Conseil supérieur de la Vendée

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Le Conseil supérieur de la Vendée est l'organe d'administration provisoire des territoires insurgés en Vendée militaire pendant l'été 1793.

Historique[modifier | modifier le code]

Créé sous la forme d'un petit comité dans la foulée de la prise de Fontenay-le-Comte par les Vendéens le , élargi à la suite de la victoire de Saumur le et installé à Châtillon-sur-Sèvre, le conseil est composé d'une vingtaine de membres dont une forte proportion de juristes. Originellement associé au Conseil militaire, il en est séparé le afin de faire cesser les ingérences des responsables civils et religieux dans les affaires militaires[1].

Le Conseil supérieur de la Vendée est dissous de fait après le passage de la Loire consécutif à la défaite de Cholet du .

Décisions[modifier | modifier le code]

Le , le conseil interdit l'utilisation des assignats républicains. Le , il annule les ventes de biens nationaux.

Il rédige par ailleurs un règlement général sur l'ordre judiciaire et établit dans chaque chef-lieu d'arrondissement du pays conquis un siège royal provisoire de justice formé d'un sénéchal ou bailli, d'un procureur du Roi et d'un greffier.

Sous sa direction immédiate, il installe dans chaque commune un conseil secondaire chargé des détails de l'administration locale, de la transmission des divers ordres et des distributions de vivres et de munitions aux soldats.

Composition[modifier | modifier le code]

Le conseil a pour président Guyot, pour vice-président des Essarts, pour secrétaire général Jagault et pour responsable du bureau des dépêches un certain Barré. Le procureur général du Roi se nomme Carrière.

Il comprend en outre Bodi, Michelin, Boutillier, La Rochefoucauld, Bourasseau, Lyrot, La Robrie, Coudraye, Thomas, Paillou, Le Maignan, Le Noir, Duplessis, Gendron et deux ecclésiastiques : les grands vicaires Bernier et Brin[2],[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'abbé Bernier, le négociateur du Concordat (I), Revue du Souvenir Vendée n° 262, avril 2013, Pierre Gréau, p. 18
  2. Mémoires de Madame la Marquise de La Rochejaquelein, Paris, 1889, p. 171 et suivantes
  3. Histoire de la Guerre de Vendée et des Chouans, Alphonse de Beauchamp, Paris, 1806, p. 241 et suivantes