Le 24 février1794, selon les mémoires de l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand, les républicains de Fougères sont informés que des chouans ont été aperçus au village de La Touche, à l'ouest du bourg de Landéan. Guidée par des patriotes, une colonne sort de Fougères pendant la nuit, espérant prendre l'ennemi par surprise. Les chouans se retranchent dans les maisons et résistent une heure, avant de tenter une sortie. La plupart réussissent à se sauver mais 10 d'entre eux, dont le chef, Bouéton, dit « Sans-Souci », sont tués[1].
« Une colonne de huit cents Républicains sortit de Fougères pendant la nuit et marcha sur la paroisse de Landéean, où l'on avait vu des Royalistes armés ; les guides qui les conduisaient ne les avaient pas trompés ; ils cernèrent le village de la Touche, où soixante soldats de du Boisguy avaient couché ; ceux-ci se défendirent plus d'une heure dans les maisons, mais, voyant leur perte infaillible, ils sortirent tous ensemble en faisant un feu terrible à droite et à gauche, et parvinrent ainsi à percer la colonne ennemie et à se sauver, mais ils perdirent dix hommes, dont un, nommé Bouéton, l'aîné, fut vivement regretté[1]. »
Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, édition Plon, Paris, (réimpr. Y. Salmon, 1988), p. 70.
Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , p. 316.
Marie-Paul du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, (réimpr. La Découvrance, 1994), p.57-58.