Claude Antoine Couplet

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Claude Antoine Couplet
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Claude Antoine Couplet est un mathématicien, membre de l'Académie royale des sciences, né à Paris le , et mort dans la même ville le (à 80 ans).

Biographie[modifier | modifier le code]

Claude Antoine Couplet est le fils d'Antoine Couplet, bourgeois de Paris.

Son père le destinait au barreau sans le consulter, mais lui-même était attiré par les mathématiques et aux mécaniques. Ayant fait ses études de droit, il a été reçu avocat. Assez rapidement il a abandonné cette profession pour suivre les cours de Jacques Buot (Buhot)[1], cosmographe et ingénieur du roi. Pour cultiver ses dispositions, il a resserré ses liens en se mariant avec la belle-fille de son professeur alors âgée de 24 ans.

À la formation de l'Académie royale des sciences, en 1666, Jean-Baptiste Colbert l'a choisi pour en faire partie. On lui a donné un logement à l'Observatoire de Paris et la garde du Cabinet des machines. Il a aussi été trésorier de l'Académie.

En 1670 il a acheté à Jacques Buot la charge de professeur de mathématiques des pages de la Grande écurie, ce qui l'obligeait à se rendre souvent à Versailles. Dans le même temps, Louis XIV faisant construire le château de Versailles, il y avait nécessité d'alimenter en eau les jardins et le palais grâce à de grandes conduites.La science des eaux et des nivellements a alors été perfectionnée. Claude Antoine Couplet a eu l'occasion de participer aux travaux qui l'ont amené à concevoir un niveau d'un emploi plus facile[2].

Il a eu l'occasion d'utiliser sa science du nivellement au profit de particuliers. Son fait le plus considérable a été de rétablir l'alimentation en eau de la petite ville de Coulanges-la-Vineuse, près d'Auxerre, en 1705, à la demande de Henri François d'Aguesseau, alors procureur général, puis chancelier de France, qui y avait acquis le domaine. Marc-Antoine Couplet est venu dans la ville en septembre, et après avoir fait un nivellement, il a donné les instructions pour les travaux. Pour une dépense de moins de 3 000 livres, l'eau est arrivée dans la ville le faisant la joie de la population. Pour le remercier, la ville a fait graver un distique en latin :

Non erat ante fluens populis sitientibus unda,
Ast dedit æternas arte Cupletus aquas.

Il a aussi permis à Auxerre d'avoir de meilleures eaux et à Courson de retrouver une source perdue.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le père de Pierre Couplet de Tartereaux qui a été aussi membre de l'Académie royale des sciences.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en)Virginia Trimble, Thomas R. Williams, Katherine Bracher, Richard Jarrell, Jordan D. Marché, F. Jamil Ragep, Biographical Encyclopedia of Astronomers, Springer, volume 1, A - L, p. 183 (ISBN 978-0-387-31022-0) (lire en ligne)
  2. Description d'un niveau dont se sert M. Couplet, plus exacte en cette troisième édition, dans Histoire de l'Académie royale des sciences. Année 1699. Avec les Mémoires de mathématique & de physique tirez des registres de cette Académie, Paris, 1782 (3e édition, p. 127-134 (lire en ligne), planches 1, 2 (voir)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Le Bouyer de Fontenelle, Éloge de M. Couplet, dans Mémoires de l'Académie royale des sciences, Paris, 1722, p. 124-128 (lire en ligne)
  • Table générale des matières contenues dans l'Histoire et les Mémoires de l'Académie royale des sciences de Paris depuis l'année 1699 jusques en 1734 inclusivement, chez Pierre Mortier, Amsterdam, 1761, tome 1, A - E, p. 547-548 (lire en ligne)
  • Philippe Le Bas, Liste de tous les membres de l'Académie des sciences depuis son commencement, en 1666, jusqu'en 1793, selon l'ordre de leur réception, avec l'année de la mort de chacun d'eux, dans L'Univers. Histoire et description de tous les peuples. Dictionnaire encyclopédique de la France, Firmin Didot frères éditeurs, Paris, 1840, tome 1, A-AZ, p. 65 (lire en ligne)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]