Commanderie de Paulhac
Commanderie de Paulhac | |
Présentation | |
---|---|
Fondation | Templiers 1200 |
Reprise | Hospitaliers 1312 |
Protection | Classé MH (1938) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Creuse |
Ville | Saint-Étienne-de-Fursac |
Géolocalisation | |
Coordonnées | 46° 07′ 11″ nord, 1° 30′ 30″ est |
modifier |
La commanderie de Paulhac fut d'abord un établissement de l’ordre du Temple avant d'être dévolu aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, fondé à Paulhac, village de la commune de Saint-Étienne-de-Fursac dans le département de la Creuse. Cette commanderie fut une des plus importantes du Limousin[1],[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Cette commanderie fut établie vers 1200, sur la commune de Paulhac (aujourd'hui intégrée à la commune de Saint-Étienne-de-Fursac). Elle faisait partie à l'époque des terres du comté de la Marche, qui dépendait de la province d'Auvergne-Limousin. Cette commanderie fut probablement l'une des plus importantes de la province[3]. On y nota la tenue de chapitres par Gérard de Sauzet[4], Pierre de Madic, et Raymond de Mareuil[3], qui furent les maîtres successifs de cette province de 1284 à 1299[5]. Après l'arrestation des Templiers, la commanderie fut dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1312.
Commandeurs de Paulhac
[modifier | modifier le code]Commandeurs templiers
[modifier | modifier le code]Nom du commandeur | Dates | Commentaires |
---|---|---|
Jean de La Chaussade, sergent | 1280-1285 ou 1290[3] | |
Jean (Reynaud) de Saint-Hilaire, sergent | v. 1286-1293[3] | |
Pierre du Carrefour, sergent | 1290[6] | Petrus de Cadruvio Commandeur de La Marche (1289), de Chamberaud (1301) |
Humbert de Comborn, chevalier | v. 1298-1306[3] | Frère Imbert [de Comborn] Petit-fils d'Archambaud VI de Comborn. Fils de Guichard de Comborn, seigneur de Chamberet et de Mathe de La Marche[7],[8] |
Commandeurs hospitaliers
[modifier | modifier le code]Nom du commandeur | Dates | Commentaires |
---|---|---|
... | ... | |
Philibert de Naillac | 1382[9]-... | Commandeur de Lureuil (1374[10], vers 1380) Prieur d'Aquitaine (1390-1396) Grand maître (1396-1421) |
Jean Cotet | 1452, 1455[11] | [ Et/ou procureur du prieur d'Auvergne ] Commandeur de Limoges (1437) Bailli de l'île de Rhodes (1440-1445) Maréchal de l'ordre (1457-1466) Prieur d'Auvergne (1466/67-1475) |
François de Malesset de Châtelus (1609-1691)[12] | 1637-1691 | Abbé commendataire de l'abbaye de Prébenoît[12] |
Marie Gratet de Dolomieu | 1696-1698[13] | |
Pierre Jean de Félines de la Renaudie (†1753) | 1699[14]-1753 | |
Georges-Etienne-Joachim de Buzon de Champdivers | 1756 | |
Amable de Saint-Julien de La Rochette | 1776 | |
Jean-Pierre de Gain de Linars | 1783-1793 | Page (1743) |
Une liste plus étoffée a été publiée par Joseph Boulaud[15] puis par Andrée Louradour[16] mais elles sont souvent contradictoires en termes de dates[17].
Architecture
[modifier | modifier le code]Il ne reste aujourd’hui de l'ancienne commanderie que l'église Saint-Jean (dite église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste) et la chapelle Saint-Fiacre bâtie en 1449, toutes les deux monuments historiques inscrits par arrêté du [18].
Le style de l'église est gothique (arche et intérieurs) et romane (intérieurs). Des fragments de peintures monumentales sont encore visibles sur les travées et les voûtes. Elles datent de la fin du XIIIe siècle. Elles ont été restaurées en 1971 puis de 1982 à 1991, mais auraient encore besoin de travaux de restauration.
Photos
[modifier | modifier le code]L'église de la décollation de saint Jean-Baptiste
[modifier | modifier le code]-
Porte d'entrée, église -
Intérieur de l'église -
Croix peinte, chevet église -
« cul de lampe », intérieur de l'église -
« cul de lampe », intérieur de l'église
La chapelle Saint Fiacre
[modifier | modifier le code]-
chapelle Saint Fiacre -
porte de la chapelle
les fresques du XIIIe siècle
[modifier | modifier le code]-
Fresque derrière l'autel représentant les vendanges -
Fresque derrière l'autel -
Fresque représentant la décollation de Saint-Jean-Baptiste -
Fresque représentant une « Vierge à l'enfant »
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Laurent Dailliez, La France des Templiers.
- l'Ordre des templiers: petite encyclopédie. sur Google Livres, Ivy-Stevan Guiho, Éditions l'Harmattan, 2009.
- Vogüé 1899, p. 536.
- Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (1re éd. 2005), 664 p., poche (ISBN 978-2-7578-1122-1), p. 442.
- Guerre et paix dans l'orient méditerranéen. sur Google Livres, Association "Méditerranées.", 2001.
- Alain Demurger, Le peuple templier, CNRS, , 604 p. (ISBN 978-2-2711-2976-5, présentation en ligne), p. 214
- (la) Étienne Baluze et G. Mollat, Vitae paparum avenionensium : Stephani Baluzii Tutelensis Notae ad Vitas Paparum Avenionensium, t. II, (lire en ligne), p. 385 [1426]« Is ergo Guischardus in matrimonium habuit Matham filiam Imberti de Marchia; ex qua genuit Heliam maritum Superanae, Imbertum praeceptorem domus militiae Templi de Paulhaco, et Guischardum canonicum Augustodunensem et Ahentimonasteriensem ». Claude Mansuet Jeune indique à tort petit-fils d'Archambauld VI de Bourbon (dans Histoire critique et apologétique... sur Google Livres, p. 182).
- « Vicomtes de Comborn », sur www.fmg.ac [The Foundation for Medieval Genealogy] (consulté le ) Montre la parenté de Guichard de Comborn, son fils Hélie de Comborn mais ne mentionne pas les deux autres frères, à savoir Imbert et Guichard.
- Noëlle Bertrand, « Philibert de Naillac, 1355 (?)-1421, grand maître de l’Ordre de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem », Mémoires de la Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, t. 53, , p. 47-82, Compte rendu de la séance du 17 novembre 2007.
- Gilles Rossignol, Pierre d'Aubusson : « le bouclier de la chrétienté », Editions La Manufacture, , 318 p. (présentation en ligne), p. 83 ; Joseph Delaville Le Roulx, Les Hospitaliers à Rhodes, 1310-1421, E. Leroux, , 452 p. (présentation en ligne), p. 268-269Gilles Rossignol indique qu'il était commandeur de Lureuil avant 1374 et commandeur de Paulhac ensuite. Delaville Le Roulx mentionne qu'il s'agit de sa première commanderie, titulaire en 1374.
- Jean-Bernard de Vaivre, « Contributions de trois commandeurs de la langue d’Auvergne aux fortifications du Lango et du Château Saint-Pierre (note d'information) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 152, no 4, , p. 1593-1605 (lire en ligne)En particulier, p. 1594, note 32 et 33.
- Delannoy, « Notice sur l'abbaye et les abbés de Prébenoît », Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, , p. 331, lire en ligne sur Gallica
- Les dates indiquées p. 497 pour les commandeurs de Dolomieu (1696-1725) et de Félines de la Renaudie (1725-1753) [sic] sont en contradiction avec les informations fournies en page 491 par Andrée Louradour. Elles correspondent aux dates initialement indiquées par Joseph Boulaud qui sont erronées. Le commandeur Pierre Jean de Félines de la Renaudie fut pourvu de la commanderie de Paulhac en 1699 alors qu'il était encore mineur.
- Louradour 1968, p. 491.
- Boulaud 1905, p. 186-194.
- Louradour 1968, p. 497.
- À titre d'exemple, on trouve pour François de Malesset de Châtelus: 1637-1645 chez A. Louradour, p. 497 mais l'auteur mentionne p. 491 que ce commandeur a conservé la commanderie près de 50 ans... Quant à Joseph Boulaud, il proposait 1645-1691 comme commandeur de Paulhac. Malheureusement la liste dressée par Louradour, bien que plus récente, paraît peu fiable.
- « Eglise Saint-Jean et chapelle Saint-Fiacre », notice no PA00100153, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des commanderies templières dans la Creuse
- Liste des commanderies templières dans le Limousin
- Grand prieuré d'Auvergne
- Peinture templière
- Commanderie hospitalière
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Eglise Saint-Jean et chapelle Saint-Fiacre », notice no PA00100153, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Claude Andrault-Schmitt, « Les églises des templiers de la Creuse et l'architecture religieuse du XIIIe siècle en Limousin », dans Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, vol. 10, no 2, 1996, p. 73-141. [Résumé]
- Claude Andrault-Schmitt, « Les peintures murales de Paulhac (Saint-Etienne de Fursac) », Bulletin monumental, vol. 154, no 2, 1996, p. 167-173. [lire en ligne]
- Claude Andrault-Schmitt, « L’imitation des apôtres et le martyre au combat. Les aspirations des templiers de Paulhac entre l’abandon de Jérusalem et la chute d’Acre (1244-1291) », Méditerranées, no 29, 2001, p. 117-150.
- Joseph Boulaud, « La commanderie et les commandeurs de Paulhac », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 55, , p. 181-194, lire en ligne sur Gallica
- Henri Caillat, « Chapelle souterraine de Paulhac, commune de Saint-Pierre-de-Fursac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36 (1967), p. 323-327.
- Simone Doublard du Vigneau, « Les peintures murales de la chapelle de la Croix-au-Bost (Saint-Domet) et de l'église de Paulhac (Saint-Etienne-de-Fursac), Creuse », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, vol. 113, 1986, p. 31-33.
- Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36, fasc. 3, , p. 490-502, lire en ligne sur Gallica
- Andrée Louradour, « La crypte de Paulhac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36, 1968, p. 578-582.
- Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac (suite) », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 37, , p. 212-216, lire en ligne sur Gallica.
- Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VII., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne)