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Constant II Héraclius

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Constant II Héraclius
Empereur byzantin
Image illustrative de l’article Constant II Héraclius
Solidus à l'effigie de Constant II.
Règne
-
(27 ans)
Période Héraclides
Précédé par Héraclonas
Constantin III Héraclius
Suivi de Constantin IV
Biographie
Nom de naissance Flavius Constantius Augustus
Naissance
Décès (à 37 ans)
Père Constantin III
Mère Gregoria Anastasia
Épouse Fausta
Descendance Constantin IV
Heraclius
Tibère
L'Empire byzantin en 650.

Constant II Héraclius (en latin : Flavius Heraclius Constantius Augustus, en grec : Κώνστας Βʹ), né le et mort le à Syracuse, en Sicile, fils de Constantin III et de Gregoria Anastasia, est un empereur byzantin de 641 à 668.

Les sources

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Le règne de Constant II se déroule dans une période de bouleversements profonds pour l’Empire byzantin, marquée par la perte de l’Égypte, la fragmentation des provinces orientales, la réorganisation militaire en Asie Mineure et le repli stratégique en Méditerranée centrale. Cette époque est également caractérisée par une rareté relative des sources historiques contemporaines, phénomène qui rend difficile une reconstruction continue et précise de la politique impériale.

La Chronique de Théophane le Confesseur, rédigée au début du IXe siècle, demeure la principale source narrative pour appréhender les événements du règne de Constant II. Bien que postérieure de plus d’un siècle, elle s’appuie sur des matériaux aujourd’hui disparus, notamment la Chronique de Théophile d'Édesse et d’autres annales intermédiaires non identifiées [1]. Son récit est cependant teinté d’une lecture moralisatrice, parfois hostile à Constant II, en particulier sur sa politique religieuse et son transfert de résidence à Syracuse, perçu comme un abandon de Constantinople [2].

D’autres sources byzantines de la période iconoclaste, telles que le Breviarium du patriarche Nicéphore, apportent des éléments plus concis et relativement plus neutres sur le règne, bien qu’elles s’arrêtent souvent à une vue générale des événements. Georges le Moine, dans sa chronique ultérieure, reprend et amalgame les récits de ses prédécesseurs, sans toujours permettre de trancher sur les événements critiques comme l’usurpation de Mezezius ou la mort de Constant II [3].

Les sources extérieures à l’Empire sont particulièrement utiles pour compléter le tableau. Le Liber Pontificalis fournit un éclairage précieux sur les relations entre Constant II et la papauté, notamment l’arrestation de Martin Ier, les tensions avec Vitalien, et la question de l’auto-céphalie de Ravenne[4]. Le récit de la Vie grecque de Martin Ier et les lettres de Maxime le Confesseur permettent également d’aborder la controverse du monothélisme dans une perspective doctrinale et politique.

Les chroniqueurs arabes, comme Al-Tabari et Al-Baladhuri, bien que postérieurs, évoquent les grandes étapes des conquêtes musulmanes et permettent de reconstruire la chronologie des campagnes militaires, même si leur attention reste concentrée sur les succès arabes et la diplomatie du califat [5]. À cela s’ajoutent les chroniques maronites et arméniennes (Ghévond), qui proposent des vues alternatives sur la situation au Levant, en Arménie et en Anatolie orientale [6].

Sur un sujet encore plus obscur comme la situation dans les Balkans, les historiens doivent s'appuyer sur des textes parfois bien postérieurs aux événements comme la Chronique de Monemvasia ou des textes religieux dont la fiabilité est sujette à caution, comme les Miracles de Saint Demetrios.

Enfin, les sources numismatiques, longtemps négligées, sont devenues des instruments d’analyse majeurs pour comprendre la communication impériale et l’évolution administrative du règne. Les études de David Woods, Marcus Phillips et Salvatore Cosentino ont mis en évidence l’importance des frappes provinciales (Alexandrie, Chypre, Ravenne) et leur rôle dans la transmission d’un message idéologique, notamment dans le contexte des conquêtes et des réformes militaires [7] ; [8] ; [9].

Début du règne : la régence

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Constant II, né sous le nom d'Hérakleios Konstantinos, est le fils aîné de l'empereur Constantin III et de son épouse Grégoria, petite-fille de l'empereur Héraclius [10],[11]. Sa naissance en 630 intervient dans un contexte dynastique fragile, marqué par la vieillesse d'Héraclius et les tensions entre les différentes branches de la famille impériale. À la mort d'Héraclius en février 641, l'Empire est confié conjointement à Constantin III et à son demi-frère Héraclonas, fils d'Héraclius et de sa nièce et seconde épouse, Martina. Cependant, cette co-régence tourne rapidement à l'affrontement. Constantin III meurt dès avril 641, probablement de la tuberculose, bien que des accusations d'empoisonnement orchestré par Martina circulent largement[12].

La mort prématurée de Constantin III fragilise la position de son jeune fils Constant, alors âgé d'environ onze ans. Dans un climat de méfiance et d'hostilité envers Martina et Héraclonas, les factions constantiniennes, soutenues par le Sénat et la population de Constantinople, forcent Héraclonas à reconnaître Constant comme co-empereur. Rapidement, Héraclonas est destitué, Martina mutilée (coupure de la langue) et exilée, tandis que Constant est reconnu comme unique empereur sous le nom de Constant II [13].

Son avènement, bien que soutenu par une partie importante de l'élite constantinopolitaine, s'accompagne d'une régence officieuse, l'empereur étant encore mineur. C'est sous l'influence du Sénat et d'une aristocratie militaire renforcée que les premières mesures du nouveau règne sont prises. Du fait de sa barbe, il reçoit ensuite le surnom de « Pogonatos » (le barbu)[14]. Les sources médiévales confondent souvent les empereurs de cette dynastie, tous nommés Héraclius, Constantin ou Héraclius Constantin[15].

Constant II est couronné à la faveur d'une sédition contre Martine, veuve d'Héraclius, et son fils Héraclonas, suspectés tous deux d'avoir fait périr Constantin III pour se réserver le pouvoir. En septembre 641, Martine et Héraclonas sont renversés, mutilés et exilés par le général Valentin, officier d'origine arsacide promu par Constantin III. Le Sénat confirme la destitution des deux personnages, ce qui confirme son regain d'autorité puisque les sénateurs se chargent aussi de la tutelle de Constant II. Cette institution avait vu ses fonctions se réduire sous Justinien et entendait récupérer son pouvoir.

Au début du règne de Constant, la régence est officiellement confiée au patriarche Paul II de Constantinople (641-653) et au sénat, mais le pouvoir est exercé par le général Valentin, qui dès 642 marie sa fille Fausta au jeune empereur. En 642, il prit le titre de consul. En 646, le chroniqueur Sébéos mentionne le mariage de Smbat V Bagratouni avec une princesse arsacide, fille du magistros Manuel, préfet d'Égypte en 634 et décédé en 651, et parente de l'empereur Constant II. L'étude des parentés de l'empereur montrent que c'est sa femme Fausta qui est arsacide, ainsi que son père le général Valentin, qui est associé au trône de 641 à 644. Valentin et Manuel pourraient très bien être frères (ou, selon Christian Settipani, oncle et neveu) et petit-fils du général Artabanès.

La menace islamique

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Au moment où Constant II accède au pouvoir en 641, l'Empire byzantin est déjà ébranlé par une série de défaites militaires majeures. La bataille du Yarmouk en 636 a anéanti la capacité de l'Empire à défendre durablement ses provinces du Proche-Orient. La conquête musulmane, entamée sous le califat d'Abu Bakr et amplifiée par son successeur Omar, se révèle irréversible. Dès le début de son règne, Constant II doit donc faire face à un processus d'effondrement territorial qui met en péril les fondements mêmes de l'État byzantin, sans disposer des moyens de lancer une véritable contre-offensive [16].

Perte de l'Egypte

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L’un des théâtres décisifs est l’Égypte. Après avoir sécurisé la Palestine et la Syrie, les forces musulmanes, sous la conduite d'Amr ibn al-As, franchissent le Sinaï à l’hiver 639. La résistance byzantine, désorganisée, peine à ralentir l’avancée arabe. Le siège de Babylone d’Égypte, entamé en juillet 640, s’éternise dans des conditions extrêmes ; l'armée impériale, mal approvisionnée et affaiblie, capitule après six mois de résistance[17]. La chute de Babylone ouvre la route vers Alexandrie, qui tombe à son tour en novembre 641. Une tentative de reconquête byzantine par voie navale permet brièvement de reprendre Alexandrie en 645, mais les Byzantins sont définitivement expulsés en 646 après une nouvelle offensive arabe, soutenue par une flotte plus expérimentée, lors de la bataille de Nikiou[18]. La perte de l’Égypte a des conséquences catastrophiques : en privant Constantinople de ses ressources céréalières traditionnelles, elle entame la capacité de l'État à soutenir financièrement et logistiquement son armée.

Difficultés en Afrique

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Ruines de Sufétula, sur le site de Sbeitla, montrant notamment des vestiges d'une église byzantine.

Dans la continuité de ces pertes, la situation en Afrique du Nord empire rapidement. Après la prise de la Cyrénaïque vers 642, les troupes arabes poursuivent leur progression vers la Tripolitaine, exploitant le vide militaire laissé par les Byzantins [19].

La situation politique en Afrique byzantine devient critique dès le début du règne de Constant II. Isolé de Constantinople par la distance et par les désordres politiques du centre impérial, Grégoire le Patrice, exarque d’Afrique, développe une attitude de plus en plus autonome. Entre 644 et 646, il aurait pris le titre de roi (rex en latin, basileus en grec) ou d'empereur d'Afrique, sans pour autant rompre totalement avec la légitimité impériale [20].

Les motivations de Grégoire semblent multiples et imparfaitement appréhendées[21]. D'une part, il s'oppose à la politique religieuse de Constantinople, notamment à l'édit du Typos imposant le silence sur la question du monothélisme[22]. D'autre part, il tente de renforcer localement la capacité de résistance contre les avancées musulmanes, face à un Empire central incapable de lui envoyer des renforts significatifs. Pour cela, il a pu être tenté d'utiliser ses ressources locales pleinement, en interrompant les versements fiscaux ou de blé à Constantinople[23].

En 647, apprenant l'approche d'une armée arabe commandée par Abdallah ibn Saad, Grégoire rassemble une force estimée à plusieurs dizaines de milliers d'hommes. L'affrontement a lieu près de Sufetula, dans l'actuelle Tunisie. Malgré son avantage numérique initial, l'armée byzantine est mal coordonnée et s'effondre rapidement face aux forces musulmanes plus mobiles[24]. Grégoire est tué au combat, précipitant la désorganisation complète de la résistance africaine[25].

La mort de Grégoire marque une rupture historique : la Byzance africaine, privée de sa capacité de défense intérieure, se replie sur quelques citadelles côtières comme Carthage. L’Empire perd ainsi presque toute autorité effective sur l’intérieur du Maghreb [26]. Constantinople, absorbée par ses propres luttes contre les Arabes en Orient et en Asie Mineure, n'aura ni la capacité ni les moyens de restaurer une domination pleine sur l'Afrique du Nord.

La progression musulmane en Anatolie

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Sur le front oriental et en Asie Mineure, la situation n’est guère meilleure. Dès 641, les premières incursions arabes frappent la Cilicie, puis remontent vers la Cappadoce et la Galatie[27]. La faiblesse de la couverture défensive oblige Constant II à recourir à des stratégies de contournement : plutôt que de défendre systématiquement les frontières, l'Empire se replie sur ses fortifications urbaines majeures, laissant de larges territoires ouverts aux razzias. Surtout, la conquête des littoraux levantins permet aux Musulmans de disposer de ressources navales et de marins qu'ils mettent au service de leurs visées expansionnistes. Ils mènent un premier raid dès 649 contre Chypre mais essuient une défaite[28]. Cependant, en 654, ils dirigent une importante armada contre l'Empire byzantin. En face, Constant II tente de s'affirmer comme jeune empereur et prend la tête de la marine byzantine qui subit une déroute lors de la bataille des Mâts[29],[30]. Si Constant parvient de justesse à échapper à la capture, peut-être en se déguisant en simple soldat, cet affrontement consacre la capacité navale nouvelle des Musulmans, qui peuvent lancer des raids d'ampleur jusqu'en mer Égée, visant par exemple l'île de Rhodes[31]. Selon plusieurs sources, dont la chronique de Théophane le Confesseur ou celle de Michel le Syrien, c'est à l'occasion d'un de ces raids en 654 que les Arabes auraient définitivement mis à bas le colosse de Rhodes, même si de tels récits sont vraisemblablement légendaires.[32]. À partir des années 660, les troupes arabes commencent à hiverner en territoire byzantin, notamment en Cappadoce, confirmant l’enracinement durable de la menace[33].

Face aux Slaves dans les Balkans

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Carte faisant figurer l'évolution géopolitique en Europe orientale et méridionale. Les Slaves occupent vraisemblablement la région en orange sous Constant II. Les zones hâchurées représentent des territoires comprenant des populations slaves mais restant sous domination impériale, voire des territoires où des captifs slaves sont déportés par l'Empire, notamment Bithynie. Les Bulgares ne représentent une grave menace qu'après la mort de Constant II.

La situation des Balkans au VIIe siècle est particulièrement confuse. Considéré comme un front secondaire face aux menaces venues d'Orient, il est mal couvert par les sources byzantines et il est difficile d'avoir une idée précise du désagrègement de la frontière byzantine sur le Danube[34]. Dès la fin du VIe siècle, dans la suite de la poussée des Avars en Pannonie, des peuples slaves franchissent le fleuve et profitent des difficultés militaires de l'Empire sur d'autres fronts pour s'installer, parfois pacifiquement, dans des provinces byzantines. Héraclius lui-même se contente de repousser les invasions des Avars, sans vraiment rétablir la complète souveraineté byzantine au sud du Danube. Ainsi, des sklavinies, des sortes de principautés slaves autonomes, se constituent dans les Balkans mais sans constituer une entité politique unifiée, apte à véritablement menacer Constantinople. Concentré sur le péril représenté par le califat, Constant II ne tourne son attention dans les Balkans que vers 655-656[N 1], avec le répit octroyé par la première Fitna. Face à un adversaire divisé et relativement faible militairement, Constant II semble remporter une victoire facile et faire de nombreux prisonniers[35]. Il n'est pas impossible que ceux-ci aient été déportés en Anatolie pour consolider les défenses de cette région, une pratique régulièrement utilisée par les souverains byzantins. Il intervient à nouveau en 661-662, alors qu'il est en chemin vers l'Italie et mène campagne vers Thessalonique, avant de se diriger vers Athènes et Corinthe, sécurisant une partie de la Grèce sans parvenir pour autant à annihiler la présence slave, qui reste un défi durable posé à la souveraineté impériale dans les Balkans.

Actions administratives et militaires

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Réformes militaires

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Constant II tente d’adapter l’appareil militaire byzantin à cette nouvelle réalité. Constatant l’inefficacité d’une armée expéditionnaire centralisée, coûteuse et vulnérable, il engage la création progressive des thèmes. Ces nouvelles unités administratives et militaires, telles que l’Anatolikon, l’Opsikion, les Arméniaques et le Thrakesion, associent une armée territoriale directement enracinée dans son district à une autorité politique locale (le stratège), capable de lever, financer et mobiliser les troupes[36]. Cette réforme, amorcée sous Constant II, bien que parfois attribuée de manière formelle à ses successeurs, constitue une réponse pragmatique aux nécessités stratégiques du moment.

Si le règne de Constant II est marqué par la défaite navale lors de la bataille des Mâts, il s'illustre également par une action résolue d'adaptation de la marine byzantine. Il en renforce la structure propre, distincte jusque dans sa hiérarchie de celle de l'armée.

Parallèlement, Constant II transfère en 662 une partie de sa cour à Syracuse, en Sicile, dans l'espoir de préserver l'Italie byzantine et les possessions africaines restantes contre les raids arabes [37]. Ce déplacement souligne une réorientation stratégique majeure : désormais, la Méditerranée centrale devient un nouveau pivot impérial, tandis que l'Orient est en passe d’être abandonné.

Toutefois, les efforts de Constant II se heurtent à des limites structurelles redoutables. La perte de l'Égypte et du Levant prive l'Empire de plus de la moitié de ses revenus fiscaux, compliquant le financement des réformes militaires [38]. L'effondrement démographique, aggravé par les famines, les épidémies et les déplacements de population, épuise les capacités de recrutement. L'Empire doit de surcroît faire face à une flotte arabe désormais capable de rivaliser avec la marine byzantine, autrefois dominante.

Ainsi, malgré une résistance acharnée et des adaptations institutionnelles majeures, Constant II se trouve dans une position défensive constante. Son règne incarne la transition douloureuse entre l'Empire tardif des expéditions offensives et un nouvel Empire byzantin, recentré, territorialisé et profondément transformé par l'épreuve des conquêtes musulmanes.

Réformes administratives

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Dans la lignée d'évolutions déjà sensibles sous Héraclius, notamment l'héllénisation de l'administration impériale, Constant II généralise l'usage du titre de basileus, l'équivalent grec d'empereur ou d’auguste, son synonyme latin. Sans que le terme d'auguste disparaisse totalement, il fait plutôt figure de survivance et est nettement remplacé par celui de basileus dans la nomenclature impériale. En cela, des historiens voient dans cette évolution l'affirmation d'un monde impérial romain nettement plus oriental, qui se détourne progressivement de son héritage latin[39].

La numismatique

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Le règne de Constant II connaît des évolutions importantes en matière de frappe monétaire, témoignages des mutations en cours de l'Empire. Comme de coutume, il se fait représenter sur l'avers de la pièce mais le revers connaît des transitions. Classiquement, c'est la Croix qui est représentée depuis le règne de Tibère II Constantin, symbole d'une christianisation de l'Empire. Toutefois, des figures proches de Constant font leur apparition, notamment son fils et successeur, le futur Constantin IV, comme pour affirmer un principe successoral. Ses deux autres fils sont également présents, marquant leur prééminence dans la hiérarchie de l'Empire. Cette évolution semble même avoir abouti à des pièces dénuées de la Croix. Les historiens ont d'ailleurs supposé qu'il s'agissait de pièces frappées par le califat omeyyade tout juste installé, dans un objectif d'affirmation face à l'Empire byzantin alors que les premiers califes reprennent le style monétaire des Byzantins et des Sassanides, pour éviter de perturber l'économie des provinces récemment conquises. Toutefois, d'autres chercheurs comme David Woods affirment qu'il s'agit bien de pièces émises par l'Empire vers 659-660, non sans avoir suscité l'étonnement probable de la population face à cette iconographie novatrice, y compris dans les anciennes provinces impériales du Proche-Orient[40]. Dans d'autres cas, Constantin IV apparaît aux côtés de son père, dépeint sous l'aspect d'un homme âgé, tandis que ses deux plus jeunes fils occupent le revers de la pièce, de part et d'autres de la Croix, comme pour affirmer un ordre hiérarchique qui donne la primauté à l'aîné.

De façon plus anecdotique, un nombre relativement important de pièces de Constant II ont été retrouvées jusqu'en Chine, attestant de la capacité de diffusion des monnaies byzantines aux confins du monde eurasiatique, par le biais des routes de la Soie ou des contacts diplomatiques avec les peuples d'Asie Centrale, notamment les Göktürks. Pour autant, il serait exagéré d'y voir la preuve de contacts directs entre le monde byzantin et le monde chinois.

L'édit de Constant

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Statue du pape Martin Ier, Église Santa Maria della Consolazione de Todi.

Sous Constant II, le contexte religieux de l'Empire reste marqué par des conflits doctrinaux anciens, qui tournent généralement autour de la nature du Christ. En 638, dans un essai de conciliation, Héraclius a promulgué l'ecthèse, qui fait du monothélisme la doctrine officielle de l'Empire, soutenu par le patriarche Serge Ier de Constantinople et en dépit de nombreuses oppositions dont celle de la papauté. En 647, le pape Théodore Ier excommunie le patriarche de Constantinople Paul II. En réaction, Constant II promulgue en 648 le Typos, ou « règle » : l'ecthèse est retirée de la basilique Sainte-Sophie, mais le monothélisme n'est pas formellement renié, et toute discussion à ce sujet est interdite aux évêques et aux théologiens sous peine de fouet et de bannissement[41].

Mais l'année suivante, en 649, le nouveau pape Martin Ier, élu sans l'aval du gouvernement impérial, réunit un concile au Latran en présence du moine Maxime le Confesseur et lance l'anathème contre à la fois le monothélisme et le Typos[42],[43]. Cette opposition à la théologie impériale est alors dirigée principalement par des religieux d'origine orientale, dont Maxime le Confesseur est le meilleur représentant. Avec les conquêtes arabes, certains ont trouvé réfuge à Rome, qui devient alors un foyer d'opposition frontale au monothélisme. Plus encore qu'auparavant, Rome s'affirme comme défenseur d'une foi chrétienne véritable et du dualisme de la nature christique[44], tandis que Maxime le Confesseur n'hésite pas à dénier l'autorité religieuse de l'empereur[45]. Néanmoins, Constant II ne reconnaît pas l'autorité du pape Martin Ier et l'exarque de Ravenne Olympios a ordre d'arrêter le pape et de faire lire le Typos dans toute l'Italie. La position de Ravenne est alors délicate. Son archevêque, Maur, a d'ailleurs refusé d'assister au synode pour éviter d'être en porte à faux avec Constantinople[44]. Quant à Olympios, il tente de mener son armée contre Rome mais il se retourne ensuite contre l'Empereur dans des circonstances qui restent obscures[N 2]. Il part alors combattre les Musulmans qui auraient lancé des raids en Sicilie et serait mort peu après[46]. À l'image de la situation en Afrique, les querelles religieuses favorisent les tendances séparatistes de certains gouverneurs, ce qui contribue à fragiliser l'autorité impériale[47].

En juin 653, Constant II parvient à faire arrêter le pape Martin Ier et le moine Maxime le Confesseur par un nouvel exarque, Théodore Calliopas[48]. Traité sans aucun ménagement, le pape est amené à Constantinople où il est accusé de complot contre l'empereur (accusation politique et non religieuse) et condamné à mort par le sénat [49]. Après plusieurs semaines de captivité et un appel à la clémence du patriarche en sa faveur, sa peine est commuée en bannissement ; il est déporté en Crimée où il meurt un an et demi plus tard[50],[46],[51]. Le moine Maxime, torturé et mutilé, meurt en 662, exilé dans le royaume de Lazique, à l'âge de 82 ans[52].

Malgré cette répression, Constant II accepte l'élection de papes non favorables au monothélisme (Eugène Ier en 654, Vitalien en 657), du moment qu'ils ne militent pas ouvertement contre cette doctrine. Plus largement, Judith Herrin voit dans ces événements la confirmation de l'éloignement entre Rome et Constantinople, qui tente tant bien que mal d'assurer une unité chrétienne face à la menace musulmane, sans parvenir à trouver une formule ou une stratégie gagnante, tandis que l'exarque de Ravenne peine à faire régner l'autorité impériale sur une Italie en phase de morcellement politique de plus en plus avancée[53].

C'est d'ailleurs à la même époque qu'un mouvement d'émancipation religieuse s'empare de la cité de Ravenne, concurrente de Rome en Italie. Son archevêque, Maur, se rend à plusieurs reprises à Constantinople pour plaider cette cause auprès de Constant II, qui semble y avoir été sensible, sans y apporter de réponses très claires. L'évêque de Ravenne est alors dépendant du pape et la volonté de Maur est de ne plus en dépendre pour sa nomination. Finalement, c'est à la fin de son règne, en 566, que Constant déclare l'autocéphalie de l'église ravennate. S'il en limite le ressort territorial aux provinces directement proches de la ville, l'empereur agit ainsi pour en garantir la loyauté et s'assurer son appui financier alors qu'il mène campagne en Italie[54]. Cependant, cette décision provoque un début de schisme entre Ravenne et Rome, qui symbolise un peu plus la fragilité de l'équilibre institutionnelle de l'Italie[55],[56].

En 654, il avait associé son fils, le futur empereur Constantin IV au trône comme co-empereur.

L'empereur tente aussi d'imposer à l'Église apostolique arménienne qu'elle se soumette au patriarcat de Constantinople et accepte le Symbole de Chalcédoine. Mais après la promulgation d'un édit en ce sens en 648 ou 649, le clergé arménien et de nombreux princes du pays, y compris le gouverneur byzantin d'Arménie Théodoros Rechtouni, se réunissent en un concile à Dvin et condamnent solennellement l'édit. Il en résulte que l'Arménie rejette la suzeraineté byzantine et accepte celle du calife. L'empereur mène une campagne militaire en 651-652 pour rétablir son autorité sur l'Arménie, mais la dénonciation d'un complot qui se trame contre lui à Constantinople l'oblige à rentrer précipitamment[57]. Le général Maurianus, qu'il laisse sur place, est vaincu par une armée arabe, et l'Arménie est perdue pour l'Empire. En 655, la ville de Trébizonde est prise et mise à sac par une armée composée d'Arméniens et d'Arabes.

La tentation de l'Occident

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Les thèmes d'Asie mineure vers 650.

À la fin de la trêve de trois ans, Muʿawiya reprend ses raids maritimes contre l'Empire byzantin. Ainsi, il saccage Rhodes en 654 puis la Crète et Kos. Le calife souhaite à terme s'attaquer à Constantinople. Constant II tente de réagir mais il est lourdement défait à la bataille de Phoenix de Lycie en 655 et échappe de peu à la capture. Cette défaite sonne le glas de l'hégémonie maritime de Byzance dans la Méditerranée orientale. Toutefois, la guerre civile qui secoue les Arabes à la même époque permet à Constant II de signer une paix avantageuse avec Muʿawiya en 659, ce dernier s'engageant même à payer un tribut à l'empire (1 000 nomismata, un cheval et un esclave par jour) pour éviter que les Byzantins ne tirent trop avantage du désordre grandissant dans le califat[58].

Cette paix permet à Constant II de combattre les Slaves dans les Balkans. En 658, il remporte une victoire importante contre les Sklavinies. L'Empire byzantin retrouve alors le contrôle d'une grande partie de la Macédoine. Dans le même temps, Constant entreprend une politique de colonisation en transplantant des Slaves en Asie Mineure tandis que d'autres s'engagent dans l'armée byzantine[59].

Constant II profite de ces années de répit pour faire avancer la réorganisation de l'armée et de l'administration de l'Empire : de cette époque semble dater la transformation des corps d'armée appelés « thèmes » en véritables circonscriptions territoriales, qui vont jouer un rôle très important dans l'Empire byzantin pendant plusieurs siècles.

En 659, il avait associé ses fils cadets Héraclius et Tibère au trône comme co-empereurs.

La campagne contre les Lombards

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Carte du royaume lombard sous Constant II. Les territoires byzantins, en orange, sont diminués de la perte de la côte ligure, au sud de Pavie.

Les premières années du règne de Constant II sont marquées par la reprise de la guerre avec les Lombards, dont le royaume est de plus en plus solidement implanté au nord de la péninsule. Ainsi, en 642, le roi Rothari conquiert la Ligurie et la cité de Gènes puis vainc une armée byzantine l'année suivante, tuant possiblement l'exarque Isaac sans parvenir à prendre Ravenne pour autant[60]. Par la suite, une trêve est conclue avec Olympios, un des successeurs d'Isaac, probablement vers 650.

Dans un contexte d'accalmie relative sur le front oriental grâce à une trêve temporaire conclue avec les Arabes vers 659, Constant II saisit l’opportunité pour réorienter sa stratégie vers l’Occident. Dès 663, il lance une ambitieuse expédition en Italie, mobilisant une armée estimée à environ 30 000 hommes, principalement recrutée dans le puissant thème de l’Opsikion, récemment structuré [61]. L’objectif de l'empereur est double : restaurer l'autorité impériale sur la péninsule italienne, fragilisée par l'essor lombard, et réaffirmer la prééminence politique de Constantinople sur Rome et ses environs. Il laisse l'impératrice Fausta et leurs trois fils dans la capitale.

Constant II se rend d'abord par mer à Thessalonique, puis par terre à Athènes et à Corinthe, puis débarque en Apulie et entame une campagne méthodique contre les Lombards. Il parvient à reprendre certaines places comme Lucera et exerce une pression importante autour de Bénévent. Cependant, son effort est rapidement contrarié par la résistance efficace du roi lombard Grimoald Ier et de son fils Romuald. La bataille de Forino, en 663, marque un tournant : les forces byzantines subissent une lourde défaite, et l’armée commandée par le général Saburrus est presque totalement anéantie [62]. Cet échec scelle l'impossibilité pour l’Empire de restaurer son autorité sur le sud de l'Italie continentale au-delà de quelques enclaves.

Des relations difficiles avec la papauté

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L’expédition de Constant II n’a pas seulement une dimension militaire : elle s'accompagne aussi d'une tentative de contrôle accru sur Rome et sur la papauté. En 663, l’empereur entre solennellement dans la Ville Éternelle. Il est accueilli en grandes pompes par le pape Vitalien. C'est la seule apparition à Rome d'un empereur d'Orient depuis le IVe siècle et jusqu'à la fin du XIVe siècle[63]. Toutefois, son séjour romain est marqué par des actes de spoliation qui heurtent profondément la population locale et le clergé : Constant ordonne le démantèlement et l'envoi à Constantinople de nombreux éléments architecturaux précieux prélevés dans les églises romaines, notamment dans l’église de Saint-Pierre, probablement pour payer l'armée[64].

Cet acte alimente une défiance déjà ancienne. Depuis la promulgation du Typos en 648, la papauté, notamment sous Martin Ier, avait manifesté une opposition doctrinale ouverte à Constantinople. L'arrestation de Martin Ier, son procès humiliant et son exil en Crimée avaient profondément détérioré les relations entre Rome et l'Empire. Le Liber Pontificalis, principal témoin de l'époque, décrit une papauté de plus en plus affirmée dans son rôle spirituel indépendant, en opposition implicite à un pouvoir impérial perçu comme hérétique et oppresseur[65].

L'échec militaire et politique de la campagne italienne de Constant II n’empêche pas l’empereur de tenter d'influencer durablement l’Église romaine par des moyens plus subtils. Selon une hypothèse développée par P.A.B. Llewellyn, il est probable que Constant II ait encouragé l’intégration massive de clercs d’origine orientale dans le clergé romain après son séjour en Italie[66]. Dans un sens différent, Judith Herrin voit dans la profusion de papes d'origine orientale à partir de Théodore la conséquence de l'arrivée massive de réfugiés des provinces prises par les Musulmans[67].

Cette stratégie s'inscrit dans la continuité des tensions religieuses provoquées par le Typos de 648. Après l'humiliation subie par la papauté lors de l'arrestation du pape Martin Ier, Constant II semble chercher à modifier les équilibres internes de l'Église romaine, non plus par la seule force, mais par une transformation sociologique progressive. L'arrivée de nombreux ecclésiastiques d'origine anatolienne ou syrienne est attestée par la multiplication des noms grecs dans les documents du Liber Pontificalis et les épitaphes des catacombes romaines de la fin du VIIᵉ siècle [68]. Il est difficile de connaître les résultats précis de cette stratégie mais elle pourrait expliquer une tolérance plus affirmée du clergé romain envers les pratiques orientales lors des décennies à venir.

Après la déconvenue militaire et diplomatique de sa campagne italienne, Constant II opère un choix stratégique sans précédent : en 662, il décide de fixer sa résidence impériale à Syracuse, en Sicile. Ce transfert est motivé par plusieurs facteurs. D'abord, Syracuse offre une position géographique centrale permettant de surveiller à la fois l'Italie du Sud, l'Afrique du Nord et la Méditerranée centrale, face aux menaces musulmanes croissantes. Ensuite, la Sicile est l’une des provinces les plus prospères économiquement, relativement épargnée par les ravages des invasions, et capable d'assurer un soutien logistique à la cour impériale [37].

Enfin, ce déplacement s’inscrit dans une stratégie de recentrage méditerranéen de l’Empire, caractéristique de la seconde moitié du VIIᵉ siècle : en abandonnant progressivement ses prétentions sur l'Orient, désormais largement perdu, Constant II tente de construire une nouvelle base de pouvoir à l'Ouest. Pendant cette période, il parvient, grâce à Éleuthérios, à faire chasser Gennadius d'Afrique et à reprendre le contrôle d'une partie de cette province, mais Muʿawiya, grâce à Gennadius qui s'est rallié à lui, gagne du terrain dans le sud[69].

Après son installation à Syracuse en 662, Constant II mène une existence semi-itinérante en Sicile et en Italie du Sud, tentant de consolider la position byzantine en Méditerranée occidentale. Cependant, son séjour prolongé à Syracuse contribue à accroître son isolement politique. Les lourdes ponctions fiscales imposées pour financer ses campagnes militaires et l'administration de son nouveau centre de pouvoir suscitent un mécontentement grandissant tant parmi les populations locales que dans l'entourage militaire [37].

Le 15 septembre 668, Constant II est assassiné dans son palais de Syracuse. Selon la tradition rapportée par plusieurs sources byzantines, notamment Théophane le Confesseur, il aurait été tué par un de ses serviteurs, un certain André, qui aurait profité que Constant prenne un bain pour lui fracasser le vase servant à verser de l'eau sur la tête[70]. D’autres témoignages laissent entendre l’existence d’une conspiration plus large fomentée parmi les élites syracusaines et militaires [71]. Dans un article reposant sur l'interprétation du texte de Théophile d'Édesse, David Woods penche plutôt pour une reconstruction à partir d'une mort accidentelle. Constant II serait simplement tombé dans son bain et la propagande impériale aurait préféré transformer cela en attentat[72]. D'autres récits, comme celui d'Anastase le Sinaïte, font référence à une mort par un objet tranchant, sans plus de précisions[73].

Quoi qu'il en soit, après sa mort et sans forcément de lien direct avec celle-ci[73], un officier nommé Mezezios est proclamé empereur par une partie de l'armée locale, illustrant la fragilité de l’autorité dynastique dans les provinces occidentales [74]. Toutefois, la réaction de Constantinople est rapide : Constantin IV, fils aîné de Constant II déjà couronné co-empereur depuis 654, est reconnu comme empereur légitime. Il dépêche des forces loyalistes qui parviennent à réprimer la rébellion de Mezezios dès 669 [75].

Constant II est enterré dans l'église des Saints-Apôtres à Constantinople, où sa femme qui lui avait survécu fut aussi enterrée, Il laissa trois fils, tous trois couronnés, dont l'aîné devint l'empereur Constantin IV. Il avait eu aussi un frère, Théodose, général en 654 et consul honoraire en 656, qu'il avait fait exécuter pour conspiration en 659 ou 660, avant son départ définitif de Constantinople (661). Le chroniqueur Théophane dit qu'il mourut détesté, à cause de ce fratricide qui avait choqué, et de la répression cruelle de ses opposants religieux[76]. La fille de Théodose aurait épousé Démétrios Ier d'Abkhazie.

Notes et références

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  1. Des sources orientales donnent des années un peu plus tardives, jusqu'en 659.
  2. Selon une légende rapportée par le Liber Pontificalis, le soldat chargé de tuer le souverain pontife aurait été rendu aveugle par une intervention miraculeuse.

Références

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  14. Ostrogorsky 1996, p. 144. On pensait autrefois que ce surnom s'appliquait à son fils Constantin IV, mais il semble plutôt qu'il désigne Constant II.
  15. Il semble d'après des historiens récents que ce surnom s'applique, non pas à lui, mais à son père Constant II.John Julius Norwich, Byzantium : The Early Centuries, Penguin, , 407 p. (ISBN 0-14-011447-5), p. 316
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  57. Ce complot implique des membres du sénat et des officiers d'origine arménienne en poste en Thrace. À l'époque, beaucoup d'officiers de l'armée sont d'origine arménienne.
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  68. Llewellyn 1976, p. 122-124.
  69. Ostrogorsky 1996, p. 153
  70. « Il entra dans la salle de bain avec un serviteur nommé André, fils de Troïlos. Quand il eut commencé à se savonner, André saisit la cruche, en frappa l'empereur sur le sommet de la tête, et s'enfuit tout de suite. Comme l'empereur s'attardait dans la salle de bain, ceux qui étaient à l'extérieur s'y précipitèrent et le trouvèrent mort. Après l'avoir enterré, on força l'Arménien Mezezios à prendre le titre d'empereur, parce qu'il était de belle prestance et dans la fleur de l'âge. Apprenant la mort de son père, Constantin se rendit en Sicile avec une grande flotte; il captura Mezezios et le fit exécuter avec les assassins de son père. » (Chronique de Théophane)
  71. Stratos 1983, p. 200.
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Bibliographie

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Sources primaires

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Sources secondaires

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Articles connexes

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Liens externes

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