Constantin Gravier de Vergennes

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Constantin Gravier de Vergennes
Fonction
Ambassadeur de France en Allemagne
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Gravier de Vergennes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Blason

Constantin Gravier, comte de Vergennes et de Toulongeon, baron d'Uchon, né le à Constantinople, mort le à Sablonville, est un général et diplomate français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Il fait partie de la famille Gravier de Vergennes, originaire de Bourgogne, qui donna des diplomates à la France et qui a été admise aux honneurs de la Cour. Il est né du ministre Charles Gravier de Vergennes (1719-1787) et d'Anne Duvivier (1730-1798). Il a un frère Louis-Charles-Joseph Gravier de Vergennes (1765-1821). Son oncle est le diplomate et marquis Jean Gravier de Vergennes.

Il épouse en premières noces, à Versailles, mariage paraphé par Louis XVI et la famille royale en , avec Louise-Jeanne-Marie-Catherine de Lentilhac de Sédières (1762-1788), de noblesse créole née à Saint-Domingue. Il épouse le , en secondes noces, Claire-Philippine-Caroline de Reculot de Poligny (1786-1864). De ses deux unions sont nés quatre enfants dont aucun ne lui survécut.

Carrière[modifier | modifier le code]

Sous Louis XVI[modifier | modifier le code]

Il entre dans la Maison du roi comme enseigne aux gardes françaises le et est fait sous-lieutenant en , lors de son premier mariage.

Le , il est capitaine-colonel des Gardes de la porte ; il dirige quatre lieutenants et cinquante gardes.

Il obtient une commission de mestre de camp le , puis il devient commandant en second du régiment Dauphin Dragons le .

Le , il est nommé ministre plénipotentiaire auprès de Clément Wenceslas de Saxe.

Révolution française[modifier | modifier le code]

Fin 1791, toujours en poste en Allemagne, il est rappelé en France où l'on connaît son opinion farouchement royaliste qu'il ne dissimule pas, mais refuse de rentrer en France

En 1792, dans l'armée des Princes, il fait partie de la Maison du roi. Il est le créateur de l'éphémère Institution de Saint-Louis, corps d'élite peu nombreux qui compte la compagnie de Saint-Louis de la Garde de la Porte qu'il commande aussi. Il fit le coup de feu toute l'année contre les révolutionnaires jusqu'à dissolution de son unité le . Avec sa mère Anne Duvivier et son frère Louis-Charles-Joseph Gravier de Vergennes, il gage pour 300 000 livres de diamant pour aider le comte d'Artois et le comte de Provence, frères de Louis XVI émigrés à Coblence eux aussi.

Il se fixe en Hollande de 1793 à 1795, mais l'approche des troupes françaises du général Charles Pichegru le chasse. Il échappe à la capture en fuyant à pieds sur 30 km par le Zuiderzee gelé. De 1795 à , fixé à Hambourg, il reçoit la croix de Saint-Louis en .

Consulat et Premier Empire[modifier | modifier le code]

En , après l'amnistie accordée par le premier consul Napoléon Bonaparte, il rentre en France. Ses biens ayant été vendus comme biens nationaux, il est sans le sou.

Pour subsister, il entre aux Eaux et Forêts. Il devient inspecteur général des Eaux et Forêts en 1807 et fut en poste en 1813 à Brême, département des Bouches-du-Weser[2].

Restauration[modifier | modifier le code]

Le , il redevient capitaine-colonel des Gardes de la Porte, puis il est promu maréchal de camp le .

Fuyant le retour de Napoléon Ier, il accompagne Louis XVIII à Béthune le .

En , durant la première semaine du retour de Louis XVIII au pouvoir, il reçoit la Légion d'honneur.

Le , la Garde de la Porte est abolie. Il reçoit pour lui et sa postérité la garde du drapeau de l'unité des mains du roi. Il est mis en disponibilité.

À la suite de la chute du roi Charles X, il est mis en retraite le et perçoit une indemnité d'un peu plus de 18 000 francs pour prix de ses biens confisqués durant la Révolution.

Il meurt le à Sablonville et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (27e division).

Décorations[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Paul Montarlot, Les émigrés de Saône-et-Loire, première partie (suite), Mémoires de la Société éduenne, tome XLIV. Imprimerie L. Taverne et Ch. Chandioux, Autun 1923, pages 168 à 170.
  • Précision complémentaire, même auteur, même titre et même imprimeur mais en publication indépendante de 1922 - Bibliothèque nationale de France (catalogue général) - notice bibliographique, notice n°: FRBNF30968307.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Raymond Lefebvre et al., Les Eaux et Forêts : du XIIe au XXe siècle, Paris, CNRS, coll. « Histoire de l'administration française », , 767 p., p. 352

Liens externes[modifier | modifier le code]