermeture des deux salles de cinéma de la ville en 2009 a réduit son rayonnement culturel. La commune souffre, en plus, de son enclavement routier, de l'absence d'une déviation (en projet depuis plusieurs décennies) qui relierait la route d'Amiens à la zone d'activité de La Neuville.

Malgré ses activités et ses équipements, Corbie, subissant la concurrence de Villers-Bretonneux, commune située à 4 km, et surtout d'Amiens, ne polarise que modérément un territoire.

Hameaux, quartiers, lieux-dits et écarts

  • La Neuville (appelée jadis La Neuville-sous-Corbie), située à l'Ouest et traversée par la rivière Ancre, dont la confluence avec la Somme est à courte distance, juste au Nord d'Aubigny et en amont de Daours.
  • Le quartier d'Étampes était encore au XVIIIe siècle un hameau (carte de Cassini)[3].

Communes limitrophes

Toponymie

On rencontre dans les textes anciens plusieurs formes pour désigner Corbie depuis le VIIe siècle: Corbiense monasterium en 841 et Corbeia en 877, Corbegia, Corbia, Corbye, Corbeyre[4]. Plusieurs hypothèses ont été avancées sur l'origine du nom Corbie :

  • Corbeus, du nom du chef des Bellovaques tué par César[Note 1] ;
  • lieu de rassemblement de corbeaux (Corvus)[Note 2] ;
  • d'après un anthroponyme latin Corvidius, lui-même dérivé (comme surnom) de corvus, « corbeau » ;
  • le nom de la rivière : Corbiea amnis (la rivière de Corbie)[5] d'où la ville tirerait son nom. Cette rivière est désignée par le terme Fluvum Corbeia, en 1188. Cette hypothèse reste aujourd'hui la plus probable. La rivière Corbeia s'appelle aujourd'hui, l'Ancre.

Histoire

Préhistoire

Le site de Corbie a été occupé par l'homme dès la Préhistoire.

Paléolithique, des traces de l'homme de Néandertal sur les hauteurs de Corbie

On trouve, au lieu-dit Les Genets (Les Falaises), d'abondants silex taillés de l'époque paléolithique.

En 1997, au lieu-dit Les Fourneaux, furent retrouvés des ossements d'animaux vieux de 150 000 ans. En 2012, des fouilles archéologiques ont mis au jour des sols gris-forestier (sol de Bettencourt) du début de la dernière période glaciaire, entre 110 000 ans et 68 000 ans, le Weichsélien (~115 000 - ~10 000 avant le présent). Dans ces couches furent retrouvés des outils en silex taillé par l'homme de Néandertal à l'époque du Paléolithique moyen.

Malgré le refroidissement du climat, l'homme de Néandertal a continué à fréquenter les paysages de steppes de la future Picardie et ses sols gelés sur deux mètres de profondeur, parcourus par les rennes et les mammouths. Des éclats de type « Levallois » et des pointes ont été trouvés. C'est la présence de blocs de silex dans la craie qui explique vraisemblablement la présence de l'homme de Néandertal sur le site de Corbie[6].

Néolithique

Sur les bords de l'Ancre ont été retrouvées des traces d'habitat datant du Néolithique[7].

Age du fer, époque gauloise

Des vases gaulois ont été retrouvés à La Neuville[7].

Moyen Âge

Haut Moyen Âge

Époque mérovingienne, fondation de l'abbaye de Corbie

La reine Bathilde, régente de Neustrie et de Burgondie pendant la minorité de Clotaire III, fonda une abbaye sur les terres ayant été attribuées à Guntland, maire du palais et revenues au fisc royal après sa mort[9]. La date de fondation de l'abbaye de Corbie ne nous est pas connue avec exactitude, elle se situe après la mort de Clovis II, le 31 octobre 657 et le 23 décembre 661, date d'un second diplôme confirmant la fondation de l'abbaye.

Époque carolingienne, apogée de l'abbaye de Corbie

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En 774, Didier de Lombardie, roi des Lombards, fut fait prisonnier par Charlemagne, déposé , il fut contraint de séjourner à l'abbaye de Corbie, avec sa famille, probablement jusqu'à sa mort (786?)[10].

Le scriptorium de l'abbaye fut, à la fin du VIIIe siècle, l'un des lieux où s'élabora l'écriture minuscule caroline qui s'imposa à tout l'Occident et qui devint par la suite la minuscule d'imprimerie. Sous l'abbatiat de Maurdramne (772-781) fut rédigée à l'abbaye de Corbie, une Bible de sept écritures différentes dont la minuscule caroline.

Adalard de Corbie, cousin de Charlemagne fut abbé de Corbie de 781 à 826. Il fut l'un des Missi dominici de l'empereur et mena de front une carrière religieuse et une carrière diplomatique. Avec son frère Wala, il participa à la fondation de l'abbaye de Corvey en Saxe.

De 843 à 851, Paschase Radbert fut abbé de Corbie. Il fut l'auteur du premier traité théologique sur l'eucharistie, De corpore et sanguine Domini (Livre du corps et du sang du Seigneur), rédigé en 831 et présenté au roi Charles le Chauve, en 844.

En 881, les Vikings, mirent à sac et incendièrent l'abbaye de Corbie. L'abbé Francon décida alors de réagir. Il fit construire des remparts pour renforcer les défenses de l'abbaye et de l'agglomération voisine, ce fut là la naissance de la ville de Corbie. Francon et ses successeurs s'arrogèrent les pouvoirs, militaires et fiscaux créant ainsi une seigneurie banale. Ce fut la naissance de la féodalité[11].

Moyen Âge classique, naissance et mort de la commune

En 1124, l'abbé Robert accorda une charte communale à la ville Corbie. La Commune dura jusqu'en 1310. En 1184, la ville de Corbie fut assiégée par le comte de Flandre, Philippe d'Alsace, en guerre contre le roi de France, Philippe Auguste. La résistance de Corbie permit à Philippe Auguste de battre le comte de Flandre et de lui prendre le comté d'Amiens qu'il possédait. Philippe Auguste donna à Corbie de nouvelles libertés à l'encontre de l'abbé de Corbie qui s'y opposait. Mais parti en croisade en 1189, le roi fut accompagné par l'abbé Nicolas III qui lui arracha la suppression de ces « articles additionnels ». En 1191, l'abbé Nicolas III en lutte avec ses religieux eux-mêmes dut démissionner en 1191.

Le 27 juillet 1214 eut lieu la bataille de Bouvines opposant le roi de France Philippe Auguste à l'empereur d'Allemagne Othon et son allié Fernand, comte de Flandre. La participation des milices communales, dont celle de Corbie, à cette bataille permit à Philippe Auguste d'avoir la victoire. Le roi rendit à la commune de Corbie les libertés qui lui avaient été enlevées.

Au XIIIe siècle, le commerce de la guède ou waide était très actif en Picardie et fit la prospérité de Corbie. Les tourteaux de waide servaient à faire des décoctions qui donnaient une teinture bleue. Les marchands de Corbie achetaient de la laine de moutons venue d'Angleterre et confectionnaient des draps travaillés. Certains d'entre eux étaient des draps de luxe qui concurrencèrent ceux d'Amiens et d'Abbeville, vendus à Troyes aux foires de Champagne, ou à la foire du Lendit entre Paris et Saint-Denis. À Paris même, à la halle aux draps, des acheteurs étrangers venaient des bords de la Méditerranée acheter des draps de Corbie. Il existait également, à cette époque, à Corbie, une fabrique d'armes, de boucliers et de cottes de mailles. Un marché se déroulait dans la ville ainsi que deux foires (la foire de la Saint-Pierre, le 1er juillet et la foire de la Saint-Mathieu à la fin septembre) les marchandises étaient transportées par terre et par la Somme et l'Ancre.

En 1237, un traité de commerce réunissait les villes d'Amiens, de Corbie et de Nesle avec la ville de Londres. Les villes picardes vendaient à Londres et dans d'autres villes anglaises, du blé, du vin en gros, de la guède, des oignons et des aulx… Les marchands de ces villes pouvaient acheter en Angleterre toutes sortes de marchandises à l'exception des armes et des bestiaux. Ce traité fut appliqué jusqu'à la fin de la commune.

À partir de la deuxième moitié du XIIIe siècle, une crise économique interrompit le commerce des draps de luxe de Corbie. La commune s'appauvrit. En 1269, l'abbé Mouret, en accord avec le seigneur de Fouilloy, parvint à retirer à la commune de Corbie la propriété du faubourg de Fouilloy.

En 1310, la ville de Corbie criblée de dettes s'en remit au roi. Or, celui-ci étant devenu puissant, les milices communales ne lui étaient plus aussi utiles. Philippe IV le Bel, préféra soutenir l'abbé de Corbie plutôt que la commune. Celle-ci retomba ainsi sous la domination de l'abbé qui fit détruire les signes du pouvoir communal (les battants des cloches, le beffroi…). Les bourgeois durent désormais subir la rigueur de la puissance abbatiale.

Une période de prospérité économique pour la ville et son abbaye

La prospérité économique de Corbie et de l'abbaye reposait alors essentiellement sur l'agriculture, principalement la culture des céréales, de la waide, plante tinctoriale et d'oléagineux. Ces marchandises étaient consommées pour partie par le marché local mais surtout par les marchés étrangers. Le commerce se faisait par la voie fluviale et la voie maritime, Corbie étant le point le plus en amont de la navigation sur la Somme à cette époque. La waide était exportée vers l'Angleterre, les marchands d'Abbeville, d'Amiens et de Corbie possédaient en commun un magasins dans la Cité de Londres. En retour, étaient importées des laines anglaises nécessaires à l'industrie textile picarde. Les étoffes de Corbie étaient vendues aux foires de Champagne, les marchands d'Abbeville, Amiens et Corbie tenaient une halle en commun à Troyes, en 1237.

Au début du XIVe siècle, le blé venant de Corbie était transporté par voies fluviale et maritime jusqu'à Bruges, au début du XVe siècle jusqu'en Hollande. La fin du XVe siècle fut une période de déclin économique pour Corbie du fait de la rivalité franco-bourguignonne[12].

Bas Moyen Âge, Corbie entre France et Bourgogne

En 1348, la Peste noire sévit, à Corbie on agrandit le cimetière et l'abbé Hugues de Vers organisa des processions.

La défaite de Poitiers et la captivité du roi Jean le Bon plongèrent le royaume de France dans une crise politique majeure. En 1358, pendant la Grande Jacquerie et le soulèvement d'Étienne Marcel et de Charles le Mauvais, Le dauphin, (futur roi Charles V), lieutenant général du royaume, pendant la captivité de son père, quitta Paris en février pour échapper à la domination d'Étienne Marcel.

Dans ce contexte troublé, les bourgeois de Corbie reconstituèrent la commune et nommèrent Gilles de Blangy, capitaine de la ville. L'abbé Jean d'Arsy sans soutien prit la fuite. Le retour du dauphin à Paris, le 2 août 1358, permit à Jean d'Arcy de rentrer à Corbie, la commune fut de nouveau abolie et les bourgeois furent condamnés.

Au début du mois de septembre 1358, le dauphin fit arrêter, à Amiens, l'épouse de Jean de Picquigny et celle du vicomte de Poix partisans de Charles le Mauvais. Ces seigneurs demandèrent la libération de leurs épouses, la population s'y opposa et demanda du secours aux Parisiens révoltés. 400 d'entre eux arrivèrent à Amiens et participèrent à la prise du château de Boves et du château de Picquigny. Le dauphin qui était à Compiègne, craignant les conséquences néfastes de cette affaire, vint à Corbie avec des gens d'armes et demanda aux maire et échevins d'Amiens de venir le rencontrer mais ces derniers refusèrent et lui firent savoir qu'il pouvait venir lui-même à Amiens, mais sans être accompagné de ses gens d'armes, ce qui ne pouvait se faire[13].

En 1382 et 1392, le roi Charles VI se rendit à Corbie pour en inspecter les fortifications.

En 1422, Jean de Lancastre, régent du royaume de France au nom de son neveu, se rendit à Corbie pour présenter Henri VI proclamé roi de France conformément au Traité de Troyes de 1420.

En 1429, après la bataille de Patay, Corbie ouvrit ses portes au roi Charles VII.

En 1433, les pourparlers de Corbie aboutirent à la signature d'un traité entre le roi de France et le duc de Bourgogne. Le traité d'Arras de 1435 mettait fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons moyennant quoi, Corbie et les autres villes de la Somme furent données au duc de Bourgogne Philippe le Bon.

En 1470, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne se rendit à Corbie mais en 1475, la ville fut prise par Louis XI, roi de France.

Époque moderne

En 1492, Impériaux et Anglais s'emparèrent de Corbie, l'abbé Pierre d'Osterel dut se réfugier à Paris. La ville et son abbaye restèrent aux mains des Anglais pendant presque une année[14].

XVIe siècle, Corbie sous la menace espagnole

En 1501, Pierre Dottrel, abbé de Corbie, fit reconstruire l'église abbatiale Saint-Pierre, mais auparavant, il avait fait détruire l'ancienne église romane. Il la fit reconstruire dans un style ogival, mais il ne put faire élever que le chœur, une partie du bras et la flèche du transept, car ces travaux avaient été contrariés par la famine qui sévit en 1503 et 1504.

En 1506, les travaux reprirent mais à cette époque le gouverneur de Picardie avait imposé une garnison royale à Corbie.

De 1513 à 1516, après la venue du roi Louis XII, les fortifications de Corbie furent reprises. Elles furent par la suite adaptées à l'artillerie pour amplifier la puissance de tir des bastions et des demi-lunes par l'architecte Jean Errard de Bar-le-Duc.

À partir de 1516 par le Concordat de Bologne, le roi de France eut le pouvoir de nommer les abbés, c'était le système de la commende. L'abbé commendataire n'était plus obligé de résider dans son abbaye, il en percevait simplement les bénéfices. Il en fut ainsi pour l'abbaye de Corbie jusqu'à sa suppression en 1790.

En 1554, les Impériaux tentèrent sans succès de franchir la Somme à Corbie. Le duc de Vendôme l'empêcha. Une autre attaque des Impériaux eut lieu entre Corbie et les villages voisins de Daours et Vecquemont, où plus de 200 d'entre eux moururent, noyés dans la Somme.

En 1555, Henri II nomma à Corbie un gouverneur commandant la place forte, Charles de Belleforière. Son fils Ponthus de Bellforière devint, après lui, gouverneur de Corbie.

En 1558, le roi d'Espagne, voulut prendre Corbie, il en croyait la garnison peu nombreuse mais fut repoussé. La guerre se termina en 1559 par la paix du Cateau-Cambrésis.

  • 1557, Charles de Bourbon, cardinal de Lorraine, archevêque de Rouen, légat du pape en Avignon et évêque de Nevers, devint abbé commendataire de Corbie. Il cumula ses charges avec les bénéfices de plusieurs autres abbayes ce qui lui apporta des revenus considérables. Il exigea une contribution de guerre du diocèse d'Amiens de 20 000 livres dont 3 000 de l'abbaye. Il vendit à son profit le patrimoine d'Adalhard en Flandre. Enfin à la mort d'Henri III en 1589, bien que prisonnier à Blois, il fut proclamé roi de France par la Ligue sous le nom de Charles X. Il mourut dans sa prison en 1590.

En 1594, Henri IV fit son entrée à Corbie.

Le 11 mars 1597, la ville d'Amiens fut prise par les Espagnols. Son gouverneur, le comte de Saint-Pol, n'eut que le temps de fuir à Corbie pour ne pas être prisonnier. Corbie était alors en proie à la peste (1596-1597). Le roi Henri IV vint en personne superviser le siège d'Amiens.

Après six mois de siège, le 25 septembre 1597, les Espagnols capitulèrent. Il fut mis fin à cette guerre par la paix de Vervins le 2 mai 1598.

XVIIe siècle, Corbie prise par les Espagnols

Corbie au XVIIe siècle.

À la mort d'Henri IV (1610), la régente Marie de Médicis fit de son favori Concino Concini son principal ministre. Les princes du sang se liguèrent contre lui. Concini s'étant absenté d'Amiens donna le commandement à un certain Ruberpré qui fut aussi nommé gouverneur de Corbie. Les princes du sang décidèrent de prendre Amiens, en soudoyant Ruberpré qui accepta. Mais, le complot éventé, Ruberpré dut s'enfuir à Corbie qui devint alors la place d'armes des Princes contre Amiens.

Concini envoya des troupes contre eux et exigea un serment de fidélité des maires et des gouverneurs de Picardie puis il fit entourer Corbie de forts pour y empêcher l'intervention des Princes. Corbie fut occupée par les troupes royales, fidèles à Concini.

En 1636, les Espagnols prirent la ville le 15 août[15], ce qui provoqua l'inquiétude des Parisiens qui redoutaient que les 35 000 hommes du cardinal-infant don Fernando ne déferlassent sur leur ville. Louis XIII et Richelieu à la tête des armées firent le siège de Corbie qui fut reprise le 9 novembre[16] après un siège de deux mois.

Richelieu entré à Corbie le 19 novembre, la répression s'exerça contre ceux qu'on soupçonnait d'avoir collaboré (religieux arrêtés et remplacés, deux bourgeois pendus). Un gouverneur fut nommé, il dirigea complètement les affaires de la ville dépouillée de ses privilèges pendant plusieurs années. Enfin la clémence royale mit un terme aux punitions en mars 1638. Pendant cette période, plusieurs religieux de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, tels Mabillon et Dom Bonnefon, vinrent à Corbie y étudier. C'est en 1638 qu'ils prirent 400 manuscrits pour les emporter à Paris.

En 1659, la paix des Pyrénées mettant fin à la guerre franco-espagnole donnait l'Artois à la France. La frontière une fois repoussée plus loin vers le nord, l'importance stratégique de Corbie disparut. Son gouvernement militaire fut rattaché à Amiens. De 1669 à 1675 les remparts du XVIe siècle furent démolis et la garnison partit en 1675, le rôle militaire de Corbie était terminé. La reconstruction de la ville traîna en longueur et la vieille cité alla vers son déclin.

Un gouverneur nommé à la tête de la ville choisissait le prévôt et ses échevins, en 1652 il en était toujours ainsi. Des querelles surgirent entre l'abbé commendataire et les moines qui se vengeaient sur le corps municipal par des mesquineries. En 1670-1671 un concordat fut signé entre l'abbé Philippe de Savoie et les religieux sous l'arbitrage de la congrégation de Saint-Maur, mais au détriment des habitants de Corbie qui n'eurent plus de recettes pour l'entretien des voies publiques, de leur hôtel de ville et le paiement de leur personnel.

En 1662, les travaux reprirent à l'abbaye : les moines entreprirent des travaux dans le cloître mais à partir de 1680 ils en démolirent une partie.

XVIIIe siècle, reconstruction de l'abbaye

Carte Cassini, vers 1780.

De 1749 à 1758, se déroula la construction du mur actuel de l'Enclos. La reconstruction de l'église abbatiale ne reprit que sous l'impulsion de la congrégation de Saint-Maur et ne fut terminée qu'en 1775. Le Cardinal de Polignac se fit construire un palais abbatial de 1736 à 1743 à l'Ouest de la Grand-Place.

Cependant, après le départ de sa garnison la ville dépérissait, une grande partie de ses artisans et commerçants l'avait quittée. Les rues n'étaient plus entretenues, les ponts s'effondraient, les cours d'eau s'envasaient. Jusqu'à la Révolution, les habitants de Corbie furent en procès permanent avec l'abbé, jaloux de ses prérogatives et privilèges. Un dicton circulait alors : « qu'il pleuve ou qu'il vente, l'abbé de Corbie a rentes ».

Une constitution plus libérale fut octroyée aux habitants le 3 septembre 1759 leur permettant d'élire leurs représentants. À l'issue de l'élection qui eut lieu le 21 septembre 1759, le conseil de ville prêta serment devant le représentant du bailli d'Amiens. En 1761 cependant ce droit leur fut enlevé par lettre de cachet. Les habitants de Corbie se plaignirent, le notaire Bron fut leur défenseur contre l'abbaye.

Enfin, une nouvelle constitution fut accordée aux habitants, par ordonnance royale du 1er avril 1779. Mais cette constitution ne les mettait pas hors de la tutelle de l'abbé qui en définitive nommait, sur une liste élue par l'Assemblée des habitants, ceux qui présideraient au gouvernement de Corbie.

Époque contemporaine

Révolution française, suppression de l'abbaye

Avec la réorganisation administrative de la France et la création du département de la Somme, la ville de Corbie devint une commune et un chef-lieu de canton dépendant, à l'époque, du district d'Amiens.

Le 12 juillet 1790, l'Assemblée nationale adopta la Constitution civile du clergé qui réorganisait en profondeur l'Église de France. Elle supprima les ordres monastiques et toutes les abbayes et prieurés. De ce fait, l'abbaye de Corbie ferma ses portes, en août 1790, ses biens, déclarés bien national, furent mis en vente par adjudication. Les manuscrits de l'abbaye furent apportés à Amiens.

L'Église constitutionnelle n'était plus composée que du clergé séculier ; évêques et curés, rémunérés par l'État, devaient désormais être élus et prêter serment de fidélité à la constitution. La ville de Corbie comprenait, en 1789, cinq paroisses : Saint-Albin, Saint-Éloi, Saint-Etienne, Saint-Jean-l’Évangéliste et Saint-Thomas. En 1791, ces cinq paroisses fusionnèrent en une seule, dont l'ancienne église abbatiale Saint-Pierre devint l'église paroissiale. François Leulier, curé de la paroisse Saint-Albin fut élu, le 13 septembre 1791, curé de la paroisse Saint-Pierre et prêta serment. Jean-Louis Debart, curé de La Neuville prêta serment le 6 février 1791[17].

En 1815, Corbie fut occupée par les armées des puissances coalisées qui entrèrent dans la ville par la porte d'Ancre. Le quartier de La Neuville où séjournèrent les Cosaques fut appelé « Moscou ».

Arrivée du chemin de fer et essor de l'industrie à Corbie, au XIXe siècle

La gare vers 1900.

C'est dans le premier quart du XIXe siècle, que l'industrialisation de Corbie prit son envol. En 1827, la ville comptait, une fabrique de laine anglaise, trois teintureries et une filature de coton en construction[18]. En 1846, Corbie fut desservie par le chemin de fer. La gare de Corbie, située sur la ligne Paris-Lille, fut ouverte, ce qui permit l'essor de l'industrie textile locale.

Guerre de 1870, Corbie cernée par les combats

Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, la ville de Corbie fut cernée par les combat : le 27 novembre 1870, se déroula la Bataille de Villers-Bretonneux et les combats de Gentelles et Cachy qui tournèrent au désavantage des Français. Le général Farre, commandant de l'Armée du Nord, ordonna le repli des batteries d'artillerie sur Corbie et la retraite des troupes françaises vers Arras, abandonnant Amiens aux Prussiens.

Le général Faidherbe nouveau commandant de l'Armée du Nord séjourna à Corbie où il établit son quartier général pendant la bataille de l'Hallue du 15 au 24 décembre.

Du 2 janvier jusque fin mars 1871, la ville fut occupée par l'armée prussienne et subit de lourdes réquisitions en argent, en grains et fourrages, en logement militaire, en hébergement de chevaux et en dommages divers. Il en coûta aux Corbéens : 155 385 francs-or. Le 5 août, les plans pour l’érection d'un monument aux morts dans le cimetière furent adoptés par le conseil municipal[19].

Le 22 octobre 1871, fut inauguré, dans le cimetière communal, situé alors non-loin de la gare, le monument commémoratif à l'Armée du Nord.

Belle Époque, l'industrie domine l'économie corbéenne

A la fin du XIXe siècle, Corbie comptait une vingtaine d'usines employant près de 3 000 ouvriers. C'est l'industrie textile qui se taillait la part du lion : filatures de laine et de coton, fabrique de mèches à lampes, fabrique de tissu des Pyrénées, fabrique de Jersey... auxquelles s'ajoutaient, une fabrique de chaussures, deux briqueteries, une distillerie d'alcool, deux moulins à farine[20]. De 1898 à 1904, la société Marot-Gardon fabriqua à Corbie des tricycles et des quadricycles à moteur (les voiturettes)[21].

En 1899, le téléphone était arrivé à Corbie.

En septembre 1901, un médecin corbéen fonda le cercle dom Grenier affilié au Sillon de Marc Sangnier, mouvement politique catholique et social. En 1904, un institut populaire fut inauguré par Maurice Blottière, industriel corbéen[22].

Première Guerre mondiale, Corbie base arrière britannique

Trois blessés allemands à la gare de Corbie en 1915 (Archives municipales de Toulouse).

Pendant la Grande Guerre, Corbie fut occupée par les troupes allemandes de la fin août au début septembre 1914.

De la fin 1914 à mars 1918, elle fut une ville de l'arrière à proximité du front. Principal centre de stationnement pour l'armée britannique, la ville possédait plusieurs hôpitaux militaires.

En mars-avril 1918, pendant la dernière grande offensive allemande, la ville subit de violents bombardements qui détruisirent de nombreux immeubles dont l'hôpital et l'abbatiale.

Entre-deux-guerres, reconstruction de Corbie

La ville fut reconstruite pendant l'entre-deux-guerres, notamment l'abbatiale, l'ancienne collégiale Saint-Etienne, l'hôpital et une partie du centre ville détruit en 1918 lors de l'avancée allemande.

En 1935, aux élections municipales les Corbéens élurent une majorité de conseillers municipaux de Front populaire, le communiste Léon Lemaire devint maire et conseiller général du canton de Corbie, en 1937.

Seconde Guerre mondiale, Corbie bombardée

Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la Bataille de France, Corbie fut sur la ligne de front. Du 20 mai au 6 juin 1940, le 2e Corps d'armée français tenta de résister aux assauts de la 1re Panzerdivision allemande sur la Somme entre Corbie, Fouilloy et Fouilloy. Après la défaite des armées française, s'en suivirent quatre longues années d'occupation.

En 1944, quelques semaines avant la Libération, le bombardement par la Royal Air Force d'un train de munitions en gare de Corbie occasionna des pertes humaines et matérielles importantes pour les Allemands, des explosions de munitions se faisant entendre jusque dans la nuit. Il fit deux victimes civiles parmi les Corbéens, une femme et un garçon de trois ans. Quelques jours avant l'arrivée des armées alliées, la population put voir les soldats allemands qui refluaient vers le nord, sur les routes de campagne.

La Libération : le 31 août 1944, les ponts de Rome et de l'écluse furent déminés par les FFI. S'il n'y eut pas de combat dans Corbie, quelques échauffourées occasionnèrent la mort de plusieurs personnes, ainsi, Camille Roland, directeur des usines B.V.R. et responsable de la Résistance locale fut abattu par une automitrailleuse allemande. La Libération fit trois autres victimes dans Corbie[23].

Le 14 juin 1945, des chasseurs découvrirent sur le territoire de la commune de Bertangles, à proximité d'un ancien terrain d'aviation, les dépouilles de Résistants assassinés par les Allemands le 31 août 1944, parmi eux se trouvait le Corbéen André Foucart, membre des FTP, arrêté le 3 août 1944 et incarcéré à la citadelle d'Amiens[24].

Fin du XXe siècle, Corbie subit la désindustrialisation

Depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'aux années 1980, la ville de Corbie connut une grande activité industrielle autour de la bonneterie surtout, des industries mécaniques (tricycles, quadricycles à moteur et voiturettes, machines-outils), de la métallurgie, de la chimie... Victime de la mondialisation, cette activité industrielle a presque totalement disparu dans les années 2000[21].

Début du XXIe siècle, destruction des traces du passé de Corbie

En mars 2017, les bâtiments de ce qui fut l'usine B.V.R. (Blais-Mousseron, Villeminot et Rondeau), fleuron de l'industrie corbéenne de 1882 à 2011, furent totalement démolis effaçant du paysage urbain une page du passé de la ville et de ses habitants. Pas un seul vestige n'a été conservé par les démolisseurs peu sensibles à la sauvegarde de la mémoire collective des Corbéens.

En juillet 2019, lors des travaux de construction d'un réseau de chaleur, des bases de murs de bâtiments de l'ancienne abbaye furent détruits délibérément, les autorités plaidant à posteriori l'ignorance, argument peu crédible pour justifier la négligence[25].

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Corbie[26]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 23 à 40 communes.

Intercommunalité

La commune est le siège de la communauté de communes du Val de Somme, créée fin 1993 sous le nom de communauté de communes de Corbie et Villers-Bretonneux.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs[27]
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1947 Léon Lemaire PCF Brasseur
Conseiller général de Corbie (1937 → 1940 puis 1945 → 1949)
octobre 1947 mai 1953 Gaëtan Damoye Socialiste Représentant de commerce
mai 1953 mars 1959 Jean Truquin SFIO Industriel
mars 1959 mars 1965 Gustave Poingt Socialiste Chimiste
mars 1965 mars 1989 Jean Truquin[Note 3] PS Artisan dans la confection
mars 1989 En cours
(au 6 novembre 2017)
Alain Babaut UDI-NC Kinésithérapeute
Président de la CC du Val de Somme (1994 → )
Réélu pour le mandat 2014-2020 [29]
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].

En 2021, la commune comptait 6 177 habitants[Note 4], en diminution de 1,84 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 9361 9132 2182 2902 5162 6352 7453 0282 971
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 0863 1963 3463 6434 1014 3394 5944 7824 299
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 1334 4244 4084 0624 6434 8254 5544 0904 224
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
4 6575 2615 4666 1766 1526 3176 3446 3426 290
2017 2021 - - - - - - -
6 2836 177-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,4 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 47,4 % d'hommes (0 à 14 ans = 20,5 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 21 %, 45 à 59 ans = 20,7 %, plus de 60 ans = 17,8 %) ;
  • 52,6 % de femmes (0 à 14 ans = 16,1 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 18,9 %, 45 à 59 ans = 20 %, plus de 60 ans = 26,6 %).
Pyramide des âges à Corbie en 2007 en pourcentage[33]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90  ans ou +
2,4 
6,9 
75 à 89 ans
12,5 
10,5 
60 à 74 ans
11,7 
20,7 
45 à 59 ans
20,0 
21,0 
30 à 44 ans
18,9 
19,9 
15 à 29 ans
18,3 
20,5 
0 à 14 ans
16,1 
Pyramide des âges du département de la Somme en 2007 en pourcentage[34]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90  ans ou +
1,0 
5,9 
75 à 89 ans
9,1 
12,1 
60 à 74 ans
13,3 
20,6 
45 à 59 ans
20,0 
21,0 
30 à 44 ans
19,8 
20,6 
15 à 29 ans
19,3 
19,5 
0 à 14 ans
17,5 

Manifestations culturelles et festivités

Depuis 1992, chaque année, fin juin, se déroule la Fête dans la rue qui offre, gratuitement, au public le plus large, des spectacles musicaux et théâtraux, des jeux et animations, des expositions… Un marché du terroir, une réderie[Note 5], des promenades en calèche sont également proposées.

Sports

  • Baby sport
  • Billard
  • Course à pied
  • Football
  • Gymnastique
  • Handball
  • Hockey subaquatique
  • Jeu de boules picardes
  • Karaté
  • Marche nordique
  • Nage avec palmes
  • Natation
  • Marche nordique
  • Pétanque
  • Tir à l'arc
  • V.T.T. etc.

Loisirs

Voir l’image vierge
Localisation des communes jumelées en Europe.
  • Pêche à la ligne
  • Colombophilie
  • Philatélie et cartophilie
  • Jeux traditionnels picards etc.

Jumelages

Jumelage : Corbie est jumelée avec les villes suivantes :

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Abbatiale Saint-Pierre

L'abbatiale, dont le transept et le chœur, parties les plus anciennes furent démolis en 1816. Logo monument historique Classé MH (1919).

Portail d'honneur de l'abbaye

Il date de 1750, tout le monde, à Corbie, l'appelle « le porche ». Logo monument historique Classé MH (1907). Un massif portail en arc en plein cintre, encadré de chaque côté par deux colonnes et surmonté de deux statues représentant la foi et la charité. Décapitées en 1918 par des soldats anglais, elles ont été restaurées à la fin du XXe siècle. Au centre figure le blason sculpté de l'abbaye.

Modèle:Message galerie

Ancienne collégiale Saint-Étienne

Le portail roman de la collégiale Saint-Étienne aujourd'hui déaffectée est classé Monument historique Logo monument historique Classé MH (1846). Sainte Colette y vécut quatre ans recluse.

Église Notre-Dame de l'Assomption de La Neuville

Construite au XVIe siècle, remarquable pour son tympan sculpté. Logo monument historique Classé MH (1895).

Chapelle Sainte-Colette

Datant du XXe siècle, située rue Faidherbe, dans le centre ville, adossée à la maison natale (reconstruite) de sainte Colette, née à Corbie, en 1381.

Statue monumentale de Sainte-Colette

Elle est en bronze, située à la sortie de la ville à la jonction de la route de Bray-sur-Somme et de celle de Bonnay. C'est l'œuvre d'Albert Roze.

Le Tabor

Vestige des fortifications de la ville.

Hôtel de ville

Construit en brique, le bâtiment est facilement identifiable par ses tourelles couvertes d'ardoise. C'est l'ancien château du baron Oswald Caix de Saint-Aymour construit sur les plans de l'architecte amiénois Charles Joseph Pinsard au XIXe siècle.

Il a été rénové complètement en 2013 ainsi que le jardin public qui l'entoure.

Modèle:Message galerie

Musée

Créé en 1980 et géré par l'Association Les Amis du Vieux Corbie[36]. Six salles sont consacrées à l'histoire et aux vestiges lapidaires de l'abbaye, au siège de Corbie (plans, gravures, boulets de canons, balles d'arquebuse...), à Colette de Corbie, réformatrice de l'ordre des clarisses et à l'aviateur Eugène Lefebvre.

Monuments aux morts

Guerre de 1870

La ville de Corbie a érigé, le 22 octobre 1871, un monument à l'Armée du Nord 1870-1871, en forme d'obélisque, dans le cimetière communal. Ce monument fut déplacé dans le nouveau cimetière communal au début du XXe siècle.

Sur le socle, figurent les noms d'officiers, sous-officiers, soldats, marins des 91e et 43e Régiments de ligne et d'autres unités. Il est également fait mention de neuf militaires inconnus.

Le monument est très dégradé, les inscriptions sont difficilement lisibles voire effacées par endroits. L'urne sculptée qui le surmontait à l'origine a disparu. Le monument est entouré de quatre tombes, l'une contient les dépouilles de deux soldats prussiens, chacune des trois autres la dépouille d'un soldat français.

Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de la Guerre 1914-1918 est l’œuvre d'Albert Roze. Il est ornementé par la statue d'une jeune veuve et d'un enfant tenant un bouquet et regardant un casque (dans une tranchée ou dans une tombe ?). Il a été déplacé à l'occasion de la constitution d'un parvis devant l'hôtel de ville, et reporté sur le côté de ce parvis, dégageant la vue sur la façade de l'hôtel de ville.

Cimetières militaires britanniques

  • Communal cemetery
  • Communal cemetery extension
  • La Neuville british cemetery

Modèle:Message galerie

Point de vue Sainte-Colette

Situé à la sortie de Corbie, sur la route de Bray-sur-Somme, il offre un beau panorama sur la vallée de la Somme et les Etangs de La Barette.

Etangs de La Barette

Corbie dans la littérature

Le Psautier de Corbie

Le Psautier de Corbie est un manuscrit enluminé du IXe siècle, réalisé à l'abbaye de Corbie et conservé à la Bibliothèque Louis-Aragon d'Amiens.

Romans

C'est à Corbie, dans la demeure historique « La Marguillerie », qu'habite Michel Thérais, le héros de Georges Bayard, dont les aventures sont éditées dans la Bibliothèque verte. Romans ayant pour cadre Corbie :

  • Michel mène l'enquête (1958),
  • Michel poursuit des ombres (1960),
  • Michel et la voiture fantôme (1971),
  • Michel et la super maquette (1978),
  • le premier chapitre de Michel et les routiers (1960), se déroule également à Corbie.

Un roman historique retrace l'épisode du siège de Corbie :

Contes et légendes

La tradition orale a gardé plusieurs histoires ou légendes concernant Corbie :

  • Le Géant de Corbie ;
  • La Légende des Corbeaux ;
  • Le Musicien qui rencontra le loup ;
  • Les Reliques de saint Gentien ;
  • Le Feu Ribier[37], etc.

Equipements culturels

Centre Adalhard

Rosie Short, la musicienne et chanteuse des Churchfitters, sur scène à Corbie en mars 2011.

La salle de théâtre et de concerts Les Docks propose désormais une programmation intéressante pour une localité de cette taille[38]. C'est ainsi par exemple que les groupes Churchfitters[39] (musique irlandaise) et Amuséon[40] animèrent la soirée de Saint-Patrick (le Saint Patrick's Day) le 17 avril 2011.

Centre d'accueil et d'animation

Situé en plein centre de Corbie à l'angle de la place de la République et de la rue Jean et Marcelin Truquin, le Centre d'accueil et d'animation abrite, les services culturels de la ville de Corbie, l'Office de tourisme de Corbie-Bocage-Trois vallées et une salle pour les expositions (peintures, sculptures, photos, artisanat, environnement etc.)

Médiathèque

Inaugurée en 2011, la Médiathèque du Val de Somme est l'œuvre du cabinet d'architectes lillois Béal et Blanckaert. Elle est située dans l'Enclos, non loin de la piscine Calypso. Outre le prêt d'ouvrages « papier » et audiovisuels, la médiathèque propose des animations ou des expositions tout au long de l'année.

Ensemble musical de Corbie

L'ensemble musical de Corbie (EMC) est une association régie par la loi 1901. EMC se compose d'un orchestre et d'une école de musique[41].

L'orchestre
Fichier:Ensemble musical de Corbie - Concert de Sainte Cécile 2010.JPG
Ensemble musical de Corbie lors du concert annuel de la sainte Cécile en 2010.

Il est issu de la Société philharmonique corbéenne qui avait été fondée par le baron de Caix de Saint-Aymour, maire de Corbie, en 1856.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1944, avec une douzaine de musiciens seulement, l'harmonie reprit vigueur sous l'impulsion de la municipalité, d’Émile Lecomte et de Louis Proux.

En 1987, la Société philharmonique corbéenne est devenue l'Ensemble musical de Corbie. L'orchestre réunit aujourd'hui environ 70 musiciens bénévoles.

L'école de musique

Elle dispense des cours de formation musicale, de chant et d'instruments (cordes, bois, cuivres, percussions).

Groupe de percussions industrielles

Le groupe Bidon est un groupe de percussions industrielles musicales qui rassemble entre quarante et cinquante musiciens. Il a acquis une renommée internationale qui lui a permis d'être choisi par Yves Pépin, metteur en scène des spectacles de l'exposition universelle de Lisbonne et de participer aux spectacles d'ouverture et de Clôture de la Coupe du monde de football les 10 juin et 12 juillet 1998[42]. Le groupe a fêté ses 25 ans d'existence en septembre 2013[43].

Les Amis du Vieux Corbie

Les Amis du Vieux Corbie est une société savante créée en 1962 à l'occasion du treizième centenaire de la fondation de l'abbaye. Les Amis du Vieux Corbie publient des ouvrages sur l'histoire de Corbie, organisent des expositions et des conférences. Depuis 1980, ils gèrent et animent le musée qu'ils ont créé.

Odonymie

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de la ville de Corbie

Ces armes ont été adoptées le 2 septembre 1970 par le conseil municipal mais elles étaient déjà en usage auparavant, elles figurent, sur une pierre sculptée sur la façade de l'hôtel de ville, au-dessus de la porte d'entrée, depuis 1928[Note 7]. Elles reprennent celles de l'ancienne abbaye.

Blasonnement :

  • D'or à deux clés de gueules en sautoir au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[44]-[45]-[46].

Devise :

  • « Urbs aurea altera Roma » (la cité d'or, l'autre Rome).

Ornements extérieurs :

Croix de guerre 1914-1918 avec palme
Croix de guerre 1914-1918 avec palme
  • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 28 octobre 1920 : « Située dans la zone de combats en 1918 a été l'objet de fréquents bombardements, qui l'ont en grande partie détruite, par ses pertes et la fière attitude de sa population sous les obus et dans les épreuves a bien mérité du pays[44]. »
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze
  • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. Citation à l'ordre de la brigade du 11 novembre 1948 : « Théâtre de violents combats qui opposèrent le groupe de reconnaissance du 2e C.A. à la 1ère Panzer Division allemande du 20 mai au 6 juin 1940, la ville de Corbie a ensuite supporté vaillamment les souffrances de l'Occupation. Douze de ses enfants ont été déportés et trois fusillés par les Allemands. Sa vaillante population a, malgré ses pertes et les dégâts importants provoqués par de nombreux bombardements, conservé intacte sa foi dans les destinées de la Patrie[47]. »

Blason des anciens abbés-comtes de Corbie

Les armes des anciens abbés-comtes de Corbie se blasonnent ainsi :

« D'or, à la crosse épiscopale d'azur, accostée de deux clefs adossées de gueules ; au corbeau de sable brochant en pointe ».

Pour approfondir

Bibliographie

  • Les Amis du Vieux Corbie, Les Monuments anciens de Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, Corbie, 1994.
  • Les Amis du Vieux Corbie, Le siège de Corbie – 1636 – d’Antoine Deville, traduction du latin en français du récit d’Antoine de Ville, ingénieur du roi, qui dirigea les travaux de circonvallation en 1636, Les amis du Vieux Corbie, Corbie, 1994.
  • Les Amis du Vieux Corbie, Corbie à l’heure prussienne (1870-1871), extrait du registre des délibérations (1862-1876) conservé dans le service d’archives de la ville de Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, Corbie, 2001.
  • Albert Bécard et Jacques Lejosne (sous la direction de) La Libération de la Somme 1944-2014 70e anniversaire, Amiens, Centre de mémoire - Somme - Résistance et Déportation, 2014 (ISBN en cours[à vérifier : isbn invalide])
  • M. Bouthors, Notice historique sur la commune de Corbie, in Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, Amiens, Ledien Fils, 1899. [lire en ligne]
  • Roger Caron, Corbie en Picardie : de la fondation de l'abbaye à l'instauration de la commune et l'adoption de la réforme de Cluny, Amiens, Corps Puce, , 239 p. (ISBN 2-907525-70-0).
  • Roger Caron et Madeleine Marleux, Trois cent cinquantième anniversaire du siège de Corbie, Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, .
  • Le Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, 1911, réédition Res Universis, Paris, 1993 (ISBN 2 - 87 760 - 989 - 8).
  • Marie-Christine et Michel Damagnez, Eugène Lefèbvre, premier pilote victime de l'aviation, Grandvilliers (Oise), 2006, Éditions Delattre (ISBN 2 - 915 907 - 22 - 6).
  • François-Irénée Darsy, Notices historiques sur la ville et l'abbaye de Corbie, Amiens, Caillaux, 1870
  • René Debrie, Toponymie de Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, Corbie, 1997.
  • René Debrie, Dictionnaire des noms de famille de Corbie [Dic Am 9]
  • Abbé Paul Decagny, Bray-sur-Somme et ses environs, Le Livre d’histoire-Lorisse, Paris, 1990 (ISBN 2 - 87 760 - 446 - 2) réédition partielle de Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, Amiens, Société des Antiquaires de Picardie, 1865.
  • Anne Duménil et Philippe Nivet (sous la direction de) Les Reconstructions en Picardie, Encrage Édition, Amiens, 2003 (ISBN 2-911576-39-X).
  • Dom Grenier, Histoire de la ville et du comté de Corbie (des origines à 1400), Paris, Picard fils et Cie, 1910.
  • Hector Josse, Corbie, notice historique in Annuaire départemental de la Somme, 1888-1895
  • Abbé Édouard Jumel, Monographie de Corbie, Amiens, Yvert et Tellier, 1904 - réédition : Corbie, Histoire et archéologie, La Vague verte, Inval-Boiron, 2009 (ISBN 978 - 2 - 35 637 - 019 - 8).
  • René Ossart, Les Activités industrielles de Corbie aux XIXe et XXe siècles, Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, .
  • René Ossart, Corbie - La Neuville - Un quartier, un cœur, une vie, Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, août 2012.
  • Abbé Henri Peltier, « Corbie, ville frontière » in Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie tome 19, 1941 (p. 102-122).
  • Daniel Pillon et Catherine Roussel, Mémoire de pierre, mémoire des hommes du canton de Corbie, Association « Villers-Bretonneux Mémoire », Villers-Bretonneux, 2010 (ISBN 2 - 9 525 411 - 6 - 7).
  • Cardinal de Richelieu, Mémoires tome XIV (1636), L’Année de Corbie, éditions Paléo, Clermont-Ferrand, 2007 (ISBN 2-84909-241-X).
  • Albert Wamain, Une Visite au monastère de Corbie au XVIIe siècle, Les Amis du Vieux Corbie, Corbie.
  • Albert Wamain, Héros oubliés, épisodes et notes biographiques relatives au siège de Corbie 1636, Les Amis du Vieux Corbie, Corbie, 1994.
  • Ouvrage collectif, Corbie, abbaye royale, volume du XIIIe Centenaire, 1963, notamment le chapitre XXVII : "L'héraldique des abbés-comtes de Corbie", pages 413 à 442, Facultés catholiques de Lille, 1962.
  • « Le siège de Corbie », in revue En Somme, histoire, nature, arts, civilisation, no 38, octobre 2010, p. 35 à 38.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Hypothèse très peu vraisemblable
  2. La présence de corbeaux sur certains blasons semble apporter foi à cette hypothèse mais reste peu probable
  3. Un buste en bronze de Jean Truquin, ancien maire de Corbie, se trouve sur la place de l'église Saint-Etienne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Nom donné en Picardie à une brocante en plein air, vide-grenier
  6. a b c d e et f maire de la ville de Corbie - voir la liste des maires au paragraphe administration
  7. Le monument à l'Armée du Nord, érigé par la ville de Corbie dans le cimetière communal, le 22 octobre 1871 porte, quant à lui, d'autres armoiries sculptées

Références

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  5. Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoter par Alcius Ledieu, 1911, réédition Res Universis, Paris, 1993
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  7. a et b Caron 1994, p. 15.
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  46. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=2338
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