Combo (artiste)

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Combo
Combo en 2015.
Nationalité
Activités
Mouvement

Combo, ou Combo Culture Kidnapper, est un artiste de rue français né au XXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né d’un père libanais chrétien et d’une mère marocaine musulmane[1], Combo travaille jusqu’en 2012 comme directeur artistique pour une agence publicitaire.

En [2],[3], il s’introduit dans la zone interdite de Tchernobyl pour y coller de véritables affiches de publicité qui font l’apologie de l’énergie nucléaire, afin de célébrer le premier anniversaire de l’accident de la centrale de Fukushima.

En , dans les rues de Hong Kong, il colle des pages Google censurées par le Parti[4] : les manifestations de la place Tian’anmen, la récente arrestation de l’artiste Ai Weiwei, le Tibet.

Début , Combo s’installe rue des Petits-Carreaux, dans le 2e arrondissementde Paris, pour sa deuxième exposition et colle un portrait de Maître Yoda à moustache de dix mètres de haut, Old-Up[5].

Le , Combo est agressé par quatre jeunes[6] porte Dorée à Paris, alors qu’il terminait la reproduction du logo Coexist — créé par l’artiste polonais Piotr Młodożeniec (pl) en 2005 —, logo jouant sur les symboles des trois principales religions monothéistes[7],[8].

Du au , l’Institut du monde arabe accueille une exposition de Combo intitulée « Coexist », en souvenir des grandes marches républicaines de .

En 2016, Combo signe l'affiche officielle de la 35e Fête de la musique.

À partir du , avec trois autres artistes, il colle sur les panneaux d’affichage électoraux de Paris des affiches qui parodient celles des candidats à l’élection présidentielle française. Chaque affiche met en scène un personnage issu de la bande dessinée (comme le Schtroumpf grognon) ou du cinéma d’animation (Pinocchio, la Petite Sirène, Cendrillon) et un slogan : « Moi j’aime pas les élections », « Jiminy Cricket n’a jamais été mon assistant parlementaire », « En nage », « Ma robe et mes souliers m’ont été offerts par une amie ». « L’objectif est de faire comprendre le champ lexical qui est derrière les slogans des candidats, de les décoder et de les décrypter », déclare Combo au site du quotidien Le Monde le [9].

Atteinte au droit d'auteur[modifier | modifier le code]

En , Combo accuse Jean-Luc Mélenchon d’utiliser une de ses œuvres, La Marianne asiatique réalisée en 2017, sans autorisation dans des clips de campagne. En , le mouvement La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon sont condamnés en appel à payer 40 000 euros pour atteinte aux droits patrimoniaux et moraux de Combo. Pour l'avocat du graffeur : « C’est une victoire historique, car elle constitue la première jurisprudence rendue en France protégeant une œuvre de street art par le droit d’auteur[10],[11],[12]. ». Cependant une décision de justice antérieure en date du 14 novembre 2007 a consacré la protection d'une œuvre de street-art au titre du droit d'auteur, ici pour l'artiste Invader[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le street artiste Combo, d'origine marocaine et libanaise, agressé à Paris pour un tag sur la coexistence des religions », Huff Post Maghreb, .
  2. « Tchernobyl? Un futur radieux, c'est l'affiche qui le dit », Libération Next, .
  3. « Un street artist français hacke Tchernobyl », Les Inrocks, .
  4. « Combo Culture Kidnapper irradie Hong Kong », Canal Street, .
  5. « Expo Old Up: Combo Culture Kidnapper, un mashup street art à la galerie des Petits-Carreaux », Paris.fr, .
  6. (en) « 'Coexist' Street Artist Beaten By Muslims in Paris », sur truthrevolt.org via Wikiwix, (consulté le ).
  7. « Le street artiste Combo agressé à Paris », Le Monde,
  8. Le Grand Journal, Canal Plus.
  9. Solène Lhénoret, « Schtroumpf Grogon, Marion Cotillon, Pinocchio… les candidats revus par les street artists », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  10. « Mélenchon et LFI condamnés en appel pour atteinte aux droits d’auteur de l’artiste Combo », sur Le Parisien, (consulté le ).
  11. « Jean-Luc Mélenchon condamné pour atteinte aux droits d’un artiste », sur Le Journal Des Arts, (consulté le ).
  12. « «La Marianne asiatique» de Combo : Mélenchon et LFI condamnés en appel pour atteinte aux droits d’auteur », sur Libération (consulté le ).
  13. Tribunal de grande instance de Paris, Chambre civile 3, 14 novembre 2007, 06/12982, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]