Louis Collenot d'Angremont

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Louis Collenot d'Angremont
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Naissance
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signature de Louis Collenot d'Angremont
Signature

Louis-David Collenot d’Angremont, dit aussi Dangremont, né en 1748, littérateur et secrétaire de l'administration de la garde nationale de Paris[1]. Il reste un royaliste et contre-révolutionnaire célèbre pour avoir été le premier guillotiné pour ses idées politiques, le [2].

Signature de Collenot d'Angremont

Biographie[modifier | modifier le code]

En l'état actuel des connaissances, on en sait peu sur ses origines : peut-être né à Dijon et petit-fils d’un geôlier, voire d’un bourreau provincial. Mais pour certains, il serait issu de la petite noblesse et chevalier de Saint-Louis. Parfois donné pour un parent de Calonne, il est d'abord maître de langues et précepteur auprès de la jeune Marie-Antoinette. On le suit à travers divers documents et registres : secrétaire du roi de Pologne, franc-maçon initié en 1772, avocat au Parlement, président du Musée national et étranger (rue Mazarine) ; enfin il est dit « agent d’émigration ».

À partir de juillet 1789, il est employé dans les bureaux de l'Hôtel de ville de Paris puis devient secretaire de l'administration de la garde nationale en 1792 [3].

Il est accusé d'avoir dirigé pour le compte de la Cour une conspiration d'agents contre-révolutionnaires cherchant à prévenir la prise des Tuileries et le renversement de la monarchie le 10 août 1792[4] ; selon Olivier Blanc, il « avait constitué de véritables bandes organisées de provocateurs qui infiltraient toutes les manifestations publiques pour les faire déraper »[5].

Après 30 heures de procès, il est guillotiné à la lueur des torches, au soir du , sur la place de la Réunion (actuelle place du Carrousel).

Au dans son Journal durant un séjour en France, le médecin écossais John Moore le dépeint comme le chef d'une « nombreuse troupe d'environ 1 500 hommes divisée en détachements de dix hommes chacun, dirigés par un capitaine et un lieutenant » et aimant à jouer d'un bâton plombé appelé ironiquement « la Constitution ».

Publications[modifier | modifier le code]

On lui attribue quelques écrits, non publiés :

  • une Grammaire française (soumise à l’Assemblée) ;
  • une Grammaire anglaise ;
  • une Méthode pour apprendre l’anglais ;
  • un Discours sur l’éducation ;
  • un drame : Ariane à Naxos ;
  • une correspondance ;
  • des Essais poétiques.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Charles Monselet, Histoire anecdotique du Tribunal révolutionnaire, Paris, D. Giraud et J. Dagneau, 1853, p.119
  2. Bernard Lerat, Le Terrorisme révolutionnaire : 1789-1799, Éditions France-Empire, 1991, 276 pages, p. 95.
  3. Bibliothèque d'histoire révolutionnaire, Société des études robespierristes, 1969, série 3, no 10, p. 88.
  4. Haim Burstin, Une révolution à l'œuvre : le faubourg Saint-Marcel (1789-1794), Champ Vallon, 2005, p. 417-418 (ISBN 2876733706).
  5. Olivier Blanc, La Corruption sous la Terreur, Robert Laffont, 1992, p. 19.

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]