Clara Iannotta

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Clara Iannotta
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Clara Iannotta (née en 1983 à Rome) est une compositrice italienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Clara Iannotta commence sa carrière en tant que flûtiste. Ayant commencé la flûte à l'âge de six ans[1], elle étudie la flûte avec Michele Marasco. En 2001, elle est première flûte et piccolo de la compagnie de théâtre Musici & Comici. Elle collabore souvent avec l’Orchestre de l’université de Roma Tre. Elle se produit avec le pianiste Simone Temporali[2].

Mais elle se tourne ensuite vers la composition, étudiant au Conservatoire de Milan avec Alessandro Solbiati (2006-2010). Elle suit les cours de composition au Conservatoire de Milan, dans la classe d’Alessandro Solbiati et étudie la musique électronique avec Michele Tadini et Jacopo Baboni-Schilingi. Elle a assisté aux masterclass de composition de Mauro Cardi, Alessandro Solbiati, Luca Francesconi et Alessandro Melchiorre.

En 2007, elle est sélectionnée parmi les compositeurs des conservatoires italiens pour écrire une œuvre destinée au Festival de Musique contemporaine à Prato : La Botte dell’Odio. En mai, elle compose une pièce à la mémoire de Domenico Scarlatti : Scarlet Inspiration, pièce jouée au Teatro Dal Verme de Milan en juin et juillet 2007. En juillet, au Castello di Sermoneta, son œuvre Tarataika est jouée par Francesco Dillon au violoncelle, Roberto Prosseda au piano et Annamaria Morini à la flûte. En septembre, elle est lauréate, avec quatre autres compositeurs, du Concours LIMES pour la ré-instrumentation de quarante airs tirés de L'Opéra de quat'sous. L’opéra est représenté en novembre 2007 au Conservatoire G. Verdi de Milan[2].

En juillet 2008, elle participe avec sa pièce Crossing the bridge[3] au 5e Forum international des jeunes compositeurs, organisé par l’ensemble Aleph, au Centre Culturel de Rencontres du Couvent Sainte-Marie de La Tourette, à Éveux[4].

En 2009-2010, elle suit les ateliers du Centre Acanthes (Metz) menés par Hugues Dufourt, Ivan Fedele, Beat Furrer, Hanspeter Kyburz, Bruno Mantovani et Tristan Murail. Elle entre ensuite au Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de Frédéric Durieux (2010-2012), menant en parallèle (2010-2011) le Cursus I de l'IRCAM sous la direction de Yan Maresz[5].

En 2011, elle a bénéficié de bourses du projet Movin'Up du Ministero per i Beni e le attività Culturali, participe à l'International Academy du Moscow Contemporary Music Ensemble (Perm) avec Franck Bedrossian et Pierluigi Billone et à l'atelier Voix Nouvelles (Royaumont) avec la participation de Brian Ferneyhough, Mark Andre et Hèctor Parra. Toujours en 2011, Clara Iannotta est nommée boursière de la «Fondation Berger-Levrault» du Centre international Nadia et Lili Boulanger (pour l'année 2011-2012)[6].

En 2012, elle séjourne en résidence d'été à Harvard (Cambridge), avec Chaya Czernowin, Steven Takasugi et Hans Tutschku.

Durant l'année 2013, elle est l'hôte du Programme Culturel Musical du DAAD de Berlin, donnant notamment en janvier 2013 un concert avec le Kammerensemble Neue Musik Berlin[7].

En 2013, elle fait partie des 13 artistes sélectionnés pour le Gaudeamus Prize Muziekweek 2013[8].

En 2014, elle est au Takefu International Music Festival (Japon), puis en résidence pour un mois à l'Institut Culturel Italien de Paris. Le 17 octobre 2014, son œuvre Intent on Resurrection – Spring or Some Such Thing est donnée par l'Ensemble intercontemporain (dir. M. Pintscher) à la Cité de la Musique (Paris) dans le cadre du festival d’Automne[9] ,[10] ,[11].

Clara Iannotta a reçu des commandes du Ministère de la Culture français, de Radio-France, d'International Composer Pyramid, de Résonance Contemporaine, du Maggio Musicale Fiorentino, du Festival Pontino et de l'Ensemble intercontemporain.

Style[modifier | modifier le code]

« J’aimerais par-dessus avoir une identité forte, et que l’on puisse dire en écoutant mes pièces : « Tiens, ça c’est Clara ! » Une signature sonore, c’est à la fois séduisant et encombrant. S’il est important que l’auditeur retrouve des critères communs dans ma musique, j’adore néanmoins changer et varier mes formes d’expression, notamment avec les combinaisons timbriques et le travail avec les instruments. J’aime me renouveler, la signature en tant que telle ne m’intéresse pas. Je préfère la personnalisation du son et surtout de la forme. »

— Entretien avec David Verdier (2014)

Compositions[modifier | modifier le code]

Œuvres pour ensembles[modifier | modifier le code]

Musique de chambre[modifier | modifier le code]

  • The people here go mad. They blame the wind. (2013-2014), pour clarinette basse, violoncelle, piano et 12 boîtes à musique, commande du Westdeutschen Rundfunk for Wittener Tage für neue Kammermusik festival 2014, écrit et créé par le trio Catch le
  • A Failed Entertainment[14] (2013), pour quatuor à cordes - création : Quatuor Diotima (dédicataire de l’œuvre), en .
  • Mini (2013), pour voix, percussions, kalimba, sonnette de bicyclette, violon, violoncelle ; durée : env. 30 min. ; création : Ensemble Aleph (dédicataires), , Théâtre Dunois, Paris
  • Un fuori con dentro un dentro pour viole d’amour (2013), pour alto; env. 8 minutes; création: Marco Fusi, le , Sala delle Colonne di Ca' Giustinian, Venezia, VE – Italia, lors du Festival Internazionale di Musica Contemporanea - La Biennale di Venezia[15]
  • 3 sur 5 (2012-2013) pour deux percussionnistes et accordéon[16]
  • Limun[17] (2011) pour violon, alto et deux tourneurs de pages; dédiée à Barbara Maurer et Melise Mellinger de l'Ensemble Recherche, créateur de l’œuvre[18]
  • Il colore dell’ombra (2010) pour violon, violoncelle et piano
  • siciliana-miniature (2009) pour trio à cordes
  • Al di là del bianco (2009) pour clarinette basse et trio à cordes
  • Crossing the Bridge (2008) pour clarinette, trompette, violon, violoncelle, piano, percussion[3]

Œuvres solistes[modifier | modifier le code]

  • Glockengießerei (2011-12) pour violoncelle et électronique

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

  • Premier prix de l'International Composition Competition du Conservatoire de Milan (2010)
  • Premier prix du GAI de Milan (2010)

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 2010 Crossing the Bridge, plage 3 in CD - 5e Forum International des Jeunes Compositeurs, par l'Ensemble Aleph, 2010
  • 2016 A Failed Entertainment[19] (RZ 10028)
  • 2020 Earthing[20] (chez WERGO – WER 64332)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Entretiens[modifier | modifier le code]

  • [IANNOTTA-MAKIS 2008] (en + fr) « De la surprise - entretien Clara Iannotta / Makis Salomos (07/2008) », dans Carnet du 5e Forum International des Jeunes Compositeurs, Paris, (lire en ligne), p. 56-63
  • [IANNOTTA-VERDIER 2014] « Entretien Clara Iannotta / David Verdier (30/09/2014) », Accents Online, le webmag de l'Ensemble intercontemporain,‎ (lire en ligne)

Sur Iannotta[modifier | modifier le code]

  • [MAKIS 2008] (en + fr) Solomos Makis, « Clara Iannotta », dans Carnet du 5e Forum International des Jeunes Compositeurs, Paris, (lire en ligne), p. 52-63, contient biographie, descriptif de Crossing the bridge et entretien.
  • [BERNHARDT 2014] (en) Emil Bernardt, « Wittener Tage für neue Kammermusik 2014 Programming new music: Tradition and the challenge of perspective. », Tempo, vol. 68, no 270,‎ , p. 80-82.

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (it) « Clara Iannotta », sur le site du CIDIM - Comitato Nazionale Italiano Musica

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Entretien avec David Verdier (2014)
  2. a et b MAKIS 2008, p. 53
  3. a et b MAKIS 2008, p. 55
  4. MAKIS 2008
  5. « Il y a dans ma musique de toutes petites parcelles qu’on pourrait relier à Franck Bedrossian, mais dans sa globalité, je dirais qu’on n’y retrouve pas du tout le style de mes anciens professeurs. Ces personnes m’ont davantage marquée par leur discours sur la musique que par leurs compositions. J’ai beaucoup parlé avec eux des formes et des enjeux de la musique d’aujourd’hui.. » - Entretien avec David Verdier (2014)
  6. « Biographie de la lauréate », sur cnlb
  7. « Clara Iannotta », sur Francemusique.fr
  8. [vidéo] Présentation sur YouTube
  9. a et b « Clara Iannotta, Luigi Nono et Helmut Lachenmann : une quête de la « corporéité des sons », sur France Musique, (consulté le )
  10. a et b « Luigi Nono, Helmut Lachenmann, Clara Iannotta, omaggio à György Kurtág », sur festival-automne.com (consulté le )
  11. a et b « Cité de la musique (contemporaine), avec Helmut Lachenmann en personne »
  12. « Clara Ianotta - "paw-marks in wet cement (ii)" », sur GRAME (consulté le )
  13. [vidéo] Disponible sur YouTube
  14. « A FAILED ENTERTAINMENT (2013) by Clara IANNOTTA, by ARGONAUT STRING QUARTET », sur The BIFEM Archive (consulté le )
  15. « fiche de l’œuvre », sur CIDIM
  16. « Présentation de 3 sur 5 », sur le site de France Musique
  17. « Clara Iannotta: Limun, by andPlay », sur New Focus Recordings (consulté le )
  18. [vidéo] Interprétation de Barbara Maurer et Melise Mellinger sur YouTube
  19. Clara Iannotta – A Failed Entertainment (CD) (lire en ligne)
  20. Clara Iannotta – Earthing (2020, CD) (lire en ligne)