Clémentine Mélois

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Clémentine Mélois
Clémentine Mélois en janvier 2017.
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Père

Clémentine Mélois, née le à La Ferté-Milon[1], est une artiste plasticienne et écrivaine française. Elle est membre de l'Oulipo depuis juin 2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Clémentine Mélois est née le 15 juin 1980, elle a grandi à La Ferté-Milon[2]. Son père Bernard Mélois est sculpteur. Sa sœur Barbara Mélois est marionnettiste. À l’âge de neuf ans, elle gagne le premier prix d’un concours d’écriture organisé par les éditions Gallimard, et reçoit en cadeau 365 livres, ce qui marque le début de sa vocation de bibliomane[3]. Elle étudie à l'École des beaux-arts de Paris, dans les ateliers de Michel Salsmann et Christian Boltanski. Elle présente son diplôme de fin d'étude dans une boîte de bouquinistes sur les quais de Seine[4].

Elle se spécialise dans le document imprimé, en particulier le livre d’artiste. Son travail mêle culture pop et culture classique, culture web et histoire de l’art, dans un jeu sur les codes de la photographie et de l’édition. Elle enseigne sa pratique de 2008 à 2018 à l'école des Beaux-Arts de Nîmes.

Elle a fait partie entre 2015 et 2018 de l’équipe de l'émission Des Papous dans la tête, sur France Culture.

Elle a contribué aux revues Le Tigre, Le Courage, Mon Lapin Quotidien et à la revue en ligne Vents contraires.

Parcours littéraire[modifier | modifier le code]

Elle mène à la fois un travail de plasticienne et d'écrivaine.

En octobre 2011, elle dirige les actes du colloque Publier/Exposer qui se tient au Carré d'Art à Nîmes sur la question du livre d'artiste[5].

En 2014, elle publie aux Éditions Grasset Cent Titres, préfacé par Jacques Roubaud, un recueil de cent couvertures de livres pastichées par l’image, jouant sur les codes éditoriaux traditionnels[3],[6],[7],[8],[9]. Moby Dick devient Maudit Bic. Iphigénie devient Wifi-Génie[10]. Du côté de chez Swann devient Du côté de Sichuan[11]. L'écume des jours de Boris Vian devient Légume des jours de Boris Viande[12].

Elle crée en 2014 une conférence-performance pour la Maison de la Poésie de Paris, qu’elle présente également au théâtre du Rond-Point en 2015 et à Nantes en 2016[13].

En 2015 paraît Jean-Loup fait des trucs, petit précis de nihilisme à l’égard de la jeunesse, aux éditions Les Fourmis rouges, où elle signe le texte et les dessins[14]. Ce premier livre pour la jeunesse sera suivi par de nombreux autres, en collaboration avec Rudy Spiessert publiés à L'École des loisirs aux Éditions du Seuil, notamment la série "Les chiens pirates"[15],[16] et "Chère Bertille"[17]

Elle publie en 2017 aux Éditions Grasset Sinon j'oublie, un recueil de textes inspirés de sa collection de listes de courses, reproduites en fac-similé. La structure est déterminée par une contrainte déjà utilisée par Georges Perec dans La Vie mode d'emploi : la polygraphie du cavalier[18].

En mars 2020, paraît aux Éditions Grasset Dehors la tempête. Par des allers-retours entre la vie des personnages et la sienne, Clémentine Mélois nous fait pénétrer dans cet essai au plus près de cette expérience à la fois personnelle et universelle, la lecture[19].

En novembre 2020, paraît aux Éditions Grasset Bon pour un jour de légèreté, recueil d'images détournées réalisées pendant le premier confinement.

Elle est l’invitée d’honneur de l’Oulipo en 2016. Elle y est cooptée en juin 2017.

Expositions[modifier | modifier le code]

Depuis 2015, une sélection de ses livres détournés est exposée de façon permanente à la Maison de la Poésie à Paris.

En 2018, elle présente à la galerie Lara Vincy sa première exposition personnelle "De deux choses l'une"[20].

En 2019, dans le cadre de l'exposition collective "Cent artistes dans la ville" à l'initiative du Mo.Co à Montpellier, elle présente une bibliothèque détournée en trompe-l'œil de dix mètres de large[21],[22].

En 2019, elle présente au Mucem "Un cabinet d'amateur", une installation dans le cadre de l'exposition Giono (commissariat Emmanuelle Lambert)[23],[24].

En 2020, sa deuxième exposition personnelle à la galerie Lara Vincy "Un cabinet d'amateur" reprend une partie de l'installation présentée au Mucem[25],[26].

En 2020, elle présente des œuvres sur le bateau Archimède dans le cadre de l'exposition "De(s) rives" de la non-galerie Aline Vidal[27].

Publications[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

  • Série Jean-Loup
    • Clémentine Mélois, Jean-Loup fait des trucs, Montreuil, Les Fourmis Rouges, , 40 p. (ISBN 978-2-36902-038-7)
    • Clémentine Mélois, Jean-Loup fait encore des trucs, Les Fourmis Rouges, (ISBN 978-2-36902-056-1)
  • Série Chère Bertille..., avec Rudy Spiessert
  • Série Les chiens pirates
    • Clémentine Mélois et Rudy Spiessert (illustrations), Adieu Côtelettes !, L'école des loisirs,

Essais[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Thierry Clermont, « Maudit Bic : Clémentine Mélois tire les couvertures à soi », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  2. Brigitte Kernel, « Clémentine Mélois - Emilie de Turckheim », sur franceinter.fr, (consulté le ).
  3. a et b Annabelle Laurent, « Clémentine Mélois : « Ces livres détournés, c'est un hommage amoureux à la littérature » », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  4. Alain Nicolas, « Clémentine Mélois, des couvertures à découvrir », sur humanite.fr, (consulté le ).
  5. Yoann Van Parys, « Publier…[Exposer : les pratiques éditoriales et la question de l'exposition », Critique d’art. Actualité internationale de la littérature critique sur l’art contemporain,‎ (ISSN 1246-8258, lire en ligne, consulté le )
  6. « Cent Titres – Quand une artiste détourne les classiques de la littérature », sur ufunk.net,
  7. « Avez-vous déjà lu Paul Verveine et Henri Michou ? », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  8. « Avez-vous lu «Père et Gay», de Tolstoï? », sur nouvelobs.com (consulté le ).
  9. Jean-François Cadet, « L'art du jeu de mots avec Clémentine Mélois », sur rfi.fr, (consulté le ).
  10. Jérôme Dupuis, « "Maudit Bic", "Du côté de Sichuan"... Cent titres pour rire », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  11. « Du web au livre : un nouveau filon pour l’édition », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  12. Alexandre Mendel, « L'artiste nîmoise qui tire les couvertures à elle », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  13. Guillaume Lecaplain, « Aujourd'hui, «l'amour c'est du cassoulet» (et autres vers) », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Clémentine Mélois / Jean-Loup fait des trucs », sur Le Monte-en-l'air / Librairie-galerie, (consulté le )
  15. « Chiens pirates (Les) – Adieu côtelettes ! », sur www.ecoledesloisirs.fr (consulté le )
  16. « Les chiens pirates - Adieu Côtelettes ! - YouTube », sur www.youtube.com (consulté le )
  17. « Chère Bertille... Et la lune en gruyère », sur www.ecoledesloisirs.fr (consulté le )
  18. « Clémentine Mélois est aux mots d’art », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « « Dehors, la tempête », de Clémentine Mélois : le feuilleton littéraire de Camille Laurens », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Lara Vincy », sur www.lara-vincy.com (consulté le )
  21. « 100 artistes dans la ville - ZAT 2019 », sur www.moco.art (consulté le )
  22. « « 100 artistes dans la ville », un jeu de piste à ciel ouvert dans Montpellier », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Marseille : une exposition dédiée à Jean Giono au Mucem », sur Franceinfo, (consulté le )
  24. « Succès de l’exposition Giono », sur Mucem — Musée des civilisations et de la Méditerranée (consulté le )
  25. « Lara Vincy », sur www.lara-vincy.com (consulté le )
  26. « Clémentine Mélois : "Être entre le rire et le drame, c'est une façon de mettre à distance la noirceur du monde" », sur France Culture (consulté le )
  27. « Aline Vidal Paris », sur www.alinevidal.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]