Colette Nirouet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Colette Nirouet
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 18 ans)
Friesen
Nom de naissance
Ginette Colette Nirouet
Pseudonyme
Evelyne MeunierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Colette Nirouet, née le à Paris et morte en à Friesen, est une résistante française.

Elle meurt au combat en novembre 1944 après s'être engagée dans l'armée française. Elle est l'une des rares femmes combattantes mortes sous l'uniforme lors de la libération de la France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ginette Collet Nirouet naît à Paris en 1926[1].

Actions militaires[modifier | modifier le code]

Maquis[modifier | modifier le code]

C'est sous le pseudonyme d'Évelyne Meunier que Colette Nirouet combat dans le maquis d'Auvergne après le débarquement du 6 juin 1944[2]. À la suite du retrait des troupes allemandes à la mi-septembre 1944, elle s'engage avec ses camarades maquisards dans le 152e régiment d'infanterie surnommé le régiment d'Auvergne. Bien qu'engagée en tant qu'infirmière, Colette Nirouet parvient à convaincre son chef de la laisser s'armer et combattre[2].

Armée[modifier | modifier le code]

Colette Nirouet tombe au combat à Friesen[3] (le 12 ou le 26[2] novembre 1944 selon les sources), lorsqu'une contre-offensive allemande parvient à isoler le 152e RI et le coupe de tout soutien logistique et militaire. Incitant des soldats allemands à se rendre, elle est tuée par une rafale[2]. Elle est abattue par Arthur Gorenflo, commandant en chef du bataillon d'infanterie allemand qui plus tard, rendra hommage à son courage[réf. nécessaire]. Évacuée vers l'hôpital de Colmar par les soldats allemands, son corps ne sera jamais retrouvé.

Son histoire n'est révélée qu'en 1984, après la parution d'un article dans le journal L'Humanité intitulé « Les Inconnus de la Résistance », et le travail de recherche d'Antonin Cubizolles[4].

Pour son héroïsme, elle reçoit la croix de guerre le 30 août 1985, avec la mention « Mort pour la France ». L'année suivante, son nom est ajouté sur le monument aux morts de Sainte-Marie-sur-Ouche[5].

Une stèle lui rendant hommage est inaugurée à Friesen en 1994[6].

Décoration[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Antonin Cubizolles, Évelyne ou l'Étrange disparue des combats de l'Oberwald, Entente, , 295 p. (ISBN 9782726600849)
  • Antonin Cubizolles, Colombe de la paix de l'Europe ensanglantée, La Bruyère, , 154 p. (ISBN 9782840143062, lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Table décennale des naissances 1923-1932 (Michaud à Péan), Paris 8e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 13/21)
  2. a b c et d Jean-Paul Lefebvre-Filleau, Femmes de la Résistance : 1940-1945, (ISBN 978-2-268-10315-0 et 2-268-10315-3, OCLC 1141435124), p. 499-504
  3. « Ginette Colette Nirouet, alias Évelyne Meunier ou Jeanne d'Arc », sur Mémoires des hommes (consulté le )
  4. Robert Gildea, Comment sont-ils devenus résistants ? Une nouvelle histoire de la Résistance (1940-1945), Groupe Margot, (ISBN 978-2-35204-634-9, lire en ligne)
  5. « L'info en plus. L’hommage de la France quarante ans après », sur www.bienpublic.com, (consulté le )
  6. Gabrielle Claerr-Stamm, « 1944-1994 : Le Sundgau, de village en village a fêté le 50e anniversaire de la libération », sur Gallica, Annuaire de la Société d'histoire du Sundgau, (consulté le ), p. 231

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]