Collège Gérôme
Collège Gérôme | ||
![]() L'entrée principale du collège | ||
Devise | Gymnasium Deo et Bonis Artibus | |
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Généralités | ||
Création | 1610 | |
Pays | France | |
Académie | Académie de Besançon | |
Coordonnées | 47° 37′ 24″ nord, 6° 09′ 11″ est | |
Adresse | 2 rue de la préfecture 70000 Vesoul |
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Site internet | www.clg-gerome.ac-besancon.fr | |
Cadre éducatif | ||
Type | Collège | |
Niveau | Second degré | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Vesoul | ||
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Le Collège Gérôme est un établissement scolaire situé dans le quartier historique de Vesoul, dans la Haute-Saône. Le collège porte le nom de Jean-Léon Gérôme, peintre et sculpteur réputé né à Vesoul, qui fut élève au collège. La fermeture du collège, envisagée en 2013, est finalement décidée par le conseil départemental de la Haute-Saône en mars 2016.
Construit au début du XVIe siècle, c'est le plus ancien collège du département de la Haute-Saône, encore en activité. Il est localisé face à l'Hôtel de Préfecture de la Haute-Saône. Il est desservie par le D2 du réseau de transport en commun Vbus. Avant d'abriter un collège, le bâtiment a été notamment un atelier, un entrepôt de stockage, une école centrale et même un lycée impérial.
L'établissement a formé des dizaines d'élèves qui sont devenus des personnalités reconnues comme des hommes politiques, des écrivains ou encore des artistes.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Du collège des Jésuites au lycée impérial[modifier | modifier le code]
Il fut inauguré en 1610, en tant que collège des Jésuites. En 1764, le collège est confié au clergé séculier. Dans les bâtiments du collège, un séminaire départemental est installé en 1791. L'année suivante, c'est au tour du procureur du syndic de Vesoul d'y installer ses bureaux. En 1793, un Atelier national est introduit. Cet atelier se transforma en 1794, en fabrique d'armes. En 1796, le collège sert de stockage pour les documents des maisons religieuses, comme les couvents de la ville. À partir de cette même année, l'école est convertie en école centrale[1].
Au début du XIXe siècle, et plus précisément en 1802, l'école centrale se convertit en école secondaire. Huit ans plus tard, en 1810, l'école devient un collège, grâce aux aménagements apportés. En 1863, le collège se reconvertit en lycée impérial[1].
En 1878 a été fondée - par Léon Sentupery - l'Association Amicale des Anciens Elèves du Lycée Gérôme, reconnue d’utilité publique en 1914 [devenue Association Amicale des Anciens Elèves des Lycée et Collège Gérôme [1]. (Assemblée Générale : 1er dimanche d'Octobre / publication d'un Annuaire annuel)].
Conversion en lycée puis en collège Gérôme[modifier | modifier le code]
En 1907, le lycée prend le nom de lycée Gérôme pour rendre hommage au peintre Jean-Léon Gérôme, décédé en 1904. Le lycée continuera ses activités jusqu'en 1975. Cependant, à cause des tensions de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, le lycée se transformera en hôpital militaire durant les périodes 1914-18 et 1939-45. À la suite de la création du lycée Édouard-Belin à Vesoul, le lycée Gérôme perd son cycle secondaire et redevient, comme à sa fondation, un collège. En 1989, le collège René-Cassin est inauguré dans la ville limitrophe de Noidans-lès-Vesoul, ce qui diminue de 350 le nombre d'élèves du collège Gérôme. Le collège fut nommé ainsi en hommage à Jean-Léon Gérôme, emblème de la peinture académique du Second Empire, natif de Vesoul et ancien élève du collège.
Le label Éco-école a été obtenu par le collège, en juin 2009. Le Programme international d’éducation à l’environnement et au développement durable, Éco-École est un système pouvant être acquis par les écoles élémentaires, collèges et lycées qui se distinguent par une utilisation éco-responsable et instaurent l’Éducation au Développement Durable (EDD) dans les enseignements. Pour pouvoir prétendre à ce label, les élèves, les enseignants, la direction et les personnels administratifs doivent travailler sur six thèmes concrets et différents : l’alimentation, la biodiversité, les déchets, l’eau, l’énergie et les solidarités. Il a été relabellisé E3D en 2015[2].
En mars 2016, le conseil départemental de la Haute-Saône décide sa fermeture[3].Il fermera en juillet 2019, le site sera reconverti et sera baptisé "Cité Jérôme".
Architecture et disposition[modifier | modifier le code]
Le bâtiment est composé de 3 niveaux ainsi qu'une tour qui prédomine. L'enceinte est constituée de 2 cours : la cour d'honneur et la cour des arcades.
Sur les murs de l'établissement a été inscrit la devise du collège : « Gymnasium Deo et Bonis Artibus » ce qui signifie « Lycée, pour Dieu et les Arts Libéraux ». En réalité, il était inscrit « Gymnasium Deo, Regi et Bonis Artibus » « pour Dieu, le roi et les Arts Libéraux » transformé en « ... Deo, Imperatori... » sous l'Empire, avant que le second terme soit définitivement martelé.
Personnalités liées au collège[modifier | modifier le code]
Le collège est resté pendant de plusieurs siècles le seul établissement scolaires de la ville. Par conséquent, un grand nombre de personnalités ont étudié, ont enseigné ou ont dirigé le collège.
Anciens élèves[modifier | modifier le code]
- Hommes politiques et militaires
- Paul Morel (député), Victor Genoux-Prachée (sénateur), Maurice Bazin (député), Raymond Aubrac (résistant), Georges Cogniot (écrivain, philosophe et député), Philippe d'Argenlieu (député) Marie Étienne Péroz (officier des troupes de marine), Gustave Chaudey (homme politique), Jean Compagnon (général de corps d'armée)
- Scientifiques
- Édouard Belin (ingénieur et inventeur), Albert Mathiez (historien), Maurice-Marie Janot (chimiste, biologiste et pharmacologue), Paul Remy (spéléologue et zoologiste), Henri de Contenson (archéologue), Jean-Baptiste Humbert (archéologue)[4], Marcel Durliat (historien de l'art, professeur et auteur), André Caquot (orientaliste, historien), Paul Petitclerc (géologue, minéralogiste)
- Religieux
- Adolphe Turlin (prêtre-missionnaire au Cambodge), Jean-Baptiste Miroudot du Bourg (prélat), Maurice Gaidon (évêque, vicaire, enseignant), Jean-Jacques Guerrin (prêtre)
- Hommes de lettres, journalistes et artistes
- Éric Dupin, (journaliste, chroniqueur et écrivain), Christophe Guillaumot, (écrivain), Charles Grandmougin (poète), Jean-Léon Gérôme (maître peintre et sculpteur), Gustave Courtois (peintre), Jean Dumont (architecte), Jean-Baptiste Coudriet (auteur)
- Divers
- Henri Jeannin (homme d'affaires), Christian Spitz (animateur radio et médecin pédiatre[5]), Pascal Ottmann (alpiniste, pongiste), Pierre-Philibert Pompée (enseignant pédagogue)
Anciens professeurs[modifier | modifier le code]
- Eugène Albertini (1880-1941), littérature latine
- Claude Ferdinand Bobillier, philosophie et mathématique
- Nicolas Galmiche (1761-1833), législation
- Victor Jeanneney, dessin
- Louis Legrand (1921-2015), philosophie
- Adrien Maggiolo (1843-1894), rhétorique
- François Mocquard (1834-1917), physique et science
- Théodule Ribot (1839-1916), philosophie
- Pierre de Saint-Jacob (1906-1960), histoire
Liste des directeurs du collège[modifier | modifier le code]
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (fr) Léonce Lex, L'ancien collège de Vesoul (1576-1796), Vesoul, Imprimerie de L. Cival fils, , 16 p. (lire en ligne)
- (fr) Abbé Morey, La charité à Vesoul, Vesoul, Annales-franc-comtoises, revue religieuse, historique et littéraire, tome D, , p. 339 à 354
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel du collège
- Fiche du collège sur le site du gouvernement
- Pour l'ensemble des points mentionnés sur cette page : voir sur OpenStreetMap (aide), Google Maps (aide), Bing Cartes (aide) (carte limitée à 200 lieux) ou télécharger au format KML (aide).
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Collège Gérôme », sur le site de l'Académie de Besançon (consulté le 9 mai 2016).
- « Label Éco-école », sur le site de l'Académie de Besançon (consulté le 9 mai 2016).
- France 3 régionale
- « Vesoul : Prêtre et archéologue à Jérusalem », sur https://www.estrepublicain.fr/ (consulté le 9 mai 2016).
- « Christian Spitz », sur http://www.lepoint.fr/ (consulté le 9 mai 2016).
- Lex 1885.