Cominak

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Compagnie minière d’Akouta (Cominak)
logo de Cominak
Logo de la Cominak.

Création 1974
Disparition mars 2021[1]
Siège social Niamey
Drapeau du Niger Niger
Actionnaires Orano (59 %)
SOPAMIN (31 % )
Enusa (10 %)
Activité Industrie minière
Produits Uranium
Société mère Drapeau de la France Orano Mining Niger
Effectif 1 200
Site web COMINAK

La Compagnie minière d’Akouta (Cominak) est une entreprise d'exploitation de l'uranium au Niger, filiale de la multinationale française Orano, active sur les gisements d'uranium dans la province d'Agadez, au nord du pays.

Avec des coûts d'exploitation très élevés et une forte baisse des prix de l'uranium, la Cominak est déficitaire depuis 2017. En 2018, cette perte nette est de 17 milliards de FCFA (25,9 millions d'euros). Son arrêt d'exploitation est donc fixé à mars 2021[1].

À la suite de l’épuisement des ressources, le conseil d'administration de la Cominak a voté en octobre 2019 l’arrêt de production des gisements d’Akouta, Akola et Ebba pour le 31 mars 2021[2].

Activité[modifier | modifier le code]

Le site industriel se situe au nord du Niger, dans une région désertique initialement inhabitée.

Toutes les infrastructures ont été créées par la compagnie : mine, usine, ateliers, logements, hôpital, école, magasins, etc. La ville d'Akokan, fondée par Cominak, se situe à quelques kilomètres de la ville d'Arlit qui a elle été fondée par la Société des mines de l'Aïr (Somaïr), les deux sites miniers et les deux villes s'étant développés parallèlement.

Le minerai d’uranium est extrait des mines d’Akouta, puis d’Akola et d’Afasto, à proximité. C’est une des plus grandes mines d’uranium souterraines au monde. Le minerai est traité sur place dans l'usine qui produit un concentré d’uranate de magnésie à environ 75 % d’uranium.

En 2019, le conseil d’administration de la Cominak décide d’arrêter la production du site d’Akouta au 31 mars 2021. Un réaménagement responsable du site industriel sera mené conformément à la réglementation nigérienne et aux recommandations internationales.

Historique[modifier | modifier le code]

Quelques dates clefs :

  • 1974 : création de la société Cominak, à la suite d'un protocole d’accord entre la France, le Japon et le Niger,
  • septembre 1974 : installation de la première équipe sur le site d'Akouta[3]
  • janvier 1978 : mise en service de l'atelier d'acide sulfurique[3]
  • avril 1978 : début de l'extraction du minerai uranifère[3]
  • août 1978 : achèvement de la centrale électrique de 13,5 MW[3]
  • 31 août 1978 : production des premiers concentrés d'uranium dans l'usine de traitement des minerais[3]
  • 1981 : production record avec 2 260 tonnes d'uranium,
  • 2003 : certification ISO 14001.
  • 2012 : Areva condamné pour "faute inexcusable" après le décès d'un ingénieur français de la Cominak atteint d'un cancer[4].
  • 2018 : plusieurs conventions minières signées avec l'État du Niger arrivent à terme le 31 décembre[5].
  • octobre 2019 : Orano annonce de la fermeture de la mine en 2021[6]
  • mars 2021 : arrêt de la production

Organisation[modifier | modifier le code]

Le capital de la Cominak, 3,5 milliards de francs CFA, est détenu par :

  • Orano pour 34 %,
  • la Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN) pour 31 %,
  • la société japonaise Overseas Uranium Resources Development Company (OURD) pour 25 %,
  • la société espagnole Enusa Industrias Avanzadas SA pour 10 %.

Son siège social est installé à Niamey, dans les mêmes locaux qu'Orano Mines Niger.

Arrêt de production et projet de réaménagement[modifier | modifier le code]

En 2019, le Conseil d’administration de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) a fixé l’arrêt de la production du site d’Akouta au 31 mars 2021[7]. En cause, l’épuisement des gisements[8].

Un projet de réaménagement, dans le respect des normes nationales et des recommandations internationales de l’ICMM (International Council on Minings and Metals), a été lancé[9].

Orano, actionnaire de Cominak à 34 %, s’engage à supporter techniquement le projet, aux côtés de l’État du Niger et des autres actionnaires.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b franceinfo Afrique avec AFP, « Niger  : les mines d'uranium ne sont plus rentables, victimes de l’effondrement des cours mondiaux », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  2. « Uranium Niger - les mines du désert Nigérien | Orano », sur orano.group (consulté le ).
  3. a b c d et e « Brochure de la Cominak », sur bibert.fr, (consulté le ).
  4. « Areva condamné après la mort par cancer d'un ex-salarié d'une mine d'uranium », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  5. « Le Niger va redéfinir le cadre régissant ses relations avec la Cominak et la Somaïr dans le cadre de l’exploitation de certains périmètres miniers - Niamey et les 2 jours », sur Niamey et les 2 jours (consulté le ).
  6. « Niger : ORANO annonce l'arrêt de la production d'uranium de l'une de ses deux succursales », sur VOA (consulté le ).
  7. Ignace Sossou, « Exploitation d’uranium au Niger : La COMINAK annonce l’arrêt de sa production à Arlit », sur L'événement Niger, (consulté le ).
  8. Agence Ecofin, « Niger : la Cominak, filiale du français Orano, va cesser ses activités de production d’uranium, le 31 mars 2021 », sur Agence Ecofin (consulté le ).
  9. « ICMM • Managing Remediation of a 50-Year-Old Mining Site as a Project »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur icmm.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]