Compagnie de chemins de fer départementaux
Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD) | |
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Création | 1881 |
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Forme juridique | société anonyme |
Siège social | Suresnes,![]() |
Filiales | EPPE - SEGRIF - INGRIF - PENTA
(Ex Sociétés du Groupe Flamée) Rail et Traction International RTM ROUXEL Informatique INFFLUX ASCO Instruments MICROTRANS PETROUTILAJ-3 DRD |
Site web | www.cfd.fr |
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Fonds propres | 18 000 000 € (2010) |
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La Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD) est une entreprise française historiquement spécialisée dans la construction de matériel ferroviaire. Elle a jadis travaillé à la construction et à l'exploitation de réseaux de lignes ferroviaires. Elle est cotée en bourse (FR0000037871 - MLCFD). Depuis les années 2000, elle est certifiée ISO 9001[réf. souhaitée] et est une holding qui gère des activités industrielles en lien avec le ferroviaire ainsi qu'un patrimoine immobilier. Le capital est essentiellement familial.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Débuts[modifier | modifier le code]

La Compagnie de chemins de fer départementaux a été créée le 4 août 1881[1], pour construire et exploiter des lignes de chemin de fer. La majorité de ces lignes a nécessité l'emploi de la voie métrique pour une question de prix de revient et de relief parcouru. La Compagnie a été formée par deux sociétés de banque belges, unies au Crédit Foncier. Son capital à l'origine était de 30 millions de francs. C'est dans le cadre de la loi du 11 juin 1880 (garantie d'intérêt pour les VFIL et tramways)[2] qu'ont été formées les Compagnies CFD et la Société générale des chemins de fer économiques.
Il existait deux réseaux de montagne : le réseau Corse et le réseau du Vivarais et de la Lozère. La première ligne construite par la compagnie CFD a été la ligne de Port-Boulet à Château-Renault, en Indre-et-Loire. Le réseau des CFD a compté jusqu'à 3 000 km de lignes. La majorité ont été fermées, dans les années 1950, comme de nombreuses lignes secondaires françaises. Les lignes restantes ont été reprises par la SNCF, ou par les collectivités locales.
Construction de matériel ferroviaire[modifier | modifier le code]
Afin de remplacer les locomotives à vapeur, et en complément des autorails (entre autres Billard et Soulé), la compagnie CFD commence à développer la construction de locomotives diesel, essentiellement en voie métrique. Ainsi dans les ateliers de ses divers réseaux sont construits sur châssis de machines à vapeur des locomotives diesels. Les ateliers de Montmirail en Seine et Marne se spécialisent dans ce travail. La construction de matériel ferroviaire est donc devenu la principale activité, après la fermeture de la plupart de ses lignes, faute de rentabilité.
En 1992, la compagnie CFD reprend l’ancien département construction ferroviaire de la société Soulé à Bagnères-de-Bigorre, qui devient ainsi CFD Bagnères, filiale à 100 % du groupe CFD. Cette reprise lui a permis de bénéficier des techniques de construction de voitures de chemin de fer et d'autorails. La construction de matériel ferroviaire est désormais la principale activité de la CFD. Mais cela évoluera à partir de 2011.
Années stratégiques pour les activités[modifier | modifier le code]
En mars 2008, 60 % du capital de CFD Bagnères sont cédés au constructeur ferroviaire espagnol CAF pour la somme de 8 millions d'euros[réf. nécessaire]. Le partenariat avec un plus gros constructeur ferroviaire est nécessaire du fait du gros carnet de commandes en cours pour CFD Bagnères, qui demande des cautions importantes pour assurer l'activité. Les 40 % restants sont détenus par la holding CFD, cotée sur le marché libre de la bourse de Paris. Fin mars 2010, la holding achète 10 % du capital du Groupe Richard Flamée. En décembre 2010, à la suite d'un désaccord entre la holding et la société espagnole CAF concernant la gestion de CFD Bagnères, la holding CFD exerce son option de vente sur les 40 % restants et reçoit 4,7 millions d'euros, ce qui met fin au partenariat entre CFD Bagnères et sa maison mère. En avril 2011, la holding CFD modifie la composition de ses filiales en achetant l'ensemble des sociétés du groupe belge Flamée.
L'organigramme devient alors :
Année 2012, deux nouvelles acquisitions[modifier | modifier le code]
Assise sur une grosse trésorerie issue principalement de la vente de CFD Bagnères, la compagnie cherche de la croissance externe. Ainsi en janvier 2012, la Compagnie a pris une participation de 60 % dans la société ROUXEL Informatique spécialisée dans les logiciels de gestion de véhicules et gestion d’ateliers à destination des entreprises de transports routiers. Ses principaux clients sont Veolia, Keolis et RATP[3]. En février 2012, la société Segrif reprend la société Dr Brandt qui fabrique les tensiomètres industriels dont Segrif était l’importateur sur les pays francophones. La société Dr Brandt située à Bochum, en Allemagne, possède un effectif de 25 personnes[4].
Années 2013 à 2016, nouvelles acquisitions[modifier | modifier le code]
Le groupe CFD continue sa stratégie de développement et de renforcement dans 3 secteurs d'activités:
- Ferroviaire
- Logiciels logistique et transport
- Techniques industrielles
En 2013, la société de logiciels de logistique et gestion d'entrepôt Infflux[5] est intégrée au groupe. En 2014, ASCO Instruments[6] rejoint le groupe, société spécialisée dans l'analyse des gaz et des capteurs spécifiques aux secteurs pétroliers et nucléaires. En 2015, Microtrans[7], société spécialisée dans les logiciels de transport, est intégrée au groupe CFD. En 2016, l'usine PETROUTILAJ est rachetée par le bureau d'étude 3DRD pour former PETROUTILAJ-3DRD. Cette nouvelle entité de CFD permet au groupe d'avoir un bureau d'étude, un site de fabrication et de réparation pour le matériel roulant ferroviaire.
Liste des lignes construites et exploitées[modifier | modifier le code]
Toutes les lignes sont à voie métrique, excepté celles du réseau de la Manche.
Réseaux concédés[modifier | modifier le code]

Réseaux non concédés initialement à la compagnie CFD[modifier | modifier le code]
- Réseau de la Corse,
- Réseau de la Dordogne (concédé aux Chemins de fer du Périgord et aux tramways de Dordogne),
- Réseau de la Vendée (concédé aux chemins de fer de l'État et exploité par les Tramways de la Vendée)
- Réseau de l'Ardèche (de 1923 à 1929, concédé aux Tramways de l'Ardèche, lignes d'Intérêt local de 81 km).
Lignes devenues touristiques[modifier | modifier le code]
- le Chemin de fer du Vivarais (ligne Tournon-Lamastre (Ardèche), de 33 km, section de la ligne Tournon-Le Cheylard)
- les Voies ferrées du Velay (ligne Dunières-Saint-Agrève, de 37 km, section de la ligne Le Cheylard-Dunières).
Les réseaux actuellement en activité sont celui de l'Avallonnais (Avallon-Autun)[9], de 132 km, exploité par la SNCF, et les Chemins de fer de la Corse (de 1888 à 1935), dont 232 km de voie métrique encore en service et propriété de la Collectivité territoriale de Corse
Matériel ferroviaire[modifier | modifier le code]


Chemin de fer | Matériel utilisé |
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Chemin de fer du Blanc-Argent | X 74500 : 5 exemplaires mis en service en 2002, numérotés de X 74501 à X 74505 |
Chemins de fer de Corse | X 2000 : 5 exemplaires livrés entre 1975 et 1976 numérotés X 2001 à X 2005 (X 1201 à X 206 à la mise en service) X 2001,X 2002,X 2005, transférés aux Chemins de Fer du Vivarais en janvier 2016 X 5000 : 2 exemplaires livrés entre 1981 et 1982 numérotés de X 5001 à X 5002. transférés au chemin de fer du Vivarais en janvier 2016 AMG 800 : 12 exemplaires livrés entre 2007 et 2009[10] |
Chemins de fer de Provence | X 300 : 6 autorail mis en service en 1972 et 1977 numérotés X 301 à X 306 depuis 1984 (SY-01 à SY-06 à la mise en service) AMP 800 : 4 exemplaires commandés en 2006[10] |
SNCFT (Tunisie) | AMT 800 : 10 exemplaires commandés en 2005[10] |
Autres véhicules | |
RATP | 14 locomotives livrées en 2005[10] |
Eusko Tren (Espagne) | 12 locomotives bimode commandées en 2006[10] |
Véhicule de maintenance rail-route | |
Métro d'Oslo (Norvège)[10] et Renfe (Espagne)[10] | |
Funiculaire | |
Funiculaires de Laon (Poma 2000)[11], Arcs[11], Thonon-les-Bains[11], Tignes[11] et Penly[11] |
-
Locomotive articulée n° 403 du chemin de fer du Vivarais.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- https:[1]
- « Annales Des Mines: Mémoires (voir page 328) » (consulté le 28 août 2012)
- « ROUXEL INFORMATIQUE » (consulté le 30 novembre 2012)
- (en) « Welcome to the Homepage of Dr. Brandt GmbH » (consulté le 29 août 2012)
- « INFFLUX » (consulté le 20 avril 2016)
- « ASCO Instruments » (consulté le 20 avril 2016)
- « Microtrans » (consulté le 20 avril 2016)
- Connaissance du Rail N°320-321-Les secondaires de l'Yonne
- « Site des CFD » (consulté le 2 janvier 2010)
- Matériel récent construit par la CFD sur le site www.cfd.fr
- Liste des funiculaires construits par la CFD sur le site www.cfd.fr
Annexes[modifier | modifier le code]
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- www.CFD.fr Le site officiel de la société
- www.ingrif.com Groupe Richard Flamée