Communauté d'agglomération de la Boucle de la Seine

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Communauté d'agglomération de la Boucle de la Seine
Blason de Communauté d'agglomération de la Boucle de la Seine
Communauté d'agglomération de la Boucle de la Seine
Localisation de l’intercommunalité dans les Yvelines (2016).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Forme Communauté d'agglomération
Siège Montesson
Communes 7
Budget 81 643 148 
Date de création
Date de disparition
Code SIREN 247800659
Démographie
Population 170 920 hab. (2013)
Densité 4 406 hab./km2
Géographie
Superficie 38,79 km2
Liens
Fiche Banatic Données en ligne

La communauté d'agglomération de la Boucle de la Seine (CABS) est une ancienne communauté d'agglomération française, située dans le département des Yvelines et la région Île-de-France.

Le , elle fusionne avec la communauté d'agglomération Saint-Germain Seine et Forêts, la communauté de communes Maisons-Mesnil, pour former la communauté d'agglomération Saint-Germain Boucles de Seine (CASGBS), qui comprend également la commune de Bezons.

Historique[modifier | modifier le code]

La communauté de communes de la Boucle de la Seine a été créée par arrêté préfectoral du et a commencé à fonctionner le [1].

Le , elle se transforme en communauté d'agglomération[2].

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du 27 janvier 2014, qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes, et la constitution d'intercommunalités de plus de 200 000 habitants en seconde couronne d'Île-de-France afin qu'elles soient en mesure de dialoguer avec la Métropole du Grand Paris, le préfet de la région d'Île-de-France a saisi la commission départementale de coopération intercommunale du d'un projet tendant à ce que les 41 EPCI de grande couronne ayant leur siège dans l'unité urbaine de Paris voient leur nombre réduit à 11, la population moyenne de ces EPCI passant d'un peu moins de 95 000 habitants, à près de 350 000.

Ce projet consistait notamment à fusionner :

Ce projet, bien que rejeté par la plupart des conseils municipaux concernés, qui rejettent notamment l'inclusion de Bezons à la nouvelle intercommunalité[5],[6], est entériné par le schéma régional de coopération intercommunale approuvé par le préfet de région le [7].

La communauté d'agglomération Saint-Germain Boucles de Seine est donc ainsi créée par un arrêté préfectoral du 1er janvier 2016, entraînant la dissolution de la CABS.

Territoire communautaire[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

La communauté d'agglomération de la Boucle de la Seine regroupait sept communes, totalisant environ 172 316 habitants sur un espace de 3900 hectares (dont 370 hectares d'espaces agricoles et 344 hectares d'espaces verts). Elle était desservie par cinq gares (avec Sartrouville, Houilles - Carrières-sur-Seine, Le Vésinet-Le Pecq, Le Vésinet-Centre et Chatou-Croissy) et, à terme, six avec Sartrouville-Val-Notre-Dame (Ligne 11 Express du tramway d'Île-de-France), 19 lignes de bus du réseau de bus Bus en Seine et 30 kilomètres de pistes cyclables.

Composition[modifier | modifier le code]

La communauté d'agglomération regroupait en 2015 les 7 communes suivantes[1] :

Liste des communes de l’intercommunalité
Nom Code
Insee
Gentilé Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Montesson
(siège)
78418 Montessonnais 7,36 15 126 (2014) 2 055


Chatou 78146 Catoviens 5,08 30 876 (2014) 6 078
Carrières-sur-Seine 78124 Carrillons 5,02 15 252 (2014) 3 038
Croissy-sur-Seine 78190 Croissillons 3,44 9 936 (2014) 2 888
Houilles 78311 Ovillois 4,43 32 481 (2014) 7 332
Sartrouville 78586 Sartrouvillois 8,46 51 747 (2014) 6 117
Le Vésinet 78650 Vésigondins 5,00 15 929 (2014) 3 186

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
2012 2013
171 028170 920

Organisation[modifier | modifier le code]

Siège[modifier | modifier le code]

Le siège de la communauté d'agglomération était à Montesson, 1, rue Pierre Louis Guyard[1].

Élus[modifier | modifier le code]

La répartition des sièges au sein du conseil communautaire était déterminé en vertu de l'article L5214-7 du Code général des collectivités territoriales:
Dans un délai de trois mois à compter de la notification d'arrêté fixant le périmètre de la communauté, le nombre et la répartition des sièges au sein du conseil de la communauté sont fixés soit par accord amiable de l'ensemble des conseils municipaux des communes intéressées, soit en fonction de la population, par décisions des conseils municipaux des communes intéressées dans les conditions de la majorité qualifiée requise pour la création de la communauté de communes.
Dans les deux cas, chaque commune dispose au minimum d'un siège et aucune commune ne peut disposer de plus de la moitié des sièges.

Ainsi, le premier choix ayant été fait lors de la création de la communauté de communes, le conseil communautaire est composé de 28 délégués, soit quatre délégués titulaires (plus deux délégués suppléants) par commune.

La répartition pour la mandature 2008-2014 était réalisé de la manière suivante:

Commune Qualité Nombre Qualité Nombre
Identité 2008-2012 2012-2014
Carrières-sur-Seine Majorité municipale 4 Majorité municipale 4
Chatou
Croissy-sur-Seine
Houilles
Montesson
Sartrouville
Le Vésinet 3
Opposition municipale 1

À la suite de la loi du 10 décembre 2010[8] les sièges de chaque commune doivent être fonction de leur population. Le conseil communautaire a ainsi proposé de fixer à 64 le nombre de conseillers communautaires : 56 sièges répartis de façon proportionnelle et 8 sièges dévolus aux communes les moins peuplées[9].
Pour la mandature 2014-2020, la répartition des sièges est donc :

Commune Sièges proportionnels Sièges supplémentaires Total
Carrières-sur-Seine 5 2 7
Chatou 10 0 10
Croissy-sur-Seine 3 2 5
Houilles 11 0 11
Montesson 5 2 7
Sartrouville 17 0 17
Le Vésinet 5 2 7

À la suite des élections municipales de 2014 dans les Yvelines, le nouveau conseil communautaire a élu le son nouveau président, Pierre Fond, maire de Sartrouville[10], qui est resté en fonction jusqu'à la dissolution de la CABS, avant d'être élu à la présidence de la CASGBS.

Liste des présidents[modifier | modifier le code]

Liste des présidents successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  avril 2014 Christian Murez[11] RPR - UMP Médecin généraliste
Maire de Chatou (1995 → 2008)
avril 2014[10] décembre 2015 Pierre Fond UMP puis LR Maire de Sartrouville (1995 → )
Conseiller général puis départemental de Sartrouville (1998 → )
Vice-président du conseil départemental des Yvelines (2015 → )
Président de la CASGBS (2016 → )

Compétences[modifier | modifier le code]

L'intercommunalité exerçait les compétences que les communes membres lui avaient déléguées, conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales.

Régime fiscal et budget[modifier | modifier le code]

La communauté d'agglomération était un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre.

Afin de financer l'exercice de ses compétences, l'intercommunalité, comme toutes les communautés d'agglomération, percevait la fiscalité professionnelle unique (FPU)[1] – qui a succédé à la taxe professionnelle unique (TPU) – et assure une péréquation de ressources entre les communes résidentielles et celles dotées de zones d'activité.

Elle percevait également le produit de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères perçu précédemment par les communes, une dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l'État, des subventions spécifiques pour aider au fonctionnement des lignes de bus ainsi que des subventions ponctuelles pour différentes études.

Le budget 2013 était de 81 643 148  dont 66 200 560  au titre du fonctionnement et 15 442 588  au titre de l’investissement.

Projets et réalisations[modifier | modifier le code]

La CABS axait son action sur trois thèmes principaux :

  • les déplacements : renforcer les transports collectifs (fréquence des bus en particulier), créer une gare routière sur l'A14 afin de relier les Boucles de la Seine à La Défense, réduire la circulation automobile, créer une nouvelle route départementale entre Montesson et Sartrouville et poursuivre les programmes de circulation douce (pistes cyclables) ;
  • l'urbanisme : favoriser l'implantation d'activités économiques nouvelles et améliorer le taux d'emploi dans la CABS, maîtriser le développement résidentiel en poursuivant une politique raisonnable de densité, de diversification et de qualité environnementale, tenir compte de l'évolution des infrastructures routières et ferrées et réaliser les équipements publics nécessaires aux besoins de la population ;
  • les espaces naturels : préserver les espaces agricoles, poursuivre l'aménagement des espaces dédiés aux sports et aux loisirs, aménager un réseau d'espaces verts reliés par des liaisons douces et des cheminements piétonniers et valoriser les bords de Seine.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Communauté d'Agglomération de la Boucle de la Seine (N° SIREN : 247800659) », Fiche signalétique BANATIC, Ministère de l'intérieur - DGCL, (consulté le ).
  2. « La CCBS devient communauté d’agglomération »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Commune de Montesson, (consulté le ).
  3. Maïram Guissé, « Agglomération : Bezons, communiste, rejoint les villes de droite des Yvelines », Le parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne).
  4. « Compte-rendu de la Commission régionale de la coopération intercommunale, séance des 28 août et 5 septembre 2014 » [PDF], Préfecture de la région Île-de-France (consulté le ).
  5. « Compte-rendu de la Commission régionale de la coopération intercommunale, séance du 11 décembre 2014 » [PDF], Préfecture de la région Île-de-France (consulté le ), p. 9.
  6. Emmanuel Guillemain d'Echon, « Grand Paris en grande couronne : blocage en vue autour de Roissy et Évry », La Gazette des communes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Arrêté du Préfet de la région Île-de-France du 4 mars 2015 portant adoption du schéma régional de coopération intercommunale » [PDF], sur marneetgondoire.fr (consulté le ).
  8. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023239624&dateTexte=&categorieLien=id
  9. « Nouvelle répartition des sièges dès mars 2014 », sur cc-boucledelaseine.fr via Wikiwix, Communauté de Communes de la Boucle de la Seine (consulté le ).
  10. a et b « Le maire (UMP) de Sartrouville à la tête de la communauté de communes », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Une élection peu exaltante » a d'ailleurs reconnu Pierre Fond dans un sourire -- avec 59 voix en sa faveur, pour trois blancs et un nul au nom de... Ghislain Fournier, le maire UMP de Chatou. Ce dernier, comme les autres maires de la communauté de communes, à savoir Jean-François Bel (UMP) à Montesson, Alexandre Joly (SE) à Houilles, Jean-Roger Davin (DVD) à Croissy, Bernard Grouchko (DVD) au Vésinet et Arnaud de Bourrousse (DVD) à Carrières-sur-Seine, ont ensuite tous été élus, sur proposition de Pierre Fond, vice-présidents de la CCBS ».
  11. A.F., « Chatou : l’ancien maire est décédé : Christian Murez a dirigé la ville de 1995 à 2008 », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Après avoir choisi de ne pas être candidat à sa propre succession à la tête de la ville en 2008, il avait présidé, en mars 2014, son dernier conseil de la communauté de communes de la Boucle de Seine (CCBS) avant de passer la main pour prendre sa retraite ».