Claude Alexis Cochard

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Claude Alexis Cochard
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
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VesoulVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
signature de Claude Alexis Cochard
Signature

Claude Alexis Cochard (né le à Vesoul, Haute-Saône - mort le dans la même ville) était un juriste et homme politique français, qui fit une carrière politique pendant la période de la Révolution et de l'Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Avocat en Parlement de Franche-Comté, déjà impliqué dans la vie politique locale avant la Révolution, puisqu'il fut maire de Vesoul en 1784 et deuxième échevin en 1789, Claude Alexis Cochard fut élu député du tiers état du bailliage d'amont à Vesoul aux États généraux le .

Il siégea dans les rangs de la majorité de l'Assemblée, et souleva en un incident, qui occupa l'Assemblée à plusieurs reprises. Sur le rapport qui lui était parvenu de Vesoul, il dénonça « la trahison infernale et incroyable de Monsieur de Mesmay, conseiller au Parlement de Besançon », qui, ayant invité ses paysans et ses vassaux à une fête le dans son château de Quincey, près de Vesoul, les aurait réunis sous une tonnelle, et aurait fait sauter ses convives au moyen d'une mine disposée à cet effet[1]. Trois militaires et deux bourgeois avaient péri, et plusieurs avaient été blessés. Monsieur de Mesmay avait pris la fuite et les paysans avaient brulé son château. Cet incident déclencha six paniques en Franche-Comté (émeutes liées à ce que l'on a appelé par la suite la Grande Peur). L'Assemblée ordonna des poursuites. Le 29 juillet, le marquis de Toulongeon réclama à la tribune de l'Assemblée la suppression du Parlement de Besançon, qu'il accusait de trop de ménagements dans ces poursuites, et le 1er août la province de Franche-Comté demandait la suppression de son Parlement.

A l'Assemblée, Cochard parla contre l'exportation des grains, se prononça pour l'abolition des droits de mainmorte et présenta le un curieux rapport sur la question de savoir si le duc d'Orléans était fondé dans sa réclamation relative à la dot de la fille du Régent, concluant que celle-ci était légitime. L'Assemblée vota l'ajournement de l'affaire à la prochaine législature.

Après avoir exercé les fonctions de commissaire exécutif à l'armée de Dumouriez, Cochard devint en l'an VIII adjoint au maire de Vesoul, et, la même année, le (11 germinal an VIII), fut nommé juge au tribunal de cassation.

Décoré de la Légion d'honneur le (25 prairial an XII), il reçut sous l'Empire le titre et les fonctions de conseiller à la Cour de cassation. Il fut fait officier de la Légion d'honneur le , se rallia à la Restauration et fit partie de la Chambre introuvable, où il fut élu le par le département de la Haute-Saône par 118 voix sur 205 votants et 261 inscrits. Mais il eut à peine le temps d'y siéger, puisqu'il mourut à Vesoul le .

Sources[modifier | modifier le code]

  • La plupart des informations contenues dans cet article proviennent de la notice biographique consacrée à Claude Alexis Cochard dans le Dictionnaire des députés (1789-1889) de Cluseret et Colbert-Chabannais (Tome 2, p. 141), maintenant dans le domaine public.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'accusation portée contre M. de Mesmay n'a pas été prouvée. On a dit qu'il s'agissait de l'explosion accidentelle d'une réserve de poudre. L'affaire fit grand bruit et certains prirent la défense du Seigneur de Quincey, « accusé injustement d'un crime affreux »

Articles connexes[modifier | modifier le code]